Me Mostefa Bouchachi (président de la LADDH) : « Après l’arrêt du processus électoral, l’Algérie a connu ce qu’il plaît à certains d’appeler ‘la décennie noire’ ou la ‘décennie rouge’. 200 000 victimes ont fait les frais de l’arrêt du processus démocratique. Il y a eu de très graves atteintes aux droits de l’homme, avec des exécutions extrajudiciaires, des milliers de disparus et de personnes torturées. A partir de 1999-2000, force est de reconnaître que la pratique de la torture et les disparitions forcées ont sensiblement diminué, quoi que la torture est toujours pratiquée. Il ne reste que la rue, en définitive, comme espace d’expression non structuré, ce qui pourrait conduire à une explosion populaire qui ne servira ni la démocratie ni les droits de l’homme. Le régime ne veut pas laisser la possibilité aux Algériens de lutter d’une façon pacifique. »
Karim Tabbou (premier secrétaire du FFS) : « Ce pouvoir a réussi à organiser une métastase maffieuse. Il faut, dès lors, opérer une reconstitution cellulaire. Nous nous joignons au combat noble et légitime qu’est celui de la LADDH. Le FFS s’est toujours engagé dans la cause des droits de l’homme. Nos deux combats se confondent. Il y a des complots ourdis pour vous détruire et vous normaliser. A cela, nous disons : ça suffit ! Que ces gens-là sachent que nos valeurs sont inoxydables. Le pouvoir se découvre dans toute sa faiblesse. Sachez chers camarades que le FFS vous soutient dans tout ce que vous allez entreprendre. »
Hassan Ferhati (SOS Disparus) : « L’Etat reconnaît qu’il y a 7200 disparus. Farouk Ksentini a recensé 14 853 disparus. Il vient de déclarer qu’il faut tourner la page. Une femme a 5 enfants disparus et on lui dit tournez la page ? C’est indécent ! Nous, nous avons des dossiers ficelés avec nom et prénom des agents impliqués. Et on vient nous parler argent. On ne veut pas de leur argent. Nous, ce qu’on veut, c’est la vérité ! »
Gabriel Busquets (ambassadeur d’Espagne et représentant de l’Union européenne) : « L’Union européenne prête beaucoup d’attention à la question des droits de l’homme en Algérie. Elle porte un intérêt spécial au travail que font la LADDH et d’autres ONG dans le domaine des droits de l’homme. »
Amine Mohamed Abbou (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie) : « Nous, en Tunisie, nous n’avons pas connu la guerre civile, la violence, les attentats et les tueries. Cependant, les militants des droits de l’homme en Tunisie vivent sous une étroite surveillance policière. Si bien que la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme ne parvient toujours pas à tenir son congrès, contrairement à vous qui, malgré toutes les pressions, êtes arrivés à le faire. Bravo ! »
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