Yazid Zerhouni, ne laissera sans doute pas un souvenir impérissable aux Algériens en tant que ministre de l'Intérieur, mais on s'en rappellera longtemps comme de l'homme politique le plus burlesque que l'Algérie ait jamais connu. Coincé entre les exigences politiciennes de Bouteflika et la réalité, Zerhouni n'en finit pas d'inventer les pirouettes.Ah ! si le péril terroriste était aussi hilarant qu'il ne l'est dans la bouche de Zerhouni. Nous serions sans doute tout aussi nombreux à mourir, mais de rire.Le péril terroriste, justement : malgré les récents attentats terroristes commis en Algérie et qui ont fait plusieurs morts et et de nombreux blessés, notamment l’attentat meurtrier qui a récemment causé la mort de sept agents de sécurité et d’un soldat dans la wilaya de Béjaia, Zerhouni jurait, hier, que la situation sécuritaire s’est améliorée en Algérie et que les services de sécurité et l’ANP ont une grande maîtrise de la lutte contre le terrorisme.
Justifier l'échec d'une entreprise politique par la menterie est un exercice fort périlleux. Il faut avoir de sérieuses prédispositions pour le canular et un certain talent pour le faire gober. Zerhouni ne possède ni l’un ni l’autre. L’homme n’a, pour exprimer l'embarras sans nom du pouvoir, que d'émouvants galimatias et de pathétiques lapalissades auxquels
s’ajoute cette vieille et incorrigible tentation pour la bêtise laquelle, il devrait enfin le savoir, consiste à avoir une réponse à tout.
D'où vient cette grande maîtrise de la lutte contre le terrorisme en période de réconciliation ? Zerhouni a une réponse : au lieu de capturer ou d’éliminer les terroristes, le ministre de l’Intérieur suggère qu’il faut leur mettre la pression pour les faire fuir d’une région à une autre jusqu’à ce qu’ils se décident à se rendre et profiter des gros avantages réservés aux terroristes repentis par la charte pour la réconciliation nationale.
Il fallait y penser !
G.F.