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gouvernement illegetime

  • A l’APN, l’opposition peine à faire entendre sa voix

    source: tsa



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    Depuis mardi, le plan d’action du gouvernement Sellal est présenté à l’APN. L’opposition, minoritaire après le raz‑de‑marée du FLN, peine à faire entendre sa voix. Les partis comme le FFS, le PT, le FJD ou ceux de l’Alliance de l’Algérie verte ont saisi l’occasion de ces débats diffusés en direct à la télévision pour tenter de se faire entendre. Mais le constat est sans appel : rares sont les interventions qui ont cadré avec l’objet principal du débat. En privé, nombre de députés ont avoué n’avoir même pas eu l’occasion de lire le plan d’action, pourtant transmis par la chefferie du gouvernement une semaine avant les débats.

     

    À l’APN, l’opposition est une nouvelle fois revenue sur l’organisation des élections législatives pour dénoncer la « fraude massive ». Des critiques qui n’étaient pas du goût des députés du FLN. Certains d’entre eux ont voulu interrompre le représentant du FJD, Lakhdar Benkhelaf, qui a remis en cause la légitimité de l’APN. La réaction des députés FLN a été de taper sur les tables pour le chahuter. Le président de l’APN, Larbi Ould Khelifa, a demandé à l’assistance de respecter les différentes opinions. « Nous sommes dans une démocratie. Chacun a le droit d’exprimer ses positions », a‑t‑il dit.

     

     

     

    Le nouveau Premier ministre a gardé le sourire pendant ces trois jours de débat. Il le gardera certainement jusqu’à mardi prochain, lorsqu’il répondra aux députés. Abdelmalek Sellal n’a pas été trop inquiété par les élus de l’opposition. Au lieu de se concentrer sur les promesses du nouveau gouvernement, ils ont transformé le débat en un véritable réquisitoire contre le bilan d’Ouyahia. Pourtant, les questions à poser au gouvernement ne sont pas difficiles à trouver : quelle est sa capacité à concrétiser ses promesses ? Par quels moyens pourra‑t‑il créer 3 millions d’emplois en moins de deux ans ? Serait‑il capable de financer les dépenses prévues dans ce programme si le prix du baril chutait dans les prochains mois ? Le code de l’investissement sera‑t‑il révisé ? Ou encore : quel est le sort de nos diplomates enlevés au Mali ?

     

     

     

    Les députés du FFS, de retour à l’APN après une longue absence, n’ont pas particulièrement brillé dans les débats. Le parti d’Aït Ahmed a saisi cette opportunité pour réitérer ses positions de principe en matière de droits de l’Homme, la création d’une Assemblée constituante, etc. Sans toucher au fond du débat. Quant à l’Alliance de l’Algérie verte, les signes de division dans son groupe parlementaire sont plus que visibles. Les députés qui se sont alliés avec Amar Ghoul, ont soutenu en bloc le plan Sellal, contrairement à leurs anciens collègues.

     

     

     

    Les débats vont se poursuivre samedi et dimanche. Mardi, Abdelmalek Sellal répondra aux députés. Un exercice qui ne s’annonce pas très compliqué pour le Premier ministre.