-Ailleurs , le génie permet de réaliser des prouesses à la hauteur de leurs auteurs et est toujours au service de la performance et du progrès de l’humanité toute entière et constitue le critère selon lequel est perçu le statut social de l’individu indépendamment de toutes autres considérations. Pour l’ algérien, son penchant inné pour tout ce qui va à contresens de la morale fait qu’il se prévale de tout ce qu’il croit susceptible de le rendre prédominant ,quitte à verser consciemment dans la médiocrité et la bêtise frisant souvent l’immoralité à la recherche de la distinction dans une manifestation ostentatoire typiquement algérienne, perdant ainsi de vue l’effet inverse de sa conduite et de son comportement pervers sur sa propre réputation en raison de l’impact de plusieurs décennies de propagande qui a terriblement agit sur son esprit ;perceptible à la faveur de son incapacité de se métamorphoser et d’avoir une conception de son devenir en osmose avec les bouleversements géostratégiques régionaux et internationaux.
-Cet esprit est sciemment entretenu par la nomenklatura comme moyen d’aliénation, relayée par une classe politique non moins perfide et sournoise ,dans le dessein macabre de faire de la vassalité du citoyen un substitut à la citoyenneté qu’il perçoit de ce fait comme une fatalité ,et qu’ils veulent dénué de raisonnement et
prédisposé à toutes formes d’embrigadement .
-Le succès réalisé dans le maintien du citoyen non seulement en deçà des réalités politiques mais ne manifestant que peu d’intérêt à ce qu’on veut qu’il considère comme acte de
civisme que de voir l’exercice de la politique comme une forme d’insubordination répréhensible prélude à l’insurrection est tel qu’il se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins
disputé entre ses aspirations de décider souverainement de son avenir et le sentiment de faillir ainsi à sa loyauté envers le pays, à l’idée que la libre pensée suscite à mettre en cause sa nature de citoyen authentique au regard de ses rapports avec le système et menacer en conséquence l’avenir politique de la mafia politico-militaire qui a beaucoup investi dans son isolement idéologique via un martelage médiatique impitoyable qui fit longtemps du système une force irrésistible et incontournable dans l’approche que fait le citoyen du processus de mutation vers la démocratie et de son émancipation en tant que credo de la légitimité.
-Le constat de faillite qu’on peut faire de la gestion catastrophique du pays durant un demi-siècle renseigne sur les intentions de nos gouvernants qu’en voulant faire du citoyen un
simple sujet ,ont perdu le contrôle de celui qui aurait pu être le plus sur de leurs alliés ,et fait que ces derniers se trouvent aujourd’hui pris dans leur propre piège et victimes de leurs propre stratégie ;en ce sens qu’ils sont enclins à composer avec un peuple de plus en plus sceptique, difficile à convaincre et qui redoute tout le monde y compris le système lui-même qui se trouve fustigé à longueur de journée et qui n’échappe pas au dénigrement et à la grogne de celui qu’ils croyaient définitivement acquis à leur cause. D’ou l’impasse dans laquelle ils se sont fourvoyés avec pour seule alternative, la multiplication des concessions en faveur des superpuissances en alternance avec les fausses promesses pour décongestionner un front social au bord de l’implosion ;sur fond de dilapidation des deniers publics pour l’achat de la paix sociale dont la gratification injustifiée, entre
autres, des députés dans une tentative désespérée pour la récupération du terrain perdu corroborant ainsi les difficultés du système pour cacher son désarroi dont les vérités assénées par Sid Ahmed Ghozali et le général Yala en sont la parfaite illustration et également autant d’aveux de l’ampleur de leur implication dans les évènements ayant conduit au désastre national beaucoup plus qu’un appel se voulant réunificateur au regard des intentions non avouées de mettre,une nouvelle fois,à contribution l’attachement de l’algérien à son pays pour sauver le système d’un naufrage certain. Force est de constater que de telles voix,qui ne valent que si elles sont situées dans leur vrai contexte celui de
1962 qui a mit le destin de la nation entre les mains des DAF, ne s’étaient jamais élevées pour dénoncer les massacres perpétrés par la police politique du régime mais mis à chaque fois sur le compte des groupes islamistes.
