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  • Lutte contre le marché parallèle de la devise La création d’une banque pour les émigrés est-elle opportune ?



    La création d’une banque spécifique pour les émigrés, comme l’escompte le gouvernement, suffira-t-elle à endiguer les flux parrallèles de la devise ?

    Selon le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l’étranger, une réflexion portant sur la création d’une banque algérienne pour la communauté nationale établie à l’étranger vient d’être engagée.
    «Les membres de la communauté nationale établie à l’étranger doivent contribuer à la lutte contre l’entrée clandestine des devises en Algérie», dira Belkacem Sahli. Ainsi, le représentant du gouvernement considère qu’«il y a des banques et des agences bancaires à l’étranger en mesure d’assurer le transfert de devises, en vertu de la réglementation en vigueur».
    Pour autant, Belkacem Sahli invite les membres de la communauté nationale établie à l’étranger, «à s’impliquer davantage dans les efforts visant à la protection de l’économie nationale». Au-delà de la nécessité d’une bonne conformité aux règles de l’orthodoxie bancaire, aux dispositions de la loi sur la monnaie et le crédit, la création d’une telle banque sera-t-elle opportune ? Certes, des flux de devises, liés principalement aux pensions de retraites des anciens travailleurs émigrés, transitent déjà par le biais de voies légales grâce aux opérateurs spécialisés, tels Western Union. Un volume de transferts assez important, de l’ordre de plus de 1 milliard de dollars (en 2012, au cours du premier semestre, les transferts nets étaient quantifiés par la Banque d’Algérie à 1,5 milliard de dollars). Des volumes assez faibles, comparés aux tranferts des autres émigrés du Maghreb vers leurs pays d’origine. Néanmoins, des montants qui restent en deçà de la réalité, d’autant que les émigrés ne sont pas tous enclins à passer par le canal bancaire, en raison de ses coûts prohibitifs et marges élevés pratiqués sur les tranferts de compte à compte. Les émigrés ainsi que d’autres catégories d’opérateurs privilégient plutôt les réseaux informels, davantage attractifs en termes de change, nonobstant les fluctuations périodiques à la hausse. Or, les volumes importants de devises qui s’échangent au Square Port-Said à Alger, à Sétif et ailleurs, les divers transferts informels quantifiés à plusieurs milliards de dollars (selon une étude drivée par l’Institut de prospective économique en Euroméditerranée, IPEMED), les flux qui transitent par les réseaux de cambistes officieux, dépassent de beaucoup les volumes formels. Ces flux pourront-ils être bien drivés par le biais d’une banque spécifique ? La question reste posée, la circulation du cash allant crescendo, au grand dam du gouverneur de la Banque d’Algérie, et les Algériens manquant d’engouement vis-à-vis de l’utilisation des moyens de paiement moderne. Et cela, même si les dépôts bancaires des ménages sont considérés comme conséquents, quoique sans rentabilité économique réelle si ce n’est en termes d’investissements immobiliers ou de commodités (véhicules). Or, dans la mesure où même les guichets à terme, pourtant possibles légalement, ne sont pas effectivement opérationnels, la mise en place d’une telle banque risque d’être inopérante.
    C. B.

  • Cession douteuse des actions de Sonatrach dans Anadarko La première «affaire» entre Khelil et Bedjaoui



    La vente des actions Anadarko et Duke Energy que détenait la Sonatrach avait scellé, en 2003, la relation entre Chakib Khelil et Farid Bedjaoui. Pour l’heure, la justice algérienne ne s’est toujours pas intéressée à ce dossier pour déterminer les responsabilités des personnes qui ont facilité ce placement dans le fonds d’investissement Rayan Asset Management.

    Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
    Chakib Khelil a récemment nié toute relation avec Farid Bedjaoui.
    Dans la série d’entretiens qu’il a accordés à plusieurs titres algériens, l’ancien ministre de l’Energie et des Mines a déclaré n’avoir rencontré Bedjaoui qu’à deux reprises, quand celui-ci était membre d’une délégation de Saipem.
    Mais il est évident que la relation entre les deux hommes est antérieure à la montée en puissance du groupe italien en Algérie. Car c’est bien l’affaire de la vente des actions Anadarko et Duke Energy qui a scellé leurs liens. Les faits remontent aux années 2001-2003 lorsque Chakib Khelil cumulait les postes de ministre de l’Energie et de P-dg par intérim de la Sonatrach.
    Cette période coïncide avec la création de Rayan Asset Management par Farid Bedjaoui et son beau-frère Zyad Daloul. Il serait naif de croire que Farid et Zyad se sont un jour présentés au siège de la compagnie nationale d’hydrocarbures pour demander à ce qu’on leur accorde le droit de «boursicoter» avec des actions stratégiques dont le montant dépasse les 2 milliards de dollars. Tout a été parfaitement planifié. Dans son édition du 15 août 2010, Le Soir d’Algérie publiait une rétrospective des mouvements des actions et leurs placements par Rayan. Ainsi, le compte Sonatrach a été ouvert le 22 septembre 2003 avec un apport de plus de 7 millions de dollars américains (7 506 961,98 dollars américains) en cash provenant de la vente d’actions Duke Energy Corp. Les premiers fonds ont été placés une semaine plus tard, soit le 29 septembre.
    Le premier apport issu de la vente des actions Anadarko date du 22 avril 2005 avec plus de 11 millions de dollars américains (11 824 782,69 $). Outre l’achat de bons du Trésor américain, Farid Bedjaoui n’hésite pas à spéculer avec l’argent de l’Etat algérien. Un des principaux «coups» de Rayan Asset Management a été l’achat, en 2007, d’actions de Energias de Portugal, la société nationale de distribution d’électricité du Portugal.
    Le processus d’achat a débuté le 22 février 2007 par le versement de la somme de 65 millions d’euros. Les achats d’actions se sont déroulés à intervalles réguliers jusqu’au 31 décembre 2007. Le compte dédié à l’achat du portefeuille d’actions de Energias de Portugal a été clôturé le 31 décembre 2009.
    Là encore, il est évident qu’une personne, ou un groupe de personnes, installé à Alger a donné son aval pour effectuer cette série de transactions. Après sept ans de service, Rayan Asset Management procède à la fermeture du compte Sonatrach le 30 mars 2010. Deux mois plus tard, au sortir de l’hémicycle de l’APN, Chakib Khelil est interpellé par des journalistes sur la question de la vente des actions. Il répond avec un large sourire : «Les fonds ont été restitués et nous avons fait un gain de 600 millions de dollars sur un investissement d’un milliard de dollars. Donc nous avons gagné pratiquement 60 % sur ces fonds. Ce qui est important de retenir, c’est que nous avons gagné 600 millions de dollars sur un milliard de dollars de placement. Et vous pouvez imaginer si nous avions un peu plus d’argent, nous aurions pu gagner un peu plus».
    Bien sûr, l’ancien ministre de l’Energie évitera de dire combien ont empoché Farid Bedjaoui et Zyad Daloul dans toute cette affaire. Aujourd’hui encore, le processus qui a conduit à confier ce portefeuille d’actions à Rayan Asset Management est un véritable mystère.
    Il est vrai que durant la phase de «négociations» Khelil détenait tous les leviers de commande du secteur de l’Energie puisqu’il était à la tête du département et de la Sonatrach. Une telle décision ne pouvait être effective qu’après saisine de l’ensemble des instances de la compagnie nationale.
    En 2003, l’Assemblée générale de la Sonatrach était composée des membres suivants : Brahim Ghanem, délégué à la Planification; Abdelatif Benachenhou, ministre des Finances; Chakib Khelil, ministre de l’Énergie ; Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie et Houari Khachaï, représentant de la présidence de la République.
    Notons que durant cette année, la Sonatrach avait eu trois P-dg : Chakib Khelil, Djamel-Eddine Khene (de mai à septembre 2003) puis Mohamed Meziane dont la nomination est intervenue 5 jours avant le lancement de la première opération spéculative par Rayan. Par ailleurs, les 13 membres du Conseil d’administration et les 11 membres du Comité exécutif de la compagnie pétrolière devaient eux aussi être au courant de cette initiative.
    Notons que Abdelhamid Zerguine, actuel P-dg de la Sonatrach, était lui-même membre de ces deux instances. Toutes ces personnes ont-elles voté pour la vente de ce portefeuille d’actions à travers le fonds Rayan Asset Management ?
    Ce n’est pas tout. Il est utile de s’interroger sur le rôle de la Banque d’Algérie, seule institution habilitée à placer l’argent de l’Etat à l’étranger, et de la Banque extérieure d’Algérie qui est chargée de gérer les avoirs de la compagnie pétrolière. Dans son édition du 15 février 2011, le quotidien El Watan apporte quelques éléments de réponse. «L’opération n’aurait pas pu être menée sans l’aval tacite du ministre des Finances de l’époque, à savoir Abdelatif Benachenhou, du P-dg de la Banque extérieure d’Algérie et du P-dg de la Banque nationale d’Algérie (BNA) qui se trouve être en même temps l’un des principaux décideurs de la Banque algérienne du commerce extérieur (BACE).
    Cette banque, dont le siège est à Zurich en Suisse, est détenue à 50% par la BNA. Et c’est justement la BACE qui s’est chargée de transférer en plusieurs tranches, pour le compte de la BEA, les 3 milliards de dollars de Sonatrach dans les caisses Rayan Asset Managment», écrit ce journal.
    Outre Benachenhou, El Watan cite les noms de Mohamed Loukal pour la BEA, de Seghir Benbouzid pour la BNA et de Mustapha Baba Ahmed pour la BACE.
    Dix ans après le deal passé entre Khelil et Bedjaoui, un flou total entoure cette affaire sensible. D’ailleurs, au sein de la famille des hydrocarbures, il suffit d’évoquer les actions Anadarko et Duke Energy pour provoquer un sentiment de malaise, preuve du préjudice subi par l’Etat algérien et la Sonatrach. La justice algérienne n’a pas encore ouvert ce dossier. Le sera-t-il un jour ?
    T. H.

