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: bouteflika

  • Présidentielle : Bouteflika n’a pas retiré les formulaires de collecte de signatures

     
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    « Le président Bouteflika n’a présenté aucune lettre officielle au ministre de l’Intérieur dans laquelle il exprime sa volonté de présenter sa candidature ».

    Le président Bouteflika n’a pas retiré les formulaires de collecte de signatures comme annoncé par certains médias.

    « Le président Bouteflika n’a présenté aucune lettre officielle au ministre de l’Intérieur dans laquelle il exprime sa volonté de présenter sa candidature », a déclaré ce dimanche, le ministre de l’Intérieur Tayeb Belaiz, en marge de la cérémonie de clôture de la session d’automne du Parlement. 

    La loi  électorale algérienne exige des candidats pour la présidentielle de recueillir 60 000 signatures dans 25 wilaya ou les parrainages de 6 000 élus.  Avant de pouvoir retirer les formulaires de collecte de signatures, les candidats doivent au préalable déposer une demande officielle au niveau du ministère de l’Intérieur. 
     

    Farouk Djouadi
     
     
    Vos réactions 46
    superwoman en basket   le 02.02.14 | 22h02

    A chacun son formulaire!

    Je vous invite à saturer le ministère de l'intérieur en demandant les formulaires pour présenter votre candidature à l'élection! Après tout vous n'êtes pas plus sot que la moyenne! Ceci dit, la meilleure ... la suite

     
    AlIlm8294   le 02.02.14 | 20h51

    Passer le temoin

    Bouteflika a eu une vie bien remplie et ce quelque soit son bilan. Mais vu son etat de santé, il est preferable qu'il ne se represente pas. Esperons qu'un home nouveau sera elu et que l'Algerie continue ... la suite

     
    RIGO   le 02.02.14 | 20h32

    présidentielle

    30 partis politique appuient Bouteflika à un 4éme mandat !!!!!!
    je n'ai rien compris à ces partis façonnés et ça n'existent qu'en Algérie

     
    aghilas-kosseila   le 02.02.14 | 20h03

    mieux pour nous et pour lui, changement

    azul fellawen, -Pour le bien de nous tous,du maghreb et pour lui meme un changement est tres salutaire... -il n'est pas le seul dans ce verouillage.parceque ce verouillage a ete decidé avant son arriveé ... la suite

     
    Jamal B   le 02.02.14 | 19h21

    Non ya si roumia !

    La caravane passe les chiens aboient ceci est valable peut être pour toi et tes semblables les professionnels de la brosse à reluire. Moi j'explique et j'argumente bilan et preuve à l'appui et toi tu ... la suite

     
    L'ours   le 02.02.14 | 19h14

    Se presentra où pas ?

    Ce monsieur il faut le laisser e reposer , si il se présente , c'est contre son propre gré , Je suis sure ce qu'il veulent le pousser à se représenter , pour simplement qui puissent faire leurs affaires ... la suite

     
    saidi   le 02.02.14 | 18h58

    Les algériens ne sont pas dupes

    En réalité peu d'hommes possèdent la sagesse et Bouteflika n'entre pas dans ce cercle.Quand on arrive à la fin d'un deuxième mandat et qu'on modifie la constitution pour en faire un troisième et peut-être ... la suite

     
    fatim.abdou   le 02.02.14 | 18h44

    Notre Bouteflika et le Big Lebowski ??

    Le président est à l’origine d’un nouvel épisode du film The Big Lebowski, réalisé en 1998 par les Frères Coen. L’information, révélée en décembre dernier par le magazine américain Screen, est dans un ... la suite

     
    salim.16   le 02.02.14 | 18h40

    Présidentielle : Bouteflika n’a pas r...

    Un mafia de moins, mais je ne pense pas comme d'autres citoyen Algériens il me semble l'équipe mafieux qui gouvernent veulent a tout prix rendre le peuple en contre pieds, vous allez voir ce qui va se ... la suite

     
    vivetunisiens   le 02.02.14 | 18h40

    ah bon?

    Lui, il n'a pas besoin de papiers, ni de constitution ni d"élection ni même de peuple, il est le président imposé par le drabki, il est le président imposé par les puissants qui se sont enrichis et vont ... la suite

     
     
  • La France démocratique soutien de l’Algérie autocratique !

