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  • La France démocratique soutien de l’Algérie autocratique !

     


    Par Le Matin |

     

     

     

    Le président François Hollande est venue en Algérie seulement pour voir le Pouvoir d’Alger qu’il sait pourtant autocratique. Comme avant lui ses prédécesseurs. Jack Chirac et Nicolas Sarkozy ont fait de même respectivement en 2003 et 2007.

     

    Bouteflika et Hollande à Alger. Bouteflika et Hollande à Alger.

     

    Pendant que la France démocratique change trois fois de présidents de la république, l’Algérie autocratique s’accroche toujours à un Président vieillissant et peut être sombrant dans une incapacité physique et mentale. L’ex-puissance coloniale a vécu trois scrutins présidentiels depuis 1999 pour élire trois hommes différents, tandis que l’ex-colonie a organisé autant de votes pour élire la même personne. Ceci dit, l’autocratie d’Alger cherche à travers cette visite excessivement médiatisée, l’assurance, la confiance et le soutien du nouveau locataire de l’Elysée.

     

    Trois Présidents, dont deux de droite et l’actuel de gauche, ont tous effectué des voyages en Algérie. Ils ont tous été reçus par le même président Bouteflika. En France la pratique démocratique est effective. En Algérie, elle est tout simplement inexistante. L’alternance au pouvoir est un principe qui cimente la pratique démocratique française. Par contre ce principe, pourtant consacré un moment par la limitation des mandats présidentiels à deux dans la constitution de 1996, est renié en Algérie par le viol constitutionnel de 2008.

     

    Hollande, comme avant lui Sarkozy et Chirac, s’il vient en Algérie c’est la France qu’il engage et non pas une caste ou une nomenklatura. Lui, pourtant quand il était premier secrétaire du PS disait que la France devait "encore des excuses au peuple algérien", déclare présentement à Alger : «Je ne viens pas ici faire repentance ou présenter des excuses. Ce n'est pas ce qui est demandé, ce n'est pas ce que je veux faire.». Il le dit avec assurance et rejoint ainsi l’avis de la majorité des Français. En effet, selon un sondage lancé sur le NET par MSN et la chaine de télévision privée M 6, 72% des français ont répondu non à la question «la France doit elle présenter des excuses à l’Algérie».

     

    Par contre, la caste d’Alger en contre partie d’un soutien français inconditionnel et permanant, a fait taire toutes les voix antifrançaises parmi ses propres relais. Aucune organisation de ce qu’on appelle famille révolutionnaire, pourtant fervents partisans de la repentance, n’a osé quoique ce soit. Pis, des anciens moujahids, cadres, sénateurs et députés FLN, ont applaudi le président français lors de son passage au parlement algérien qui n’est pas du tout démocratique. Une caste avec sa clientèle qui n’est pas représentative, par conséquent n’engage aucunement les Algériens. Et d’ailleurs, c’est parmi cette clientèle que la caste a réquisitionné pour offrir un bain de foule artificiel à François Hollande.

     

    L’Algérien lambda, envie seulement le Français pour le mode de gouvernance qui régit son Etat, basé sur l’égalité, la justice et la liberté. Il est encore jaloux du progrès et de la meilleur vie offerte sur le sol de l’Hexagone. Il sait que le ciel français est indéfiniment clément que le sien. Son désir c’est plus de visas et de préférence long séjour, plus de libre circulation des personnes. Repentance, excuses, passé, il a les surpassées depuis longtemps. Depuis, il a compris que c’est de la pure démagogie parce que les promoteurs des voix antifrançaises sont les premiers acquéreurs de l’immobilier parisien, les clients potentiels des hôpitaux et cliniques luxueuses françaises…Il le sait encore, depuis que la caste algéroise paye avec l’argent du contribuable, l’acteur Gérard Depardieu, accusé d’exil fiscal et dont l’attitude est qualifié de minable par le Premier ministre de Hollande, pour poser avec le Président Bouteflika.

     

    Le Président Hollande et les Français n’ignorent pas cela et savent pertinemment que l’évolution démocratique de l’Algérie de Bouteflika vers un Etat de droit respectueux des libertés, n’est pas pour demain. Qu’il soit amené à Tlemcen où partout en Algérie, le Président français, s’inscrivant dans la continuité, est venu pour le Pouvoir autocratique d’Alger. Il lui porte l’énième soutien. Et tant que la France ne se démarque pas de caste autocratique algéroise, il n’y aura aucune vérité qui pourra séduire les Algériens.

     

    Zoubir Zerarga