A l’appel de leurs syndicats (SNPSP et SNPSSP), les praticiens de santé publique ont organisé, hier, un rassemblement national, au CHU Mustapha-Pacha d’Alger. Les deux syndicats sont décidés à poursuivre leur débrayage jusqu’à satisfaction de leurs doléances. Ils menacent d’investir la rue si Barkat persiste dans son mutisme. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - En grève illimitée depuis plus d’un mois, le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) ne décolèrent pas. Pour conforter leur mouvement de grève, ils ont décidé d’unir leur action. Ainsi, et pour faire aboutir leurs doléances communes, ils ont organisé, hier, dans l’enceinte de l’hôpital Mustapha-Pacha, à Alger, un rassemblement national. Des sit-in régionaux sont également prévus dans les jours à venir, pour protester contre l’indifférence affichée par leur tutelle face à leurs revendications. Le SNPSP et le SNPSSP prévoient même d’investir la rue, quitte à affronter les forces de l’ordre public. «Nous sommes prêts à affronter leurs matraques pour arracher nos droits», assurent-ils. Les blouses blanches, spécialistes et généralistes, sont unies autour de leur plateforme de revendications. Ils l’ont démontré en répondant à l’appel de leurs syndicats respectifs. Ils sont venus de plusieurs wilayas, notamment du centre du pays, pour ce rassemblement, qui a duré plus d’une heure, dans la grande cour de l’hôpital. Un même combat pour les spécialistes et les généralistes, qui réclament un statut particulier tel que négocié en commission mixte, avec leur tutelle. Les praticiens réclament la mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire, l’application du décret exécutif 09-244 du 22 juillet 2009 portant aménagement et répartition des horaires de travail pendant la semaine dans le secteur de la Fonction publique, l’élargissement au profit du praticien généraliste du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction, à l’instar des autres corps de la Fonction publique, ainsi que la levée de toutes les situations d’entrave au libre exercice du droit syndical. Par ailleurs, les deux syndicats autonomes dénoncent le mépris affiché par la tutelle. En effet, Barkat n’a pas réagi au mouvement de protestation «si ce n’est par la provocation», souligne-t-on. «Le ministre, au lieu d’entamer des négociations avec nous, s’est lancé dans des déclarations insultantes», a clamé M. Youcefi, président du SNPSSP. La protesta dans le secteur de la santé devrait s’élargir, puisque les syndicats des paramédicaux et des psychologues ont, également, décidé de rejoindre le mouvement de protestation, la semaine prochaine. Un mouvement qui ne manquera pas d’avoir des répercussions sur les activités de soins. S. A |