     


    Par Le Matin |

     

     

     

    Le président François Hollande est venue en Algérie seulement pour voir le Pouvoir d’Alger qu’il sait pourtant autocratique. Comme avant lui ses prédécesseurs. Jack Chirac et Nicolas Sarkozy ont fait de même respectivement en 2003 et 2007.

     

    Bouteflika et Hollande à Alger. Bouteflika et Hollande à Alger.

     

    Pendant que la France démocratique change trois fois de présidents de la république, l’Algérie autocratique s’accroche toujours à un Président vieillissant et peut être sombrant dans une incapacité physique et mentale. L’ex-puissance coloniale a vécu trois scrutins présidentiels depuis 1999 pour élire trois hommes différents, tandis que l’ex-colonie a organisé autant de votes pour élire la même personne. Ceci dit, l’autocratie d’Alger cherche à travers cette visite excessivement médiatisée, l’assurance, la confiance et le soutien du nouveau locataire de l’Elysée.

     

    Trois Présidents, dont deux de droite et l’actuel de gauche, ont tous effectué des voyages en Algérie. Ils ont tous été reçus par le même président Bouteflika. En France la pratique démocratique est effective. En Algérie, elle est tout simplement inexistante. L’alternance au pouvoir est un principe qui cimente la pratique démocratique française. Par contre ce principe, pourtant consacré un moment par la limitation des mandats présidentiels à deux dans la constitution de 1996, est renié en Algérie par le viol constitutionnel de 2008.

     

    Hollande, comme avant lui Sarkozy et Chirac, s’il vient en Algérie c’est la France qu’il engage et non pas une caste ou une nomenklatura. Lui, pourtant quand il était premier secrétaire du PS disait que la France devait "encore des excuses au peuple algérien", déclare présentement à Alger : «Je ne viens pas ici faire repentance ou présenter des excuses. Ce n'est pas ce qui est demandé, ce n'est pas ce que je veux faire.». Il le dit avec assurance et rejoint ainsi l’avis de la majorité des Français. En effet, selon un sondage lancé sur le NET par MSN et la chaine de télévision privée M 6, 72% des français ont répondu non à la question «la France doit elle présenter des excuses à l’Algérie».

     

    Par contre, la caste d’Alger en contre partie d’un soutien français inconditionnel et permanant, a fait taire toutes les voix antifrançaises parmi ses propres relais. Aucune organisation de ce qu’on appelle famille révolutionnaire, pourtant fervents partisans de la repentance, n’a osé quoique ce soit. Pis, des anciens moujahids, cadres, sénateurs et députés FLN, ont applaudi le président français lors de son passage au parlement algérien qui n’est pas du tout démocratique. Une caste avec sa clientèle qui n’est pas représentative, par conséquent n’engage aucunement les Algériens. Et d’ailleurs, c’est parmi cette clientèle que la caste a réquisitionné pour offrir un bain de foule artificiel à François Hollande.

     

    L’Algérien lambda, envie seulement le Français pour le mode de gouvernance qui régit son Etat, basé sur l’égalité, la justice et la liberté. Il est encore jaloux du progrès et de la meilleur vie offerte sur le sol de l’Hexagone. Il sait que le ciel français est indéfiniment clément que le sien. Son désir c’est plus de visas et de préférence long séjour, plus de libre circulation des personnes. Repentance, excuses, passé, il a les surpassées depuis longtemps. Depuis, il a compris que c’est de la pure démagogie parce que les promoteurs des voix antifrançaises sont les premiers acquéreurs de l’immobilier parisien, les clients potentiels des hôpitaux et cliniques luxueuses françaises…Il le sait encore, depuis que la caste algéroise paye avec l’argent du contribuable, l’acteur Gérard Depardieu, accusé d’exil fiscal et dont l’attitude est qualifié de minable par le Premier ministre de Hollande, pour poser avec le Président Bouteflika.

     

    Le Président Hollande et les Français n’ignorent pas cela et savent pertinemment que l’évolution démocratique de l’Algérie de Bouteflika vers un Etat de droit respectueux des libertés, n’est pas pour demain. Qu’il soit amené à Tlemcen où partout en Algérie, le Président français, s’inscrivant dans la continuité, est venu pour le Pouvoir autocratique d’Alger. Il lui porte l’énième soutien. Et tant que la France ne se démarque pas de caste autocratique algéroise, il n’y aura aucune vérité qui pourra séduire les Algériens.

