le sit-in organisé hier est qualifié de réussite
Les blouses blanches menacent d’investir la rue
Par Nabila Belbachir
Les praticiens et praticiens spécialistes de la santé persistent et signent. Généralistes, spécialistes, pharmaciens et dentistes sont déterminés à durcir leur action et veulent à tout prix faire valoir leurs droits socioprofessionnels auprès des pouvoirs publics. Ayant déjà eu recours à plusieurs actions de protestation, les initiateurs de ce mouvement de grève, à savoir le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), ont observé, dans la matinée d’hier, leur premier sit-in dans l’enceinte du CHU de Mustapha Pacha, à Alger, une façon de rendre visible leur mécontentement. Environ 2 000 médecins, venus de 12 wilayas du centre du pays ont occupé l’hôpital central de la capitale. Venus de Béjaïa, d’Annaba, de Blida, de Tizi Ouzou, de Tipasa, de Aïn Defla, de Boumerdès, à l’instar de ceux d’Alger et de quatre autres wilayas du pays, les praticiens et praticiens spécialistes veulent coûte que coûte faire entendre leur voix, tout en mettant à exécution un plan d’action de protestation au sein du CHU. Des rassemblements similaires ont également eu lieu hier à la même heure, dans d’autres wilayas du pays, en guise de solidarité, selon M. Merabet, porte-parole du SNPSP. «Les praticiens et praticiens spécialistes ont répondu massivement à l’appel lancé par les deux syndicats. Ils se sont mobilisés au niveau de leurs wilayas afin de dénoncer le mépris affiché par la tutelle à leur égard», a précisé hier M. Merabet, qui, regrette toutefois l’attitude du ministre de la Santé et des pouvoirs publics.
Dans une tentative d’organiser une marche aux alentours de l’hôpital, les grévistes ont été malheureusement empêchés par les forces de l’ordre, présentes en nombre sur les lieux. M. Merabet a souligné avec détermination que les ponctions sur salaire ordonnées par le ministre pour tenter de stopper cette grève n’ont rien apporté au dialogue et ne changeront pas les positions de l’intersyndicale (SNPSP-SNPSSP).
Cela dit, les négociations engagées depuis presque deux ans, notamment les récentes, n’ont toujours pas abouti. Pour rappel, les revendications des praticiens et patriciens spécialistes se résument à la révision du statut particulier «tel qu’il a été conçu par le syndicat et par la tutelle, et «non comme il a été présenté aujourd’hui au patricien de la santé», à la révision de la classification et du grade des patriciens de la santé, au système indemnitaire et au dossier
relatif aux entraves du libre-exercice du droit syndical.
A titre d’information, deux députés, à savoir ceux du MSP et du PT, étaient présents à ce sit-in afin de soutenir les blouses blanches dans leur mouvement de protestations. Durcir le ton et aller à d’autres actions plus visibles est l’engagement de l’intersyndicale pour arracher les droits socioprofessionnels des médecins et un statut digne de «l’élite du pays».