    D’El Paso à Rayan
    Les actions que détenait Sonatrach sur les compagnies américaines Anadarko et Duke Energy avaient une double valeur : financière et historique. Car ces actions sont, en fait, une compensation obtenue par l’Etat algérien au terme du règlement de l’affaire El Paso.
    Durant les années 70, l’Algérie signait avec les Etats-Unis un contrat de livraison d’une importante quantité de GNL (gaz naturel liquéfié). Mais l’accord n’entrera pas en vigueur à cause d’un litige sur le prix de cession du gaz. L’Etat algérien obtient gain de cause suite à une procédure d’arbitrage international à travers une compensation sous forme d’actions des compagnies Anadarko et Duke Energy.
    Il est important de rappeler que les dirigeants algériens ont toujours refusé de vendre ces actions, même au plus fort de la crise des années 90, lorsque le pays frôlait la cessation de paiement. Un principe auquel Chakib Khelil ne semblait accorder aucune importance. Il a permis à son ami Farid Bedjaoui de spéculer avec ce portefeuille alors qu’il aurait pu prendre une décision inverse en augmentant la quote-part de Sonatrach dans le capital des deux compagnies. Ironie du sort, ou plan parfaitement élaboré durant les opérations de ventes d’actions, Anadarko engageait un arbitrage international contre Sonatrach à propos de la taxe sur les super profits.
    Un conflit qui a finalement tourné à l’avantage de la compagnie américaine qui a obtenu, au terme d’un accord signé en 2012, un volume de 4,4 milliards de dollars de pétrole remboursable, en plus d’un prolongement de 25 ans de la durée des gisements qu’elle exploite en Algérie.
    T. H.

  • LA JUSTICE ITALIENNE AVANCE SUR LE DOSSIER SONATRACH

    Khelil-Bédjaoui : l’étau se resserre

     


    Nouvelles révélations dans l’affaire Saipem-Sonatrach. Les aveux de l’ancien directeur des opérations de ladite entreprise enfoncent un peu plus Chakib Khelil. Tullio Orsi a affirmé que de l’argent était directement donné à l’ex-ministre de l’Energie par le biais de Farid Bedjaoui. L’étau se resserre autour de ce dernier. Un mandat d’arrêt international vient d’être lancé à son encontre. La justice italienne s’intéresse également au rôle joué par Mohamed Meziane.

