Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

belkhadem

  • Deuxième partie : Le FLN, d'Abane Ramdane aux milliardaires de la tchipa



    Par Le Matin |

    Depuis un mois, les milliardaires se réunissent au vu et au su de tout le monde avec Belkhadem, au siège du FLN, une façon de répondre aux «autres», les gens du DRS… Selon El-Watan, ils auraient édifié leur quartier général à Sidi Yahia où ils se retrouvent chaque soir pour affiner la stratégie pour le quatrième mandat de Bouteflika. Ce sont eux qui ont réussi à imposer à la tête du FLN, mercredi 20 février, l’ancien président de l’APN, Amar Saïdani, poursuivi par la justice pour détournement des fonds de l’Etat dans l’affaire de la Générale des concessions agricoles, mais protégé par Bouteflika.

    Deuxième partie : Le FLN, d'Abane Ramdane aux milliardaires de la tchipa

    Jusqu'à cette mauvaise nouvelle venue du procureur d'Alger, il dormait avec la sérénité des hommes puissants. Il en était devenu un depuis ce merveilleux jour d’avril de l’an 1999, jour de sa seconde renaissance, celle qui le fit entrer dans le monde par la grande porte. C’était un jeudi, il faisait beau et le bon peuple jouait à faire semblant d'élire un nouveau président de la république qui avait, au préalable, été élu par les généraux. Sur les conseils avisés d'un ami avocat, il avait vaguement contribué à la campagne électorale du personnage. Ne rate jamais de miser sur les chevaux gagnants, lui avait-il soufflé à l'oreille. Ton argent, je le remettrai à Koudjiti. C'est l'homme de confiance de Larbi Belkheir. Et Larbi Belkheir, tu le sais… Il fera des petits, ton argent, tu verras…

    Aujourd’hui, on l’appelle "l’émir du Qatar de Annaba" et son enseigne est sur son front : député milliardaire Tliba Bahaeddine ; importateur, négociant, courtier, grossiste et vice président du groupe parlementaire du FLN, parti au pouvoir ! L'ami avocat avait vu juste : l'argent misé sur le candidat de l'armée avait fait beaucoup de petits. Il fait partie de ces nouveaux riches qui ont prospéré dans l’import et le marché informel, dans cette Algérie qui favorise l’économie douteuse au détriment de la production nationale, celle-là gangrénée par l'accumulation des capitaux non déclarés, la spéculation, l'absence de transparence, la corruption, du népotisme économique à l’ombre de Bouteflika et qui, aujourd’hui, avec l’argent du négoce, sont devenus décideurs politiques, solidement installés dans les rouages du pouvoir, forts de cette soudaine capacité à promulguer des lois et à en bloquer d'autres. Ils ont, entre autres, empêché l’adoption de l’impôt sur la fortune, décriminalisé la corruption, et stérilisé jusqu’aux lois de la République qui venait d’être votées, comme l’obligation de régler par chèque toute transaction d’un montant supérieur à 50 000 dinars ou la loi de finances complémentaires (LFC) destinée à réduire les importations. De quoi donc s’engraisserait la mafia de l’import sinon des achats massifs à l’étranger ?

    Aujourd'hui, les amis de Tliba ont investi le FLN. Ils sont venus de partout, de Blida, comme Ahmed Djellat, une grosse fortune de la ville des Roses, de Tébessa, ville de l’homme d’affaires Mohamed Djemaï, propulsé député et membre du Comité central, en un tour de mains. Mieux, nous dit Said Rabia d'El-Watan, le milliardaire Djemaï sera imposé après les élections législatives du 10 mai 2012 comme chef du groupe parlementaire avant que la contestation ne fasse reculer le choix de Belkhadem. Ils viennent de M’sila, comme le milliardaire, Dilmi Abdelatif, placé tête de liste du FLN lors des élections du 10 mai 2012, de Bouira, d'où est arrivé Cherif Ould El Hocine», un autre milliardaire, ancien militant du Parti du renouveau algérien (PRA), président de la Chambre nationale de l’agriculture, propulsé membre du comité central avant de se faire élire à l’APN sur la liste du FLN et finir ensuite président de la commission de l’agriculture au Parlement, selon El-Watan. Belkhadem a ouvert ses portes jusqu'aux milliardaires d'Adrar, tel Ali Hamel, une relation de Bouteflika et bien introduit dans la zaouïa locale. Ils sont la nouvelle classe politique de l’Algérie eltsinisée. L’interface avec l’islamisme. La seconde mâchoire avec

    Ces milliardaires forment l'état-major d'Abdelaziz Belkhadem et la base forte de Bouteflika.

    Sous ses dehors puritains, sa barbe de grand dévot et sa gandoura blanche du vendredi, l'ancien chef du FLN ne répugnait pas à goûter de cet argent douteux que proposent, sans panache, les affairistes troubles. Il l'avait accueilli en fanfare, un matin, dans son territoire d'Annaba, finançant son séjour dans un grand hôtel, multipliant banquets et méchouis, et s'aperçut, à sa grande surprise, que le chef du FLN, appréciait ces libéralités sans trop se soucier de leur provenance. En vérité, il n'y avait rien de surnaturel à l'affaire. Dans "Les geôles d'Alger", je raconte l'incroyable histoire d'un codétenu pas comme les autres, un certain H.,homme d'affaires énigmatique et dont un des cousins, le procureur H., m'a condamné à deux ans de prison. Promoteur immobilier qu'on dit peu scrupuleux, H. s'était retrouvé à la prison d'El-Harrach à la suite d'une sombre affaire de pot-de-vin impliquant des responsables de la wilaya d'Alger avant de se voir rattrapé par une seconde plainte encore plus sérieuse, l'impliquant dans la scandale du préfet Bouricha : il avait offert villas et voitures au préfet, en contrepartie de quelques milliers d'hectares de terre incessibles de la Mitidja ! Tout autre justiciable en aurait été sérieusement préoccupé. Pas El-Hadj. Richissime et influent personnage, il était sûr de ne pas s'éterniser en prison et le laissait même entendre. Sur son portable, le soir, l'appelaient d'éminentes personnalités, dont un général très puissant et… Abdelaziz Belkhadem ! De si solides amitiés avaient rendu H. à la sérénité : il attendait sans grande impatience, le jour de sa sortie, partageant son temps entre la belote et la lecture ostensible du Coran. Il n'avait pas tort : en dépit de tous ces forfaits, El-Hadj sortit de prison, un soir d'été 2005, complètement innocenté, après seulement quelques semaines de détention.

