Entre empastillés… | |
Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
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L’Algérie va-t-elle accueillir Kadhafi ? Les Algériens sont partagés. Il y a ceux qui sont contre. Et il y a ceux qui sont franchement… … contre ! Je ne sais pas qui le protège ! Je ne comprends pas qui lui a fourni un bouclier magique comme celui de «Captain America». Cet homme a-t-il bénéficié à la naissance des sorts bienveillants d’une chewafa qui se serait penchée sur son berceau, aurait marmonné quelques formules de magie noire à son oreille et aurait passé son doigt noirci entre les deux yeux du nourrisson ? Va savoir ! Il est sûr que depuis, en grandissant du poil, Abdelaziz 2, en plus d’avoir gardé sur le front la trace du doigt de la chewafa, continue de bénéficier d’un statut outrageusement permissif. Dernière gâterie que vient de lui accorder le régime de bananes qui nous non-gouverne, celle de recevoir ici, en, Algérie, en plein «boum» terroriste, l’intégriste Ghenouchi. Et quelle réception ! Tapis rouge. Enfin… tapis vert pour Ghenouchi. A ce niveau-là de copinerie coquine, les goûts et les couleurs ! Remarquez, les relations fraternelles entre les deux hommes ne sont pas nouvelles. En pleine tentative de prise du pouvoir par le FIS, dans les années 90, le même Belkhadem n’entourait d’aucun mystère sa rencontre avec Ghenouchi à Alger. Déjà. A l’époque. Cette même époque qui verra l’intégriste tunisien soutenir publiquement les chouyoukhs du FIS et leurs bras armés, sans aucune considération pour les premières victimes de Madani et de Benhadj, un soutien prononcé sur la terre même du martyre des militaires de Guemmar. Pour ceux qui n’ont pas le souvenir de ces épisodes, ou ceux qui ne les ont tout simplement pas vécus parce que trop jeunes, il suffit de pianoter sur vos moteurs de recherche internet, et de réveiller les archives. Juste pour bien comprendre la portée du geste de Belkhadem aujourd’hui. Il creuse inlassablement son sillon vénéneux. Il trace sa route vers le califat fondamentaliste. Et ses complices dans le Palais le rassurent quant à sa marche triomphale. Car l’Algérie officielle a choisi. Elle chasse le jeune chanteur tunisien qui raille les dictateurs arabes. Et elle se plie en quatre pour accueillir un autre Tunisien, Ghenouchi. Un autre empastillé dans une République algérienne qui, décidément, se transforme peu à peu en jardin d’éden pour les empastillés de tous poils. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. |