    Nawal Imès - Alger Le Soir)
    L’enquête s’accélère en Italie depuis l’arrestation, le 28 juillet dernier, de Pietro arone, responsable de la division ingénierie et construction de Saipem. Selon la juge italienne Alfonsa Ferraro, citée par le Corriere della Sera, Saipem a obtenu en Algérie sept contrats d'une valeur totale de huit milliards d'euros. Pour s’assurer d’obtenir ces marchés, le groupe a payé pas moins de 197 millions de dollars de pots-de-vin, présentés comme «des frais d'intermédiation » de la société Pearl Partners Limited, une société de Hong Kong contrôlée par M. Bédjaoui. Devant les juges, Pietro Varone a certifié que «Bédjaoui a dit clairement qu'il donnait l'argent au ministre de l'Energie Khelil». Selon les éléments de l’enquête révélés par le quotidien italien, l’ex-ministre de l’Energie était surnommé «le vieux» tandis que Bédjaoui était connu sous le nom du «jeune». Autre révélation : les contacts avec le ministre dans le cadre du contrat «Menzel Ledjimet East» avaient été soutenus au plus haut niveau par le P-dg d’ENI, Paolo Scaroni. Ce dernier, Khelil et Bédjaoui s’étaient même rencontrés plusieurs fois à Paris, Vienne et Milan. Autre rebondissement dans cette affaire. C’est le nom de l’ancien président de Sonatrach Mohamed Meziane qui revient. Le rôle que ce dernier a joué est appelé à être éclairci. Selon des éléments de l’enquête, il aurait bénéficié de voyages en Italie et d’une enveloppe de 100 000 dollars. Son fils aurait, lui, bénéficié d’un contrat de conseil avec Saipem pour la somme de 10 000 euros par mois alors que le chef de cabinet de l’ancien président de Sonatrach Mohamed Reda Hemche aurait, lui, perçu une commission indue de 1 750 000 dollars. C’est sur la base de tous ces faits que la justice italienne a lancé un mandat d’arrêt international contre Farid Bédjaoui. Le juge chargé de l’affaire a également lancé des commissions rogatoires au sujet de comptes détenus par Bédjaoui mais également par Chakib Khelil pour des montants de 123 millions de dollars, mais également à Beyrouth et Panama pour des montants inconnus.
    N. I.

     

  • L’intersyndicale de la santé répond à Ould-Abbès

     

    Pénurie de médicaments : la polémique s’installe !

    Par : Malika Ben

    Les syndicats de la santé interpellent le président de la République. Ils veulent que toute la lumière soit faite sur la pénurie de médicaments, de vaccins, de consommables…

