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VIOL DE LA CONSTITUTION


Le plébiscite de la honte !

Publié le 05/12/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
 Le plébiscite de la honte !

Le CCDR a dénoncé en son temps, dès Janvier 2008, la révision de la constitution, puis le hold-up programmé du 12 novembre 2008, véritable putsch anti-constitutionnel pour perpétuer un système politique obsolète ( avec et au-delà de l’actuel locataire d’El Mouradia ), date à inscrire en noir dans l’histoire de notre pays, comme un acte de forfaiture et de haute trahison des valeurs et les objectifs du 1er novembre 1954, et de la mémoire de tous les martyrs de la Révolution et de la Démocratie.

Tout en rappelant la nécessité d’un sursaut républicain pour l’émergence d’une alternative démocratique et citoyenne, le CCDR avait également appelé à un boycott de la mascarade électorale des prochaines « présidentielles » , qui n’ont d’élections que le nom. Véritable plébiscite, ourdi pour un homme qui a avoué publiquement, et son échec et celui du système qui l’a porté au pouvoir ; un échec qui aurait été suivi sous d’autres cieux, dans une démocratie qui se respecte - l’Inde vient d’en donner un exemple magistral - d’une démission collective de tous les acteurs de la gabegie et de la « tragédie nationale ».
Bien au contraire, ce plébiscite est porté à bout de bras par des laudateurs serviles qui encensent sans pudeur le principal acteur de cet échec. En même temps, une alliance hétéroclite de partis qui, fait politique rarissime, soutient un même programme (celui du chef de l’Etat), et lui adresse une indécente supplique pour se représenter à un 3eme mandat.

Un plébiscite pour un homme qui a amnistié les artisans de l’intégrisme et leurs crimes inqualifiables, un homme qui fait planer le spectre d’une dérive vers un état islamiste. Enfin, un plébiscite pour un homme dont l’état de santé ne lui permet plus, depuis des mois, de diriger et gérer le pays, dans une période de grave crise mondiale et de grande incertitude pour l’Algérie. Aujourd’hui, le CCDR dénonce et condamne cette escalade programmée de la mise à mort de la Démocratie et de la République, ainsi que tous les lièvres qui se lanceront dans une course dont l’issue est connue à l’avance, mus uniquement par l’appât de l’argent de la corruption et pour une illusoire participation au « pouvoir », « récompense » de leur compromission.
Servant d’alibi et de caution aux concepteurs de la farce électorale, dans un climat de verrouillage de toute expression citoyenne et de confortement constitutionnel d’une dictature qui ne dit pas son nom, ces hommes de paille feront partie avec ces concepteurs,et avec ces pseudo-élus parlementaires, auteurs du vote de la honte, de la charrette des fossoyeurs de la République et de la Démocratie.
Plus que jamais, le boycott auquel a appelé le CCDR le 11/11/08, par d’éventuels candidats de la mouvance démocratique en ne participant pas à la parodie électorale (la manipulation d’avril 2004 est encore vivace dans toutes les mémoires ! ), par les partis, les syndicats et les associations appelés à s’unir pour sauvegarder les valeurs Républicaines et Démocratiques, par les citoyennes et citoyens fidèles au serment du 1er novembre 1954 et aux immenses sacrifices consentis, conviés à s’organiser en collectifs d’initiatives démocratiques de résistance républicaine, sera un acte patriotique pour la défense de la République et de la Démocratie.

Le Bureau National du CCDR



Louisa Hanoune annonce : le Parti des travailleurs présentera un candidat

Publié le 05/12/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
Louisa Hanoune annonce : le Parti des travailleurs présentera un candidat
La bataille pour les présidentielles commence, Ali Fawzi Rebaine est dans la course

Le président du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaine, a annoncé mardi à Alger sa candidature officielle à l’élection présidentielle qui se tiendra en avril 2009. Louisa Hanoune lui a emboîté le pas annonçant que son organisation, le Parti des travailleurs, présentera aussi un candidat.

Ali Fawzi Rebaine a ouvert le bal, ce mardi, en se portant candidat au prochain scrutin présidentiel, prévu au mois d’avril de l’année prochaine. Le Parti des travailleurs, comme l’a annoncé quelques heures plus tard son leader, Louisa Hanoune, présentera également un candidat à la course à la magistrature suprême. La bataille aux présidentielles a ainsi commencé en Algérie où chacun des principaux acteurs choisit son champion et un programme à présenter au peuple qui perd de plus en plus l’espoir quant à un avenir meilleur.

Un programme global sur les différentes préoccupations du peuple, celles liées notamment aux droits de l’homme, aux libertés, au pluralisme syndical et au chômage est proposé par Ali Fawzi Rebaine.

La conjoncture économique internationale et la “mal vie” des Algériens, qui les pousse à fuire le pays, constituera à coup sûr la colonne vertébrale du message électoral de Louisa Hanoune. Son message politique, ancré parmi la masse des Algériens pauvres, s’étend de plus en plus aux autres couches de la société. Les résultats des dernières élections législatives où le Parti des travailleurs a réussi à obtenir 291 312 voix et 26 sièges à l’assemblée populaire nationale (APN), corroborent d’ailleurs cette évolution.

Vers un troisième mandat de Bouteflika

La situation chaotique que traverse le pays, notamment sur le plan sécuritaire, l’émergence de la délinquance et la multiplication des réseaux maffieux, sera aussi un thème qu’essayeront de traiter les futurs candidats, qui n’ont pas encore annoncé leur candidature.

L’amendement de la constitution permettant au président Bouteflika de briguer un troisième mandat, entériné par la quasi-totalité des parlementaires, n’a pas été du goût des démocrates du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et du Front des forces socialistes (FFS) qui y voient un « enterrement » des principes démocratiques.

Nombreux sont ceux qui pensent qu’Abdelaziz Bouteflika succédera à lui-même en raison du trucage électoral, une pratique qui n’a jamais disparu des mœurs politiques algériennes.