     

    Zoubir Zerarga

  • 1. "Ah, il parle, il parle, maintenant, Nezzar…"

     

    EXCLUSIVITE LEMATINDZ Entre l'automne 2000 et le printemps 2001, j'ai rencontré l’ancien président Chadli Bendjedid, un dizaine de fois, dans sa demeure algéroise du quartier Poirson où il vivait retiré avec ses proches. Celui qui fut un très controversé chef d'État voulait me confier la rédaction de ses mémoires auxquelles il pensait déjà, neuf ans après avoir quitté le pouvoir. «J'ai besoin d'un nègre, je l'avoue, et on t'a recommandé particulièrement», avait-il murmuré, à notre première rencontre, avec ce sourire à la fois espiègle et confus qui caractérise nos provinciaux. J'avais réservé ma réponse. Ce qui m’importait en premier était d'arracher, pour le compte de mon journal Le Matin, la première interview de cet ancien chef d'État qui s'était muré dans le silence depuis son départ du palais d'El-Mouradia. Je caressais, en outre, le projet d’en obtenir des informations de première main pour le livre "Bouteflika une imposture algérienne" dont j'avais commencé la rédaction.

     

     

    Il m'accueillait en famille. C'était toujours en compagnie de son épouse Halima, de ses fils ou, parfois, d'Abdelhamid Mehri, parent par alliance, que débutaient nos rencontres avant que, très délicatement, il les transforme en de longs tête-à-tête qui duraient, parfois, jusqu'à une demi-journée.

     

    Le plus souvent amer et dépité par tout ce qui se racontait sur lui, Chadli Bendjedid s'abandonnait volontiers à des confidences sur les arcanes de la politique algérienne dont il fut un acteur et un  témoin privilégié, n'hésitant pas, sans en avoir l’air, à lever un timide voile sur le  personnel politique algérien. Je découvrais alors un homme à l'opposé du portrait que dressaient de lui ses adversaires. Le Chadli que j'ai eu à rencontrer n'avait rien du roi fainéant ni du sot monarque qu'on aimait à dépeindre pour la grande joie de l'homme de la rue. Il était plutôt à l'aise avec les choses de la politique, insistant sur le rôle de l'État en démocratie, n'hésitant pas à faire le lien avec l'histoire et avec le mouvement national, affichant de cette perspicacité rentrée que portent en eux les Algériens du pays profond, c'est-à-dire une discrète clairvoyance qu'on répugne généralement à étaler. Il semblait avoir pleine conscience de la démarche stratégique à imprimer à l’avenir du pays.

     

    L'homme était intarissable, s'exprimant avec une insoupçonnable franchise, mélangeant l'amertume à l’ironie et au mépris, s'exprimant parfois avec colère mais jamais avec haine. Il gardait toutefois la lucidité propre aux hommes politiques et conditionnait la poursuite de ces entretiens très spéciaux à la promesse de ne pas les publier sans son consentement. "N’écris rien sans mon feu vert !" Chadli tenait à ne pas rompre le silence qu’il s’imposait depuis neuf ans.

     

    Je dois dire qu'il me fut bien difficile de respecter un l’engagement de ne rien écrire sans sa permission. Les révélations que me faisait l'ancien président constituaient, pour le journaliste que je suis, une de ces aubaines dont on dit qu'elles ne se produisent jamais deux fois au cours d'une carrière. J’ai dû déployer des trésors de diplomatie pour lui extorquer la permission de publier un premier condensé de ses déclarations dans Le Matin du 13 janvier 2001. Ce fut alors la première sortie médiatique du président Chadli Bendjedid depuis son retrait de la vie politique. J'ai utilisé un autre partie de ces confidences dans le livre Bouteflika une imposture algérienne. Le plus gros des divulgations que Chadli m’a faites et qu’il disait réserver pour ses mémoires n'ont, cependant, jamais été portées à la connaissance du public. À ce que j'en ai appris, les dites mémoires qui devraient bientôt paraître sur le marché, ne devraient pas contenir de révélations notables. Ayant choisi,  in fine, de ne fâcher personne, l’ancien président les auraient expurgées des confidences les plus fracassantes.

     

    Ce sont donc des confessions inédites sur une époque marquante de mutation politique de l’Algérie, que je me propose de rapporter ici, par devoir envers le public mais aussi par souci de vérité envers un homme si souvent brocardé sans être vraiment connu.