    Les tirs croisés entre le ministre de la Santé et les syndicats du secteur se poursuivent. Les déclarations d’Ould-Abbès qualifiées de “mensongères” ne laissent pas indifférente l’Intersyndicale de la santé qui a décidé de contre-attaquer en dévoilant toute la vérité sur la situation du secteur de la santé à l’opinion publique et situer les responsabilités pour s’en laver les mains. Pour ce faire, une conférence de presse a été organisée, hier, par les quatre syndicats de la polyclinique de la Résidence. Le brûlant dossier de la pénurie de médicaments et de vaccins s’est évidemment taillé la part du lion lors de la rencontre avec la presse. L’Intersyndicale de la santé persiste et signe : “Il y a bel et bien pénurie de médicaments !” et “les déclarations du ministre de la Santé ne changent pas cette réalité.” Pour confirmer, si besoin est, cette pénurie, le premier responsable du SNPSSP révèle qu’en ce jour même, “j’ai la liste d’une vingtaine de médicaments qui manquent à l’hôpital de Boufarik. La commande a été faite à la PCH le 6 mai dernier. Un mois après, les médicaments ne sont toujours pas disponibles. Pourtant, ce n’est qu’un petit hôpital”.
    Exhibant la liste, le Dr Yousfi dira que c’est le cas dans toutes les structures de santé publique. Abondant dans le même sens, le Dr Merabet du SNPSP dira : “Faire des déclarations répétées ne change rien à la réalité. Nous avons fait une enquête de terrain qui a duré des mois et non des déclarations. Des responsables de structure sanitaire ont requis l’anonymat, le Syndicat des praticiens a alors endossé l’enquête et nous l’assumons.”
    Le Dr Merabet regrettera le fait que le citoyen soit habitué aux carences du secteur. C’est lui-même qui nous demande de lui recommander une structure privée pour des soins ou autres prestations sanitaires car il sait pertinemment qu’il n’aura pas droit au secteur public en raison de manque. “On en a marre d’endosser la responsabilité d’une situation dont nous ne sommes pas responsables”, fulmine le responsable du SNPSP.  Et d’ajouter : “Nous allons vers une crise qui contraindrait la tutelle à débloquer des crédits et régler le problème pour quelques mois. Mais ce que nous voulons, ce sont des solutions durables et définitives.” “Et vu la situation, voire la polémique, l’Intersyndicale interpelle le président de la République pour une intervention urgente en vue de faire toute la lumière sur la pénurie”, réitère le Dr Merabet.
    Et de dire que l’Intersyndicale a été “étonnée de voir que c’est le DG de la PCH qui réagit à une enquête faite dans des structures sanitaires !” Faisant le lien entre le paradoxe de la pénurie de médicaments et la hausse de la facture d’importation, le même conférencier rappellera qu’en 2004, lorsque le professeur Berkane était à la tête du ministère de la Santé, la facture avait atteint les 600 millions de $ durant l’année. “À l’époque, responsables et professionnels du secteur avaient trouvé cela effarant ! Il fallait réduire la facture.”
    Alors que cette année pas moins de 720 millions de $ ont été déboursés en quatre mois pour des médicaments qui ne sont pas disponibles. Pour le conférencier, “la pénurie actuelle n’a pas été vécue même pendant la décennie noire où les hôpitaux étaient le plus sollicités”.

    Vers la relance de la protestation !
    L’Intersyndicale de la santé ne compte pas rester les bras croisés face aux innombrables “intimidations et dépassements” de la tutelle ainsi que la non-satisfaction des revendications respectives des quatre syndicats. La tutelle est sommée de lever les sanctions à l’encontre des délégués syndicaux et d’arrêter toutes les entraves, faute de quoi la protestation sera relancée. “L’option des rassemblements et des sit-in est envisagée mais les dates ne sont pas encore arrêtées”, souligne-t-on. Et d’avertir : “De nouvelles sanctions ne feront que précipiter la contestation. À signaler que les syndicalistes sont également revenus sur l’ingérence caractérisée de la tutelle dans l’activité syndicale.” “Ould-Abbès est allé jusqu’à instruire les responsables de mettre fin au mandat des présidents des syndicats alors que les instances de l’UMA qu’il dirige n’ont pas été renouvelées depuis 20 ans !” L’inspection du Travail qui ne peut que prendre acte de la violation du droit syndical a été saisie. L’option du recours à la justice est également envisagée.

  • interpellé par des policiers mardi dernier Le jeune de Saoula est décédé

     


    El Watan le 29.03.12

    Le jeune homme de Saoula, admis à l’hôpital Lamine Debaghine de Bab El Oued (Alger) après avoir été interpellé par des policiers, est décédé dans la matinée d’hier.

    Dans le quartier, qui a connu deux jours d’émeute suite à l’interpellation musclée de Toubal Saïd, 32 ans, c’est la consternation. Tout le monde s’interroge sur les circonstances exactes de la mort de ce jeune du quartier de Saoula et sur la réaction jugée «démesurée» des policiers qui l’auraient brutalisé.

    L’incident remonte au 19 mars, lorsque des policiers ont voulu interpeller, sur la route de Draria, Toubal Saïd. «Des policiers en civil ont interpellé Saïd qui s’apprêtait à prendre le bus pour rentrer chez lui. Croyant avoir affaire à des agresseurs, nombreux sur cette route, il s’est enfui. Selon la police, qui l’a poursuivi, le défunt se serait cogné la tête en tombant par terre. Mais le médecin a expliqué aux parents de la victime qu’il avait reçu un coup de crosse à la tête. Le pire, c’est que la BMPJ du quartier, appelée en renfort, a emmené le jeune au commissariat où il aurait été laissé pour mort sur un banc.

