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    DILEM DU 13 FEVRIER 2014

  • Algérie : vingt-deux ans après le coup d’État, la violence reste le moteur du régime

     

     

    Bentalha1Algeria-Watch, 11 janvier 2014

     

    Depuis 1997, Algeria-Watch s’efforce de documenter les violations de droits humains en Algérie, en particulier les terribles exactions perpétrées par les forces de sécurité du pouvoir au cours de la « sale guerre » des années 1990. Et, depuis 2007, nous marquons chaque date anniversaire du coup d’État du 11 janvier 1992 par un communiqué évoquant la situation d’un pays toujours inscrit dans la logique mortifère qui fut alors inaugurée par le « pouvoir des généraux ». On trouvera ici l’ensemble de ces communiqués, dont la (re)lecture laisse aujourd’hui un amer sentiment de répétition, malgré l’admirable et obstinée mobilisation de toutes celles et tous ceux qui, en Algérie, n’ont pas baissé les bras et se battent toujours pour la justice et les libertés, à commencer par les familles de « disparus » des années 1990. Ce communiqué du 11 janvier 2014 ne marque hélas aucune rupture à cet égard.

     

    « L’arrêt du processus électoral a été une violence. » Dans un moment d’égarement lucide alors qu’il assumait la fonction d’apparence institutionnelle du pouvoir ou parce qu’il négociait des marges de manœuvres avec les « décideurs », le président Abdelaziz Bouteflika avait énoncé en 2000 une vérité qu’il ne répétera pas : la violence est le moteur du système algérien. C’est pourtant une vérité structurelle, sociale, politique, économique. S’il n’existe à ce jour aucun développement durable en Algérie, y prévaut une violence durable et cet ADN de la dictature gangrène la société toute entière. Vingt-deux ans après l’interruption du processus électoral et la « démission » forcée du président Chadli Bendjedid et après au moins 150 000 morts et des milliers de disparus, les Algériens subissent, encore, la brutalité du régime.

     

    Immobilisme et sénescence

     

    Officiellement, le pays est supposé vivre en avril 2014 un moment politique majeur : l’élection d’un président de la république avec la nécessité d’un changement générationnel. Et alors qu’aucun candidat sérieux ne s’annonce, les Algériens assistent, médusés, à un florilège théâtralisé des fourberies du système. Avec à l’affiche, une pièce absurde qui pourrait s’intituler Les ancêtres redoublent de férocité, titre prémonitoire emprunté au magistral Kateb Yacine. En l’occurrence, une sinistre farce avec chaise roulante, paradis fiscaux et baïonnettes relayée par une presse « indépendante », caisse de résonance du vide, qui tente d’accréditer une mise en scène poussive. L’intrigue, plutôt ténue, tient à la capacité d’un vieil apparatchik malade d’être candidat à sa propre succession.

     

    Cet immobilisme terminal évoque bien plus la sénescence systémique soviétique que l’interminable décrépitude au pouvoir de Bourguiba en Tunisie. Tandis que les observateurs patentés font mine de s’interroger sur l’« avenir » de Bouteflika, le régime des vrais « décideurs » exprime sans scrupules qu’il demeure le seul maître du jeu. Leur message n’a rien de subliminal et il s’énonce sans ambages : la société algérienne n’est pas concernée par le destin de son pays. Derrière ces diversions de presse, se profile effectivement l’extrême violence d’une situation où la population est mise hors-jeu. Car elle ne subit pas seulement une violence symbolique en étant ainsi exclue totalement par un groupe opaque de « décideurs » – souvent en osmose avec des centres extérieurs soucieux comme eux de préserver « durablement » leurs situations de rente respectives, qui se partagent la prédation des richesses pétrolières et gazières du pays.

     

    Le coup d’État du 11 janvier 1992 n’était pas un accident, c’était la réaction d’un système tenu par des oligarques sans autre culture que celle de la violence, pour préserver les circuits de corruption alimentant leurs fortunes, en empêchant l’émergence politique de la société et la mise en œuvre de modalités pacifiques de régulation des conflits et des contradictions. Il s’est alors trouvé des théoriciens de « gauche » pour fournir au nom de l’anti-islamisme « républicain »le discours censément « progressiste » ad hoc pour justifier une épouvantable répression. Un discours largement promu par le régime à l’étranger, tout particulièrement en France, où il a trop souvent été complaisamment relayé, cautionnant ainsi les crimes que l’on ne voulait pas voir (pourtant dénoncés par d’autres, bien minoritaires).

     

    Ces belles âmes mesurent-elles aujourd’hui combien elles ont été bernées par un régime qui tient plus que jamais – en partage avec l’extérieur, ce dont ne se souviennent jamais ces « patriotes » ! – les leviers de la rente tout en livrant la société à la bigoterie et à l’obscurantisme ? Tant qu’ils ne contestent pas le pouvoir, les imams peuvent en effet faire preuve d’inventivité sur des registres variés. Ils peuvent discourir sur la longueur du bâton avec lequel les hommes se doivent de battre les femmes, ils peuvent impunément verser dans la pensée magique en décrétant, par exemple, que le séisme est une punition divine voire que la Terre est plate… Les religieux de la dictature sont libres d’exercer la « violence » qui ne gêne pas le système, celle qui condamne les femmes et corsète la société en stigmatisant science et participation citoyenne.

     

    Vingt-deux ans après le coup d’État, c’est toujours le coup d’État !

     

    L’Algérie possède indiscutablement de considérables réserves de change. Mais le pays est sans ressort, brisé par la violence imposée par le régime, celle qui a poussé des armées de cadres biens formés à quitter le pays tandis que le chômage anéantit l’avenir de dizaines de milliers d’autres. Le pétrole et le gaz rapportent de l’argent, mais le système de la violence permanente a appauvri l’économie.

     

    Les milliards de dinars sont dilapidés pour des « éléphants blancs » couvrant une corruption systémique de grande envergure, alors que des régions entières ne sont pas encore raccordées au gaz de ville et ne bénéficient pas d’eau potable. Des crédits sans lendemain sont distribués aux jeunes, pour les « acheter ». Des centaines de milliers de logements sont construits, dont la garantie d’existence ne dépasse certainement pas trois ans, sans infrastructures ni transports publics, mais que les familles désespérées continuent de s’arracher. Et, pendant ce temps, le pays est dévasté écologiquement : les barons corrompus de l’administration, acoquinés avec ceux des petites mafias privées sectorielles (du sable, des carrières, de l’eau, etc.), s’enrichissent en saccageant méthodiquement des sites naturels magnifiques.

     

    Vingt-deux ans après le coup d’État, c’est toujours le coup d’État ! Alors comment s’étonner des émeutes, quasi quotidiennes depuis plus de dix ans et qui se sont multipliées en 2013, devenant de plus en plus violentes ? À défaut de communication entre État et citoyens, à défaut de relation autre que clientéliste ou répressive, quelle autre échappatoire en effet ? Le système, passé maître dans leur gestion, s’en arrange fort bien.

     

    Vingt-deux ans après le coup d’État, c’est toujours le coup d’État ! Les massacres des années 1996-2004 ont vidé de nombreuses campagnes de centaines de milliers de leurs paysans, qui s’entassent depuis dans les bidonvilles des grandes villes du nord du pays, sans espoir de retour. Leurs enfants, qui ont grandi trop vite, ne rêvent que de quitter ce pays qui ne leur offre plus aucun avenir. Nombre d’entre eux, année après année, choisissent la voie de la harraga (émigration clandestine vers l’Europe), au risque de leur vie – ils sont déjà des milliers à l’avoir perdue. Tandis que d’autres choisissent directement, de plus en plus souvent, l’atroce immolation par le feu…

     

    Vingt-deux ans après le coup d’État, c’est toujours le coup d’État ! Que sait de nos jours un(e) adolescent(e) algérien(ne) à propos de ce qui structure son être ? Il/elle a grandi depuis 1999 avec Bouteflika et la violence faite à la vérité : on ne lui parle que de « réconciliation nationale », alors que la loi du silence et du déni continue de reproduire le mensonge et la haine. Sans parler de l’impressionnant désastre que constitue le système public d’éducation, devenu totalement incapable – quel que soit le dévouement des enseignant(e)s – d’assurer à la jeunesse la transmission des connaissances de base, faute de moyens et de volonté politique.

     

    Pour que l’espoir renaisse, malgré tout

     

    De la violence coloniale à celle du coup d’État de 1992, il est donc plus que jamais nécessaire aux témoins qui le peuvent d’expliquer le fonctionnement de toutes ces violences. Et des raisons historiques qui les rendent en Algérie tellement plus intenses et plus systématiques que chez ses deux voisins maghrébins, la Tunisie et le Maroc, comme peut le signaler une analyse de l’« économie politique de la violence au Maghreb ».