Kaci Racelma

Faut-il changer de peuple ou de dirigeants ? PAR ALI YAHIA ABDENOUR

Publié le 28/11/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
Faut-il changer de peuple ou de dirigeants ? PAR ALI YAHIA ABDENOUR

L’indépendance du pays a engendré des dirigeants qui ont confondu Etat, Nation et Société, socialisme et capitalisme d’Etat, socialisme national et national et socialisme, droit du peuple à disposer de lui-même, et droit de l’Etat à disposer du peuple. Les Algériens n’ont libéré leur pays, que pour se soumettre à une autre domination. Ce ne sont pas ceux qui se battent qui récoltent les lauriers, sauf à titre posthume. C’est le propre de toute révolution d’être détournée ou inachevée. Ceux qui n’arrivent pas à bloquer la locomotive prennent le train en marche.

Cinq Constitutions en 46 ans d’Indépendance.

Le peuple algérien n’a pas le contrôle de son destin, subit la politique au lieu de la conduire. La vie politique est conçue avec un seul objectif, pérenniser le régime politique en place.

L’Algérie a eu de nombreuses constitutions, la 5eme avec celle qui vient d’être adoptée par le parlement, pour avoir leur respect et les règles de jeu qu’elles impliquent. Changer de constitution tous les 9 ou 10 ans, relève d’un excès qui n’honore pas la démocratie. Pour chaque nouveau président de la république, la constitution en vigueur est la cause première de tous les maux du pays. Il faut la changer, la réviser, l’amender. Les constitutions peu appliquées sont bafouées, révisées et usées avant d’avoir servi. Faut-il changer de peuple ou de dirigeants ?

Il y a violation de la constitution du 28 Novembre 1996, par le renforcement excessif du pouvoir personnel. Le sentiment d’être indispensable, irremplaçable, est inhérent à toute fonction d’autorité. Le président de la république n’a pas pris de distance avec l’ivresse du pouvoir, qui n’est pas une bonne conseillère, et n’a pas sur lui-même un regard extérieur. Il s’est assis sur les principes, car ils finissent toujours par céder. Le pouvoir qui a outrepassé son crédit politique, est maintenu au-delà de son utilité. Aucun ministre n’a démissionné, et aucun n’a été démissionné.

Le pouvoir s’incarne en un homme, qui a mis en hibernation toute forme de d’activité politique. L’Algérie est le pays d’un seul homme, son chef, monarque absolu, qui exerce un règne sans partage. Au fil des années le pouvoir s’est transformé en monarchie pour tout dominer, tout contrôler , tout régir, avec le concours de ses conseillers qui sont à son image et à sa dévotion, du gouvernement centre de gestion où siègent aux postes clefs ses inconditionnels, et de la haute administration tenue par ses fideles.

Un président de la république à la fois chef de l’exécutif, ministre de la défense, qui a fait du gouvernement l’annexe de la présidence, du parlement deux chambre d’enregistrement, de la justice son bras droit répressif, un outil à son service qui ne répond pas aux critères de la Constitution. La tendance à accumuler titres et fonctions, à s’octroyer des pouvoirs de plus en plus étendus, à intervenir dans tous les domaines de la vie publique, à nommer à tous les postes de responsabilité ses proches partisans, et à développer des rapports de type monarchique avec son entourage, le gouvernement et le parlement, n’est pas conforme à la constitution parlementaire dans sa lettre, mais présidentielle dans son esprit.

La nouvelle Constitution

Elle a entériné tous les pouvoirs que s’est approprié le président au cours de ses deux quinquennats, en contradiction de la constitution, et dans le silence si ce n’est l’approbation du Conseil Constitutionnel. La révision de la Constitution se traduit par l’octroi d’un pouvoir quasi absolu, inamovible, à vie au président. Elle fait de lui seul tout l’exécutif. Tout le pouvoir en osmose avec l’ultra libéralisme. Le présidentialisme, c’est l’édification du peuple avec celui qui le gouverne, le chemin assuré au renoncement des citoyens à exercer pleinement leurs droits.

La révision de la Constitution assure en droit une présidence à vie au président, qui ne veut pas de successeur de son vivant. Le parlement s’est enfoncé par ce vote dans un discrédit dont il aura du mal à se relever.

Lorsque l’histoire politique d’un homme est finie, quand son mandat légal se termine, il ne faut pas forcer le destin en ajoutant un nouveau chapitre : dix ans c’est assez, dix ans ça suffit.

« Changer de Constitution pour un seul homme, ne serait pas correct » a dit l’ancien président russe Wladimir Poutine.

Quel est le bilan des deux mandats du président ?

Une politique se juge à son efficacité, à ses résultats et non à ses intentions. Il faut démystifier le pouvoir, dénoncer les excès dont il est coutumier, analyser ses fautes et ses erreurs, ses causes et ses conséquences. Le peuple doit connaître l’état réel du pays. La crise économique et sociale se répète, se prolonge, s’en chaîne, s’amplifie et s’aggrave, la coupe est pleine, c’est le ras le bol, le pays bouge, se fracture, craque de partout, et la rue est le dernier recours lorsque toutes les possibilités de se faire entendre sont épuisées. L’Algérie est l’exemple d’une profonde injustice sociale : paupérisation de la population jusqu'à l’indigence, délitement du tissu social et familial, effondrement du système de santé.

La sécurité humaine concerne la pauvreté, la faiblesse du système d’éducation, et le manque de liberté. La politique néoconservatrice, ultralibérale du pouvoir ne peut qu’aboutir à une société duale, verticalement divisée, entre d’une part les nantis qui vivent bien, et d’autre part la majorité de la population, les chômeurs, les travailleurs, les retraités, les couches moyennes laminées, exaspérés par les conditions de vie qui leurs sont réservées, la régression brutale de leur niveau de vie. Il n’ya que deux formules de solidarité, le partage de la pauvreté, ou celui de la prospérité.