-A cette sentence, nul n’échappe , pas même celui qu’on désigne sous le vocable fantaisiste « el mokh », en l’occurrence ,le général Touati qui s’est avéré être un mauvais stratège pour avoir à son actif la succession des malheurs qui se sont abattus sur le pays et l’ont conduit à l’impasse et qui se confine aujourd’hui dans un bureau à la présidence de la république sans doute convaincu qu’il n’est plus celui sur lequel on peut encore compter, en attendant de voir sur quoi vont déboucher les futurs évènements au sahel et ou il ne, peut prévenir la guerre qui devient de plus en plus imminente et aux conséquences imprévisibles sur l’avenir du régime dont il se fait le porte-parole. Etant lui à avoir tout
manigancé , il endosse aujourd’hui seul la responsabilité des échecs de la politique éradicatrice qu’il a échafaudée s’estimant ,dans l’excès de folie du tout sécuritaire qu’il préchât , toujours capable de conjurer le jugement de l’histoire ,sans doute auréolé par la renommée sinistre de maitre des conspirations et des complots et sa réputation d’éminence grise de la nomenklatura et d’une classe politique mise au pas qui ne s’embarrasse nullement en se prostituant à l’occident au nom de la modernité et du rejet de l’obscurantisme religieux en s’érigeant obséquieusement en rempart contre l’intégrisme pour garantir la sécurité du flanc sud du vieux continent, et dont les ténors courtisent effrontément les grandes capitales à l’image de MEDELCI toujours en quête de la bénédiction du Quai d’ORSAY à qui il s’en remet et subordonne la conduite de la politique extérieure et aussi intérieur de
l’Etat algérien aujourd’hui contraint de soutenir l’oncle SAM dans sa nouvelle croisée dans le sahel africain et s’inscrire ainsi en pion sur l’échiquier US ,fidèlement à son rôle de comparse agissant au gré des caprices occidentales dans une logique qui relève beaucoup plus de la vassalité que de la coopération et qui en dit long sur un système loin d’être au bout de ses turpitudes et qui a tendance à perdre son statut d’allié jadis privilégié dans la lutte antiterroriste et pouvant s’imposer aujourd’hui en tant que tel sur l’échiquier régional. Un rôle qu’ils ne peuvent pas contester sous peine de menaces des poursuites pénales qui pèsent sur eux comme l’épée de Damoclès. D’ou la procession interminable des concessions faites afin de ne pas tomber en disgrâce.
-Un fiasco qui, conjugué au concept de junte militaire à la solde des grandes puissances ,confirme le pari piteusement perdu des généraux se voulant injustement ,à l’instar du chah d’Iran ,les gendarmes d’une certaine Afrique dans une approche qui rappelle l’histoire de la grenouille qui voulait se faire aussi gros qu’un bœuf ;à la différence cette fois qu’au lieu d’éclater ,ils ont terni la réputation de l’institution militaire dont ils relèvent tout comme ils ont bradé le pays sur l’autel de leurs privilèges sous l’impulsion de leur caractère inné de traitres à la nation, mis à l’index par une communauté internationale qui prend de plus en plus conscience de leur caractère scélérats sur lesquels pèsent les présomptions de culpabilité dans les massacres perpétrés contre leur propre peuple. Une responsabilité qu’ils ont réussi jusque-là à éluder et à escamoter mais qui resurgit avec force et dont le sentiment de culpabilité est perceptible à la faveur des restrictions que bon nombre de hauts responsables algériens se sont imposées quant à se rendre dans certaines capitales Européennes ou ils risqueraient de perdre leur immunité pour devenir de simples prévenus perdant ainsi l’appui d’une certaine Europe .
-Si en Tunisie la rumeur ,encore non fondée ,de la présumée implication de l’ambassadeur de France en Tunisie dans le soutien à la grève des journalistes ;jugée comme étant une ingérence dans les affaires internes d’un pays souverain , a conduit à la saisine de ce dernier à qui a été notifiée la protestation du gouvernement tunisien à ce propos ,le fait qu’un ministre des affaires étrangères d’un pays qui se dit aussi souverain aille se faire auditionné par le parlement français aurait créé un scandale politique qui imposerait la démission du gouvernement si ce n’est la chute tout court de la république. Un message que non seulement il y a ,désormais, certaines limites à ne pas franchir, mais qu’une nouvelle Tunisie est née des vestiges du système aboli préconisant une nouvelle conception des rapports entre cette ancienne métropole et son colonisateur selon l’esprit et les impératifs du nouveau contexte induit par la révolution du jasmin.
-Néanmoins, la justice divine ne se fait pas attendre: En réduisant le peuple à une plèbe, les généraux du cabinet noir ,en grande partie terrassés par les maladies ou emportés par la mort ,se sont faits ,malgré eux, les valets d’autrui. Une insulte que ne saurait accepter le plus bas gradé d’une armée qui se respecte .Drôles de généraux!!!Déjà de leur vivant, ils menèrent une vie de chiens, aux prises avec leurs fléaux, rejetés par ceux qu’ils sont sensés gouverner, humiliés et asservis par ceux là mêmes qu’ils présument être leurs égaux .Un mauvais présage pour ceux qui se prévalent de l’immunité que leur confèrent leur rang d’officiers supérieurs ,avant de répondre ,sans pompes et sans complaisance, de leurs
forfaits devant la justice du tout puissant. Compromettant ainsi l’avenir des siens et de leurs progénitures livrées, à leur insu, au jugement de l’histoire comme étant indirectement responsables des préjudices subis par la nation et le pays du fait de leurs ascendants.
Hammana Mahmoud,
Retraité-Algérie