LE SNPSP ET LE SNPSSP POURSUIVENT LEUR PROTESTA Les praticiens spécialistes et généralistes entameront, respectivement, leurs quatrième et sixième semaines de grève ouverte, toujours dans l’indifférence. Le ministre de la Santé ne semble nullement préoccupé par le mouvement de protestation des praticiens de la santé. Le SNPSSP et le SNPSP organiseront conjointement, mercredi prochain, un très grand rassemblement de protestation au CHU Mustapha-Pacha, à Alger. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La grève ouverte initiée par le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), ne connaît toujours pas d’issue. Alors que les praticiens affiliés au SNPSP entament leur sixième semaine de grève, leurs collègues, les spécialistes, en sont à un mois de débrayage. Ce mouvement de protestation ne semble nullement déranger les pouvoirs publics, notamment le ministre de tutelle. Apparemment décidé à les ignorer, Barkat, indifférent à la protesta qui secoue son secteur, n’a toujours pas décidé d’entamer des négociations avec les représentants des praticiens de santé publique. Encouragés, quant à eux, par «le succès» de leur précédent rassemblement organisé mercredi dernier au CHU Mustapha-Pacha, à Alger, le SNPSP et le SNPSSP ont décidé de reconduire leur action. Selon le président du SNPSP, Lyès Merabet, qui a animé une conférence de presse hier à Alger, conjointement avec le SNPSSP, «un méga rassemblement qui réunira les généralistes et les spécialistes se tiendra mercredi prochain dans le même hôpital». Toutefois, les praticiens du secteur de la santé publique, qui ont déjà le soutien des groupes parlementaires du PT, du RCD et du MSP, sont invités à une réunion, mardi prochain, avec la commission santé et affaires sociales de l’APN . Cette commission réussira-t-elle à défendre la cause des praticiens auprès des pouvoirs publics ? Les deux syndicats grévistes espèrent sortir avec des résultats. Tout comme le rassemblement devant la présidence et celui devant le siège du gouvernement, l’option d’investir la rue est toujours à l’ordre du jour, selon les deux syndicats. «Le lieu et la date ne sont toujours pas arrêtés, nous les communiquerons au moment opportun», ont-ils assuré. Les blouses blanches, qui dénoncent le mépris affiché par leur tutelle, sont, par ailleurs, réconfortés par la mobilisation des médecins autour de ce mouvement et du taux de suivi de la grève, qui dépasserait les 80 %. Soulignons que les praticiens réclament, outre un statut particulier tel que négocié en commission mixte avec leur tutelle, la mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire, l’application du décret exécutif 09-244 du 22 juillet 2009 portant aménagement et répartition des horaires de travail pendant la semaine dans le secteur de la Fonction publique, l’élargissement au profit du praticien généraliste du droit à la procédure de cession des logements de fonction, à l’instar des autres corps de la Fonction publique, ainsi que la levée de toutes les entraves au libre exercice du droit syndical. S. A. |