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  • Exécution d’un détenu algérien en Irak

     

    Les autorités algériennes protestent officiellement 

     

    L’exécution, dimanche dernier, d’un détenu algérien en Irak a fait réagir le ministère des Affaires étrangères.

     

    Ce dernier a convoqué l’ambassadeur d’Irak en Algérie pour lui reprocher le «manque de coopération» des autorités de son pays concernant l’affaires des prisonniers algériens. «Je confirme que l’ambassadeur d’Irak à Alger a été convoqué hier (jeudi, ndlr) au ministère des Affaires étrangères et son attention a été fermement appelée sur le manque de coopération des autorités irakiennes concernées sur la question des ressortissants algériens détenus en Irak», a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une déclaration faite, hier, à l’APS.

    «Il lui a été également rappelé ses précédentes rencontres avec le directeur de la protection des nationaux à l’étranger au MAE, ainsi que les différentes demandes officielles de visites consulaires à nos ressortissants détenus, introduites par la partie algérienne, conformément aux conventions internationales, qui sont restées malheureusement sans suite», indique-t-il. Et d’ajouter : «Les demandes algériennes ont été instamment réitérées à cette occasion, notamment en ce qui concerne le droit de visite consulaire et l’obtention rapide des détails du déroulement des procédures judiciaires, afin de nous assurer des normes applicables censées garantir le droit de nos ressortissants à une défense équitable.» M. Belani ne donne pas, cependant, le nombre d’Algériens emprisonnés en Irak.

    Réagissant, mardi dernier, à cette exécution, le président de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, avait regretté «un jugement non équitable». «Nous regrettons cette exécution (l’exécution du détenu algérien). Le grand problème dans cette affaire, c’est que le procès n’a pas été équitable», a-t-il déclaré.
     

     

    R. P.
  • Exécution de Michel Germaneau : Paris a authentifié la revendication d'Aqmi

    Exécution de Michel Germaneau : Paris a authentifié la revendication d'Aqmi

    26/07/2010 à 17h:17 Par La rédaction web de Jeune Afrique
    Michel Germaneau dont l'exécution a été confirmée lundi 26 juillet. Michel Germaneau dont l'exécution a été confirmée lundi 26 juillet. © AFP

    Avant de confirmer la mort de l'otage Michel Germaneau, la France s'est assurée que l'enregistrement d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) annonçant son exécution était bien authentique.

    La confirmation par l'Élysée, lundi 26 juillet, de la mort de l'otage français Michel Germaneau, s'est fondée sur un message sonore diffusé la veille par la chaîne Al-Jazira. La France a authentifié la revendication de l'exécution par l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), affirme une source au ministère de la Défense.

    Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussab Abdelwadoud, déclarait avoir fait exécuter l'otage français, malade et âgé de 78 ans, pour « venger » la mort de sept combattants d'Aqmi tués lors d'un raid franco-mauritanien jeudi dernier.

    « Sarkozy a échoué à libérer son compatriote par cette opération mais il a sans aucun doute ouvert pour lui, pour son peuple et pour son pays l'une des portes de l'enfer », précisait également le chef d'Aqmi.

    "Assassinat de sang froid"

    Plus tôt dans la journée, le président français s'est exprimé lors d'un discours retransmis à la télévision. Après avoir confirmé que Michel Germaneau avait bien été assassiné, il a fermement dénoncé cette exécution. « Je condamne cet acte barbare, odieux, qui vient de faire une victime innocente (...), qui consacrait son temps à aider les populations locales », a affirmé Nicolas Sarkozy, condamnant un « assassinat de sang froid ». « Sa mort illustre que nous avons affaire à des gens qui n'ont aucun respect de la vie humaine », a ajouté Nicolas Sarkozy.

    À la fin de son discours, le président a indiqué que Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères, allait se rendre dès ce lundi à Bamako (Mali), Nouakchott (Mauritanie) et Niamey (Niger) pour « examiner les mesures de sécurité à prendre » au sujet, principalement, des ressortissants français vivant dans cette région en proie aux attaques récurrentes d'Aqmi.

    Crainte de représailles

    La situation pourrait en effet se dégrader après non seulement la mort de Michel Germaneau, mais aussi après le raid des forces mauritaniennes soutenues par la France contre une base d'Aqmi vraisemblablement située au Mali.

    « Ils [Aqmi, NDLR] ne manqueront pas d'effectuer des représailles contre la Mauritanie, ou du moins de le tenter », estime Mohamed Fall Ould Oumère, politologue mauritanien et directeur du journal La Tribune à Nouakchott. « Il faut redoubler de vigilance », ajoute-t-il, en soulignant qu'Aqmi « a énormément de moyens et des cellules en Mauritanie ».

    Le groupe qui a exécuté Michel Germaneau avait déjà tué il y a treize mois un otage occidental, le Britannique Edwin Dyer.

    Un autre groupe d'Aqmi retient toujours en otage les Espagnols Albert Vilalta et Roque Pascual, enlevés le 29 novembre 2009 en Mauritanie. Leur sort suscite moins d'inquiétude, car ils seraient entre les mains de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar, dont les motivations sont essentiellement financières, selon les experts mauritaniens interrogés.

    L'UA condamne

    Depuis l'annonce de l'exécution de Michel Germaneau, les condamnations affluent. Le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine, Ramtane Lamamra, a condamné de façon « très énergique » l'assassinat de l'otage français.

    « Rien ne peut justifier l'exécution d'un otage, et certainement pas le refus de payer une rançon ni une opération légitime qu'un pays de la région peut conduire avec ses propres moyens et l'assistance d'une tierce partie », a-t-il déclaré, en marge du sommet de l'UA qui se déroule actuellement à Kampala (Ouganda).

    (avec AFP)