    Une page dans El-Khabar

    Quelle mouche a donc piqué le procureur d'Alger pour qu’il annonce, de la sorte, le «lâchage» des amis du clan présidentiel ? Il en passe des nuits blanches, lui, Tliba, qui dormait du sommeil du juste, avec même le sentiment de l'être vraiment, du sommeil du juste, avec même le sentiment de l’être vraiment puisque, ma foi, puisqu’il était du bon côté de la barre et qu’il s’obligeait à sa zakat, ses 5 prières quotidiennes et ses pèlerinages à La Mecque d’où il revenait, cela dit, chaque fois un peu moins dévôt. Mais cela suffisait à la paix de sa conscience.

    Voilà qu’avec ce foutu communiqué du procureur et cette affaire de Milan, l’arbre vacille. Avec la pègre pétrolière mondiale, celle-là qui est au cœur du scandale de BRC et qui, aujourd’hui, fait la une en Italie avec l’affaire Saipem, ils forment la seconde mâchoire qui étrangle l'économie algérienne. S’ils ont touché à Saipem, c’est qu’ils sont proches d’arriver jusqu’à eux. Un neveu trop bavard, un de ces intellectuels à la langue pendue, lui a chuchoté que cela pouvait mal se terminer pour la famille et qu’il en fut ainsi de la coterie eltsinienne qui entourait le président russe à la fin des années 90. Mais qu’avait-il à voir lui, avec les gens d’Eltsine ? A sa façon de s’accoutrer, il rappellerait plutôt un mandarin de Doha. Enfin, plus un mandarin de Doha que le puissant ministre Anatoli Tchoubaïs. Il a toujours voulu, du reste, ressembler à un mandarin de Doha. C’est en parlant d’eux que l'ancien premier ministre Ahmed Benbitour, dans un entretien à El-Khabar (10 décembre), dit : "La caste qui entoure Bouteflika a tout intérêt qu’il fasse un mandat à vie". L’ancien chef du gouvernement désignait "un groupe de personnes qui profite des largesses du président et de ses cadeaux, mais aussi de l'état de faiblesse du pays, de la corruption, de la mauvaise gestion, du gaspillage, et des immenses programmes d’investissements dont la source principale de financement sont les hydrocarbures. Ces gens ont tout intérêt que l'actuel président reste au pouvoir pour un quatrième et cinquième mandat, voire y rester à vie". Ils ressemblent à ces oligarques russes soudainement enrichis dans l’après Gorbatchev et qu’on a vus saisis de panique à l'idée de perdre leurs positions et, surtout, d'avoir à rendre des comptes, ils chercheraient à maintenir coûte que coûte Boris Eltsine au pouvoir. C’est bien vrai, ça ! Qu’ils ne touchent surtout pas à Bouteflika ! Ils vont guerroyer pour que rien ne change dans cette Algérie qui favorise, Dieu merci, l’économie douteuse au détriment de la production, surtout pas ce régime qui les préfère aux patrons investisseurs, qui leur aménage des portes cochères pour grignoter leur part de l’excédent financier : l’Algérie de Bouteflika ! Sans lui, ils ne seraient rien. Entre le premier et le troisième mandat de Bouteflika, dans un marché économiquement dérégulé, où l’on ne produit presque rien car presque tout est importé, même de la tomate concentrée en provenance…d’Arabie saoudite , les importations ont quintuplé, passant de moins de 10 milliards de dollars en 1999 à plus de 40 milliards de dollars à fin 2009 ! Et Bouteflika les préfère aux entrepreneurs investisseurs ! Comment ne pas se jeter corps et âme dans la bataille du 4è mandat ? En 2004, alors que les principaux patrons, dont Issad Rebrab, Réda Hamiani ou Omar Ramdane, réunis au sein du Forum des entrepreneurs, tergiversaient longuement (trois réunions successives) avant d'accorder leur "soutien" du bout des lèvres, à Bouteflika, eux donnaient sans compter. On ne voyait pas, en cette année-là, la formidable puissance qu’ils représentaient déjà, en coalition avec la pègre pétrolière mondiale. En 2009 déjà, pour le troisième mandat, ils s’étaient faits moins discrets, y allant encore plus franchement. Ce sont eux, les nouveaux milliardaires de l'économie informelle, qui avaient pris en charge la logistique du siège de campagne du candidat Bouteflika. Ils avaient tous payé, le soutien logistique, le transport, le traiteur, le téléphone, les supports de communication, les affiches, les posters, les tee-shirts, les fascicules… Ainsi, la «villa blanche», la compagnie de sécurité privée, les supports médias, les lignes téléphoniques mobiles, le transport et même le site internet officiel (bouteflika2009.com), appartenaient à l’homme d’affaires Rédha K., 36 ans,réputé proche du frère du Président, Saïd et dont le père, Ahmed K., avait fait fortune dans l'importation de ronds à béton dans les années 1990.

    Le poing et les dobermans

    Non rien ne doit changer. Et pour cela, la troupe de milliardaire sait donner du dinar et du poing. Le dinar pour se faire élire. Le dinar pour faire élire Bouteflika. Le poing pour neutraliser les adversaires de Bouteflika. Le député milliardaire Tliba Bahaeddine dispose d'hommes de main mafieux et de troupes de voyous prêts à casser de l'opposant. Selon une source proche du parti, c'est lui qui a fourni, lors de la réunion du Comité central du 15 juin dernier, les baltaguias, ces voyous qui ont empêché un bon déroulement de la réunion et permis le maintien de Belkhadem. Le poing comme avec le mouhafadh FLN de Annaba, Mohamed Salah Zitouni, adversaire de Belkhadem et un des chefs de file des redresseurs. Zitouni s'est retrouvé à l'hôpital pour traumatisme et blessure au visage. Il accuse Tliba Bahaeddine d'être le commanditaire de cet acte de violence qu'il a fait commettre par des voyous d'Annaba.