     

    On ne peut pas redonner la vie à ceux qui l’ont injustement perdue, ni réparer des destins irrémédiablement brisés par des « décideurs » qui n’ont que la violence comme mode de gestion. Pour toutes ces vies perdues, pour ce pays dont l’élan vers le développement et le progrès a été brisé, nous avons un devoir de déconstruire ce système et d’en révéler, au risque de la redondance, le moteur : la violence.

     

    Ce n’est qu’à cette condition que l’espoir pourra renaître. D’où l’importance, tout aussi grande, de soutenir toutes celles et ceux qui résistent, malgré tout. Et d’abord malgré le quadrillage serré de toute la société que perpétuent depuis des décennies les dizaines de milliers d’agents du Département de renseignement et de sécurité (DRS, ex-Sécurité militaire). Car face à la répression et à la désinformation de tous les instants, des Algériennes et de Algériens résistent obstinément. Comme les familles de disparus, qui se battent pour la vérité et la justice, on l’a dit. Mais aussi les syndicats autonomes de la fonction publique (éducation, santé, poste, transports…) et, depuis peu, du secteur privé, qui se mobilisent de plus en plus face à la dégradation de la situation sociale.

  • La note du DG

    L’ensemble des chaînes et stations de la Radio nationale ont été destinataires d’une note du DG de l’ENRS leur enjoignant de passer des spots à la gloire du président de la République. C’est ce que révèlent des sources informées qui indiquent que des spots élogieux quant à «l’œuvre» de Bouteflika sont actuellement diffusés sur certaines radios nationales.

  • Zbel !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Demain, et à moins de deux mois des présidentielles, je
    vous dirai tout sur…

    … le passé de ma grand-mère qui, encore enfant, piquetait
    les cakes au citron qu’elle préparait avec du clou de girofle !

     

    Tu fais quoi, là ?
    - J’enfile des gants.
    - Et c’est quoi cette pince à linge ?
    - Je bouche mon nez avec.
    - Et là, à quoi tu t’amuses exactement ?
    - Je place un masque chirurgical stérile sur ma bouche.
    - Et c’est quoi ces bombes ?
    - Des vaporisateurs !
    - Oui, d’accord, je vois bien que ce sont des vapos. Mais quels genres ?
    - Des désodorisants. Celui-ci, c’est parfum pêche. Celui-là est aux embruns marins. L’autre, le 3e, c’est romarin, lavande et framboise des bois. Un pot-pourri !
    - Et c’est quoi ce machin blanc que tu mets par-dessus ta chemise et qui pendouille à mi-jambe ?
    - Un tablier !
    - Tu vas faire quoi avec tout cet attirail ? Curer ta fosse septique ?
    - Pis !
    - Pis que la fosse septique ? Tu débouches les égouts devant chez toi ?
    - Pis !
    - Pis que la fosse septique et les égouts de quartier, je ne vois vraiment pas.
    - Allez ! A toi je peux bien le dire. Tout ce manège, c’est parce que je vais allumer mon micro pour avoir des nouvelles de la pré-campagne électorale pour les présidentielles du 17 avril prochain.
    - Quoi ? La présidentielle ? Et c’est tout ce que tu prends comme précautions ? C’est de l’inconscience, mon ami. Moi, quand je veux me tenir informé des dernières nouvelles autour de ce scrutin, avant d’allumer mon ordi, j’appelle une équipe du déminage, je bipe la police scientifique et je me force à vomir avant, question de limiter les risques ensuite. Et si tout va bien après, si je n’ai pas rendu toutes mes tripes, alors, pour apaiser mon corps et mon esprit, je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
    H. L.

  • LAPLUS GRANDE COMEDIE BURLESQUE DU POUVOIR OCCULTE ALGERIEN

    Algérie : Plus de 50 officiers du DRS mis à la retraite

    Par | février 4, 2014 5:51
    gaid salah boutef
     

     

    Pour bien asseoir son pouvoir, le clan présidentiel a mis à la retraite plus de 83 officiers supérieurs de l’Armée, dont 50 dépendent du Département de renseignement et de sécurité.

    La décision de la mise à la retraite de ces officiers avait été prise lors d’une rencontre tenue le 04 janvier dernier, une journée après l’évacuation de Abdelaziz Bouteflika au Val-de-Grâce, rapporte le journal El Khabar qui a donné l’information. La rencontre, présidée par Ahmed Gaïd-Salah, avait réuni entre autres le Général Toufik, responsable du DRS. Parmi les officiers mis en retraite, on trouve, selon la même source, le Général Hassan, chargé de la lutte anti-terroriste, le Général Chafik chargé de la lutte contre le crime économique et le Général-Major M’henna Djebar, Directeur de la sécurité militaire. Le journal rapporte que me chef de l’Etat reproche le manque d’efficacité à ces officiers.

    Une seconde réunion aurait regroupé, selon toujours la même source, Ahmed Gaïd-Salah, Saïd Bouteflika, Amar Saâdani et Amar Ghoul. La réunion a porté sur l’alternative à présenter si Abdelaziz Bouteflika était dans l’incapacité de briguer un quatrième mandat. Saïd Bouteflika et Amar Ghoul ont alors adoubé Abdelmalek Sellal. Mais Gaïd-Salah et Amar Saâdani se sont opposés à cette éventualité estimant que le premier ministre est un proche du général Toufik.

    Les attaques de Amar Saâdani contre le Général Toufik font-elles donc suite à ces réunions qui ont affaibli le DRS ? Possible. Mais la réponse va être donnée dans les prochains jours.

    Essaïd Wakli

  • Les honteuses dérives d’une certaine presse « la plus libre du monde arabe » pour servir son Maître !

     

     

    jeune-IndépendantAlgérie : après la guerre des clans, la dangereuse dérive médiatique

    Par   | février 4, 2014 9:48
    http://www.algerie-focus.com/
     

    Comme attendu, les déclarations d’Amar Saïdani, le secrétaire général du FLN, à propos du Général Toufik, le patron du DRS, les services de renseignements algériens, ont donné lieu à une véritable guerre de clans qui déchirent la scène politique algérienne à travers toutes ses composantes.

    Une guerre qui a pris aussi une dimension médiatique alarmante où les divers médias se lancent dans des diatribes violentes selon leur positionnement idéologique, et financier surtout, vis-à-vis de tel ou tel clan. Les médias proches du patron du DRS n’ont, donc, pas tardé à réagir pour descendre en flammes Amar Saïdani qui a lancé de graves accusations à l’encontre du général Toufik. Et pour défendre leur «poulain», certain média n’ont pas hésité à outrepasser toutes les limites de la déontologie et de l’éthique. Il en est ainsi du Jeune Indépendant, un quotidien national dont l’existence remonte à 1990, qui s’est rendu coupable, mardi matin, d’une grave dérive médiatique en mettant à sa Une un titre choquant, insultant et pour le moins que l’on puisse dire «honteux».

    «Quand un Homo provoque un Homme» ! La voila donc la Une de ce quotidien algérien qui confond l’insulte, l’invective avec la critique journalistique. Amar Saïdani est donc qualifié publiquement de «homosexuel» comme si son orientation sexuelle expliquait réellement ses prises de position ou la virulence de ses déclarations. Faut-il déduire que toute personne qui s’attaque au général Toufik est par conséquent «homosexuel», à savoir un homme qui manque de virilité, d’honneur et de dignité ?  C’est le message que veut nous délivrer ce quotidien national qui bénéficie de la manne publicitaire publique, et donc de l’argent du contribuable algérien ? Pourquoi mêler la sexualité, les mœurs au débat politique même si celui-ci s’apparaît violent et électrique ? Toutes ces questions, le ministère de la communication, si prompt à donner des leçons de morales à la presse notamment les sites d’information qui ne sont toujours pas reconnus légalement en Algérie, devrait se les poser sérieusement pour expliquer au citoyen algérien comment une telle dérive médiatique peut se produire sans que cela ne soulève pas l’indignation des autorités publiques.

    Aujourd’hui, il est devenu clair que l’Algérie, à la veille d’une élection présidentielle capitale pour son avenir, s’éloigne du bon sens, de la droiture et de l’intégrité morale, pour s’enfoncer dans les polémiques haineuses et dérives immorales. Notre pays n’a vraiment pas besoin de cela…

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  • ce que vous dites mais c'est pas ce que vous faites ,awe fakou!!

    Les Etats-unis n'interfèrent pas dans les affaires politiques internes de l'Algérie rassure Henry S, Ensher.

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    le 26.06.13 | 16h59 Réagissez

    Les Etats-unis n'interfèrent pas dans les affaires  politiques internes de l'Algérie a indiqué mercredi à Alger l'ambassadeur des  Etats-unis, Henry S, Ensher.