La corruption qui sévit à tous les niveaux et dans tous les domaines, est devenue un style de vie et de gouvernement. Tant que ce cancer ne sera pas vaincu, la santé morale du peuple est menacée.

La levée de l’état d’urgence en vigueur depuis plus de 16 ans, conditionne la libération du champ politique et médiatique, ainsi que l’exercice des libertés individuelles et collectives. La paix qui est le sens de notre réflexion et de notre action doit être traitée sous le seul angle qui n’a pas été abordé, celui de sa dimension politique et non sécuritaire. Ce n’est pas pour le moment la voie choisie mais elle mérite d’être explorée. La présence des Kamikazes pose un problème qui va bouleverser dans un proche avenir toute la stratégie sécuritaire du pouvoir. Le GSPC présent et actif sur le terrain, a la capacité de se renouveler du fait que des adolescents, des jeunes et des moins jeunes frappent aux portes des maquis.

L’occident, particulièrement l’Union Européenne, dit à nos dirigeants comme à ceux des pays du Sud ; dirigez vos pays comme il vous plait, en dictateurs, tirez sur la foule, torturez, emprisonnez, donnez vous à la corruption, truquez les élections comme il vous plait, interdisez ou restreignez les libertés syndicales, mais ouvrez vous largement aux investissements étrangers, et à la libre circulation des capitaux mais pas des hommes, et à la libre accumulation des profits.

Le président ne veut pas partir sur un échec, mais veut rester toute sa vie au pouvoir pour réaliser son programme quinquennal, Kaid Ahmed, ministre des finances et du plan après le coup d’Etat du 19 juin 1965 disait : le plan triennal sera réalisé, même dans 10 ans »

La souveraineté du dinar doit se traduire par l’arrêt de sa dégradation, le redressement de sa valeur, et par sa convertibilité. Le bon sens indique qu’une nation doit d’abord occuper réellement toutes les parties de son territoire, et cela signifie qu’elle doit les cultiver et les faire produire, car sa vraie richesse aussi bien que sa véritable santé, découle de ce qu’elle fait de sa terre et du rapport qu’elle a établi avec elle. L’autosuffisance alimentaire devient un objectif lointain, sinon hors d’atteinte.

La situation de l’Algérie à l’étranger s’affaiblit, et le premier objectif et de lui redonner sa place est son autorité, dans le monde.

Devant qui le président est responsable, et quelles sont les limites de son pouvoir ?

L’armée est aux commandes du pays, entend bien le rester, et n’a pas l’intention de renoncer à son statut de détentrice du pouvoir réel. Les coups d’Etat par les armes ou par les urnes, sont dans sa tradition. La philosophie du système politique en place, est que le président de la république choisi par les décideurs de l’armée, puis élu par un vote qui n’est qu’une simple formalité de confirmation, est placé durant son mandat sous leur haute surveillance, afin qu’il ne dévie pas de la mission qu’ils lui ont assignée, et qu’il ne lui reste plus selon la formule consacrée qu’à se soumettre ou se démettre.

Porté au pouvoir par les décideurs de l’armée, le président A.Bouteflika a fait des déclarations à géométrie variable, a dit dans la même forme une chose et son contraire. Il affirme son autonomie de décision par rapport au pouvoir réel, refuse d’être son otage et son exécutant. Y’a-t-il des divergences stratégiques au sommet de l’Etat ? Enfermer le pays dans un corset de fer, serait une erreur vite payée, par l’éclatement de l’armature elle-même.

Quelle peut être la crédibilité et la légitimité d’élections issues de la fraude ?

La fraude électorale bien intégrée dans les mœurs politiques du pays, est au rendez vous de toutes le sélections.
Les élections n’ont pas pour objet de choisir les dirigeants, car le choix se fait avant et ailleurs, mais seulement de tenter de les légitimer. L’Algérien ne peut avoir des droits la où il n’est pas élevé d’abord à la dignité de citoyen. Le plus grave n’est pas d’avoir des sujets, mais de les appeler citoyens. Aujourd’hui une nation de sujets est prête à devenir une nation de citoyens ; c’est la même pièce de théâtre politique qui est jouée à chaque élection, avec les mêmes acteurs, avec chaque fois un seul gagnant, le pouvoir. L’alternance est la seule protection possible contre les facilités et les tentations qu’entraine l’accoutumance au pouvoir. La dégradation politique et morale des institutions est due à son absence.

La maladie du président

C’est un domaine où le bluff psychologique et l’intoxication font partie de la règle de jeu. Les Algériens s’interrogent sur la maladie du président ? Pour certains d’entre eux il est très malade, inapte à assumer sa tâche, retenu pour un troisième mandat dans le seul but de préparer sa succession. A-t-il la capacité physique d’exercer pleinement sa fonction ? Quelles sont les raisons du secret, du mystère qui entoure sa maladie ? Et toujours ces bruits, ces doutes, et en guise de réplique des démentis. La confiance du président dans son énergie, sa vigueur, dans ses facultés intellectuelles, constitue une réaction naturelle, humaine. Pour ses fans, ses admirateurs, très nombreux qui n’attendent que son signal, pour le suppléer de se sacrifier pour un troisième mandat, il est vif, en très bonne forme, et se trouve dans une remarquable condition physique et intellectuelle. Le président peut dire comme l’ancien roi d’Espagne : « il n’y’a pas d’abus de pouvoir en ce pays, il n’y’a que des abus d’obéissance ». Fidel Castro a renoncé à exercer sa fonction parce qu’il est malade.

Que deviendra-t-elle dans les quatre mois à venir ?

