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: des mÉnagÈres rÉagissent aux derniÈres mesures du gouvernement

  • : DES MÉNAGÈRES RÉAGISSENT AUX DERNIÈRES MESURES DU GOUVERNEMENT «Que des promesses !»

    La flambée des prix des aliments de base persiste toujours. Les déclarations du gouvernement semblent n’avoir rencontré aucun écho chez les marchands. Le citoyen reste, ainsi, pris en otage.
    Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Une virée, hier, au vieux marché populaire de Laâqiba, dans la commune de Belouizdad, à Alger, a permis de constater que la mercuriale des fruits et légumes, même élevée, est stable depuis quelques semaines. Même constat concernant les viandes rouges et blanches. Quant aux produits alimentaires de première nécessité, leurs prix n’ont pas baissé d’un iota, malgré les récentes déclarations du gouvernement. Rencontrée dans les étroites allées du marché, une ménagère, les mains chargées de sacs de provisions, affirme que les mêmes prix sont appliqués depuis le début de l’année. «Ils ont annoncé à la télévision qu’il y aura une baisse des prix, mais en réalité, on en voit aucune. Le sucre est cédé entre 115 DA et 120 DA. Même chose pour l’huile dont le bidon de 5 litres est passé de 650 DA à 750 DA. Même le prix des pâtes a augmenté ainsi que ceux du miel et du yaourt. C’est incroyable cette flambée des prix !» peste-t-elle. Et de poursuivre : «Le pot de margarine a, lui aussi, grimpé de 65 DA à 80 DA. Auparavant, on pouvait préparer des gâteaux pour le petit déjeuner ou même tartiner avec mais là, c’est devenu inaccessible. » Face à des prix qu’elle qualifie d’«exagérés », elle se résigne à continuer à puiser dans le «stock» de sucre qu’elle a en réserve. Abdelghani, un jeune vendeur, se tient à l’entrée de son épicerie. Il guette l’arrivée d’éventuels clients. Son magasin est presque vide. Seuls quelques produits sont tristement exposés sur les étals. Visiblement, Abdelghani ne s’est pas approvisionné depuis quelque temps. «J’attends que les prix baissent chez les grossistes pour faire mes achats. Les prix sont excessivement élevés et mon budget ne me permet même pas de remplir un seul étalage de ma boutique », explique-t-il. Contrairement à lui, son voisin Amine, tient une épicerie pleine à craquer de marchandise. Les rares clients qui s’en approchent prennent la poudre d’escampette à cause des prix élevés. «Nous avons fait nos achats la semaine dernière. Le sucre, nous l’avons acquis à 110 DA le kilogramme et aujourd’hui nous sommes obligés de le céder au même prix, sinon les gens ne vont pas l’acheter. Quant à l’huile, j’ai payé le bidon de 5 litres à 735 DA et je le revends à 720 DA. Vous voyez, je vends à perte !» se plaint-il. Deux femmes s’arrêtent devant ses étals. Elles demandent les prix de quelques produits. Même si la déception était visible sur leurs visages, elles ont quand même procédé à quelques achats. «Hier, ils ont annoncé la baisse des prix à la télévision, et ce matin on découvre le contraire au marché. Les prix sont les mêmes. Ils n’ont pas bougé d’un iota. Mais que faire ? On est obligé d’acheter ce dont on a besoin», dit l’une d’entre elles. Son amie enchaîne : «Le pain se fait rare ces derniers jours. Vers 10h30, on ne trouve plus de pain dans les boulangeries. Le weekend dernier, j’ai dû m’acheter du pain pour hamburgers chez l’épicier. Depuis, j’achète très tôt le matin une grande quantité de pain et je la mets au congélateur.» Venue acheter des yaourts pour ses deux enfants, Ilham, une jeune maman, dénonce les augmentations des prix des différents produits alimentaires. «Les yaourts ont connu une hausse de 1 DA à 3 DA et les jus ont atteint les 30 DA d’augmentation. On ne croit plus en ce gouvernement. Que des promesses, que des promesses mais rien de concret !», tonne-telle.
    R. N.