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rapts

  • Le pouvoir n’assure plus la sécurité des citoyens

     


    Par Le Matin

    L’Algérien se sent-il en sécurité chez lui ? Se promène-t-il dans n’importe quelle ville du pays sans qu’il se sente menacé par un voyou ou un délinquant ? Peut-il stationner son véhicule sans qu’il soit harcelé ensuite racketté par des supposés gardiens de parking ? Les kidnappings, notamment d’enfants, ne se t-ils pas multiplient ?

     

    Les femmes sont particulièrement visées par les agressions dans la rue. Les femmes sont particulièrement visées par les agressions dans la rue.

     

     

    L’agression et la menace sont partout et le pouvoir ne veut pas agir contre l’insécurité. A Mahelma dans la wilaya d’Alger et à deux pas de Zeralda, une fillette âgée de 8 ans a été retrouvée morte après qu’elle fut victime d’un enlèvement deux jours auparavant. A Derguina, dans la wilaya de Bejaia, les militaires ont tiré sur quatre jeunes, tuant deux et blessant deux autres. A Azzefoune dans la wilaya de Tizi Ouzou, le jeune Ghiles Hadjou a été élevé puis exécuté par ses ravisseurs le mois d’octobre dernier…. La liste macabre est longue en remontant le temps. Les dix dernières années, des centaines voire plus d’un millier d’enlèvements ont été enregistrés notamment en Kabylie. L’année 2006 était particulièrement meurtrière où 86 enfants ont été tués.

     

    Des voyous, des délinquants et des kidnappeurs opèrent avec facilité, de jour comme de nuit. Des gangs s’emparent des cités et font régner la terreur dans des quartiers entiers. Des voleurs, des pickpockets pullulent des rues, les marchés, les places publiques et les gares routières ou ferroviaires. Des cambrioleurs agissent en organisation et volent une voiture chaque 4 heures. Des harceleurs autoproclamés veilleurs de parkings, soutirent de l’agent dans tous les coins des villes algériennes. Des repris de justice récidivent et répètent les mêmes délits desquels ils ont été graciés…

     

    Tant de femmes ont été violées. Tant aussi de demeures ont été dévastées. Encore, tant de paisibles citoyennes ont été délestées de leurs bijoux ou de leurs sacs en pleine rue. Egalement, tant d’automobilistes ont été agressés  sur les grands axes routiers. Pareillement d’usagers du téléphone mobile ont été subtilisés de leur portable en plein communication .Encore, similairement de modestes commerçants ont été ravis de leurs économies en plein souk...

     

    Le phénomène prend de l’importance et la situation devient de plus en plus alarmante. Le pouvoir bien que sa responsabilité soit entièrement engagée, demeure aux abonnés absents. Il ne bouge pas pour protéger les personnes et les biens. Mais pour mater une manifestation pacifique exprimant un ras-le-bol, ou pour venir au bout de quelques voix discordantes, il mobilise policiers et gendarmes. Ceux-là mêmes qui sont payés par le contribuable justement pour assurer sa sécurité et celle de ses biens. Ceux-là mêmes qu’on nomme services de sécurité, sont totalement passifs devant des situations d’agression flagrantes, n’interviennent pas même en cas de dépôt de plaintes par les habitants et ne prennent pas au sérieux les cris de détresse des citoyens.

     

    Bien qu’ils quadrillent les villes, particulièrement Alger, bien qu’ils soient très visibles dans des barrages fixes, les policiers et les gendarmes demeurent inefficaces en l’absence d’une volonté politique  et d’un socle juridique pour venir au bout du phénomène. Le pouvoir reste sans voix devant des cas d’insécurité avérés et ne fait même pas une déclaration de condamnation ou de compassion quand une victime, tuée, élevée ou violée, est enregistrée. On dirait qu’il entretenait délibérément le fléau pour mater davantage la société. Lui, il sait bien qu’il n’est pas directement concerné par cette insécurité parce que les siens sont à l’abri, dans des endroits hyper sécurisés, aux Club des pins et à Hydra. Pis, le pouvoir a eu recours aux délinquants et aux repris de justice à chaque fois qu’il s’est senti menacé  dans sa survie.   

     

    Zoubir Zerarga