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  • Algérie Poste : 22% du courrier n’arrive jamais à sa destination

     

     

     

    22 % du courrier des Algériens qui entrent dans le réseau d’Algérie Poste se perd ou n’arrive jamais à sa destination. Par ailleurs, le délai d’arrivée du courrier enregistre un grand retard pouvant atteindre les 15 jours dans certaines régions.

     

     

    C’est ce que révèle un rapport établi par la Direction de la qualité au sein d’Algérie Poste. Ce rapport est le fruit d’une enquête d’un mois qui a touché 240 bureaux de poste au niveau national. Ainsi, malgré le budget de 15 milliards de dinars alloué à cette institution entre 2010 et 2015, ses résultats sont décevants vu sa médiocre prestation. En effet, en dépit des équipements de dernière génération qu’a acquis Algérie Poste, sa performance reste son point noir, révèle le rapport de la Direction de la qualité. Ainsi, ni ces moyens, ni la création d’un centre national de tri et de 9 centre régionaux de tri, encore moins les centres de distribution de courrier au niveau des wilayas ont pas pu améliorer la prestation les services d’Algérie Poste.

     

    D’autre part, l’enquête révèle que l’arrivée à destination de 60 % du courrier au niveau de la même wilaya demande une journée supplémentaire au délai « normal» nécessaire. Par ailleurs, 20 % des lettres arrivent à destination 2 jours supplémentaires sur le délai normal nécessaire. Pour ce qui est du courrier entre les wilayas, 65 % des lettres arrivent à leurs destinataires avec deux jours de retard. Pis encore, 15 % du courrier entre wilayas arrive avec quatre jours de retard. Mais le comble dans cette histoire, c’est l’énorme retard qu’enregistre le courrier entre les wilayas du sud du pays. A titre d’exemple, une lettre envoyée de Ouargla n'arrive à Béchar que 15 jours plus tard!

     

    Le même de la Direction de la qualité révèle aussi que la richesse créée par Algérie Poste ne couvre même pas les salaires de ses fonctionnaires. En plus de cela, la performance des travailleurs de cette institution est très faible et elle est loin des normes mondialement connues.

     

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  • Marche

     

    Par : Azzeddine Bensouiah
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    Lorsqu’on ferme la porte aux manifestations pacifiques, on ouvre la voie aux casseurs et autres marginaux. Le pouvoir peut sévir par l’interdiction. Il peut museler par les oukases. Il peut réprimer, mais il ne pourra rien contre un peuple qui gronde.

    La marche prévue pour le 12 février continue d’alimenter la chronique quotidienne de la presse. On croyait que le dernier Conseil des ministres allait mettre un terme à cette récurrente polémique au sujet des marches. Il n’en fut rien. Et pour cause : l’effet d’annonce, au sujet de la prochaine levée de l’état d’urgence, n’aura été qu’un feu de paille, une tentative de plus pour calmer le jeu. Lorsque le président Bouteflika affirme que les marches sont autorisées partout, sauf à Alger, le wali d’Oran lui répond par une interdiction de la marche prévue dans cette ville. Ensuite, pourquoi maintenir l’interdiction de marcher à Alger ? Est-ce que les dérapages constatés lors d’une marche en 2001 peuvent, à eux seuls, justifier que l’on interdise encore toutes les marches, dix ans plus tard ?
    La cacophonie au sommet renseigne sur la gêne qui anime les décideurs quant à l’abandon d’une mesure qui avait été détournée de son objet principal : la lutte antiterroriste.
    Le fait d’interdire systématiquement les marches pacifiques, des partis ou des syndicats qui n’applaudissent pas à tue-tête tout ce qui émane du pouvoir, pourrait profiter aux extrémistes de tous bords. Il peut servir le pouvoir, un temps, certes. Mais, surtout, il accentue le sentiment de frustration chez la population.
    Lorsqu’on ferme la porte aux manifestations pacifiques, on ouvre la voie aux casseurs et autres marginaux. Le pouvoir peut sévir par l’interdiction. Il peut museler par les oukases. Il peut réprimer, mais il ne pourra rien contre un peuple qui gronde.
    Par quel miracle le pouvoir pourrait-il justifier le fait que des jours durant, Alger et toute l’Algérie avaient vibré, marché, chanté et dansé sur les airs de football, l’an dernier, sans qu’aucun incident ne soit enregistré ?
    Le 12 février, ce sont des Algériens qui veulent marcher dans leur pays, et dans leur capitale, pour exprimer leurs craintes et leurs revendications. Où est le mal ? Qu’il y ait mille ou cent mille marcheurs, que les gens adhèrent ou ne partagent pas leurs opinions, ils ont, après tout, le droit de s’exprimer.
    Les Algériens ne sont pas différents des autres peuples. Ils peuvent marcher sans casser, sans brûler. Ils ont des idées et des revendications à exprimer. Cela s’appelle de la démocratie.