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  • Lutte contre le marché parallèle de la devise La création d’une banque pour les émigrés est-elle opportune ?



    La création d’une banque spécifique pour les émigrés, comme l’escompte le gouvernement, suffira-t-elle à endiguer les flux parrallèles de la devise ?

    Selon le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l’étranger, une réflexion portant sur la création d’une banque algérienne pour la communauté nationale établie à l’étranger vient d’être engagée.
    «Les membres de la communauté nationale établie à l’étranger doivent contribuer à la lutte contre l’entrée clandestine des devises en Algérie», dira Belkacem Sahli. Ainsi, le représentant du gouvernement considère qu’«il y a des banques et des agences bancaires à l’étranger en mesure d’assurer le transfert de devises, en vertu de la réglementation en vigueur».
    Pour autant, Belkacem Sahli invite les membres de la communauté nationale établie à l’étranger, «à s’impliquer davantage dans les efforts visant à la protection de l’économie nationale». Au-delà de la nécessité d’une bonne conformité aux règles de l’orthodoxie bancaire, aux dispositions de la loi sur la monnaie et le crédit, la création d’une telle banque sera-t-elle opportune ? Certes, des flux de devises, liés principalement aux pensions de retraites des anciens travailleurs émigrés, transitent déjà par le biais de voies légales grâce aux opérateurs spécialisés, tels Western Union. Un volume de transferts assez important, de l’ordre de plus de 1 milliard de dollars (en 2012, au cours du premier semestre, les transferts nets étaient quantifiés par la Banque d’Algérie à 1,5 milliard de dollars). Des volumes assez faibles, comparés aux tranferts des autres émigrés du Maghreb vers leurs pays d’origine. Néanmoins, des montants qui restent en deçà de la réalité, d’autant que les émigrés ne sont pas tous enclins à passer par le canal bancaire, en raison de ses coûts prohibitifs et marges élevés pratiqués sur les tranferts de compte à compte. Les émigrés ainsi que d’autres catégories d’opérateurs privilégient plutôt les réseaux informels, davantage attractifs en termes de change, nonobstant les fluctuations périodiques à la hausse. Or, les volumes importants de devises qui s’échangent au Square Port-Said à Alger, à Sétif et ailleurs, les divers transferts informels quantifiés à plusieurs milliards de dollars (selon une étude drivée par l’Institut de prospective économique en Euroméditerranée, IPEMED), les flux qui transitent par les réseaux de cambistes officieux, dépassent de beaucoup les volumes formels. Ces flux pourront-ils être bien drivés par le biais d’une banque spécifique ? La question reste posée, la circulation du cash allant crescendo, au grand dam du gouverneur de la Banque d’Algérie, et les Algériens manquant d’engouement vis-à-vis de l’utilisation des moyens de paiement moderne. Et cela, même si les dépôts bancaires des ménages sont considérés comme conséquents, quoique sans rentabilité économique réelle si ce n’est en termes d’investissements immobiliers ou de commodités (véhicules). Or, dans la mesure où même les guichets à terme, pourtant possibles légalement, ne sont pas effectivement opérationnels, la mise en place d’une telle banque risque d’être inopérante.
    C. B.

  • Cession de BP Algérie: «Des discussions en cours»



    par M. Aziza, Le Quotidien d'Oran, 2 octobre 2010

    Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, s'est montré réservé sur la question de savoir si l'Algérie a la possibilité d'exercer le droit de préemption, suite à l'annonce d'une éventuelle cession d'actifs de BP Algérie au profit de sa joint venture en Russie TNK BP. Interrogé par la presse algérienne et étrangère, lors du lancement jeudi du 3ème appel à la concurrence national et international pour les opportunités de recherche et d'exploitation des hydrocarbures, à l'hôtel Sheraton, le ministre s'est contenté de dire sans citer aucun nom « ils sont en discussion avec Sonatrach ». Et d'ajouter après insistance des journalistes « ils sont en train d'étudier la problématique avec Sonatrach » sans donner des explications ou des détails sur la position de notre pays et sur le sujet en général. Le ministre de l'Energie des Mines a préféré parler des appels à manifestation d'intérêt. Youcef Yousfi a affirmé que les demandes de pré-qualification qui sont parvenues à l'agence Alnaft, ont permis à 81 compagnies d'être pré-qualifiées au cours de cette première étape. En effet, pas moins de 45 sociétés étaient présentes jeudi à l'hôtel Sheraton. En tout et pour tout, 10 blocs pour exploration et exploitation ont été mis à la disposition des investisseurs. Des blocs situés dans les bassins les plus prolifiques, en l'occurrence Oued Mya, Illizi, Berkine, Sbaa et le Tel. Le ministre a affirmé par ailleurs, en réponse aux questions des journalistes, que la réglementation pour les périmètres offerts ne changera pas, en précisant qu'il est possible qu'Alnaft améliore certains articles quand elle juge que c'est nécessaire. Pour sa part, le président du comité de direction de l'agence Alnaft, Saïd Ali Batata, a affirmé que les deux derniers appels à la concurrence nationale et internationale ont été conclus par la signature de sept contrats, quatre ont été signés durant le premier appel d'offres et trois pour le deuxième. Le montant d'investissement pour le 1er appel à la concurrence uniquement pour l'exploration est de l'ordre de 272 millions de dollars. Et le montant des investissements du deuxième appel d'offres est évalué à 240 millions de dollars durant la phase d'exploration.

    Enfin, Youcef Yousfi a indiqué que 20 découvertes sont enregistrées chaque année. « Le sous-sol algérien demeure sous-exploré », affirme-t-il en précisant que ce chiffre est appelé à être amélioré au vu des investissements prévus, des connaissances acquises et des moyens techniques et technologiques mis en œuvre.