    Quant au dinar, il ne manque pas. Il sert aussi à achèter des voix qui en feront les édiles de la nation, le droit de siéger dans les plus hautes instances de l'État, dans les assemblées et probablement au sein même du conseil des ministres. L’argent de l’informel sert à ça : corrompre et pervertir le choix populaire. Inutile pour le citoyen électeur de désigner ses représentants au sein des instances de l'État. Les nouveaux riches le font à sa place. Pour eux, les élections ne sont qu'un souk où tout se monnaye, la place de député, de maire, de chef de parti ou de ministre. Les choses ont atteint un tel stade de gravité que même la Commission nationale de surveillance des élections locales (Cnisel) vient de reconnaître que les municipales du 29 novembre 2012 – tout comme les législatives de mai 2012 - ont été perverties par "l'argent sale" qui a "influencé lourdement sur le résultat du scrutin". Mais qu'ils soient pervertis par l'argent sale ou les fraudes politiciennes, quelle différence ? Aujourd’hui tout a un prix, disent-ils. Même le FLN d'Abane Ramdane et Ben M'hidi ! C'était couru, diraient certains. Le parti avait commencé par l'hégémonisme et le recrutement des malfrats chargés de liquider les adversaires, dont les hommes de Messali Hadj. Il retourne à ses malfrats. Oui, chaque chose a un prix.

    Tliba Bahaeddine s’est distingué en fin novembre 2012 en s’offrant une page publicitaire en couleur dans un grand quotidien algérois et dans laquelle il exhortait le président Abdelaziz Bouteflika à se présenter pour un quatrième mandat. Une non réélection de Bouteflika serait une catastrophe sans nom pour eux. La page publicitaire achetée par Tliba dans El-Khabar, appelant Bouteflika à se présenter en 2014 était le signe d’une nouvelle stratégie. Finie la discrétion ! Depuis un mois, ils se réunissent au vu et au su de tout le monde avec Belkhadem, au siège du FLN, une façon de répondre aux "autres", les gens du DRS… Selon El-Watan, ils auraient édifié leur quartier général à Sidi Yahia où ils se retrouvent chaque soir pour affiner la stratégie pour le quatrième mandat de Bouteflika. Ce sont eux qui ont réussi à imposer à la tête du FLN, mercredi 20 février, l’ancien président de l’APN, Amar Saïdani, poursuivi par la justice pour détournement des fonds de l’Etat dans l’affaire de la Générale des concessions agricoles, mais protégé par Bouteflika. Amar Saïdani, comme Mohamed Bouricha, wali de Blida, comme Mohamed Rédha Hemche, neveu de Chakib Khelil ministre de l’Énergie, et chef d’orchestre des plans de détournement de l’argent de Sonatrach et des contrats douteux, Saidani est le prototype de kleptocrates venus dans le sillage de Bouteflika. C'est ça, l'esprit de "famille" !

    Mohamed Benchicou

    Prochain article : Plus forts que le DRS ?

    Lire : Première partie : Il est bien tard, Monsieur le procureur d'Alger...

  • Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem… ou les guignols parrainés

     


    Par Le Matin 

     

     

     

    J’envie cette primaire organisée par le Parti socialiste français pour choisir son candidat pour la présidentielle de l’année précédente, 2012. Car, dans mon pays, rien de cela ne s’annonce à l’horizon. C’est toujours par truchement que les parrains parachutent le guignol candidat qui est déjà président marionnette avant même que le scrutin risible ne se tienne.

     

    Tout l'enjeu des manoeuvres politiques de l'année est la présidentielle de 2014. Tout l'enjeu des manoeuvres politiques de l'année est la présidentielle de 2014.

     

     

    Le bal est ouvert et la messe des basses manœuvres est bel et bien lancée juste à l’entame de la nouvelle année. L’an 2013 n’augure aucune évolution vers un choix souverain des candidats présidentiables. L’on manigance déjà pour nous vendre le candidat guignol du consensus ou le postulant marionnette irremplaçable. Le statu-quo est maintenu et le spectacle présidentiel de l’année prochaine est annoncé ridicule, lassant et dégoutant. C’est toujours le sérail qui choisit et le pantin vainqueur et les poupées pseudo-concurrentes.

     

    Il est dit çà et là que des discussions seraient entamées au sein de l’armée et de la présidence dont l’objet serait le choix du successeur et aussi les orientations stratégiques de l’Algérie. Il est dit aussi que la chasse aux indésirables, pourtant fideles serviteurs du système  mais trop prétentieux, serait ouverte. Il est encore avancé que les Américains et les Français auraient leur mot à dire sur le choix qui sied le mieux  à la préservation des intérêts de leurs pays respectifs. Il est également observé qu’une certaine presse alimentaient des rumeurs et diffusaient des canulars pour duper et doper l’opinion.

     

    Le procédé demeure inchangé et les tireurs de ficelles continueraient à projeter au devant de la scène leurs polichinelles de candidats dans un spectacle présidentiel ennuyeux, monotone et totalement écœurant. La monotonie présidentielle me serait alors imposée, moi l’Algérien usé à cause de la multitude des scènes mensongères et caricaturales, montées de toutes pièces par des luttes claniques qui s’intensifient. Quoique directement concerné, ils m’évincent, écrasent mon opinion et me confinent dans le rôle du comparse de l’ombre. Bien que je sois doté d’une intelligence mature, ils m’humilient avec le tutorat spectaculaire qu’ils m’imposent. Mais humain que je suis, j’envie mes semblables. Alors un peu spectacle démocratique dont je serai acteur vedette, me réconfortera !

