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les retards

  • Les retards s’accumulent pour l’ouverture de l’audiovisuel

    Nacer mehal dit qu’aucun dossier n’a été déposé

     

    Par : Nadia Mellal

    “Il est inconcevable de déposer des dossiers alors que les conditions d'ouverture du champ audiovisuel ne sont pas encore réunies et que la loi sur l'information est toujours au Parlement”, a indiqué le ministre de la Communication.

    “Le secteur audiovisuel est plus sensible que la presse écrite d'où la nécessité de cerner toutes les données y afférentes si l'on veut assurer le succès de cette initiative.” C’est ce qu’a déclaré, jeudi, le ministre de la Communication, Nacer Mehal, lors de son passage à l’émission “Débat du jour” de la Chaîne I de la Radio nationale. Aussi, et à propos de la définition des conditions d’accès à l’audiovisuel dans notre pays, le ministre expliquera que son département s’appuiera sur les expériences des pays qui ont devancé l’Algérie en la matière.
    “Les expériences des autres pays dans ce domaine seront mises à profit en veillant à prendre en compte les spécificités algériennes pour proposer l’information en accord avec la nature de la société algérienne”, dit-il. Questionné à propos du nombre de demandes d’agréments pour la création de chaînes de télévision, M. Mehal a expliqué que “nous n’avons reçu à ce jour aucune demande d'agrément pour la création de chaînes de radio et de télévision privées”, avant de préciser qu’“il est inconcevable de déposer des dossiers alors que les conditions d'ouverture du champ audiovisuel ne sont pas encore réunies et que la loi sur l'information est toujours au Parlement”. Il expliquera, dans le même ordre d’idées, que “l'ouverture du champ audiovisuel aux particuliers favorisera la concurrence entre les journalistes des secteurs public et privé et contribuera ainsi à promouvoir le rendement de la presse en Algérie”.
    Sollicité à propos de la grille des salaires des journalistes, le ministre de la Communication qui annoncera que cette grille entrera en vigueur en janvier 2012, précisera qu’“elle ne concernera que les journalistes du secteur public”.
    Dans ce cadre, le ministre, qui a critiqué auparavant les conditions de travail des journalistes dans certains journaux privés, est revenu jeudi à la charge. “Je regrette et déplore la précarité de la situation socioprofessionnelle de certains journalistes travaillant dans le secteur privé”, dit-il, avant de noter que “les 6 000 dinars de salaire mensuel perçus parfois par des journalistes n'honorent guère le métier de journaliste”. Le ministre enchaînera en évoquant l’exploitation des journalistes débutants dans le secteur privé, notant la difficulté de son ministère “d'intervenir sur cette question qui relève des prérogatives du ministère du Travail”.
    Le ministre ne manquera pas, à ce propos, d’appeler “à trouver des solutions permettant de préserver la dignité des journalistes du secteur privé”.  Intervenant, en outre, à propos des programmes de la Télévision algérienne qu’il a critiqués plusieurs fois à l’occasion de ses réponses à des questions orales au Parlement, M. Mehal a considéré que “la détérioration de la qualité des programmes de l’ENTV est due à l'absence de créativité et non pas à un manque de moyens”. Aussi, et tout en faisant observer que ses critiques ne ciblent pas des personnes en particulier, le ministre notera qu’il revendique que “le professionnalisme prévale en matière d’information”.
    L’invité de la radio annoncera que “les portes de la Télévision sont ouvertes aux compétences”. Interrogé à propos des mesures d’amélioration du niveau technique au sein des entreprises de la Télévision et de la Radio nationales, le ministre expliquera que “les spécialités demandées dans le secteur de l'audiovisuel, surtout en ce qui concerne la prise de son, d'éclairage et de prise de vue, seront bientôt créées en coordination avec le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels”.
    Enchaînant avec le projet de numérisation des moyens de production et de diffusion radiophonique, le ministre a parlé de “l'achèvement de sa concrétisation à travers l'ensemble des régions du nord du pays en attendant la couverture prochaine de la région des Hauts-Plateaux”. “Ce projet s'étendra progressivement à tout le Sud”, précise-t-il. Le ministre évoquera le lancement des travaux de réalisation du nouveau siège des entreprises de la radio et de la télévision. “Cela se fera dès que le wali d'Alger aura désigné l'assiette foncière sur laquelle sera réalisé le projet”, dit-il.
    NADIA MELLAL

