Une base de gaz attaquée, l’armée donne l’assaut. Bilan, des morts mais une bonne partie est sauvée, et surtout tous les terroristes meurent. Puis un oléoduc du côté de Bouira, à Djebahia, subit un autre assaut. Bilan, 3 patriotes tués, ne s’y attendant pas. Il est évident qu’après 20 ans de tergiversations et d’hésitations, les groupes armés ont décidé de s’attaquer à l’essence de leur problème, en finir radicalement et détruire la base sur laquelle tout l’édifice est construit, c’est-à-dire s’en prendre au seul produit capable de rapatrier des ressources financières, en dehors des dattes de Tolga.
Sans rentrer dans la question cruciale, pourquoi l’Algérie ne vit-elle que d’hydrocarbures, la réponse a été très rapide. Toutes les forces de sécurité sont en alerte maximale, les périmètres vitaux d’Arzew ou de Skikda, de Hassi R’mel ou Rhourde Ennouss ont été renforcés, tout comme la moindre bonbonne de gaz, absente l’hiver dernier, est encadrée par la police. Le régime, qui ne voyait que des patriotes, gendarmes, appelés ou civils mourir sous les coups du terrorisme, vient de réaliser qu’il s’agit d’une question de survie. Même Club des Pins n’est plus à l’abri, même les dirigeants craignent pour leurs salaires et les bons d’essence de leurs voitures de fonction.
Leurs enfants ont peur pour leurs bourses à l’étranger et leurs femmes s’interrogent sérieusement sur le devenir de leurs soins esthétiques en Suisse. Finalement, aujourd’hui, toute l’Algérie est sous le coup de la même menace, unie dans la peur du lendemain, avec avantage à la population qui ne croit plus au futur depuis longtemps. Il n’y a que les scientifiques qui aiment à rappeler que la datte contient des protéines, des lipides et des glucides ainsi que des oligoéléments et des vitamines de toutes sortes. C’est un aliment complet. Mais même Mokhtar Belmokhtar n’a jamais pensé à attaquer une palmeraie.