     

    "Personne n'a obligé Chadli Bendjedid au silence"

     

    J’avais en face de moi un homme qui semblait avoir domestiqué le temps. Après près de dix ans d’ermitage, l'ancien président n’avait pas changé. Toujours cette corpulence de sportif endurci, la même chevelure cendrée qui ne concède aucune parcelle à la calvitie et toujours cet accent sans emphase qui lui a valu bien des sarcasmes. Celui qui a présidé durant treize longues années aux destinées de l'Algérie et qui fut au centre de plusieurs controverses, tenait à ne rien laisser paraître de ses amertumes, s’efforçant d’afficher la singulière sérénité d'un homme "à la conscience tranquille et qui ne regrette rien". Tout juste, par instants, se laissait-il trahir par une lueur désabusée qui assombrissait un peu plus un regard blasé par "tant d'ingratitude", l’ingratitude de presque tous, de ceux-là à qui il a rendu la liberté ou d'autres à qui il avait fait confiance. Mais n'est-ce pas cela, tout cela et rien que cela, le système à qui il avait lui-même si longtemps appartenu ? A l'écouter, la politique serait une affaire de morale et on se surprend à découvrir un homme presque ingénu à la place de celui qu'on croyait rompu aux impitoyables manoeuvres du sérail. Chadli, président outragé, homme blessé, justifie son long silence par "un choix personnel, sans aucune contrainte de qui que ce soit." Il dit avoir résisté aux démons de la polémique, par amour de la patrie : "Répondre à qui ? Et pourquoi ? Pour ajouter de l'huile sur le feu qui n'en manque pas ? Pour créer d'autres motifs de discorde à une situation déjà sérieusement compliquée ? Non je préfère ne rien dire pour l’instant, je laisse à plus tard…" L'immense égard qu'il déclare garder pour la fonction qui fut la sienne, le sens de l'Etat et des responsabilités qu'il a eu à assumer ainsi que l'éthique politique qu'il disait chérir au-dessus de tout, l'ont conduit donc à ce remarquable "silence responsable" qui, pense-t-il très fort, a épargné l'Algérie des déchirures supplémentaires. "Non, personne d’autre que Chadli Bendjedid n'a obligé Chadli Bendjedid au silence. Le pays a davantage besoin de protection et de responsabilités que d'échange de quolibets."

     

    La retraite forcée lui permet de lire et de s'adonner aux joies de la famille. L'ancien Président, qui vivait alors à Oran, non pas dans une résidence d'Etat comme on s'était plu à le raconter mais dans "la modeste habitation de sa belle-famille", se disait libre de tous ses mouvements, libre de se déplacer à l'intérieur et à l'étranger. "Mais quand on ne fait pas partie des gens qui aiment voyager ou qui adorent faire le tour des chefs d'Etat, les déplacements à l'étranger ne sont pas une obsession."

     

    A quel prix, cependant, se plie-t-on au silence responsable ? Chadli était exaspéré par tous ceux-là qui, exploitant son mutisme, faisaient des gorges chaudes à son propos. Ce matin-là, je l’avais trouvé plus dépité que de coutume. Devant lui, la presse du jour qui rapportait les propos dédaigneux et quasi insultants du général Khaled Nezzar se gaussant de l’inculture de l'ancien président. "Avec Chadli, c'était très simple : quand il disait quelque chose d'intelligent, on devinait qu'il venait de recevoir Mouloud Hamrouche !", avait déclaré l'ancien chef d'État-major de l’armée algérienne. Chadli hochait la tête avec tristesse et gravité. "Ah, il parle, il parle, maintenant Nezzar…" Après un long moment de silence, il murmura, le regard fixé sur le pin qui s'élevait vers les cieux : "Le problème, vois-tu, c'est la morale. Moi j'ai toujours agi en fidèle aux hommes que j’ai côtoyés. A Boumediene, à Bouglez… J’ai toujours agi en fonction d'un code d'honneur. C'est primordial, l'honneur, le respect, la discrétion, la réserve… Nezzar n’en a pas. C'est une petite créature. Un personnage de circonstances. Il rasait les murs quand j’étais président. Il sollicitait des entrevues que j'accordais rarement. Tu peux le vérifier auprès de ceux qui collaboraient avec moi à l’époque : personne ne s'autorisait à élever la voix parmi ceux qui aujourd'hui se pavanent devant la presse et se répandent en médisances. J’avais un énorme pouvoir et je le mettais au service des transformations sociales et politiques de l'Algérie, au service de son honneur. Aujourd'hui, devant le silence des anciens, c'est la foire des parvenus. Écoutez Khaled Nezzar, ou Anissa Boumediene, ou Bouteflika... Qu’adviendrait-il si je me mettais à leur répondre ? Je sais tout sur eux. Tout : comment ils ont été promus, comment ils sont devenus ce qu’ils sont. Ils ne savent rien sur moi. Veut-on vraiment qu’on dise tout sur Nezzar ? Ce serait catastrophique pour lui. Je le dirai peut-être dans mes mémoires. Mais nous devons à ce peuple d’être dignes en politique."