    "Nous n'avons aucune position, aucune préférence pour un parti et les Etats-unis n'ont aucun rôle à jouer" dans les affaires politiques internes  de l'Algérie, a déclaré M. Ensher, lors d'un point de presse organisé au siège  de son ambassade consacré au programme éducatif "Leaders de demain".

    L'ambassadeur américain en Algérie a expliqué la position de son pays, suite aux informations selon lesquelles il aurait reçu des représentants de  partis politiques algériens pour s'enquérir de la situation du pays.  "Nous avons des contacts avec les différents responsables du gouvernement  algérien, des membres de la société civile dont les partis politiques ainsi  que des représentants du secteur de l'éducation et de l'enseignement supérieur  pour avoir une meilleure compréhension de l'Algérie", a-t-il précisé.  Il a tenu à noter que " Washington doit avoir des faits pour pouvoir adopter une politique vis-à-vis de l'Algérie et n'importe quel ambassadeur là  où il se trouve essaye de comprendre le pays dans lequel il vit". 

    M. Ensher a fait observer, dans ce sens, que "l'Algérie fait la même chose à travers son formidable ambassadeur aux Etats-unis qui rencontre de nombreux américains pour mieux comprendre ce qui se passe là-bas".  "Leaders de demain" est un programme, qui s'inscrit dans le cadre  de l'Initiative de partenariat au Moyen-Orient (MEPI).

    El Watan avec APS
  • La liberté citoyenne prise en otage entre un Etat gangster et une presse receleuse.

     

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    Abdelkader DEHBI.
    Universitaire

    Je ne connais pas M. Mohamed Samraoui, l’ex-colonel du DRS, opposant au régime et réfugié politique en Allemagne depuis 1995; mais on ne présente plus cet officier, auteur d’un livre-témoignage magistral intitulé : «  »Chroniques des années de sang – ou comment les services secrets ont manipulé les groupes islamistes (Denoël, Paris, 2003) »". Un livre-témoignage où il révèle par le détail, ce que soupçonnait déjà depuis longtemps, l’opinion publique algérienne mais aussi internationale, sur les terribles pratiques de la répression militaro-policière contre les islamistes. Sans que cela ne puisse en rien, excuser les crimes commis par les islamistes eux-mêmes.

     

    Parmi  ses témoignages d’une remarquable précision, l’ex-colonel Samraoui, qui s’est trouvé au cœur du  système « opérationnel » du DRS, c’est-à-dire du terrain, a confirmé entre autres, la création ex nihilo de certains maquis dits « islamistes » et à tout le moins, la pratique des infiltrations et des manipulations partielles ou totales d’autres maquis islamistes,  les poussant à commettre des crimes abjects, pour retourner contre eux, l’opinion des  populations. De même qu’il a confirmé la responsabilité du DRS et de ses commanditaires les terribles massacres de masse des populations civiles, de Relizane à Raïs, en passant par Bentalha ou Béni-Messous…etc., Sans oublie l’assassinat du Président Boudiaf ; sans oublier les faux attentats terroristes de 1995 à Paris, en « connexion » avec la DGSE ; sans oublier les pratiques monstrueuses de la torture ou des enlèvements-liquidations-disparitions de plus de 15.000 citoyens algériens. Ce dernier chiffre allait d’ailleurs être reconnu par le général Khaled Nezzar lui-même, complètement enfoncé, déstabilisé par sa confrontation, les yeux dans les yeux avec  M. Samraoui en pleine audience d’un Tribunal français, lors du procès en ‘diffamation » (!) intenté par ce dernier contre  l’ex officier Habib Souaïdia, qui venait d’écrire de son côté « La Sale Guerre » où il enfonçait un peu plus, les généraux putschistes algériens et la redoutable machine de répression criminelle du DRS.

     

    Pourquoi rappeler ces terribles évènements ?

     

    Parce que j’ai appris comme beaucoup de citoyens  algériens à travers le Communiqué daté du 24 Septembre 2012, diffusé par le Front du Changement National que l’épouse de M. Samraoui qui était entrée en Algérie le 25 Août, munie d’un Document de voyage dûment délivré par autorités allemandes et régulièrement  revêtu du Visa de l’Ambassade algérienne à Berlin – dans l’impossibilité où elle se trouvait d’avoir son passeport algérien – a été empêchée de quitter le territoire national par la Police de l’Air et des Frontières, le samedi 22 Septembre au moment où elle s’apprêtait à embarquer pour l’Allemagne pour y aller rejoindre son époux et leurs quatre enfants, en ce début d’année scolaire, après avoir séjourné un mois avec ses parents en Algérie.

     

    «  »"En vertu de quoi Mme Samraoui devrait-elle être tenue pour responsable des actes de son mari, si tant est que le fait d’être opposant au régime constitue un crime ? »" s’interrogeait le Communiqué du FCN, en se positionnant strictement sur le terrain du Droit.

     

    Pour ma part, je voudrais ici, m’interroger sur un autre terrain : celui de la presse algérienne. Comme l’ont fait avant moi, certains intervenants sur le site « Le Quotidien d’Algérie », à propos du silence lâche et sans état d’âme sur cette affaire, dans les colonnes de la misérable presse dite « indépendante » dans notre pays

     

    En effet, qu’il s’agisse d’Al Khabar ou d’El Watan, d’Echchorouk ou de l’Expression du Soir d’Algérie ou autres Liberté – pour ne citer que ceux-là – c’est motus et bouche cousue. Et pour cause ! L’ex-colonel Samraoui est un pestiféré, un paria, un non-citoyen, pour avoir rompu la loi de l’omerta sur les crimes de guerre commis durant la décennie noire à travers l’effroyable machine répressive mise en place par les généraux putschistes – les « dafs » –  pour broyer le peuple algérien, coupable à leurs yeux d’avoir fait le « mauvais choix » lors du scrutin de Décembre 1991. Des généraux putschistes qui se sont comme « souvenus » de leur vie antérieure,  par un étrange avatar hérité en droite ligne de leur passé de soldatesque, dans les rangs des troupes coloniales, du temps où ils combattaient leurs propres frères en guerre contre l’occupant français.

     

    Quelle odieuse différence de traitement de l’information entre d’une part, le tonnerre médiatique  soulevé à Alger par l’arrestation à Genève en Octobre 2011, du général Nezzar, arrêté à Genève et régulièrement mis en cause pour faits de crimes de guerre par une Juridiction suisse et d’autre part, l’acte de banditisme d’Etat commis contre Mme Samraoui, empêchée de quitter le territoire national, sans qu’aucun mandat de justice n’ait été émis à son encontre ?

     

    Qui ne se souvient de ces grotesques  éditoriaux patriotards à la gloire d’un banal soudard –  putschiste à l’occasion –  et signés par certains directeurs de rédaction jacasseurs et patriotards, en quête de reconnaissance sonnante et trébuchante sous forme d’aides, de subventions et autres contrats de publicité, distribués à l’aune de leur degré de servilité,  par un régime dont ne sait plus trop qu’est-ce qu’il est le plus, corrompu ou corrupteur ?

     

    Qui ne se souvient de cette floraison de « pétitions de soutien » en faveur de ce faux héros, érigé en « sauveur de la république » alors qu’il n’est prosaïquement qu’un misérable criminel de guerre désormais aux prises avec la Justice d’un pays étranger. Des « pétitions » commanditées par les Services et gonflées à loisir par le tout-venant, pioché dans cette nébuleuse insondable qu’est ce demi-monde de ripoux gravitant autour des « moukhabarate », et où la frontière est si mal définie, entre l’intellectuel véreux, le politicien par accident, le journaliste par défaut, l’affairiste par corruption ou le sycophante par malédiction…

     

    Non, décidément, ce régime n’apprendra jamais les leçons – j’allais dire les gifles – du passé, même quand ce passé est relativement récent. Il suffira de rappeler le rejet, en 2007, par la Justice espagnole, de la demande d’extradition de M. Samraoui, remis en liberté trois jours seulement après son interpellation en Espagne. Ou encore, plus près de nous,  du désaveu judiciaire cinglant en Juillet 2012, infligé au gouvernement algérien par un Tribunal parisien, dans l’affaire de la demande d’extradition du Dr Mourad Dhina. L’une comme l’autre affaire, ayant clairement révélé à l’opinion publique nationale et internationale, jusqu’où peuvent aller les forfaitures, les falsifications et les mensonges d’un régime de non-droit en pleine déliquescence et peu soucieux de l’image de notre pays à l’étranger ; un régime acculé à une fuite en avant éperdue qui signe incontestablement une peu glorieuse fin prochaine.