Quelle solution de rechange politique, qu’elle alternative ? Le jeu politique est verrouillé. Le système politique centralisé qui est à sa fin, est négateur des libertés. Il faut un changement radical dans le style et la méthode de gestion du pays, pour mettre un terme à la dégradation politique et morale des institutions, corrodées depuis 10 ans pas les clans du pouvoir, qui ne sont qu’une forme de tribalisme, qui ne reconnait que les intérêts de ses membres. Après une décennie d’un pouvoir politique totalitaire qui ne cesse de se renforcer, la souveraineté nationale et la citoyenneté, la liberté et la justice, car il n’y’a pas de liberté sans justice, ni de justice sans liberté, la séparation et l’équilibre des pouvoirs, la volonté de doter la fonction présidentielle de sa signification démocratique sans en diminuer la prééminence, de rendre au gouvernement ses prérogatives, de restituer au parlement ses pouvoirs et sa dignité, et à la justice son indépendance, sont le programme commun de l’opposition.

Il faut prendre le temps de réfléchir pour avancer dans la bonne direction, du fait que la politique a créée de par sa nature et son rôle, de vives tentions et des divisions entre les différents courants politiques, sociaux et culturels. La pensée politique n’est pas encore soucieuse de rigueur et de cohérence, n’incarne pas encore l’esprit de synthèse et de concorde, pour que les bombes à retardement ne contribuent pas à fragiliser l’avenir. Les contradictions existent, il faut les aborder de front sans biaiser avec la réalité. Il faut rester à l’écoute des pulsions de la société.

L’opposition va devoir épouser les problèmes, car elle n’aura d’audience et d’autorité que si elle offre des solutions, que si elle surmonte ses divergences, que si elle demeure unie, parle le même langage, que si elle est déterminée dans son ensemble et dans chacune de ses composantes, à définir les objectifs à atteindre et les méthodes qui permettront d’y parvenir. Elle doit se garder de deux dangers qui la menacent, le sectarisme et l’exclusion.

Il faut exclure l’exclusion, et être intolérant avec l’intolérance

La démarcation se fait entre les démocrates et les faux démocrates, les républicains et les faux républicains, les islamiques et les faux islamiques. Le prix à payer pour une société de liberté et de justice, pluraliste, est l’apport de chacune et de chacun à ce foisonnement d’idées, d’initiatives, de propositions, d’expressions divergentes et contradictoires, qui libéreront les énergies de millions d’hommes et de femmes que le pouvoir actuel condamne à l’impuissance. C’est ensemble qu’on peut faire basculer l’opinion publique, et ouvrir un espace de liberté dans les quatre mois à venir qui seront riches en événements, avec la volonté et la capacité d’agir en toute confiance et respect mutuel, afin que le peuple devienne le chef du futur. Il faut laisser dans un premier temps, les courants politiques, sociaux, culturels, les personnalités, les militants, s’exprimer, faire entendre leurs convictions et leurs idées. Il faudra ensuite coordonner toutes ces voix et écrits, en faire la synthèse, pour dégager les conditions du renouveau politique, et lancer un appel, pour rassembler les forces et les moyens du succès.

Un tel appel n’appartient pas à ses initiateurs, il appartient à ceux et à celles qui sur leurs lieux de travail, le reprennent à leur compte, et décident eux-mêmes de son utilisation, et de son adaptation. Celui qu’ils attendent et qui les attend pour agir ensemble, est peut être près d’eux. La transparence et la concertation dans l’élaboration de la prise de décision est une impulsion politique décisive.

Pour gagner il ne suffit pas de savoir se battre, il faut aussi et surtout se préparer d’abord, choisir ensuite soigneusement le lieu et le moment de l’action, de la confrontation politique. Quand il n’ya pas d’adhésion du peuple au pouvoir, il y’a résistance active mais aussi résistance passive, plus grave par le force d’inertie.

« Vous faites semblant de nous payer, nous faisons semblant de travailler »

Ont dit les travailleurs de Roumanie à Ceausescu.
L’analyse du mécanisme par lequel le pouvoir a été subtilisé au peuple, proclamé souverain par toutes les constitutions, a été faite un grand nombre de fois. La prochaine élection présidentielle posera un sérieux problème, car dans la mémoire collective des Algériens, le souvenir des fraudes électorales est encore vivace. L’élection est close quant à se résultats avant d’avoir commencée. Le scrutin comme d’habitude passera au mieux pour une formalité, au pire pour une farce électorale. Le chemin de la liberté n’est pas celui de la participation à des élections truquées, mais celui de l’abstention, du boycott, qui est une arme politique efficace.


Maître Ali Yahia Abdennour

Le FLN annonce officiellement la candidature du président Bouteflika

Publié le 19/11/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
Le FLN annonce officiellement la candidature du président Bouteflika

Le Front de Libération Nationale a décidé de présenter, de manière individuelle, Abdelaziz Bouteflika comme candidat aux présidentielles en dehors du cadre de l’alliance présidentielle sans consulter ses partenaires politiques, Le Rassemblement National Démocratique, RND, et le Mouvement de la Société pour la Paix, MSP.

Cela s’inscrit dans le cadre de la concurrence politique engagée entre le Front et le Rassemblement National Démocratique notamment sur « le rapprochement» du président Bouteflika et son soutien durant les présidentielles.

L’Annonce officielle de la candidature du président d’honneur du FLN aux élections présidentielles devait être faite lors de la session du conseil national à la fin du mois en cours, selon le porte-parole du parti, Saïd Bouhedja. Ajoutant que l’annonce de cette décision a été choisie après un congrès extraordinaire que la direction du parti voulait organiser avant de décider, faute de temps ainsi que l’imminence des présidentielles, son abrogation momentanément de son agenda politique.

La décision du FLN de présenter, à lui seul, la candidature de Bouteflika met en garde contre une éventuelle fermeture de toute coordination commune entre les deux partis durant la campagne électorale aux présidentielles à l’image de ce qui s’est passé durant les élections de 2004 qui avaient connu des différends entre les bases du RND et celles du FLN – Le mouvement des redresseurs- sur la représentation de la direction de la campagne électorale du président Bouteflika.