  • Les retards dans les projets passés sous silence

    BOUTEF AUDITIONNE LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS

    En auditionnant mardi le ministre des Travaux publics, le chef de l’Etat s’est, certes, félicité des grandes réalisations enregistrées sans cependant se prononcer sur les retards que subissent plusieurs grands projets structurants en cours ou annoncés.
    Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Galvaudée certes par l’usage, l’expression «sur la bonne voie» semble convenir parfaitement au secteur des travaux publics notamment routiers et dont le président de la République a procédé à une évaluation restreinte. Il ressort ainsi du bilan présenté que «les efforts déployés au premier semestre 2011» ont permis au réseau routier d’atteindre un linéaire de 112 039 km. A la même date, les voies rapides (autoroutes et routes express) ont atteint 3 620 km. D’autre part, les travaux d’entretien et de réhabilitation ont concerné 7 286 km dont 6 000 pour les chemins communaux. Durant la même période, le la a été donné à la réalisation de 8 661 km de travaux routiers dont 335 km de routes express, une route de 620 km reliant Adrar à Tindouf, la route de Timimoune à El Bayadh sur 400 km et le parachèvement de la modernisation de la RN 43 reliant Béjaïa à Jijel sur 123 km, outre deux tronçons de la route transsaharienne d'un linéaire global de 350 km (Silet-Timiaouine/Silet-Tinzaouatine) et le confortement ou construction de 617 ouvrages d'art. Concernant les infrastructures aéroportuaires et maritimes, l’on indique la réception des renforcements et des extensions des pistes des aérodromes d'Adrar, Béni Abbès, Saïda, Oran, Ouargla et Tindouf ainsi que la livraison des ports de pêche de Stora (Skikda) et de Marsa Ben M'hidi (Tlemcen), en attendant l’achèvement de 80 autres projets. En vue d’améliorer l’accessibilité routière et la fluidité dans les grands centres urbains, les travaux de réalisation du viaduc TransRhummel de la ville de Constantine, le viaduc de la ville d’Annaba, ainsi que le viaduc autoroutier de 1 km de linéaire sur la radiale Oued Ouchayeh à Alger devant permettre de relier cette voie à l'autoroute Est- Ouest, sont lancés. Néanmoins, le communiqué reste évasif quant aux grands projets structurants, déjà lancés ou inscrits à l’horizon 2014. Certes, l’audition cite l’achèvement de l’autoroute Est-Ouest et de la deuxième rocade sud d’Alger, en tant qu’actions menées au cours de la période 2010-2011, sans se prononcer sur la date définitive de livraison de ces projets. Si l’autoroute Est-Ouest est déjà livrée à la circulation sur plus de 1 000 km entre la frontière marocaine et Constantine, plusieurs tronçons au centre mais surtout à l’est du pays ne sont pas encore livrés et connaissent des retards liés à des problèmes d’ordre technique, voire à des désaccords financiers et des surcoûts que le ministère des Travaux publics réfute néanmoins. En fait, l’audition passe sous silence cette problématique des retards, comme elle élude la problématique de l’équipement de cette autoroute en aires de services et de détente. De même que l’audition manque de précision quant au lancement des autres grands projets annoncés tels l’autoroute des Hauts-Plateaux, même si l’on évoque la maturation nécessaire des études. A contrario, le chef de l’Etat estime que «les progrès réalisés dans le domaine des infrastructures routières, aéroportuaires et portuaires ont contribué au processus du développement national». Et d’en appeler à optimiser la maintenance et la préservation de ce patrimoine, lancer des actions de veille technologique, consolider l’outil national pour l'émergence de nouvelles capacités d'études et de réalisation performantes, et améliorer la qualification par la formation de la ressource humaine. En ce sens, l’on évoque la création de deux établissements de formation et d'expertise, l’Ecole supérieure de management, le Centre national d'expertise de la qualité, ainsi que l'Ecole des métiers des travaux publics.
    C. B.