     

    Post-Scriptum : C’est au moment d’envoyer cet article, à la Rédaction de LQA que M. Salah-Eddine Sidhoum m’a appris que Mme Samraoui a été enfin autorisée à repartir en Allemagne pour y rejoindre sa famille. Tout en me félicitant de cette bonne nouvelle, je maintiens telle quelle, la rédaction de cet article qui dénonce le silence de notre pseudo presse indépendante.

  • L'ambassadeur US fait joujou avec notre «société civile»

     

    Selon Le Soir d’Algérie, la compétition est féroce entre les candidats à la députation dans notre glorieux pays. Il y a de l’hémoglobine sous les portes et des intestins aux fenêtres. Avec «députés», on peut en fabriquer des homonymes respectueux... 
    1.- Notre bon peuple ne dit rien, mais il n’en pense pas moins. Tout le monde sait que seule l’indemnité parlementaire intéresse nos représentants. Entre deux mandatures, chacun vaque à ses occupations et bricole les relations nécessaires pour s’assurer un mandat de plus... en attendant la retraite. C'est chouette la professionnalisation de la politique ! 
    C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle les députés du RCD n’ont pas renoncé à l’Assemblée qu’ils critiquent tous les jours pour faire oublier à leurs ouailles le pactole qu’ils se mettent de côté. Les rentiers les tiennent par le portefeuille et les bijoux de famille. Tout le reste, c’est du bavardage de chercheur d’histoires. 
    2.- (…) Un seul objectif pour les partis et leurs candidats : le taux de participation doit être le plus élevé possible. 
    Peu importe qui sera élu : tout est négociable... Il a un budget conséquent pour ça. De quoi provoquer une apoplexie fatale chez un Grec. Ils les connaissent bien les bougres : dès que le doigt est trempé profond dans le pot de miel, l’élu est verrouillé. C’est en partie ainsi que la rente est «très démocratiquement» répartie. 
    3.- Notre estimable MAE (un ex de l’équipe Chadli qui a ruiné notre pays, avec notre aimable collaboration, ne l'oublions pas) a récemment invité la secrétaire d’Etat d’Obama (celle dont l’époux avait la braguette aérée et le saxophone mélomane en vadrouille et dont la fille s’est mariée discrètement dans une synagogue il y a peu) à venir converser avec lui de la vie politique algérienne (il y a une vie politique chez nous ?). La Clinton a été reçue par le patron himself et a eu l’occasion de lui prescrire un certain nombre de règles à respecter. (…) Et elle ne s’est pas privée de le clamer haut et fort à partir de son ambassade à Alger, à l’occasion d’une conférence de presse au cours de laquelle elle parlait avec l’autorité d’un maître de céans (…). Les autocrates ventripotents résistent rarement aux dames convaincantes et aux lois... de la gravitation... Dans ces conditions, venir s’indigner de ce que l’ambassadeur US intervient au vu et au su de tous dans les affaires politiques intérieures du pays, c’est d’une hypocrisie sans nom. Généralement, quand on est c... on prend soin de ne pas l’ébruiter. Même si en matière de souveraineté, comme me le disait naguère un de nos anciens ministres des Finances que j'interrogeai sur la question, préoccupé par les conséquences de ses négociations avec le FMI, «on ne perd que ce que l'on a...» 
    «Société civile», «société civile»... allons donc ! Il aurait suffi de la voir s’étriper à coups de noms d’oiseaux au Palais des nations en juin dernier pour relativiser le danger que court notre pays à voir ses représentants (on devine lesquels : toujours les mêmes depuis le projet rose bonbon de Blum-Violette) comploter avec l’ambassadeur US. A sa place, je me méfierai... Au fait, qui a des nouvelles de Tout-en-carton, le pharaon qui présidait aux destinées du ministère de l’Intérieur, l’inénarrable, l’insubmersible et inoxydable compagnon de route de notre saint patron à tous ? 
    Djeha

  • Les GIA sont une création des services de sécurité algériens

     

     

    Entretien José Garçon, Libération, 15-16 novembre 2003

     

    Mohamed Samraoui, ex-officier de la Sécurité militaire algérienne, refugié depuis Allemagne, raconte comment les généraux ont manipulé les Groupes islamiques armés pour asseoir leur pouvoir.

     

     

    Né en 1953, ingénieur en biochimie, Mohammed Samraoui s'est engagé dans l'armée algérienne à 21 ans avant d'être recruté par la Sécurité militaire, la police politique du régime. De mars 1990 à juillet 1992, il est le numéro 2 de la direction du contre-espionnage, où il émet des réserves sur la manière dont est menée la lutte antiterroriste. En septembre 1992, il est muté à l'ambassade d'Algérie en Allemagne, où il sera responsable de la Sécurité militaire jusqu'à ce qu'il déserte, en février 1996. Depuis, il demeure en Allemagne où il a obtenu le statut de réfugié politique. Il vient de publier son témoignage sur la sale guerre, Chronique des années de sang (Denoël).

     

    Comment un colonel de la Sécurité militaire (SM), les services secrets algériens, en vient-il à déserter et à être le premier officier supérieur à témoigner à visage découvert sur la sale guerre?

    Pour les mêmes raisons qui m'avaient amené à m'engager dans l'armée en 1974 avant d'être recruté dans la SM : servir le pays. La SM était puissante, on voulait construire un grand pays, prospère et démocratique et on expliquait à l'étudiant en biochimie très bien noté que j'étais que l'Algérie avait besoin de gens comme moi... Dix-huit ans après, j'ai participé en 1992 au coup d'Etat qui a destitué le président Chadli, à l'annulation du processus électoral et à la lutte contre les réseaux du terrorisme intégriste, parce que j'étais convaincu que l'intégrisme était une menace pour le pays. Et que je n'étais pas prêt à accepter une Algérie à l'iranienne ou à la talibane. On pensait «sauver l’Algérie»en luttant contre des gens qui mettaient en cause les fondements de l'Etat républicain, on a été trompés. La suite des événements m'a convaincu que je participais surtout à la sauvegarde des intérêts d'une oligarchie qui imposait son diktat parle mensonge et la destruction. A l'origine, la menace pour le pouvoir n'était pas les islamistes, mais les forces démocratiques. C'est pour les contrer qu'on a encouragé le FIS à devenir un parti politique à partir de 1988-1989. Puis, dès le début 1991, on a poussé à la radicalisation des islamistes extrémistes pour discréditer le FIS, alors qu'on aurait pu les neutraliser. Or il n'y avait alors ni arrêt du processus électoral, ni terrorisme. La direction du contre-espionnage infiltrait des franges extrémistes et recrutait des «radicaux» pour en faire des émirs de quartier. La direction de la sécurité de l'armée créait des réseaux islamistes prônant la violence en utilisant des militaires ayant prétendument déserté.

     

    Comment avez-vous réagi? 

    A partir de 1992, j'ai manifesté plusieurs fois mon désaccord avec la manière dont était menée la lutte antiterroriste. Mais c'est en 1995 que j'ai décidé de rompre avec ce système. La goutte qui a fait déborder le vase, c'est quand le général Smaïl Lamari (le numéro 2 de la SM et mon supérieur hiérarchique) m'a demandé à Bonn d'organiser la liquidation physique de deux islamistes algériens réfugiés en Allemagne. Il voulait, disait-il, «clouer le bec à ces salauds qui mettent l'Algérie à feu et à sang et nous empêchent d'obtenir plus de soutien international». Je lui ai répondu que l'Allé magne n'était pas la France et que, en cas de pépin, il ne trouverait ni Pasqua ni Pandraud pour nous aider. Quelques mois plus tard, je désertais.

     

    Quand avez-vous été convaincu qu'il ne s'agissait plus seulement de manipuler les groupes radicaux pour mieux les contrôler?

    Début 1992, le DRS (Département du renseignement et de la sécurité, l'appellation de la SM depuis 1990, ndlr) a tout fait pour que ces groupes se multiplient : arrestations tous azimuts, torture systématique ... L'idée de nos chefs était de les fédérer pour produire une violence contrôlée et maîtrisable. Il s'agissait de justifier a posteriori l'annulation des élections et de terroriser la société civile pour la forcer» se ranger derrière l'armée. Après le coup d'Etat, une liste noire de personnalités civiles menacées de mort a d'ailleurs été fabriquée sur ordre de Smaïl et attribuée aux islamistes. Ca a marché:de nombreux intellectuels se croyant menacés de mort deviendront des partisans acharnés du tout-sécuritaire. Mais, dès le deuxième trimestre 1992, ce travail a abouti au chaos. Il exigeait un secret absolu, donc des officiers sûrs, et une parfaite coordination entre les services du DRS chargés de contrôler ces groupes. Or, à cause du cloisonnement, les agents de différents services se faisaient la guerre. Il devenait impossible de distinguer entre agents retournés et agents doubles. Sur le terrain, on ne savait plus qui était qui. Des responsables militaires, dont le colonel Tartag, me demandaient souvent de relâcher tel individu arrêté car il travaillait avec eux. Ayant carte blanche. Les forces de sécurité sont par ailleurs allées si loin dans la sauvagerie qu'elles ont poussé des milliers déjeunes à monter au maquis. C'était une politique suicidaire pour le pays.