A.L

Les initiateurs de l’appel au respect de la constitution (ICRC) réagissent : « Changement interdit »

Publié le 16/11/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
Les initiateurs de l’appel au respect de la constitution (ICRC) réagissent : « Changement interdit »

« Changement interdit : l’alternance par le chaos réhabilitée »

Les initiateurs de l’appel au respect de la constitution (ICRC) nous ont fait parvenir cette déclaration publique :

La constitution algérienne a subi la violation annoncée. La voie est ouverte à la présidence à vie en Algérie. Vingt années de pluralisme formel et plus d’une décennie de violence politique n’ont pu mettre le pays à l’abri d’une si terrible régression. Désormais le contenu des institutions s’adapte aux hommes et non l’inverse. Si la limitation du nombre de mandats présidentiels ne garantit pas l’alternance démocratique, sa non limitation est la voie garantie vers la dictature. Comment un tel forfait a-t-il été possible ?

Les Algériens ont choisi de laisser faire. Ils se sont, dans leur écrasante majorité, détournés des combines, petites et grandes, du régime autoritaire qui les humilie. La défense civique de l’Algérie méritait plus d’engagement et de résistance de ses élites intellectuelles, politiques et de sa presse dite indépendante.

C’est sur les âmes de dizaines de milliers de morts depuis 1988, cendres d’une vie politique algérienne éteinte, que se sont élevés 500 bras le 12 novembre dernier au palais des Nations. Les amendements constitutionnels, la possibilité d’un troisième mandat, partagent l’illégitimité du parlement, décriée au sein même du camp présidentiel.

La présidence à vie est instituée par la corruption du premier collège, celui des « élus » du pouvoir et non par la conviction du peuple. Ce retentissant échec n’est pas sans conséquence pour le régime. Sans référendum populaire – promis à un boycott historique –, toutes les remises en causes souhaitées du texte constitutionnel ont été reportées à plus tard.

La question de la succession mécanique du président de la république n’a pas été réglée. La prolongation du mandat d’un président de la république de 71 ans, diminué physiquement, et d’une gestion gouvernementale productrice de désespoir national, de kamikazes et de harraga, résume l’avenir.

L’Algérie, congestionnée sous une gouvernance ni légitime ni efficace, entre en crise politique majeure. La « stabilité » recherchée est un acharnement générationnel qui fait fi de demain et d’hier.

L’interdiction formelle de l’alternance est le dernier acte de retour à la configuration autocratique d’avant octobre 88 et des ères pré politiques dans le monde. Elle ne laisse de recours qu’à la violence populaire. Elle réhabilite l’alternance millénariste, islamiste par essence en Algérie.

Nous, initiateurs de l’appel au respect de la constitution (ICRC) et de ses principes démocratiques, avons pu prendre, durant de longs mois de discussion avec des acteurs politiques nationaux, la mesure de la misère morale dans laquelle le pays a été plongé. Notre interpellation des consciences, portée par plusieurs centaines de signataires au sein des franges les plus impliquées dans la reconstruction de l’Algérie, n’a pas réveillé le système sur sa déchéance. Tout changement étant interdit, le progrès démocratique et social passera en Algérie par de nouveaux affrontements, de nouveaux chaos.

Notre conviction demeure qu’il peut être obtenu par la libération de la vie politique, la levée d’écrou sur les aspirations des Algériens à la liberté et à la dignité.

Pour l’ICRC :

- Ihsane El Kadi, Fodil Boumala, Baya Gacemi, Abed Charef, Nasseredine Lezzar, Yassine Temlali, Hakim Addad

Les "Béni-oui-oui" !!

Publié le 15/11/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
Les "Béni-oui-oui" !!
Commentaire de Abdelmoumene :

Dire oui à tout et à tout le monde, c'est comme si on n'existait pas. [Tahar Ben Jelloun]
Extrait de L'auberge des pauvres

VIOL DE LA CONSTITUTION

Publié le 14/11/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
VIOL DE LA CONSTITUTION
No Comment !!!

VIOL DE LA CONSTITUTION ET 3e MANDAT : Les oppositions s’affinent et s’affichent

Publié le 10/11/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
VIOL DE LA CONSTITUTION ET 3e MANDAT : Les oppositions s’affinent et s’affichent

Des partis et des personnalités politiques ont réarmé leurs arcs et entrepris de décocher des flèches à l’encontre du président Bouteflika qui, après un suspense longtemps entretenu, a fini par apposer le sceau officiel à son projet de révision de la Constitution.