     

    Mais hélas! Au pays de l’imposture, du mensonge, de la manigance, de la contrevérité, des combines et des coups bas, rien à espérer. Niet. Quand on annonce l’acte de la démission d’Ahmed Ouyahia, guignol bon élève puis mauvais enfant, du poste comique de secrétaire général du RND, la diversion est flagrante. Quand on focalise l’attention sur les scènes cocasses du départ ou non de Belkhadem, pantin iranien et poupée soudanaise, du poste de secrétaire figurant du FLN, la duperie de l’opinion par un faux spectacle est effective. Les mises en scène vont bon train. Mais, ces deux guignols ce sont les mêmes, qu’on prend à chaque fois et avec lesquels on recommence le même cinéma. Ils sont enfants d’un cirque systématiquement autocratique et hermétique. Comme ils peuvent être aisément sacrifiés, mis fin à leurs missions, dénigrés, acerbement critiqués par les leurs et accusés d’autoritarisme, ils peuvent être rapidement remis au devant la scène, loués pour services rendus, récompensés et occupants les rôles clés de l’Etat. Ouyahia n’a-t-il pas été ministre pendant quinze ans ? Belkhadem n’a-t-il pas été président de l’APN, puis après un exil doré, Premier ministre et secrétaire général de l’appareil du régime ?

     

    L’on annonce aussi le quatrième mandat pour le guignol principal, toutefois tributaire de son état de santé. Omettant qu’un vieux de 76 ans est vulnérable et peut être ravi à la vie à tout moment. Mais les parrains en voudraient toujours de lui parce que l’actuel locataire du palais théâtral a su préserver les intérêts de toutes les parties. Mais cette option se clarifiera après la tragicomédie de la révision constitutionnelle prévue au cours de cette année, surtout si le poste de vice-président est créé.

     

    Les parrains tableraient aussi sur deux autres pantins prétendants, qui n’ont jamais quitté d’une manière franche les coulisses du système. Mouloud Hamrouche, 70 ans, figurant parmi les six comparses qui s’étaient retirés en 1999  de la présidentielle, était acteur en chef du protocole sous Boumediene et Chadli, puis jouait le rôle de premier ministre à la fin des années 1980. Ali Benflis, 69 ans, acteur laminé par les siens en 2004, était dans le personnage de ministre, puis dirigea la comédie électorale de Bouteflika en 1999 et enfin devint tragédien en chef du gouvernement. Les garants du statu-quo, meubleraient davantage le spectacle présidentiel, par la rentrée en scène des faux opposants. Il s’agirait notamment des nouveaux arrivés à la périphérie de l’enceinte du système, Amar Ghoul, la poupée pseudo-islamiste et Amara Benyounès, la marionnette pseudo-démocrate. Les deux incarnent la docile et la servile clientèle du régime pour laquelle il n’y a que l’argent qui compte.

     

    Le décor d’une inutile élection serait ainsi planté. Le système autocratique qui ne conçoit l’alternance au pouvoir que suivant la logique de placer ses pantins honnis et impopulaires, diffère tout espoir de changement effectif qui pourrait réhabiliter le spectacle souverain et populaire, à une date ultérieurement lointaine. Car, Bouteflika, Ouyahia, Belkhadem, Hamrouche, Benflis, Ghoul, Benyounés, et bien d’autres, représentent la même face d’une seule médaille, celle de la docilité et de la servilité. Ils sont des guignols qui ne valent absolument rien devant leurs parrains, les hommes forts du régime, qui eux, en véritables présidents tirent les ficelles.

     

    Zoubir Zerarga

  • Affaire Nezzar :

     Le tribunal fédéral suisse rejette de manière «définitive» son recours

    • 49
       
      Share

    El Watan le 20.11.12 

    «Les parties dans l’affaire Nezzar ont reçu ce matin (hier, ndlr) une décision du Tribunal pénal fédéral, la Cour suprême suisse, qui refuse à M. Nezzar, de façon définitive, l’immunité qu’il invoquait pour échapper aux poursuites en Suisse.

     Il s’agit d’une décision de nature procédurale, puisque la voie de retour au Tribunal fédéral que les conseils de M. Nezzar tentaient d’emprunter leur était en fait fermée. La procédure n’est pas classée. Elle va se poursuivre. Des témoins seront prochainement entendus et de nouvelles plaintes pénales pourraient être déposées», nous a indiqué l’ONG Trial.  «Le recours est irrecevable», peut-on lire en dernière page d’un document du Tribunal fédéral suisse dont nous détenons une copie. La décision, qui date du 8 novembre 2012, a été rendue publique hier.

    L’affaire commence le 19 octobre 2011, lorsque l’ONG suisse basée à Genève Trial dépose une dénonciation pénale contre le général-major à la retraite Khaled Nezzar. Ce dernier était, selon lui, en voyage pour «une consultation médicale pour arrêter de fumer». Deux ressortissants algériens, ex-militants du Front islamiques du salut (FIS) avaient chargé Trial de déposer plainte contre l’ex-ministre de la Défense pour «suspicion de crimes de guerre». Le ministère public de la confédération a auditionné Khaled Nezzar les 20 et 21 octobre 2011. Dans le PV d’audition (diffusé par El Watan quelques jours après), M. Nezzar a été interrogé par la procureure fédérale sur son passé et sur son rôle depuis le commencement de la décennie noire. Il sera libéré puisqu’il avait promis de répondre positivement en cas de nouvelle convocation.

    Mehdi Bsikri
  • Rumeurs sur le décès du président

    Le mouvement de redressement du FLN rejette les accusations de Belkhadem

     



    Accusés par Abdelaziz Belkhadem d’être à l’origine de la rumeur sur le décès du président de la République, début septembre, les redresseurs du FLN démentent. Les opposants de Belkhadem, réunis ce samedi 15 septembre à Draria, à l’ouest d’Alger, ont rejeté les accusations du chef du FLN, l’accusant de vouloir nuire à leur action en propageant de fausses informations contre eux.

    Dans son discours prononcé à l’ouverture de l’université d’été du FLN lundi dernier à Tipaza, Belkhadem a accusé les redresseurs de son parti d’avoir propagé la rumeur sur la mort du chef de l’État. « Qui a intérêt à faire circuler ce genre d’information sur le président ? La mort de Bouteflika servira à qui, si ce n’est à ceux qui nourrissent l’ambition de lui succéder ? » s’interroge le porte‑parole du mouvement, Mohamed Seghir Kara. Allusion à Belkhadem qui nourrit l’ambition de briguer la magistrature suprême en 2014. « C’est cette même personne [Belkhadem], rappelle M. Kara, qui s’est entourée durant l’université d’été de cadres qui ont affiché publiquement leurs divergences avec le président ».
     