     

    Le DRS a-t-il une responsabilité dans la création des GIA (Groupes islamiques armés)?

    Il ne s'agit pas de responsabilité, car j'affirme - et j'en ai été témoin - que le DRS en est le concepteur. Ces groupes ont été dotés de véhicules militaires, de moyens de télécommunications, sans oublier les communiqués que rédigeaient des officiers du DRS, les casemates construites parles militaires lors de la mise en place des futurs maquis. Cette stratégie répondait au «plan d'action» du général Nezzar, concocté par les généraux Belkheir, Touati et Taright et exécuté par les chefs du DRS avec la bénédiction du général Mohammed Lamari (Le chef d'état-major, ndlr). C'est au cours d'une deuxième phase, entre 1993 et 1994, que les GlA made in DRS se sont multipliés pour terroriser la population et liquider dans une guerre féroce tous les groupes armés qui restaient plus ou moins autonomes. Les émirs qui siégeaient dans les casernes de Ben-Aknoun ou de Blida n'avaient aucun mal à recruter de jeunes chômeurs naïfs et révoltés par la répression. Mais, jusque-là, le GIA n'était pas complètement contrôlé par les services. Cela a changé après l'arrivée de Djamel Zitouni à la tête du GIA, fin 1994. Car Zitouni avait été «recruté» début 1993 dans un camp du Sud où il était détenu. Une troisième phase de la guerre a commencé mi-1996. Les généraux ont continué à utiliser la violence des GIA et des milices pour asseoir leur pouvoir par la terreur et pour gérer leurs conflits. C'est la période des massacres.

     

    Vous étiez alors à Bonn, loin du terrain... 

    J'ai vécu personnellement plusieurs situations qui donnent un aperçu de la nature des relations entre islamistes et certains cadres du DRS. Je me suis ainsi occupé de l'organisation El-Hidjra oua Attakfir (Exil et Rédemption), une sorte de secte d'une centaine d'adeptes au discours très virulent. Mes services y avaient identifié les frères Boudchiche, qui imposaient leur loi aux habitants des quartiers populaires de l'Algérois. Ils ont arrêté l'un d'eux, fiché «islamiste dangereux» en plein état de siège en juin 1991. Quarante-huit heures après son arrestation, je suis prévenu que Boudchiche appelait à l'émeute à Bordj El-Kiffan. J'ai pensé que c'était impossible. Puis j'ai vérifié. «On l'a remis sur le circuit», m'a répondu le directeur du centre de détention. Autre exemple: en juillet 1994, pendant mon congé annuel, je suis allé au CPMI (centre militaire d'investigation) de Ben-Aknoun où le lieutenant-colonel Tartag m'a appris qu'il avait constitué, début 1992, une unité de commandos chargée d'exécuter les suspects et de terroriser les familles d'islamistes dans les quartiers considérés comme leurs fiefs.

     

    A vous écouter, la violence islamiste n'a pas existé...

    Je n'ai jamais dit cela, mais je mets en cause les chefs de l'armée qui manipulent la violence. Je dis seulement que la réalité de cette guerre est bien plus complexe que ne le laissent entendre les analyses manichéennes opposant militaires républicains et fanatiques islamistes et faisant l'impasse sur le peuple algérien. A mes yeux, généraux et dirigeants du FIS sont d'ailleurs coresponsables de notre drame. Des groupes islamistes radicaux tout à fait autonomes ont commis des atrocités. Mais une grande partie des assassinats et des massacres attribués aux islamistes depuis 1992 - et plus encore depuis 1997 - est l'œuvre directe ou indirecte d'homme qui relevaient organiquement des structures de sécurité. Manipulés ou non, les auteurs de ces crimes restent des criminels et devront un jour être jugés. Une réconciliation ne pourra donc être envisagée qu'après le rétablissement de la vérité et le jugement des assassins, qu'ils soient islamistes ou militaires.

    Des survivants de massacres ont pourtant souvent reconnu des islamistes...

    Le DRS a inclus de vrais islamistes dans les groupes des forces combinées chargés de ces opérations. Lors des massacres, les habitants des premières maisons étaient volontairement épargnés pour permettre aux survivants de dire qu'ils avaient reconnu des islamistes. Tout cela peut paraître invraisemblable. Sauf à savoir que, dès l'indépendance, le pouvoir réel a été confisqué par une poignée d'officiers - souvent formés par le KGB -qui feront de la désinformation et de la manipulation des armes essentielles pour gérer leurs conflits et contrôler la société. Les «décideurs» d'aujourd'hui ne font que pousser à l'extrême ces méthodes apprises de leurs aînés.

     

    Pourquoi de jeunes officiers n'ont-ils pas réagi?

    Dès janvier 1992, le haut commandement a cherché des prétextes pour éliminer tous les officiers présentant un profil d'islamiste ou manifestant des sympathies islamistes. Ils étaient mis à l'écart, arrêtés mais aussi liquidés. De nombreux officiers honnêtes qui refusaient de s'impliquer dans cette aventure ont aussi été mystérieusement assassinés. Je n'en citerai que deux d'une trop longue liste : le commandant Djaber, assassiné fin mars 1992, et le général Saïdi Fodhil, mort en juin 1996 dans un très étrange «accident de la circulation» à Ouargla. Il s'était opposé à l’usage de napalm, à partir de l993,dans les montagnes difficiles d'accès.

     

    Comment des officiers ont-ils pu aller aussi loin dans la violence?

    La méthode des généraux était simple : les compromettre au maximum en les impliquant chaque jour plus dans les exactions de façon à ne plus sortir de l'engrenage de la violence. Ce conditionnement, associé à la marginalisation ou l'élimination des officiers réfractaires, a permis de fabriquer de véritables monstres qui ont entraîné derrière eux des cohortes de militaires et de policiers transformés en tortionnaires. Ce n'est pas tout : les cadres du DRS infiltrés dans les groupes risquaient leur vie s'ils étaient démasqués. Du coup, beaucoup d'entre eux étaient obligés de jouer à fond leur rôle de «terroristes».,Une fois le pas franchi, il leur était pratiquement impossible de faire marche arrière. C'est aussi ce qui explique que tant d'officiers et de sous-officiers se soient drogués. La corruption a été tout aussi décisive car elle a amené des officiers à considérer la défense du régime comme celle de leurs propres intérêts. Cette corruption n'est d'ailleurs pas la manifestations d’un dysfonctionnement de l’Etat, elle est au cœur même d'un système qui, par la cooptation, multiplie les affidés.

     

    Vous affirmez que la SM constitue une puissance en France et que les généraux ont utilisé les GIA contre Paris pour obtenir son soutien...

    L'étroitesse des liens, pour ne pas dire la connivence, entre la SM et la DST française est connue. Smail Lamari est l'homme clé de ce «partenariat». Je peux en témoigner à mon niveau: quand j'étais en poste à Bonn, je voyageais en France sans visa il suffisait que mon alter ego de la SM à Paris annonce mon arrivée pour que la police de l'air et des frontières me délivre à l'aéroport un sauf-conduit que je restituais à l’issue de mon séjour. Et toute trace de mon passage sur le sol français disparaissait.

     

    La SM est-elle impliquée dans les attentats de 1995enFrance?

    Au-delà de toutes les analyses, il y a un fait incontournable: dès lors qu'Ali Touchent est présenté comme un élément central des attentats, l'implication de la SM ne fait aucun doute. Car Touchent était un agent du DRS chargé d'infiltrer les groupes de soutien aux islamistes à l'étranger, et les Français le savaient Mais la DST aveuglée par ses relations avec le DRS, n'a probablement pas soupçonné que ses homologues algériens étaient prêts à aller aussi loin. Toute la question c'est de savoir si la France a la volonté de rechercher la vérité et de remonter aux commanditaires. Or, apparemment, les autorités françaises sont satisfaites d'avoir arrêté et condamné Boualem Bensaïd, un simple lampiste qui pensait travailler pour le GIA sans se douter qu'il agissait pour le compte du DRS. »

  • La menace américaine sème la panique au cœur du pouvoir algérien

     

    Par  |L’opposition algérienne à l’étranger constitue un tremplin aux visées néo impérialistes américaines.