Le début de semaine aura ainsi connu l’entrée en matière de Rachid Benyelles et de Abdeslam Ali Rachedi qui, l’un et l’autre, dans deux tribunes distinctes, ont catapulté par salves, chacun selon son propre angle de visée, des flèches empoisonnées en direction du président de la République. Dans une contribution au journal El Watan, Rachid Benyelles affirme toute son opposition à un troisième quinquennat pour Bouteflika. Une opposition qui n’est pas prononcée comme une faconde mais énoncée comme déduction sensée et raisonnable d’un long exposé de ce que l’on pourrait appeler le règne de Bouteflika autrement mais vraiment évalué. Rachid Benyelles ne note, en effet, nulle réalisation qui aurait pu valoir des lauriers au locataire du palais d’El-Mouradia. Sur tous les plans et dans tous les domaines. «(…) l’Algérie de Bouteflika se distingue précisément par la mal-gouvernance ou plus exactement par la non-gouvernance. Elle est abandonnée à elle-même, dérivant sans cap et sans destination, frémissant aux seules pulsions du prince et à son bon vouloir », écrit-il, sentencieux. Benyelles met également à nu l’échec patent des deux chantiers prioritaires auxquels le président a destiné le principal de ses efforts, deux mandats durant : le rétablissement de la sécurité et le replacement de l’Algérie en bonne place dans le concert des nations. «Après avoir été écoutée et respectée de longues années durant, particulièrement en Afrique et au Moyen-Orient, la voix de l’Algérie ne porte guère plus loin que le mur d’enceinte d’El-Mouradia et ce, malgré les reniements, les gages d’allégeance et l’agitation diplomatique effrénée déployée tout au long du premier quinquennat (…)» Au plan sécuritaire, Benyelles note l’apparition sous le règne de Bouteflika de l’attentat kamikaze, ce qui n’est évidemment pas synonyme d’amélioration de la situation sécuritaire. Et, de façon globale, la décennie Bouteflika est jugée, pour le moins qu’on puisse dire, désastreuse. «S’il fallait qualifier la décennie de M. Bouteflika, ce n’est certainement pas par la couleur qu’il faut la distinguer des précédentes, mais par l’odeur. Une odeur nauséabonde, celle de la corruption, des scandales financiers, de l’immobilisme, des magouilles électorales et du pourrissement.» De son côté, Abdeslam Ali Rachedi, qui fut premier secrétaire national du FFS, avant de courir une autre aventure partisane, relève, dans les colonnes d’ El- Khabar, que, durant ses deux mandats d’affilée, le président Bouteflika a violé la Constitution quinze fois. Ali Rachedi cite, à titre illustratif, le recours abusif à la légalisation par ordonnance, l’échafaudage d’un gouvernement sur la base de la dominance régionale (1/3 des ministres est issu d’une seule et même région), la violation du droit constitutionnel de fonder des partis et des syndicats… Ali Rachedi conclut à un troisième mandat de Bouteflika débordant de difficultés et de graves crises. Avant Benyelles et Ali Rachedi, Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la Culture et de la Communication, avait affiché son opposition à la pérennité du règne de Bouteflika, dénonçant en même temps la révision constitutionnelle. Au Niveau partisan, ce sont pour l’heure, pas moins de trois partis, le RCD, le FFS et le FNA, qui accueillent défavorablement la révision constitutionnelle, dans la substance et dans la forme.

Sofiane Aït Iflis



La manip de BOUTEFLIKA fait bondir à Alger et à Barbès

Publié le 10/11/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
La manip de BOUTEFLIKA fait bondir à Alger et à Barbès

Le président algérien veut modifier la Constitution afin de pouvoir briguer un troisième mandat. Ce qu’en pensent ses compatriotes en Algérie et à Paris.

Alors que des millions d'Américains ont choisi un nouveau président tout beau tout neuf, en Algérie, on demande à 33 800 000 habitants de garder l'ancienne version, peut-être à vie. Abdelaziz Bouteflika, né le 2 mars 1937, 7e président, ne souhaite plus avoir une date de péremption sur la tête. Malgré une hospitalisation sérieuse en 2005, il veut rempiler en 2009, au terme de deux mandats présidentiels. Problème : la constitution ne lui permet pas d'en briguer un troisième. Comment compte-t-il s'y prendre pour rester au pouvoir ? Tout simplement, en faisant voter un amendement à l'article 74 de la loi fondamentale.

Il ne s'agit pas, pour Boutef, de taper du poing et d'annoncer comme l'ancien président Chadli, après les émeutes de 1988 réprimées dans le sang : « Je veux cette chaise, je resterai dessus et je mourrai dessus. » On connaît la suite... L'actuel chef de l'Etat, lui, semble avoir confiance en son peuple. Il entend donc agir de façon à se faire réélire. A 71 ans, il s'apprête à donner un coup de lifting à la constitution. Mais que pensent les Algériens de tout ça ?

Azzedine*, 27 ans, travaille à Alger comme téléopérateur dans un secteur en plein boum, la téléphonie mobile : « C’est de la mascarade tout ça ! Un cirque ! Ce pouvoir, il fait ce qu'il veut. En tant que jeune Algérien, je ne me sens pas du tout concerné par la politique de mon pays, c'est triste mais c'est comme ça, je n'ai aucun moyen de changer les choses, nos politiciens, les chefs de partis sont là à faire les bouffons. Si Bouteflika veut rester au pouvoir, je ne vois personne qui peut changer ça à part Allah ! »

Ses propos rejoignent ceux de Tarik*, 43 ans, marié, deux enfants, bijoutier : « Le pouvoir algérien vit pour lui-même, il devrait s'abstenir de demander au peuple son avis, d'ailleurs, la participation aux élections locales de novembre 2007, a été de 12% seulement. Ça en dit long. Et comme par le grand des hasards, ces manœuvres de changement de constitution tombent juste après l'augmentation faramineuse du traitement des députés qui ont vu leur salaire passer de 180 000 dinars à 300 000 dinars (environ 3000 euros). Une honte ! C'est tout. » Amina*, 34 ans, cadre dans le privé, ne décolère pas : « Ici, on survit, on ne vit pas. Le gouvernement fait ce qu’il veut. On n’a aucun mot à dire. Avant c'était l'armée, maintenant, c'est les politiciens. Ça ne changera jamais, tant que des affamés seront aux commandes. »

Retour à Paris. Je m’installe dans un bar de Barbès-Rochechouart fréquenté par la communauté algérienne. Je demande à un homme âgé qui a gardé sa doudoune son point de vue sur la réforme de la constitution voulue par Bouteflika. « Moi, dit-il, je trouve que c'est une excellente chose. Je fais souvent des allers-retours au bled. Je ne vois pas quelqu'un d'autre pour le remplacer… »

Un jeune lui coupe la parole : « T'as raison, ya el-hadj. J'y étais, à Alger, cet été, et quoiqu'on dise, même s'il a fait des erreurs, actuellement, c'est le plus compétent… » Le jeune homme finit de boire son café. Une troisième personne, moins jeune, se lance : « Avant, en Algérie, c'est les généraux qui menaient la guinguette, fais tout ce que tu veux, tu vois, mais tu ne touches pas à leur business. Maintenant, la majorité des commandants sont vieux où morts. Même si l'armée algérienne est très structurée, c'est l'administration publique qui fait sa mayo. Tout marche par piston et connaissance. Tu vois… »

