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en egypte

  • 24 morts en Egypte : L’armée ébranlée

     

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    le 22.11.11 | 01h00 Réagissez

     

    Depuis samedi, les Egyptiens occupent la place Tahrir, au Caire, pour obtenir le départ des militaires du pouvoir, à leur tête le maréchal Hussein Tantaoui qui occupe les fonctions de chef de l’Etat depuis le départ de Hosni Moubarak.

    Ces manifestations se sont transformées en affrontements avec les forces de la police au Caire et dans plusieurs villes, faisant 24 morts, selon l’AFP citant un bilan officiel, de ces trois jours de protestation, rendu public hier. Appréciée durant la protestation populaire qui a provoqué la chute de Hosni Moubarak, l’armée est aujourd’hui discréditée et n’inspire pas confiance. Elle est accusée par les manifestants d’entraver le processus devant mener à un changement démocratique et de vouloir se maintenir au pouvoir, et de surcroît, de poursuivre la politique de répression de l’ère Moubarak. Les militants, parmi eux les Frères musulmans, la force la plus importante du pays, refusent que les principes de la nouvelle Constitution soient rédigés par le gouvernement actuel, dirigé par l’armée, une tâche qui, selon eux, doit incomber au Parlement dont l’élection débute le 28 novembre.

    Une déclaration constitutionnelle est présentée par le gouvernement, qui exemptait en particulier le budget de l’armée de tout contrôle parlementaire. Ce qui a nourri davantage les soupçons des politiques et des manifestants aspirant au changement. A leurs yeux, les militaires veulent perpétuer l’ancien système sans Hosni Moubarak. Pourtant, l’armée s’est engagée à rendre le pouvoir aux civils après l’élection d’un nouveau Président. La date de la présidentielle qui doit suivre les législatives n’est toutefois pas encore connue, ce qui suscite aussi de nombreuses craintes de voir les militaires s’accrocher au pouvoir.  

     

    Démission du ministre de la Culture


    De son côté, le ministre égyptien de la Culture, Emad Abou Ghazi, a présenté sa démission pour protester contre la réaction du gouvernement face aux violences entre manifestants et forces de l’ordre, a rapporté hier l’AFP, citant l’agence officielle égyptienne Mena. «J’ai présenté ma démission pour protester contre la manière avec laquelle le gouvernement a traité les derniers événements sur la place Tahrir» au Caire, a-t-il dit après les affrontements meurtriers entre les forces de l’ordre et des manifestants réclamant la fin du pouvoir militaire. Le ministre a précisé qu’il ne reviendrait pas sur sa démission, présentée dimanche soir en Conseil des ministres.      

     
    La communauté internationale appelle à la retenue


    De leur côté, les Etats-Unis ont appelé «chacun à la retenue» a affirmé hier un porte-parole du Pentagone. «Nous partageons bien sûr l’inquiétude de tout le monde à propos de ces violences et nous appelons chacun à la retenue», a déclaré à la presse le capitaine de vaisseau, John Kirby. Le porte-parole a également confié que le Pentagone est «satisfait de la volonté du Conseil suprême des forces armées (CSFA) d’organiser les élections». A son tour, la France est «vivement préoccupée» par la situation en Egypte, a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. «La France est vivement préoccupée par les affrontements de ces derniers jours. Elle condamne les violences qui ont conduit à la mort de plus de 20 manifestants», a déclaré Bernard Valéro. «Elle appelle à l’esprit de responsabilité de tous dans ces jours critiques», a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay, réitérant «son soutien à la poursuite de la transition démocratique en Egypte, qui doit aboutir en 2012 au transfert du pouvoir à des autorités civiles législatives et exécutives élues».

    Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, s’est déclaré pour sa part préoccupé par les violences au Caire, tout en estimant qu’il fallait «rester optimiste sur le Printemps arabe, en dépit des nombreux conflits et difficultés tout au long de la route». Pour W. Hague, «il y a, certes, ces problèmes en Egypte, mais des élections vont avoir lieu et bien sûr». Il a jugé «important» que l’actuel pouvoir militaire au Caire «supervise les prochaines élections» et qu’ensuite «il y ait la transition la plus rapide possible vers un pouvoir démocratique et civil». «Le pouvoir militaire en Egypte a beaucoup de choses à faire», a ajouté le ministre, notamment «mettre fin à l’état d’urgence et à la détention des manifestants». Mais il lui faut aussi «faire preuve d’audace en matière de réformes économiques» et «combattre l’extrémisme et le sectarisme», a-t-il fait valoir. «Il a toutes ces choses à faire, mais je ne pense pas que cela passe par la remise du pouvoir à une autorité non constituée», a-t-il souligné.

    Amnay idir
  • En Egypte, dans les coulisses, la politique reprend ses droits, suivez al djazira inter for the people english,les autres la normale sur astra et hotbird en + live ,direct news

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    Une manifestante égyptienne place Tahrir, le  4 février 2011.
    Une manifestante égyptienne place Tahrir, le 4 février 2011.
    AFP/PATRICK BAZ
    Par RFI

    Toute la journée, ce vendredi 4 février 2011, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans les rues du pays pour réclamer une nouvelle fois le départ du président Moubarak et la formation d’un gouvernement de transition. Contrairement à ce qui s’était passé mercredi et jeudi, les manifestations se sont déroulées dans le calme même si dans la soirée il y a eu des échanges de tirs sur la place Tahrir selon l’AFP. Parmi les manifestants, des responsables politiques comme le secrétaire général Amr Moussa. Et dans les coulisses, l'organisation politique de la transition se discute.

    Avec nos correspondants et envoyés spéciaux,

    Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, le 24 septembre 2010, à New York.
    REUTERS/Chip East
    Le secrétaire général de la Ligue arabe qui rejoint une manifestation hostile à un des régimes dont son organisation dépend, c’est du jamais vu ! Mais Amr Moussa est un personnage charismatique de la scène politique égyptienne et sa popularité reste forte. Il s’est dit prêt à être un acteur dans la transition de pouvoir mais a estimé qu’il fallait rétablir le calme pour passer à l’étape suivante.

    C’est un point de vue que partagent la plupart des partis d’opposition laïcs qui pensent que pour récolter maintenant les fruits de la fronde, il faut négocier avec le gouvernement un changement de constitution avant d’aborder les présidentielles. La constitution actuelle rend quasiment impossible la participation de candidats indépendants à la course au poste suprême. Elle exige l’aval d’un grand nombre d’élus au Parlement, au

    Notre dossier spécial
    Sénat et dans les conseils régionaux, des assemblées où le parti du président Moubarak règne en maître.

    Les partisans de la négociation veulent aussi des garanties de transparence des élections comme une supervision des magistrats et de l’ONU. Reste à convaincre les manifestants de quitter la rue ce que pour l’instant ils refusent, tout comme le président Moubarak de se désister.

    Pour les Frères musulmans, le départ de Hosni Moubarak est un préalable

    Depuis une semaine, sur la place Tahrir, le carré des Frères musulmans augmente de surface au fil des jours et des manifestations. Des manifestants qui prient en dehors des heures de prières, tandis que les autres participants restent debout ou assis. A Alexandrie, fief de la confrérie, les Frères musulmans étaient prédominants dans la manifestation qui s’est déroulée autour de la mosquée Qaëd Ibrahim.

    Même s’ils s’en défendent les Frères musulmans ont pris le train de la contestation en marche. Désormais ils sont de plus en plus présents : une présence qui a forcé le gouvernement à les inclure dans les éventuelles négociations, même si la confrérie reste officiellement interdite. Les Frères musulmans ont le sentiment que la révolution peut aboutir et qu’ils seront alors les mieux placés. La confrérie est donc intraitable : elle ne négociera que quand le président Moubarak sera parti.

    Une position que partagent une partie des jeunes mobilisés sur le réseau social Facebook ainsi que l’opposant Mohammed el-Baradei.