    En tenant cette réunion en présence des coordinateurs du mouvement de 45 wilayas, les redresseurs veulent affirmer que le mouvement n’est pas fini !  Au contraire, « le nombre d’adhérents ne cesse d’augmenter depuis la dernière réunion du Comité central », affirme Abdelkrim Abada, président de ce mouvement. La dernière arrivée parmi les redresseurs est Mme Saliha Lardjam, membre de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Alger, présente à la réunion de Draria. À deux mois des élections locales du 29 novembre prochain, le mouvement de redressement et d’authenticité du FLN, n’a voulu donner aucune instruction à ses militants : « nos militants sont libres de participer ou de ne pas prendre part à ces élections », explique M. Kara. Dans le premier cas, cette participation se fera avec des listes indépendantes, précise‑t‑il. Le mouvement de redressement du FLN compte organiser des réunions régionales qui seront sanctionnées par une conférence nationale qui devrait réunir plus de 1 500 militants.
  • Périscoop :

     Les politiques et la voyante

    Depuis quelque temps, on ne parle que de cette voyante venue d’El-Eulma et qui semble avoir trouvé du succès auprès de certains hauts responsables politiques et hommes d’affaires.
    Un succès tel que son numéro téléphone est gardé coimages.jpegmme un «secret d’Etat».

  • Ils ont qualifié Belkhadem de “menteur”

     

    Les jeunes militants du FLN dénoncent “la liste de la honte” à Constantine

    Par : Driss B.

    Certains militants n’ont pas hésité à qualifier le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem de “menteur qui favorise “la chekara” au détriment de la jeunesse et du militantisme sincère”.

    La liste définitive des candidats FLN du bureau de Constantine a été “discrètement” dévoilée hier matin après une attente qui a trop duré, une liste de 12 noms qui sera très vite contestée par des militants farouchement opposés à sa validité. Les noms d’Abderahmane Bousbaâ et Habiba Behloul, respectivement 1er et 2e sur la liste, sont particulièrement visés et critiqués, le premier considéré comme “inéligible et impopulaire”, la seconde du fait qu’elle se présente pour un deuxième mandat. 
    Alertés dès le début de la matinée de la publication de ladite liste, certains postulants, notamment des jeunes, n’ont pas tardé à dénoncer ce qu’ils appellent “hogra” ou “liste de la honte”.  Pis encore, certains n’ont pas hésité à qualifier le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem de “menteur qui favorise la ‘chekara’ au détriment de la jeunesse et du militantisme sincère”. Le plus jeune de la liste a 42 ans, alors que le SG avait répété sans cesse depuis trois mois que les jeunes seront largement représentés. “Tout cela signifie qu’il veut préparer sa campagne présidentielle de 2014”, nous affirme un jeune postulant à la députation. Comme lui, d’autres jeunes militants malheureux affichent ouvertement leur désillusion, mais ne comptent pas pour autant baisser les bras. Ils ont d’ailleurs tenté d’organiser, hier à 14 h, un sit-in devant la mouhafadha, sise au Koudiat, mais qui a été reporté le temps de rassembler les militants et décider de mener une action commune. 
    Ils songent par contre à rédiger un communiqué qui sera adressé au président de la République, au secrétaire général Belkhadem, au bureau national ainsi qu’à la presse. Outre le refus de cautionner la tête de liste et son dauphin, les mécontents s’interrogent sur la présence de businessmen au détriment des vrais militants. “Nous ne comprenons pas pourquoi Habachi qui est un mouhafidh et un honnête homme est mis en quatrième position, normalement c’est lui qui est  tête de liste. Au lieu de ça, ils ont préféré deux entrepreneurs dont l’un est à la troisième place. 
    Nous sommes désespérés, cette liste est la seule en Algérie où les femmes ne sont pas représentées comme il se doit, outre  la présence d’une députée, ils ont bouclé cette liste par trois femmes, c’est un scandale”, conclut notre interlocuteur. 
    Notons qu’hier les bureaux de la mouhafadha étaient fermés toute la journée.

  • no moment

  • Ouyahia-Belkhadem, un même combat : l’idéologie de la rente

     

     

    Par |
      

     
     
     
    Les deux compères : Belkhadem-Ouyahia

    "Un roi fit venir un économiste. Celui-ci arriva avec une encyclopédie en 18 volumes ; le roi le fit mettre à mort. Le second arriva avec un gros dictionnaire ; le roi le chassa. Un troisième vint et dit : "Sire, un repas gratuit, cela n'existe pas" ; le roi le nomma premier ministre." Milton Friedman

    Il n’existe pas un homme politique au monde qui accepte d’être à la tête d’un honorable gouvernement quand il se sait faisant parti d’une formation ayant obtenu aux dernières consultations législatives moins de la moitié de la totalité d’un principal rival. Encore moins un Etat digne possédant à ses commandes un illuminé qui désigne un adjoint pour le soutenir dans une faction perdante au cours d’un grand vote populaire.

    Après 136 sièges glanés dans les élections de 2007, le FLN se voit confier le rôle de la chefferie du gouvernement et c’est le ne-rate-rien de Belkhadem qui sera Premier ministre. Mais le président de la République qui dispose d’une Constitution à la Merlin-Pinpin le zigouille une année après pour mettre à sa place le leader de la formation qui a obtenu 61 sièges, en l’occurrence Ahmed Ouyahia. Ça se raconte, la blague, que les deux partis, avec le MSP de Soltani, le nahnahien, se regroupent en "alliance présidentielle" afin de laisser accroire aux populations, habituées au banditisme de l’urne et à tous les fourbis au sommet, qu’une majorité forte et intelligente encadre le chef de l’Etat dans ses gesticulations médiatico-administratives, au demeurant fort oiseuses.  