Un quatrième, habillé en veste kaki, intervient, le sujet passionne visiblement : « Tout ça, c'est de la merde, une passoire pour cacher le soleil. L'Etat n'a jamais été là pour nous, il n'y en que pour eux. Ils ont tout pris, tout barricadé. Pourquoi ne pas avoir un jeune comme Obama ? A 47 ans, il dirige pourtant une très grande puissance et il est plus proche de la réalité ! Avec Boutef, nous sommes toujours en 1970, il est déconnecté de la vie… »

L'assemblée ne le laisse pas terminer sa phrase : « Mais, non, tu racontes n'importe quoi, ce n'est pas de sa faute, c'est la faute de ses collaborateurs, du moment qu'on lui donne des rapports où tout est bien… » Le jeune à la veste kaki ne lâche pas l'affaire : « C'est bien ce que je dis, complètement débranché. » Un homme très âgé portant une barbe ressent le besoin de s'exprimer : « Moi, je dis qu'une chose. Il sait qu'il est plus proche de la tombe. Il pense à sa vie d'après. A sa rencontre avec le Créateur. Il est obligé de faire du bien. »

Malik Youssef

Le Général Major à la retraite Rachid Benyelles : "NON A UN TROISIEME MANDAT !"

Publié le 09/11/2008 à 12:00 par abdoumenfloyd
Le Général Major à la retraite Rachid Benyelles : "NON A UN TROISIEME MANDAT !"


Dans les semaines qui avaient suivi sa désignation à la tête de l’Etat, M. Bouteflika, ulcéré par les critiques exprimées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays quant aux conditions scandaleuses dans lesquelles il avait été porté au pouvoir, menaçait à tout propos de « rentrer chez lui en laissant les Algériens à leur médiocrité ». Cela, jusqu’au jour où des voix, excédées par tant d’impudence, se sont élevées pour lui dire « chiche !». Depuis, il n’est plus jamais revenu sur ce sujet.

Après avoir passé un premier quinquennat à sillonner la planète et une grande partie du second à lutter contre une maladie qui le contraint à suspendre toute activité des mois durant, une maladie qui, à en juger par les rares et brèves apparitions télévisées, le met dans un état d’épuisement extrême, le voilà maintenant, malgré ce lourd handicap, qu’il se prépare à un troisième quinquennat. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise car l’idée de quitter un jour le pouvoir auquel il a accédé par les moyens que l’on sait, ne lui a tout simplement jamais effleuré l’esprit. A l’instar de beaucoup d’autres potentats, ailleurs dans le monde, il a toujours voulu être un président à vie. La seule question pour lui, était celle de choisir le moment opportun pour annoncer le changement d’une Constitution qui limite le nombre de mandats à deux. Néanmoins, et en prévision de cette annonce, il avait, et depuis quelque temps déjà, chargé des sous-traitants de préparer le terrain en jouant le rôle de rabatteurs. S’il ne s’est pas montré pressé de procéder à ce changement, c’est qu’il savait que, dans le régime qui est le sien, les modifications envisagées ne constituent qu’une formalité que les « Institutions » de sa République, expédieront sur un simple claquement des doigts, quand bien même ces modifications portent sur un aspect fondamental du texte, celui sur lequel était fondé l’espoir de l’alternance au pouvoir, ce qui était une avancée démocratique considérable.

Hélas, la démocratie et l’alternance ne font pas partie du lexique de l’Algérie de M. Bouteflika, tout comme d’ailleurs, de celui de toutes les contrées arabes qui, sans exception aucune, demeurent dirigées par des régimes autocratiques, qu’ils soient d’essence monarchique ou républicaine.
Encore que, à la différence de l’Algérie de M. Bouteflika, ces pays, même réfractaires à la démocratie et totalement inféodés aux grandes puissances occidentales, comme c’est aujourd’hui le cas pour la plupart d’entre eux, peuvent néanmoins se prévaloir de réalisations qui font pâlir d’envie nos concitoyens. Ceci est particulièrement vrai pour les pétromonarchies du Golfe qui, en moins d’un demi siècle, ont su doter leurs pays d’infrastructures sociales et économiques des plus modernes, transformer en profondeur leur société et faire de bédouins nomades et incultes, des citadins émancipés parmi lesquels on compte nombre des managers d’envergure internationale. Ces Etats ont su mener des politiques de développement dont les retombées profitent largement à leur population, comme ils ont eu l’intelligence de penser à l’après pétrole et aux nouvelles générations en diversifiant leurs investissements, ce qui a permis à certains d’entre eux de générer des revenus supérieurs à ceux des hydrocarbures.

Plus proches de nous, le Maroc et la Tunisie avec lesquels nous partageons des frontières, des origines, une culture et une histoire communes ainsi qu’un espace territorial aux caractéristiques géographiques identiques, sont parvenus à de bien meilleurs résultats, sans pour autant disposer de nos ressources naturelles et de notre formidable manne pétrolière. Il suffit de rappeler que le PIB per capita de la petite Tunisie dépasse largement le notre.