    Même s’il est vrai que les peuples arabes n’étaient pas assez mûrs pour l’accomplissement d’une révolution au sens culturel, social et politique, il faut reconnaître qu’ils étaient assez préparés pour le changement du système de pouvoir, et leur demande de démocratie, de justice et de liberté était fondée sur un besoin d’émancipation de leur condition actuelle. Mais du fait de leur aliénation dans le mythe théocratique pour la majorité d’entre eux, ils se rendent vulnérables aux manipulations et à leur instrumentalisation par toutes sortes de prédateurs et de forces réactionnaires. Notamment le néo-impérialisme qui s’exprime à travers la mondialisation, dont les principaux acteurs sont l’alliance américano-israélienne et les nouvelles forces réactionnaires arabes, que sont les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), représentées principalement par l’Arabie Saoudite et le Qatar.

    Cette forme nouvelle de coalition impérialiste mondialisée, vassalise et instrumentalise un deuxième cercle de prédateurs, représenté par l’Union européenne, le Japon et une constellation de petits Etats inféodés aux Américains. Les monarchies du CCG, grâce à leurs pétrodollars, leurs chaînes satellitaires El-Jazeera et El-Arabiya et leur idéologie wahhabite, tentent de vassaliser les Etats arabes par la promotion d’un système politique conservateur, dans un leurre de démocratie sous couvert d’un Islam politique dit "modéré", qu’ils dressent comme rempart contre les forces progressistes. Il apparaît évident que l’objectif recherché par ce néo-impérialisme est le maintien des peuples Arabes dans un immobilisme politique, à travers cette forme de démocratie conservatrice pour mieux les asservir et les exploiter.

    Parmi les moyens qu’ils ont mis en œuvre pour l’accomplissement de leur objectif, en plus de l’aide financière directe aux mouvements islamistes, - voire militaire pour le cas de la Libye - et par la propagande véhiculée par les chaînes satellitaires El-Jazeera et El-Arabiya, qui diffusent en permanence un discours apologétique de l’Islam politique dit "modéré", ils ont eu également recours à ce qui a été convenu d’appeler la manipulation de la "cyber-révolution".

    Le rôle qu’a pu jouer cette "cyber-révolution" a été l’aide à l’accomplissement de l’implosion des pays arabes, en tant que facteur d’accélération et de généralisation de la révolte, et non pas sa provocation, comme le soutient Mezri Haddad (*) par les forces néo-impérialistes et leurs alliés, les forces réactionnaires du CCG. Concrètement, ces forces contre-révolutionnaires ont pesé par leur infiltration et par leur influence sur les principaux acteurs de ces révoltes, pour une "bifurcation" de la révolution, qui devait aboutir à l’accomplissement de leur projet néo-impérialiste. Ce sont les conditions révolutionnaires qui étaient en germe dans le monde arabe qui ont amené cette manipulation à intervenir, comme ce fût le cas d’ailleurs pour certaines révolutions des pays de l’ex-empire soviétique. Ce plan de renversement des dictateurs arabes a été surtout motivé par l’échec cuisant que les forces néo-impérialistes avaient essuyé en Irak et en Afghanistan.

    Canvas et ses techniques de subversion

    Selon Mezri Haddad, le groupe Anonymous de "résistants hackers" qui a joué un rôle déterminant dans les révolutions tunisienne, égyptienne et syrienne est selon plusieurs sources, y compris du gouvernement chinois, une opération clandestine de la CIA. L’Algérie a été ciblée par ce groupe comme les autres pays qu’ils ont ciblés et qui correspondent, justement, à ceux qui ne sont pas inféodés au plan américain : Iran, Chine, Venezuela, Zimbabwe, Tunisie, Égypte, Syrie, Libye, Yémen. Des Algériens ont été également initiés aux techniques des révolutions pacifiques dans un stage en Serbie et dont les formateurs étaient des agents de la CIA, agissant sous la couverture de Canvas. Toujours selon Mezri Haddad, Canvas est un centre de formation spécialisé dans les techniques de subversion par la non-violence, dont l’idéologue est le philosophe américain Gene Sharp. Parmi les financiers de Canvas, il faut noter l’Open Society Institute (OSI) de l’Américain George Soros et l’International Républicain Institute, qui ne seraient qu’une façade de la CIA.

    Par ailleurs ce même George Soros a employé le juriste algérien Mouloud Boumghar, spécialisé en droit international public, sur le projet AfriMAP, qui "vise a influencer la politique publique en vue de promouvoir la gouvernance démocratique, les droits de l’homme ainsi que la réforme économique, juridique et sociale en Afrique." Ce même Mouloud Boumghar a participé aux travaux de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie ( CNCD). Il est également cofondateur du mouvement Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), qui est associé au mouvement d’opposition islamiste radical à l’étranger Rachad, et a été le modérateur du séminaire/débat "L'arrêt du processus démocratique de janvier 1992, vingt ans après", organisé à Paris par l’ACDA le 20 janvier 2012. À cette période, c’est-à-dire, au mois de janvier 2012, où l’on suppose que le plan américain pour l’Algérie a été mis en œuvre et qui a abouti à l’arrestation de Mourad Dhina, une coïncidence de plus s’était produite, la CNCD avait annoncé de son côté la reprise de ses activités.

    Si l’Algérie a été épargnée à ce jour par cette pénétration des forces réactionnaires, c’est dû essentiellement à la capacité du DRS et des forces de sécurité en général à contenir toute tentative d’émergence d’un foyer de révolte organisé, qui serait manipulé par cette "cyber-révolution" et pouvant se généraliser à toute la société. Cette capacité du DRS à résister à cette éventualité a été acquise grâce à une grande expérience d’infiltration dans son offensive contre la société civile et les partis politiques de l’opposition. Au point où il a acquis une grande capacité de faire et défaire toute structure à caractère politique capable potentiellement de constituer une menace pour le pouvoir occulte et totalitaire qu’il représente. Il fait et défait également par ses performances les gouvernements selon une stratégie adaptée à chaque fois à la nouvelle situation qui se présente, pour voiler sa gestion de la façade démocratique par laquelle il se légitime. Et lorsqu’il y a une forte résistance, il peut aller jusqu’à l’élimination physique. L’assassinat du président Mohamed Boudiaf en est l’exemple le plus saillant. 

    Les structures politiques islamistes ont de tout temps été infiltrées, manipulées, faites et défaites par le DRS qui usait et abusait de toute forme de violation du droit et si nécessaire par le recours à la force brute. Tellement celles-ci étaient poreuses, par le fait qu’elles n’étaient organisées ni démocratiquement, ni porteuses d’un projet politique pouvant s’imposer à l’opinion par la force de son évidence, qui aurait constitué un soutien indéfectible pour leur résistance. Beaucoup plus intéressées par le pouvoir que par un réel projet de société, elles fonctionnent plus comme des sectes que comme de véritables partis politiques. Ses dirigeants sont perçus plus comme des gourous que comme de vrais cadres de parti. Ils emploient généralement des rhétoriques populistes fondées sur le discours identitaire, efficacement rassembleur, du fait de l’imaginaire populaire qui est structuré par le mythe théocratique. Mais dont l’adhésion populaire ne résulte pas d’un acte fondé sur une grande conviction.

    Il résulterait plutôt d’une dépolitisation de la société par les programmes d’enseignement imposés volontairement par le pouvoir et aidé en cela par le conservatisme de la société elle-même, qui est en soi une source de dépolitisation de l’espace public. C’est à travers le sentiment affectif primaire d’appartenance à une communauté relevant de cette ambivalence, que s’opère l’adhésion aveugle de la masse populaire aux rhétoriques déployées par les gourous islamistes, et c’est par la corruption doublée du sentiment nationaliste primaire que se déploie la rhétorique du DRS pour parvenir au retournement des militants activistes de toute opposition politique, y compris ceux de la mouvance islamiste.

    Origine et ambitions de Rachad

    Il en va autrement pour l’infiltration et le retournement des militants activistes de l’opposition exilée à l’étranger, particulièrement ceux de la mouvance islamiste. Ces derniers sont plus radicaux et plus déterminés. Ils ont commencé réellement à se structurer après avoir rejeté la loi sur la réconciliation nationale (loi sur la concorde civile) initiée par le président Abdelaziz Bouteflika. Leur mouvement s’est cristallisé autour de l’appellation Rachad, qui est lié organiquement au FIS dissous. Ce mouvement commence à prendre forme depuis l’année 2004, jusqu’en 2007 où il apparaît au grand jour par la création de son site web, suivi par la création de sa chaîne de télévision privée, Rachad TV. Leur objectif repose sur la conquête du pouvoir et non sur son illusoire partage, comme c’est le cas des activistes islamistes restés à l’intérieur du territoire national et instrumentalisés par une démocratie de façade au profit du pouvoir central occulte et totalitaire, qu’il manipule pour faire barrage aux véritables forces démocratiques. 

