On vient de l'apprendre : le général Toufik s'appelle Si Ali, c'est Si Amar Saadani qui le révèle dans un entretien à TSA où il dénonce l'interventionnisme illégal du DRS. Si plus personne ne croit Saadani depuis qu'il est trop rapidement passé des salles des fêtes à l'APN, puis de milliardaire au FLN, on se dit que là, il sait peut-être de quoi il parle. Problème d'identification, on savait que le général Toufik ne s'appelait pas le général Toufik mais Mohamed Mediène. Maintenant qu'il s'appelle Si Ali, qu'est-ce qui va changer ? Pas grand-chose, Si Ali reste encore puissant et dans l'obscurité de la scène politique, la guerre du pouvoir vient de se doubler d'une guerre des noms. Si Ali, alias Toufik le général, du nom de Mohamed Mediène, est en conflit avec El Mali, alias Si Abdelkader le commandant, plus connu sous le nom de Abdelaziz Bouteflika, connu aussi depuis peu comme le frère de Saïd.
Si Ali et Si El Mali sont d'ailleurs tous deux invisibles, ce qui donne à cette guerre, réelle ou fictive, l'allure d'une guerre qui se joue en dehors de l'Etat civil. Car dans le rôle du DJ qui compte les points, Saadani ne s'appellerait pas Saadani mais Sadani et il ne serait pas né à El Oued mais à Gafsa, en Tunisie, selon le site Algérie Patriotique. Quand à Si Ali, son lieu de naissance est flou, les uns le placent à Guenzet, sur Mars ou quelque part en Kabylie, pendant que le lieu de naissance de Si El Mali, le Président, a été carrément effacé de sa biographie officielle, à croire qu'il serait né au Mali. En résumé, l'un est né au Maroc, l'autre en Tunisie. Seul Si Ali est né en Algérie. Et alors ? La guerre se déroulant en Algérie, Si Ali aurait l'avantage de jouer à domicile. Restent les supporters, tous ces Algérien(ne)s spectateurs. Qu'en pensent-ils ? Rien, puisque c'est une guerre qui n'a pas de nom et qu'eux-mêmes n'en n'ont pas. Ouf, heureusement que le pays en a un.