La grève des praticiens de la santé publique suivie à plus de 75%
Un nouveau bras de fer syndicat-ministère de la Santé
Par : Malika Ben
L’action sera reconduite pour trois jours à compter du 7 mai prochain. Le conflit entre le ministère de la Santé et les syndicats ne semble pas connaître le bout du tunnel.
Le secteur de la santé publique a été une fois de plus paralysé par une journée de grève lundi des praticiens. Une action à laquelle a appelé le Syndicat national des praticiens de la santé publique, SNPSP, en guise de protestation contre la non-prise en charge effective des doléances du syndicat pour réclamer l’amélioration de la prise en charge des malades et le respect du droit syndical.
La mobilisation des médecins était une fois de plus au rendez-vous à travers tout le territoire national. Selon un communiqué qui nous est parvenu hier “le taux de suivi national a atteint les 75%”. “Le Syndicat national des praticiens de la santé publique enregistre avec beaucoup de satisfaction le suivi massif, par ses adhérents, du mot d’ordre de grève pour la journée du 30 avril”, note le communiqué signé par le Dr Lyes Merabet. Les taux de suivi différent d’une wilaya à une autre.
Au niveau de la capitale, le suivi était de pas moins de 72%, Tizi Ouzou a battu le record avec 95%, Skikda 92%, Ghardaïa 50%, Mascara 30%, Blida 89%...
Ce débrayage d’une journée semble être un premier avertissement au département de la Santé puisque le SNPSP ne s’arrêtera pas là et fera monter la pression par trois jours de grève à compter du 7 mai prochain.
Le Syndicat des praticiens avait pourtant fait preuve de sagesse à la suite des engagements pris par la tutelle lors de la réunion du 23 février dernier.
La fin du mois de mars était l’échéance fixée par le ministère de la Santé pour annoncer de bonnes nouvelles aux praticiens. Il n’en a été rien plusieurs semaines après l’expiration de l’échéance et c’est ce qui a poussé le conseil national extraordinaire du SNPSP à opter pour un retour en force sur le terrain. D’ailleurs même la rencontre de conciliation à la suite du préavis de grève, à laquelle a été convié le syndicat n’a pas abouti à du concret.
Pis, le ministère de la Santé est allé jusqu’à non seulement fermer les portes du dialogue mais les portes de son propre siège à son partenaire social ! Les réunions de conciliation ont lieu depuis de longues années au siège d’El-Madania, mais contre toute attente et sans explication aucune, la dernière réunion de conciliation a été transférée au siège de l’Institut national pédagogique de la formation paramédicale à Hussein-Dey. Les partenaires sociaux sont-ils indésirables au siège de tutelle ? C’est portant dans l’enceinte même du ministère de la Santé que les engagements restés lettre morte ont été pris.
M B