    Régenter par l’absurde

    Toutefois le commun du réflexe de moralité, d’un côté comme de l’autre, c’est-à-dire du point de vue de la Présidence et de l’avis de la formation du RND, la plus simple et juste courtoisie était que le successeur du secrétaire général du FLN à la tête du gouvernement soit un cadre de ce parti. Au moins, zâama, pour que l’opinion qui veut se faire la corvée de suivre le gigotement des dirigeants algériens pour donner l’impression d’être utile à leur pays, parvienne à dessiner des contours de rationalité dans l’intelligence globale qui doit normalement unir et déterminer ces trois partis, au demeurant dérobés dans les multiples interfaces de l’Administration, des armes et de la mosquée.

    Quand l’idée même de désigner le chauffeur de Belkhadem à sa place au poste de numéro deux de l’Etat ou qu’Ouyahia cède demain sa fonction à son coiffeur n’étonne ni n’intéresse désormais outre mesure les citoyens sains d’esprit de ce pays ; parce qu’ils n’ignorent finalement plus que leurs concitoyens qui s’acoquinent dans les relations de pouvoir finissent avant la sénilité par croire eux-mêmes à leurs conceptions paranoïaques de leur pays, d’abord que l’Algérie est une jolie poubelle chargée d’intéressants vestiges de denrées à ramasser face à laquelle il suffit juste d’avoir des mains prédestinées et le teint de visage à l’épreuve de toutes les formes d’irradiation pour s’en servir.

    De l’origine du mal

    Ce n’est par le combat politique dans le sens d’une passion sociale pour une cause claire et précise que les deux compères, le chef du RND et le patron du FLN – je ne sais pas pourquoi je suis vraiment triste d’être chaque fois obligé d’écrire ces trois glorieuses lettres pour parler de cette ubiquité associative qui porte atteinte à la dignité des habitants de ce pays qui ne tardera pas par parvenir à dégoûter les purs nationalistes de tous les noms de martyrs de la planète - sont arrivés dans les rênes du pouvoir comme on expliquerait classiquement qu’un socialiste sacrifie-t-il sa jeunesse pour faire valoir, par exemple, des lois et des textes d’application dans son environnement patriotique pour de grosses taxes sur les fortunes et le bénévolat dans l’exercice parlementaire, pour la promotion du mouvement syndical libre et autonome et le droit au travail et à la formation pour la jeunesse.

    Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem ont rencontré Larbi Belkheir, l’"entrepreneur" de l’après-Boumediene, chacun dans son petit coin ; nationaux  natifs quasi lambda vaquant normalement à leur métier d’anodins citoyens, le premier arrivé par hasard à la Présidence pour accomplir son service militaire à titre civil, diplômé de l’Ena, le second dans un lycée de Tiaret enseignant puis gérant, dans lequel gravitait une espèce d’aura familiale respirant l’odeur du colossal cacique frendi. Et ensuite, le régime algérien marchant sur la tête au lieu de l’intérieur qui réussit à mettre les aventuriers et les opportunistes au-devant des scènes d’intérêt matériel, comme - c’est prouvé – les imams laissent faire les gros spéculateurs de lucre qui s’installent derrière eux pour les prières, l’un et l’autre, donc,  se retrouvent-ils côte à côte pour servir un programme présidentiel dont je défie le plus érudit dans notre cher pays de nous dire lequel, autrement dit sur quelle perspective d’humanité claire il est possible de l’esquisser.

    Alger entre le Hidjaz et la tour Eiffel

    Ouyahia éradicateur ? Où, quand et comment s’est-il donc habillé en combat pour affronter la menace armée ? Les citoyens ont vu plutôt Abdelhak Benhamouda le faire bien avant d’inventer le Rassemblement national démocratique raflé au vol juste après sa mort par une bureaucratie discursive dont faisait partie l’actuel chef du gouvernement. Belkhadem wahhabo-zaouiiste, sentant les frappes de Liamine Zeroual sérieusement porteuses, se rallie du côté des forts toutefois un talent complet calé sur la carpette. Mais tel un prédateur devinant l’approche d’une proie, il subodore un compromis à la sollicitation de Liamine Zeroual et il se met à orchestrer une manipulation unique en son genre dont l’intègre Ali Benflis paiera les frais. Il récupère Sant'Egidio au sein même des mouvances dans le parti de Abdelhamid Mehri. A l’arrivée de Bouteflika, il comprend la danse qui consistera à dédramatiser coûte que coûte, tant sait-il que les islamistes les plus pernicieux et les plus riches sont dans sa formation.

    Pour dire les choses plus clairement, c’est justement cette "alliance présidentielle-là" que Liamine Zeroual refusait en démissionnant. Il était intéressé par les consultations mais il ne voulait pas d’une action nationale, un pied à Athènes un autre à Spartes, c’est-à-dire un Etat qui ne sort de la tourmente que grâce à la bénédiction de Riyad et de Paris.

    Ce n’est pas le cas pour les larrons en foire, Belkhadem et Ouyahia, le couple du nec plus ultra de l’idéologie de la rente. Qui officieraient avec n’importe quel chef d’Etat qui ne perd pas de vue qu’ils sont de la servitude la plus abjecte, capable de graves actions antinationales n’étonnant pas que l’après mai 2012 ferait de ce pays  une nouvelle pauvre Algérie, franco-saoudienne, qui achète et dépense dans la langue de Molière et prie et prêche dans celle de Mohamed Abdou, le crooner.

    Nadir Bacha

  • no moment

    Le regard de Plantu (plantu@lemonde.fr) du 22 Janvier 2012

  • En tous les cas, vous êtes tous des tricheurs rnd ,fln, msp.......

    SOLTANI LE SOUPÇONNE DE PRÉPARER UNE FRAUDE ÉLECTORALE

    «Je vous avertis M.Belkhadem»

    Par
     
    Rien ne va plus entre Belkhadem et SoltaniRien ne va plus entre Belkhadem et Soltani

    Dans une déclaration à L'Expression, le président du MSP prévient contre les vieux réflexes du parti unique basés sur la politique des quotas.

