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La marche des médecins avortée

Ils voulaient porter leurs revendications à la présidence de la République07A_290641483 (1).jpg
La marche des médecins avortée
04-02-2010

Photo : Riad
Par Nabila Belbachir

Le spectacle était honteux et désolant, durant la matinée d’hier ! Ce n’est qu’après la libération des trois médecins, dont une femme,  que les praticiens et spécialistes ont décidé  d’abandonner  leur tentative de marcher vers le siège de la Présidence à El Mouradia, et de ne plus franchir le cordon de sécurité placé juste à l’entrée du CHU Mustapha pacha. Il était 12h30 lorsque les contestataires ont décidé  de mettre à exécution leur menace de sortir dans la rue. Ainsi, après avoir organisé un rassemblement et fait un tour dans l’enceinte  de l’hôpital, les grévistes ont pris la direction du portail central pour investir la rue où une armada d’agents de l’ordre les attendait juste à l’entrée.  Refoulés, repoussés, malmenés et bousculés, les contestataires ont pu, toutefois, franchir le cordon de sécurité et sortir dans la rue. Immédiatement, trois praticiens, dont une femme, sont arrêtés puis  relâchés. La colère est montée d’un cran. Les policiers ont malmené et bousculé le docteur Yousfi, président du Syndicat des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), initiateur de cette action de protestation, qui s’est évanoui avant d’être secouru par ses confrères et consœurs. Deux autres médecins ont été embarqués de force en direction du commissariat tout proche, avant que les agents de l’ordre ne changent d’avis après l’intervention de deux parlementaires. De vraies interactions entre les deux corps, médical et sécuritaire,  mais qui n’étaient pas empreintes de violence. C’est sur les coups de 9 h que des agents de la police antiémeute ont pris d’assaut la place du 1er Mai. Toutes les ruelles donnant accès à l’hôpital central étaient quadrillées par un dispositif de sécurité des plus importants. Cet arsenal, soigneusement préparé tôt dans la matinée était destiné à empêcher les protestataires de se rendre au siège de la Présidence pour faire entendre leur cri de détresse à des pouvoirs publics qui demeurent sourds à leurs revendications. «Nous ne sommes pas des terroristes ni des criminels, nous sommes des praticiens», «nous ne sommes pas des chiens, nous sommes des médecins et la crème de ce pays», criaient les praticiens et spécialistes.  Ils étaient plus de 300 «blouses blanches» à être venus de douze wilayas du centre du pays, entre autres de Blida, de Médéa, de Tizi Ouzou, de Boumerdès, de Bouira et de Béjaïa, pour participer à ce sit-in  et marcher jusqu’à la présidence de la République.  Après deux heures de protestation, la foule s’est dispersée dans
le calme.  Les grévistes sont déterminés à ne pas baisser les bras et à arracher leurs droits. Dans ce contexte, M. Merabet, président du Syndicat des praticiens de santé publique (SNPSP) a fait savoir que «nous ne baisserons pas les bras, nous irons jusqu’au bout». D’ailleurs, un rassemblement aura lieu mercredi prochain devant le ministère de la Santé. Un point de presse sera organisé  samedi, par l’intersyndicale (SNPSP- SNPSSP), pour donner plus de détails sur les actions à venir.images.jpgimages (2).jpg

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