    La police a fini par le faire transporter chez lui. Ses parents qui croyaient, dans un premier temps, qu’il dormait, l’ont transporté à l’hôpital Maillot (Lamine Debaghine, ndlr) de Bab El Oued, où est il tombé dans le coma après une opération qui a duré sept heures», raconte Nabil, voisin de la victime. Et de faire part du chagrin immense d’une famille appréciée par l’entourage. Selon les voisins, Saïd était un jeune «sans histoire et ne méritait pas une telle fin». «Saïd n’avait pas d’antécédents. Il aidait son frère dans leur magasin d’alimentation générale, au centre-ville de Saoula. Il était gai et tout le monde, dans le quartier, l’appréciait. Il avait même une licence de football et participait régulièrement à des tournois, comme ces derniers jours», révèlent des voisins.

    Des incidents ont éclaté entre policiers et jeunes des quartiers de la commune. La DGSN assure que l’affaire suit son cours. «L’enquête est en cours. Le médecin légiste est mis à contribution pour connaître les circonstances exactes de la mort de Saïd Toubal. Nous continuons d’affirmer que le jeune homme qui s’est enfui à la vue de la ronde est tombé d’un talus. Il n’a jamais été malmené par nos éléments. C’est au lendemain de l’interpellation qu’il a eu un malaise», assure le chef de la sûreté de wilaya d’Alger par intérim, M. Berrached.

    Nadir Iddir

  • foutez -nous la paix excellence ambassadeur

     

    L'ambassadeur des États-Unis à Alger, Henry S. Ensher

    Dès après la visite de la secrétaire d'Etat américaine, l’ambassade US à Alger a organisé des rencontres avec des acteurs de la société civile. Une semaine auparavant, alors que l'ambassadeur américain à Alger s'impliquait dans le scrutin, une université US avait organisé un débat sur "l'exception de l'Algérie au printemps arabe".

    Slon le quotidien El Khabar, dans son édition d’aujourd’hui, l’université américaine Johns-Hopkins a organisé jeudi dernier, en association avec le centre des relations transatlantique, un débat sur "l’exception de l’Algérie au printemps arabe". Étaient invités au débat, Eric Goldstein, de l’organisation Human Rights, Daniel Seroper et Daniele Moro du centre des relations transcontinentales ainsi que M. Alex Areav du centre de recherche dans les affaires du Congres, et John Antill de l’université de Fordham. Les experts américains ont déterminé les raisons principales pour lesquelles l’Algérie a fait exception à la règle et n’a pas suivi la vague de révoltes du printemps arabe, par le fait que les revendications soulevées dans les manifestations en Algérie ne sont pas sorties de leur caractère social ou économique.

    En évoquant l’exception de l’Algérie qui n’a pas subi l’onde de choc des Révolutions arabes, M. Eric Goldson de l’organisation Human Rights, évoque l’embellie financière dont bénéficie l’Algérie et qui, selon son analyse, garantit la pérennité du régime algérien, faisant allusion aux augmentations de salaires décrétées par le gouvernement algérien pour différentes franges de la société.

     

    Lors de sa visite éclair à Alger, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, dans le contexte des réformes de Bouteflika et du scrutin législatif du 10 mai prochain, a rencontré des jeunes Algériens diplômés représentatifs, à ses yeux, d’une société civile en peline mutation et avec lesquels elle s’est entretenu sur les perspectives socioécomiques de l’Algérie dans le cadre d’une démocratie moderne et responsable, hors des contingences politiques.

    Faut-il établir un lien entre les observations retenues lors de ce débat par les experts et la récente visite de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton à Alger?