    Le pouvoir central en instrumentalisant les islamistes de l’intérieur, prive les convoitises néo impérialistes de les instrumentaliser à leur profit, d’une part, et prive l’opposition islamiste de l’extérieur d’un soutien intérieur qui lui est nécessaire, en atomisant l’électorat, d’autre part. Pour atteindre leur objectif, l’opposition islamiste à l’étranger est disposée à s’associer aussi bien à l’opposition moderniste, que de s’appuyer sur l’aide des forces réactionnaires arabes et des puissances internationales néo impérialistes, qui comptent, elles aussi à leur tour se servir d’eux comme tremplin pour atteindre leurs objectifs.

    De ce fait, la menace sur la déstabilisation de l’Algérie est aujourd’hui très réelle et le pouvoir central en est très conscient. Car, ce mouvement d’opposition islamiste à l’étranger est capable de s’associer même avec "le diable" pour prendre sa revanche sur sa privation de la consommation de sa victoire électorale des années 1990 et la répression qu’il a subie, et s’emparer du pouvoir. Ce qui rend son infiltration et son retournement plus difficile. Sa dernière tentative au mois de janvier, à travers l’activisme du mouvement Rachad, dans laquelle il a essayé de se coaliser avec d’autres tendances de l’opposition à l’intérieur et à l’extérieur de l’Algérie pour la déstabilisation du pays, a tourné court, grâce notamment à la complicité de la France amie pour services rendus ! qui est en concurrence directe avec les États-Unis, dans leurs projets néo coloniaux respectifs. 

    Concrètement, la menace américaine est aux frontières du territoire algérien. Les États-Unis n’ont pas nié les informations dans la presse selon lesquelles 12 000 soldats américains ont été envoyés à Malte, en prévision d’un débarquement en Libye sous le prétexte de mettre fin à la détérioration de la situation qui sévit dans ce pays. Mais l’objectif inavoué des Américains est certainement, la destitution des hommes du CNT, placé par la France, et de mettre leurs propres hommes aux commandes pour reprendre le contrôle de la Libye.

    La grossière manipulation Mohamed Samraoui

    Dans ces moments de grandes manœuvres de déstabilisation de l’Algérie, voilà que resurgit sur la scène médiatique la dernière réserve de manipulation aux mains du DRS, qui lutte sans relâche pour la survie d’un pouvoir aux abois : le retour aux affaires de Mohamed Samraoui. Au moment où le pouvoir algérien est ciblé par des ONG qui luttent contre la corruption, instrumentalisée comme mode de domination de la société, et au moment où il est en permanence interpellé par le Comité des droits de l’homme de l’ONU à Genève et par la pression de toutes sortes d’ONG internationales de lutte pour les droits de l’Homme - suite à l’insistance des plaintes des familles algériennes de disparus, de torturés ou ayant perdu un de leurs membres dans les assassinats qui ont fait près de 200 000 morts et des milliers de disparus, non élucidés à ce jour et dont aucune condamnation n’a été prononcée. Et surtout par la menace néo-impérialiste menée par les États-Unis qui se précise à travers l’infiltration et l’instrumentalisation de l’opposition algérienne à l’étranger, et particulièrement l’opposition islamiste et sa dernière tentative de passage à l’acte, qui s’est soldée par la décapitation du principal mouvement concerné Rachad, au profit du DRS, avec la complicité de la France amie. Une victoire qui ne fait que prolonger le sursis de sa survie. Car, conscient que la vraie menace ne vient pas de l’intérieur, pour cela, tous les dangers ont été efficacement neutralisés : d’abord, par une diversion spectaculaire de fausse normalisation de la vie démocratique, à travers un leurre de réformes et d’élections législatives, en ayant au préalable élargi sa clientèle aux plus récalcitrants de l’opposition intérieure représentée par un Islam politique prétendument "modéré", par leur intéressement avec une redistribution conséquente de la rente ; et ensuite, par une organisation rationnelle et massive de la répression de la révolte populaire.  

    Mohamed Samraoui, ex-officier du DRS, déserteur et opposant, qui a rejoint l’opposition islamiste à l’étranger et récupéré par recyclage tel une brebis égarée du troupeau et enfin réintégré dans l’effectif ! ou ex-infiltré de ces mêmes réseaux islamistes dans l’opposition à l’étranger, qui rentre de "mission d’opposant". Rentré au pays ! ou non. Ayant soumis à la présidence des révélations sur les véritables responsables de la tragédie des années de sang, de destruction et de dilapidation des biens publics ! ou non. Ayant formulé un démenti sur cette démarche! ou non. Peu importe les comment du pourquoi, ceci relève des compétences des historiens dont la responsabilité sera la reconstitution des faits historiques. Tout compte fait,  le texte attribué à Mohamed Samraoui est là ! Il est médiatisé et porté à la connaissance de l’opinion publique. À partir de ce moment-là, la force de la manipulation réside plutôt dans le contenu divulgué qui prime sur la forme de sa divulgation et sur l’authenticité de sa source. Son contenu devient réel quelles que soient les conditions de sa production.

    Ce qui importe pour l’heure, c’est de démystifier cette ultime manipulation et la porter devant l’opinion publique pour mettre à nu les véritables intentions de ce pouvoir, qui n’a qu’une obsession, se maintenir aux commandes de la gestion et de la dilapidation des richesses du peuple algérien en s’innocentant des crimes contre l’Humanité, qu’il n’a cessé de commettre depuis toujours, pour sa survie.

    L’instrumentalisation du "retour" de Mohamed Samraoui et son témoignage à charge contre une partie du pouvoir occulte algérien à été activée, déjà, une première fois en août 2010, pour les mêmes objectifs, faire taire à jamais la revendication de faire la lumière sur la tragédie de la décennie noire, en sacrifiant des lampistes parmi les plus faciles à désigner par leur vulnérabilité. Seul le président en exercice Abdelaziz Bouteflika, qui est parfaitement en harmonie avec le pouvoir central occulte, contrairement aux rumeurs de diversion sur une prétendue division au sein du pouvoir, orchestrées régulièrement par le DRS, est capable de donner de la crédibilité à cette mystification, par l’imposture de la qualité de sa capacité d’arbitrage que l’on lui attribue à tort. Voilà qui justifie la démarche de violation de la Constitution, pour lui permettre un troisième mandat, et accomplir cette mission en parachèvement de la première étape, qui était la réconciliation nationale par la loi dite sur "la concorde civile", pour lesquelles il a été appelé et intronisé à la présidence de la République par le pouvoir central occulte.

    Dans un prétendu rapport accablant de Mohamed Samraoui adressé au président Abdelaziz Bouteflika, et publié sur Le Matindz. du 08 août 2010 sous le titre "Lutte des clans : Un témoignage du colonel Samraoui intéresse Bouteflika", le bouc émissaire désigné serait "l’existence d’un organisme secret appartenant au DRS et échappant totalement au contrôle du ministère de la Défense". L’objectif visé par ce rapport apparaît d’évidence la disculpation du DRS en tant que structure et le MDN en tant qu’instance suprême représentant l’armée, qui seraient totalement étrangères à la tragédie nationale de la décennie noire. Le document serait même accompagné d'une liste nominative d'agents exécuteurs qui auraient officié dans cette structure occulte. De futurs lampistes condamnés d’avance à assumer à eux seuls la responsabilité de cette tragédie, parmi eux certainement des morts, notamment le général Samaïn Lamari. Dans ce même document, Samraoui accuse également une branche de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure des services secrets français), "d’avoir monté une opération clandestine combinée avec les services du DRS, et visant à le kidnapper en Allemagne pour ensuite le remettre aux services secrets algériens." Là aussi, la manipulation est tellement grossière de vouloir disculper cette structure, représentant l’Etat français, en accusant seulement une branche de celle-ci, d'avoir collaboré d’une manière ou d’une autre à quelques probables complicités avec les services de sécurité algériens pendant cette période tragique de l’histoire contemporaine de l’Algérie.

    Pourquoi cette affaire rebondit aujourd’hui, dans un article publié le 26 janvier 2012 sur le site Maghreb-intelligence.com? intitulé "Exclusif : Mohamed Samraoui déballe tout à Alger".

    Cette nouvelle version corrigée et approfondie du texte attribué au colonel Mohamed Samraoui, qui en réalité est confectionnée dans l’arrière-cour du pouvoir occulte algérien, réactualise la stratégie de la mise sur pied d’une commission d’enquête, instaurée il y a un an et demi par le président Abdelaziz Bouteflika "en vue de faire toute la lumière et lever entièrement le voile sur un organisme secret des services spéciaux algériens créé par la vieille garde de l’ancienne puissante Sécurité Militaire, un organe impliqué dans certains assassinats politiques au milieu des années 1990." 

