Les autorités algériennes ont demandé à l'ONU d'abandonner son projet d'enquête à Alger.Vendredi, l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU est allé voir le chef de cabinet de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU. Il lui a demandé de renoncer à la constitution d’une mission d’enquête internationale sur les attentats du 11 décembre à Alger.
« Si cette mission est malgré tout constituée, a-t-il prévenu, l’Algérie ne coopérera pas, les experts internationaux ne seront pas les bienvenus dans le pays ». Autant dire que la commission ne pourra pas faire son travail.
Mais l’ONU maintient sa position.
Ce qui n’était qu’une querelle est alors en train de tourner à la crise diplomatique. L’organisation affirme que le responsable de la sécurité de l’ONU en Algérie avait demandé un renforcement des mesures de protection autour des installations onusiennes. Il n’a pas été entendu et a péri dans l’attentat.
Selon l’ONU, la commission n’est pas là pour faire une enquête de police, mais simplement pour déterminer si toutes les précautions avaient été prises. Elle devra aussi en tirer des conséquences plus générales pour l’ONU, qui est de plus en plus souvent visée par des groupes proches d’al-Qaïda. Pour Ban Ki-moon, la commission doit donc faire son travail. Il en va de la sécurité de tous les personnels des Nations unies, déployés à travers le monde.
Avec RFI et correspondant à New York, Philippe Bolopio