    Constatons que, dès après cette visite aussi courte que significative quant à l’attente de la Maison Blanche des politiques maghrébines en matière d’ouverture démocratique et des marchés de l’emploi, l'ambassade des États-Unis à Alger a initié d’autres rencontres avec d’autres représentants de la société civile algérienne sans informer les autorités algérienne sur cette initiative. Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, a estimé, lundi dernier, que ces rencontres pouvaient être considérées comme une forme d’ingérence dans les affaires de l’Algérie. Mais le ministre s’est gardé de condamner fermement l’attitude des Américains. Il a fait remarquer qu'"il n'existe pas de loi sanctionnant" un contact avec la société civile ou les partis politiques au niveau des ambassades. En fait, ce n’est pas la première fois que l’ambassade américaine à Alger est soupçonnée d’ingérence suite à des contacts avec des acteurs de la société civile. On se souvient qu’en 2008 déjà, en plein débat sur la révision de la Constitution et la réélection de Bouteflika à un troisième mandat, l’ancien ambassadeur Robert S. Ford a été accusé d’ingérence dans les affaires internes du pays.

     

    Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement à l’époque, avait publiquement reproché à l’ambassadeur américain d’avoir reçu des associations et des partis politiques pour les échéances électorales en Algérie. Une initiative considérée par Belkhadem comme une transgression des règles et des usages diplomatiques. L’ambassadeur américain avait répliqué en publiant une mise au point. Les choses se sont calmées. Comme l’ont montré les câbles WikiLeaks publiés l’année dernière, le représentant américain avait continué à recevoir des personnalités politiques et des représentants de la société civile.

     

    Récemment, l'ambassadeur des États-Unis à Alger, Henry S. Ensher, s'est impliqué dans la campagne électorale, invitant d'une manière franche les Algériens à se rendre aux urnes le 10 mai prochain. "Si les gens ne participent pas aux prochaines législatives, ils n'auront aucune possibilité d'influencer les décisions qui seront de toute façon prises et qui auront un impact direct sur eux", a déclaré Henry S. Ensher, dans un entretien accordé au journal électronique TSA. 

     

    A quelques semaines des législatives, l'initiative de l'ambassade US à Alger n'est pas innocente quant au but recherché auprès des acteurs de la société civile algérienne dont les appels au boycott des législatives du 10 mai se multiplient et se renforcent à mesure que se rapproche l'échéance.

     

    R.N.

  • une reponse cinglante de nos femmes moudjahidates au sinistre DOK, lhamel et leur clique de bandits

    Affaire Bois des pins: des moudjahidates authentiques montent au maquis de l’honneur!

    Le Soir d’Algérie 24 août 2011

    Communiqué

    Dans l’édition n° 6327, du quotidien El Watan, du jeudi 11 août 2011, p7, la DGSN nie «toutes les accusations de violences émises à l’encontre de leurs éléments», au sujet de la répression qui s’abat sur les habitants de la cité Bois des Pins à Hydra.
    Ce «démenti» est l’expression de l’ignorance des événements, très graves, qui se sont déroulés à la cité Bois des Pins. Comment oser nier les accusations de violences perpétrées, contre d’innocentes victimes, coupables de vouloir défendre leur espace vert, seul bol d’oxygène dans un ciel pollué ? En plus d’importantes plaies visibles (points de suture, tympan percé, blessures multiples) constatées par des médecins légistes et les expertises médicales faisant foi. Durant ce mois sacré de Ramadan 2011, des enfants ont été malmenés et des femmes menacées de viol, à l’intérieur, même des appartements dont les portes ont été défoncées, après le saccage des grilles de l’immeuble et des boîtes aux lettres. Ces violences physiques ont été accompagnées, de surcroît, d’insultes grossières, que la décence ne nous permet pas de préciser. Ceux qui ont pour fonction «de sauvegarder et (…) d’assurer les biens privés et installations publiques» sont dans la logique des parachutistes de Massu.Les tortures de toutes natures qui ont été infligées, aux moudjahidates que nous sommes, étaient peut-être une invention de l’esprit ? L’armada des forces policières, instrumentalisées, et la progéniture des magistrats faussaires, aux ordres d’un pouvoir aux abois, ont-elles besoin, aujourd’hui, d’un recylcage pour améliorer leur savoir-faire ? Ils vont, sûrement, apprendre à mieux réprimer ! Hier c’était l’oppression, aujourd’hui c’est la répression. L’Algérie n’est pas le domaine qui appartient à un pouvoir qui manque de légitimité.
    Djamila Bouhired – Fettouma Ouzegane Zoulikha Bekaddour – Louisa Ighil Ahriz – Louisa Oudarène