    Dans cet article, il est dit que : Mohamed Samraoui a maintenu ses accusations, en apportant plus de  précisions, en divulguant des noms de personnes, dont celui du défunt général Smaïn Lamari (aujourd'hui décédé), et le nom de l’organisation secrète dont il était responsable "Cristal8". Responsables selon cette nouvelle version de l’assassinat de personnalités de premier plan, parmi eux le président Mohamed Boudiaf, le général Fodhil Saïdi et l’avocat André Mecili. Ces affaires représentent, en réalité, un grave embarras pour le pouvoir, dont il faut se débarrasser au plus vite pour faire taire les demandes insistantes des ONG internationales et des membres de leurs familles à faire la lumière sur leurs assassinats. En attribuant la responsabilité à "un organisme secret des services spéciaux algériens créé par la vieille garde de l’ancienne puissante Sécurité Militaire", son objectif consiste en fait à vouloir disculper et innocenter le centre du pouvoir occulte DRS-forces de sécurité-armée, qui sont, en réalité, le véritable lieu ou se prennent les décisions concernant toutes les affaires de l’État algérien.

    C’est donc la théorie de l’acte isolé, qui a été privilégiée par le pouvoir algérien pour se tirer d’affaire et pour se maintenir aux commandes de l’État. Cependant, cet "acte isolé" qui fait cette fois-ci près de 200 000 morts et de 6 000 disparus, qui dilapide les richesses nationales et qui prive les Algériennes et les Algériens de tous leurs droits depuis cinquante ans ne peut apparaître, il faut le reconnaître, qu’une grossière manipulation qui ne peut résulter que d’un aveuglement conséquent à un sentiment de panique générale, qui s’est déclaré au cœur du pouvoir algérien, suite aux bouleversements géopolitiques intervenus depuis les débuts de l’année 2011, et particulièrement devant la menace américaine qui se concrétise et se rapproche de plus en plus.

    Youcef Benzetat

    A lire la suite dans : http://www.freealgerie.com/debat-du-jour/289-la-menace-americaine-seme-la-panique-au-coeur-du-pouvoir-algerien.html

  • qaida est une creation de la CIA!!!!!

    De nombreux responsables politiques et journalistes, qualifiés de partisans de la théorie du complot, suggérent que l’existence même d’Al-Qaida seraient due au soutien des États-Unis et l'entraînement donné aux moudjahiddins afghans combattant l'invasion soviétique entre 1979 et 1989. Certains lobbys du complexe militaro-industriel nostalgiques de la guerre froide désirant en refaire une autre, avec Al-Qaida dans le rôle qu'occupait l'Union soviétique. Les activités du groupe Carlyle dont sont membres de nombreuses personnalités américaines comme l'ancien président George Bush ou étrangères comme John Major ainsi que sur l'implication récente d'autres conglomérats de l'industrie pétrolière, tels Halliburton, liés au gouvernement de George W. Bush appuient cette thèse supportée par le controversé Rebuilding America's Defenses rédigé par le think tank néoconservateur Project for the New American Century, soutenant l'idée d'un renforcement de la puissance américaine basé sur son potentiel militaire mondial.
     
    Le régime militaire pakistanais a servi d’intermédiaire pour la fourniture de l'essentiel de l'armement aux combattants afghans dont le commandant Massoud mais également les islamistes talibans. Cet armement provenait en grande partie des États-Unis. Le Pakistan a par la suite continué à soutenir les Talibans, une fois ceux-ci au pouvoir en Afghanistan, pour avoir une profondeur stratégique face à l'Inde et infiltrer le Cachemire indien.
     
    Selon Leonide Chebarchine, ancien directeur adjoint du KGB, Al-Qaida serait une création des États-Unis et Oussama Ben Laden n'aurait jamais cessé d'être un agent de la CIA .
     
    Selon Maloy Krishna Dhar, ancien directeur adjoint du renseignement indien, Al-Qaida aurait été organisé par l'ISI pakistanaise à la demande de la CIA et du MI6.
     
    Selon David Shayler, un ancien agent du MI6, les services secrets britanniques auraient eu recours aux hommes de Ben Laden pour effectuer certaines opérations. Al-Qaida aurait notamment été payé par la Couronne britannique pour assassiner Mouammar Kadhafi .
     
    Selon Seymour Hersh, journaliste juif travaillant pour The New Yorker et qui avait déjà fait éclater le scandale de la prison Abou Grahib, dans une conférence au Caire éxplique que : Dick Cheney, Elliott Abrams (déjà baigné dans le scandale de l'Iran Contra) et le prince saoudien Bandar Ben Saoud continuent de financer des membres du réseau Al-Qaida, dans des opérations secrétes au Liban et en Iran, visant à destabiliser ces 2 pays en poussant à des luttes interconfessionnelles. Ils pousseraient également l'Iran à une manœuvre qui donnerait une raison à son attaque par les États-Unis .
     

       

    Je ne vois pas de possibilités autres que celle de la création de Al Qaida par USA. Je crois que les activités de Al Qaida est encore plus utile et favorable que l'impérialisme soviétique pour l'exercice de la puissance américaine dans le monde. Les réseaux terroristes sont là, pour créer des désordres et c'est le désordre qui arrange les Etats Unis, qui est la seule grande puissance. Ce faisant, les Etats Unis evitent d'intervenir dans tel ou tel pays au nom de ses intérêts complexes. On ne sait pas à quel point al Qaida et USA sont en collaboration, mais aujourd'hui, le terrorisme n'a pas de nation, ni de religion et il est sous commandement des américaines.
    Et aujourd'hui, on ne sait pas vraiment ce qui se passe au moyen orient. Il y a des réseaux, des liens entre les acteurs qui se présentent à la fois comme milice et politiques et je crois que Al Qaida est là pour agir pour les américaines. Une des (ex-) alliés des américaines, la Turquie est aujourd'hui fait face à la menace permenante du terrorisme. Il me parait que PKK groupes terroriste kurde a des liens avec Al Qaida puisque d'après les recherches menées par l'armée turque, PKK utilise les mêmes armes que Al Qaida. Il n'est pas éttonant d'ailleurs que PKK s'est renforcé après la guerre en Irak en 2003: les américaines s'appuyant sur  les kurdes d'Irak, ont implicitement pris une position favorable pour PKK, ce qui fait que PKK s'est assuré des armements importants et s'est mis en contacte avec les kurdes de l'Irak. Je crois que ce sont les trois acteurs importants sur lesquels s'appuyent les américaines aujourd'hui: Barzani (kurdes d'Irak), PKK et Al Qaida...
    Enfin, c'est un sale jeu, dont on connait peu de chose. Tout ce que je viens de dire, ce sont des spéculations, mais il faut toujours essayer de voir ce qui est invisible mais essentiel.

  • on le sait déja depuis l'instauration du visa pour les algeriens pour entrer dans leurs territoire, le sahara des generaux.

    L'Algérie abrite bel et bien une base secrète américaine. C'est le Canard Enchaîné, hebdomadaire français très bien renseigné dans ce domaine, qui le confirme. et je confime que le mossad aussi.base_104936_465x348.jpg

    Selon le Canard, il s’agit d’une base militaire secrète située à Tamanrasset qui compte près de 400 militaires spécialisés dans les télécommunications. Contrôlée par la National Security Agency (NSA), cette base servirait, selon l'édition du mercredi 22 septembre, aux américains de mettre toute la région du Sahel sous écoute !  Pour l'établir, les américains auraient réussi à obtenir facilement l'autorisation de Bouteflika, souligne encore le célèbre hebdomadaire français.  

    Et c’est à partir de cette base que les américains comptent apporter de l’aide aux militaires français. "Une aide qui pourrait être décisive si les informations circulent vraiment", note encore le Canard Enchaîné qui nous apprend également que les français espèrent beaucoup de cette aide précieuse des grandes oreilles de l'Amérique dans la région de Tamanrasset. 

    Mais le plus troublant dans cette affaire, c'est que cette Base se penche également sur les conversations téléphoniques et les services de télécommunications de notre pays ! C'est du moins ce que le Canard Enchaîné a laissé entendre dans cette révélation fracassante en nous expliquant que la NSA surveille de près à partir de notre territoire les agissements et les actions des "DRS". Bouteflika est-il au courant de tout cela ? Pas si sur... 

    Longtemps tabou, la présence militaire américaine en Algérie revient ainsi sur le devant de la scène. Mais cette fois-ci, elle risque de créer des controverses qui pourraient saper la sécurité de l'Algérie.