    Graves accusations de Bouguerra Soltani à l'encontre de Abdelaziz Belkhadem. N'ayant pas digéré les propos du secrétaire général du FLN qui a crédité les partis de la mouvance islamiste de 35 à 40% des voix, lors des prochaines législatives prévues en mai 2012, le président du MSP avertit son «ami de l'Alliance présidentielle». «Je vous avertis contre ces réflexes du parti unique qui réfléchit selon le principe des quotas. L'élection est une volonté du peuple et non pas de l'administration», a-t-il prévenu hier dans une déclaration par téléphone à L'Expression. Sans tergiversation, M.Soltani qualifie les propos de Belkhadem de volonté de truquer les résultats de ce rendez-vous électoral. «De telles déclarations signifient qu'il y aura une fraude. Les élections ne sont pas une affaire de pronostics, mais elles expriment la parole du peuple lorsque celle-ci est respectée», a-t-il ajouté. Pour le président du mouvement de la société pour la paix, les propos de Belkhadem sont loin d'être innocents. Il accuse «certaines parties» de vouloir manipuler et truquer à l'avance les résultats du prochain scrutin. Dans la même logique, il estime que cette pensée de fraude électorale reste incarnée dans l'esprit de l'administration. Allant plus loin dans son réquisitoire, M.Soltani estime que même le chef de l'Etat a fait allusion à cette situation lors de son discours prononcé mercredi dernier à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2011/2012. «Si la démocratie impliquait la tenue d'élections, l'Algérie doit alors aller vers cette option, même si, par le passé, nous avons connu des élections à la Naegelen», avait affirmé M.Bouteflika. Pour le chef de file du MSP, cette déclaration insinue que les élections précédentes manquaient de transparence. «Cela signifie que la fraude électorale était possible par le passé», a-t-il interprété.
    Poursuivant ses tirs croisés contre le FLN, il n'a pas omis de lancer également des flèches contre le RND d'Ahmed Ouyahia. Il reproche aux deux partis d'avoir «pourri le principe des réformes». «Le FLN et le RND ont non seulement fermé les portes au Parlement, mais ils ont pourri le principe des réformes», a-t-il jugé. Une telle déviation des réformes a provoqué, selon la même source, une indifférence totale chez les citoyens. Pour lui, les Algériens sont désespérés. M.Soltani prévient encore que le taux de participation aux prochaines élections législatives «sera très faible» à l'instar des législatives de 2007. «Avec cette mentalité, les Algériens n'iront pas voter. On va revivre le scénario des élections législatives de 2007 avec un taux de participation très faible», prévient-il. Au MSP on croit que l'Etat n'a donné, à présent, aucune garantie et que le scrutin reste la seule voie pour que le peuple choisisse ses élus.

    Bouteflika rattrape ses réformes
    Revenant sur le discours du chef de l'Etat, le président du MSP assure que Abdelaziz Bouteflika a rattrapé ses réformes dans certains de ses aspects que son parti a revendiqués. «Bouteflika a rattrapé trois questions importantes, mais insuffisantes. Il a annoncé la création de nouveaux partis, il a accordé plusieurs prérogatives à la justice, puisque le président parle du contrôle de la justice à l'administration et a instruit les instances compétentes à veiller au bon déroulement du scrutin», a-t-il dit. Un rattrapage jugé important, mais insuffisant. Soltani estime que le chef de l'Etat a réussi à recadrer un peu les débats, mais il est loin de répondre aux aspirations du MSP.

    Le projet islamiste
    L'arrivée de nouveaux partis islamistes sur la scène politique nationale ne semble pas inquiéter le président du MSP. Bien au contraire, il y voit une réussite pour la mouvance islamiste en Algérie. «La naissance de nouveaux partis islamistes est une victoire pour nous», se réjouit-il. Mieux encore, M. Soltani applaudit l'arrivée à l'APN de nouveaux députés issus de cette mouvance, même s'il s'agit des indépendants. L'objectif est tracé: il s'agit d'imposer une alternative au système en place. La même source privilégie plutôt la réussite du projet islamiste que la victoire de son parti.
    «Dans les pays développés, c'est le courant politique qui est privilégié et non pas celui des partis. Donc, nous voulons un nouveau projet, - islamiste - au Parlement. Nous avantageons, donc, le projet islamiste avant le projet partisan», a-t-il souligné. Le souci de la formation créée par feu Mahfoudh Nahnah, est de «se débarrasser» du système présidentiel poiur celui parlementaire. «Nous souhaitons la conversion au régime parlementaire. Ça sera une réussite pour toute l'Algérie et pour tous les partis islamistes. Il est impératif, pour le bien de l'Algérie, de dépasser le régime présidentiel», a-t-il plaidé. S'agissant de la réunion du conseil consultatif prévu pour le 29 décembre prochain, M.Soltani n'a pas voulu se prononcer à propos de l'inscription à l'ordre du jour de la question relative au retrait des ministres MSP du gouvernement. «Je ne peux ni infirmer ni confirmer. Cette question sera un aspect du dossier politique que je soumettrai au conseil consultatif», a-t-il fait savoir. Quant à l'Alliance présidentielle, le divorce est consommé de fait, apparemment. La question sera tranchée définitivement lors de cette réunion.

  • La coupole se vide à son discours

     

    Belkhadem lâché par les siens

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


     

    Sale temps pour le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Aculé, depuis quelques mois, par les animateurs du mouvement de redressement et de l’authenticité, le premier responsable de l’ex-parti unique voit l’étau se resserrer peu à peu autour de lui.

    Et ses tentatives de sortir de ce tourbillon s’avèrent vaines. Il l’a vérifié une nouvelle fois hier, en organisant un meeting populaire à Alger. Sa sortie, voulue comme une démonstration de force en réponse à ses adversaires du mouvement de redressement du parti, a été ratée. Pourtant, tous les moyens ont été mobilisés pour lui offrir un véritable plébiscite des militants.
    Les organisateurs de ce rendez-vous, en l’occurrence les responsables de la mouhafadha de Chéraga, ont loué la Coupole du complexe olympique du 5 Juillet. Ils ont même réussi à la remplir. Dès 9h, la salle était déjà pleine à craquer. Personne ne pensait, à ce moment-là, que la rencontre allait se terminer en queue de poisson. Pendant plus d’une heure, la salle vibrait au rythme de la musique et des chansons nationalistes, l’occasion de l’anniversaire du 1er Novembre oblige.