     

    A ma connaissance, le président Chadli n’a rien révélé de fracassant, dans ses mémoires, à propos du général Nezzar. Mais il n’en pense pas moins. En 2009, à Tarf, lors d’une rencontre sur Amara Bouglez, fondateur de la base de l’Est, il l’accusa rien moins que d’avoir été "un espion" pour le compte de l’armée française. Ce qui est, avouons-le, assez édifiant !

     

    Mohamed Benchicou

     

    LEMATINDZ

     

    La suite: 2. "Quelles réformes de Hamrouche ? Les réformes, c’est moi !"

  • Deux grands perdants de ces élections : Bouteflika et le FFS.

     

    Commentaire d’Addi Lahouari à la « lettre à Hocine Aït Ahmed » de Saïd Radjef

    Bonjour Said,

    Très belle lettre, belle analyse. Il a été difficile en effet aux démocrates de critiquer le FFS en raison de la ligne qu’il a défendue depuis 1963 et aussi du respect qu’a la population algérienne d’Est en Ouest pour Aït Ahmed.
    Mais revenons à ces élections et à leurs résultats où il y a eu deux grands perdants: Bouteflika et le FFS.

    1. Le plus grand perdant de ces élections, c’est Bouteflika. Il me semble qu’il y a un courant dans l’armée qui veut que le scénario égyptien se produise en Algérie pour sortir le pays des conséquences de l’annulation des élections de décembre 1992. L’armée veut se racheter du coup d’Etat de janvier 1992 et être du côté de la population. Elle espère et attend un soulèvement que craint Bouteflika parce qu’il en serait la principale victime. Bouteflika tablait sur des résultats favorables aux islamistes, ce qui donnerait une Assemblée nationale similaire à celle de l’Egypte ou de la Tunisie d’aujourd’hui, ce qui ferait l’économie d’un soulèvement. Les militaires ne l’entendent pas de cette oreille. Ils veulent un soulèvement et pour cela ils ont fait élire le FLN pour exaspérer les jeunes et démentir Bouteflika qui parlait d’un véritable changement à la dimension de celui du 1er Novembre 1954. Les militaires ont fait apparaître Bouteflika comme un menteur. La leçon à retenir est que Bouteflika n’a aucune prise sur l’administration qui s’avère être contrôlée par le DRS. Ould kablia est fidèle à Bouteflika mais il obéit aux ordres du DRS qui a réparti les quotas. En Algérie, c’est toujours le pouvoir réel qui a le dernier mot.
    Je ne dirais pas que les islamistes sont des perdants parce ces islamistes de Boujerra et de Menasra sont les islamistes du régime et ils sont prêts à n’importe quelle mission que leur confie le régime.

    2. Le deuxième perdant, et cela fait mal pour tous les démocrates, c’est le FFS qui est ramené par le DRS à la taille du PT. De mon point de vue, soit le FFS se retire de cette fausse Assemblée nationale soit il se discrédite complètement. Le FFS ne pouvait que perdre dans des élections où les conditions politiques ni en amont (l’offre électorale) ni en aval (le déroulement et les procédures) ne sont réunies pour un scrutin représentatif des vrais courants politiques de la société et de leurs poids respectifs. Il faut que le FFS se retire pour préserver son image car il va y avoir du nouveau. Le régime algérien est usé et l’Algérie a besoin d’un régime nouveau. C’est ce que pensent des militaires qui n’attendent que le soulèvement pour effacer le coup d’Etat de 1992.

    Lahouari Addi