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  • L'ambassadeur US fait joujou avec notre «société civile»

     

    Selon Le Soir d’Algérie, la compétition est féroce entre les candidats à la députation dans notre glorieux pays. Il y a de l’hémoglobine sous les portes et des intestins aux fenêtres. Avec «députés», on peut en fabriquer des homonymes respectueux... 
    1.- Notre bon peuple ne dit rien, mais il n’en pense pas moins. Tout le monde sait que seule l’indemnité parlementaire intéresse nos représentants. Entre deux mandatures, chacun vaque à ses occupations et bricole les relations nécessaires pour s’assurer un mandat de plus... en attendant la retraite. C'est chouette la professionnalisation de la politique ! 
    C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle les députés du RCD n’ont pas renoncé à l’Assemblée qu’ils critiquent tous les jours pour faire oublier à leurs ouailles le pactole qu’ils se mettent de côté. Les rentiers les tiennent par le portefeuille et les bijoux de famille. Tout le reste, c’est du bavardage de chercheur d’histoires. 
    2.- (…) Un seul objectif pour les partis et leurs candidats : le taux de participation doit être le plus élevé possible. 
    Peu importe qui sera élu : tout est négociable... Il a un budget conséquent pour ça. De quoi provoquer une apoplexie fatale chez un Grec. Ils les connaissent bien les bougres : dès que le doigt est trempé profond dans le pot de miel, l’élu est verrouillé. C’est en partie ainsi que la rente est «très démocratiquement» répartie. 
    3.- Notre estimable MAE (un ex de l’équipe Chadli qui a ruiné notre pays, avec notre aimable collaboration, ne l'oublions pas) a récemment invité la secrétaire d’Etat d’Obama (celle dont l’époux avait la braguette aérée et le saxophone mélomane en vadrouille et dont la fille s’est mariée discrètement dans une synagogue il y a peu) à venir converser avec lui de la vie politique algérienne (il y a une vie politique chez nous ?). La Clinton a été reçue par le patron himself et a eu l’occasion de lui prescrire un certain nombre de règles à respecter. (…) Et elle ne s’est pas privée de le clamer haut et fort à partir de son ambassade à Alger, à l’occasion d’une conférence de presse au cours de laquelle elle parlait avec l’autorité d’un maître de céans (…). Les autocrates ventripotents résistent rarement aux dames convaincantes et aux lois... de la gravitation... Dans ces conditions, venir s’indigner de ce que l’ambassadeur US intervient au vu et au su de tous dans les affaires politiques intérieures du pays, c’est d’une hypocrisie sans nom. Généralement, quand on est c... on prend soin de ne pas l’ébruiter. Même si en matière de souveraineté, comme me le disait naguère un de nos anciens ministres des Finances que j'interrogeai sur la question, préoccupé par les conséquences de ses négociations avec le FMI, «on ne perd que ce que l'on a...» 
    «Société civile», «société civile»... allons donc ! Il aurait suffi de la voir s’étriper à coups de noms d’oiseaux au Palais des nations en juin dernier pour relativiser le danger que court notre pays à voir ses représentants (on devine lesquels : toujours les mêmes depuis le projet rose bonbon de Blum-Violette) comploter avec l’ambassadeur US. A sa place, je me méfierai... Au fait, qui a des nouvelles de Tout-en-carton, le pharaon qui présidait aux destinées du ministère de l’Intérieur, l’inénarrable, l’insubmersible et inoxydable compagnon de route de notre saint patron à tous ? 
    Djeha