    L’assistance, composée en majorité de jeunes, a même dansé sur les airs endiablés du chanteur Hakim Salhi, invité pour l’occasion. Jusque-là, Abdelaziz Belkhadem savourait le moment en compagnie du président de l’APN, Abdelaziz Ziari, du ministre du Travail, Tayeb Louh, et de son véritable bras droit qui l’accompagne souvent comme son ombre, le député de Mostaganem, Abdelhamid Si Afif. Il ne se doutait pas un seul instant qu’il allait subir une humiliation quelques instants plus tard. Pensant que la salle lui était acquise, le secrétaire général du FLN se précipite au pupitre pour prendre la parole.
    Il commence son discours sur l’histoire de l’Algérie. A la manière des maîtres d’école, Abdelaziz Belkhadem assène, pendant 40 minutes, un cours d’histoire. Mais pendant ce temps, la salle se vide petit à petit. En quelques minutes, les gradins de la Coupole sont désertés. En dépit de cette situation très embarrassante, Abdelaziz Belkhadem continue la lecture de son allocution. Et vers la fin du discours, la salle était presque vide.


    Il s’est retrouvé seul face à une poignée de ses partisans. En tout cas, ce scénario inattendu pour Abdelaziz Belkhadem suscite déjà des interrogations. Est-ce le début de la fin pour le secrétaire général de l’ex-parti unique ? Est-il boudé par les militants du FLN ? La rencontre était-elle mal préparée ? Toutes les lectures sont possibles, mais cet «affront» est sans nul doute un coup politique clair asséné à Belkhadem, qui ne cesse d’être l’objet d’attaques ces derniers mois.


    Belkhadem tire sur le RND


    En dépit de l’ampleur de la crise que traverse le parti, Abdelaziz Belkhadem s’entête à la minimiser. Il continue de croire que la situation est amplifiée par les médias. «Cette crise a été amplifiée par certaines plumes. Ce n’est en réalité qu’une simple lutte de placement en prévision des prochaines élections», estime-t-il. Une fois cette question survolée, Abdelaziz Belkhadem concentre ses efforts pour dénoncer ce qu’il appelle «le complot» orienté contre le FLN.
    Il s’agit de l’envoi du FLN au musée de l’histoire, tel que demandé par le secrétaire général de l’ONM, Saïd Abadou, et un groupe de députés à l’APN. «Ces appels à mettre le FLN au musée, on les a entendus après 1988. La demande a été formulée par le courant dit démocratique. Il n’a pas réussi. Aujourd’hui, la mission a été confiée à un autre parti, qui appartient au courant nationaliste», soutient-il en faisant allusion au RND. Il s’interroge : «A quoi rime cette campagne contre le FLN ? Pourquoi le FLN dérange-t-il ? Pourquoi parle-t-on seulement du FLN ?» Poursuivant, il tente de dédouaner son parti. «Le FLN soutient les réformes du Président. Nous avons toujours été pour la promotion de la représentation de la femme au sein des institutions élues», clame-t-il en dernier recours pour racheter la confiance des siens, qui semblent avoir déjà tourné sa page. 

    Madjid Makedhi
     
  • les empastillés ceux qui porte une pastille noiratre au front

     

    Entre empastillés…

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    L’Algérie va-t-elle accueillir Kadhafi ? Les Algériens sont
    partagés. Il y a ceux qui sont contre. Et il y a ceux qui sont
    franchement…

    … contre !

    Je ne sais pas qui le protège ! Je ne comprends pas qui lui a fourni un bouclier magique comme celui de «Captain America». Cet homme a-t-il bénéficié à la naissance des sorts bienveillants d’une chewafa qui se serait penchée sur son berceau, aurait marmonné quelques formules de magie noire à son oreille et aurait passé son doigt noirci entre les deux yeux du nourrisson ? Va savoir ! Il est sûr que depuis, en grandissant du poil, Abdelaziz 2, en plus d’avoir gardé sur le front la trace du doigt de la chewafa, continue de bénéficier d’un statut outrageusement permissif. Dernière gâterie que vient de lui accorder le régime de bananes qui nous non-gouverne, celle de recevoir ici, en, Algérie, en plein «boum» terroriste, l’intégriste Ghenouchi. Et quelle réception ! Tapis rouge. Enfin… tapis vert pour Ghenouchi. A ce niveau-là de copinerie coquine, les goûts et les couleurs ! Remarquez, les relations fraternelles entre les deux hommes ne sont pas nouvelles. En pleine tentative de prise du pouvoir par le FIS, dans les années 90, le même Belkhadem n’entourait d’aucun mystère sa rencontre avec Ghenouchi à Alger. Déjà. A l’époque. Cette même époque qui verra l’intégriste tunisien soutenir publiquement les chouyoukhs du FIS et leurs bras armés, sans aucune considération pour les premières victimes de Madani et de Benhadj, un soutien prononcé sur la terre même du martyre des militaires de Guemmar. Pour ceux qui n’ont pas le souvenir de ces épisodes, ou ceux qui ne les ont tout simplement pas vécus parce que trop jeunes, il suffit de pianoter sur vos moteurs de recherche internet, et de réveiller les archives. Juste pour bien comprendre la portée du geste de Belkhadem aujourd’hui. Il creuse inlassablement son sillon vénéneux. Il trace sa route vers le califat fondamentaliste. Et ses complices dans le Palais le rassurent quant à sa marche triomphale. Car l’Algérie officielle a choisi. Elle chasse le jeune chanteur tunisien qui raille les dictateurs arabes. Et elle se plie en quatre pour accueillir un autre Tunisien, Ghenouchi. Un autre empastillé dans une République algérienne qui, décidément, se transforme peu à peu en jardin d’éden pour les empastillés de tous poils. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.