Il faut être d’une parfaite mauvaise foi ou d’un chauvinisme aveugle pour ne pas reconnaître que les deux pays voisins, sans atteindre les prouesses des dragons asiatiques, ont pris une très nette avance sur nous. Outre l’ordre et la sécurité qu’ils ont réussi à instaurer durablement et sûrement, nos voisins peuvent se targuer d’avoir des services publics qui fonctionnent correctement, des villes propres, accueillantes et bien gérées ; des pays où la création artistique est plus féconde, les activités culturelles bien plus intenses, un système d’enseignement plus performant, un réseau bancaire répondant aux normes internationales, une agriculture florissante, des filières industrielles bien ciblées qui exportent des produits finis de qualité, une industrie du médicament couvrant la quasi-totalité de leur besoin, un secteur touristique qui rapporte des milliards de dollars et crée des emplois par millions, des cadres de valeur qui, pour ceux, nombreux, formés dans les grandes écoles étrangères, retournent chez eux pour y vivre, y travailler et participer à l’effort de développement, une main d’œuvre qualifiée et laborieuse, un réseau autoroutier que nous n’avons pas encore, des transports aériens et ferroviaires de bien meilleure qualité, des entreprises d’étude et de réalisations leur permettant de prendre en charge les grands chantiers par eux-mêmes et par leurs propres moyens, etc.

Il n’est pas jusqu’au domaine sportif où leurs résultats ne sont pas supérieurs. En fait, dans ce domaine comme dans tous les autres, l’Algérie de M. Bouteflika a connu une régression accélérée, pour ne pas dire - une dégénérescence. Cela tient, pour l’essentiel, à la qualité du chef et à ce qu’on appelle aujourd’hui la « gouvernance ». Or l’Algérie de M. Bouteflika se distingue précisément par la mal gouvernance ou plus exactement, par la non gouvernance. Elle est abandonnée à elle-même, dérivant sans cap et sans destination, frémissant aux seules pulsions du Prince et à son bon vouloir.

L’Histoire enseigne que la grandeur et la décadence des nations dépendent de manière déterminante de la qualité de leurs dirigeants, de leur personnalité, leur clairvoyance, leur capacité de travail, leur sens de l’organisation, l’ambition qu’ils nourrissent pour leur pays. Ceux-là peuvent tout aussi bien transformer un pays arriéré et misérable en un pays prospère et puissant comme ce fut le cas, par exemple, en Russie sous Pierre le Grand, soit au contraire, le terrasser et faire, d’une super puissance mondiale, un pays de second ordre, comme cela s’est produit avec Gorbatchev au cours de son relatif bref passage à la tête de l’ex-Union soviétique. Il aura fallu un Bismarck pour forger l’unité et la puissance de l’Allemagne moderne et un Hitler pour la précipiter dans un cataclysme épouvantable. Et les exemples de ce genre foisonnent dans le monde.
A l’évidence, M. Bouteflika n’appartient pas à la catégorie d’un Pierre le Grand, d’un Bismarck, ou même d’un H. Boumediene, le regretté Président sous l’aile protectrice duquel il a pourtant fait sa carrière politique.

Au cours des dix années passées à la tête de l’Etat, le bilan de M. Bouteflika, n’en déplaisent à ses courtisans, est malheureusement catastrophique comme en peut en juger à travers, d’abord, les deux chantiers prioritaires qu’il s’était flatté de mener à terme au tout début de son premier quinquennat, à savoir la restauration de l’image de marque de l’Algérie à l’extérieur et le rétablissement de la paix et de la sécurité à l’intérieur.

Après avoir été écoutée et respectée de longues années durant, particulièrement en Afrique et au Moyen-Orient, la voix de l’Algérie ne porte guère plus loin aujourd’hui que le mur d’enceinte d’El Mouradia et ce, malgré les reniements, les gages d’allégeance et l’agitation diplomatique effrénée déployée tout au long du premier quinquennat.
S’il fut un temps oû l’Algérie jouait un rôle moteur dans le monde arabe, force est aujourd’hui de constater qu’elle ne pèse plus rien. Jamais depuis l’Indépendance, son poids dans le concert des Nations n’aura été aussi insignifiant. Finie l’époque où les chefs d’Etat étrangers, leurs émissaires et les délégations de toute nature se succédaient dans la capitale pour consulter ses dirigeants et obtenir leur soutien !
Traités comme des pestiférés, nos concitoyens n’ont jamais été autant humiliés pour obtenir un visa et aussi mal accueillis à l’étranger, particulièrement dans certains pays dits « frères » où ils sont malmenés et parfois agressés sans que cela ne provoque la moindre réaction officielle. Jamais ces pays, leurs dirigeants et leurs populations n’ont montré aussi peu de considération à l’égard de l’Algérie qu’ils perçoivent, comme partout ailleurs dans le monde, comme un modèle de gâchis, de mal gouvernance, de magouilles électorales, de répression aveugle, de fermeture à tout progrès politique, économique et culturelle.
Classée par Transparency international, un organisme de l’ONU, parmi les pays les plus corrompus de la planète, loin derrière les pays voisins du Maghreb, l’Algérie affiche aussi les plus mauvais résultats en matière de développement humain et de liberté d’expression.
De quel succès M. Bouteflika et ses encenseurs peuvent-ils se prévaloir lorsque les Gouvernements des grandes puissances recommandent à leurs ressortissants d’éviter notre pays et à ceux, très peu nombreux qui y résident encore, de le quitter ? De quel résultat ces derniers peuvent-ils se prévaloir lorsque le peu d’entreprises étrangères présentes en Algérie ne prennent aucun risque et se limitent à l’ouverture de simples comptoirs commerciaux ?
Quelle image de l’Algérie peuvent-ils donner à l’extérieur lorsqu’à l’intérieur, des nuées de mendiants et de mendiantes traînant leurs enfants en bas âge, assaillent les passants, squattent les marchés et les rues des villes et villages du pays ou lorsque des milliers de jeunes et moins jeunes Algériens (les harragas ), poussés par le désespoir, tentent, au péril de leur vie, de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune pour rompre avec un pays qui ne leur offre plus aucune perspective ? L’image extérieure de l’Algérie sur laquelle M. Bouteflika se disait tellement attaché, sort-elle grandie par cet exode qui a pris des proportions qui portent atteinte à la dignité nationale ?
M. Bouteflika aurait été bien mieux inspiré s’il avait consacré un peu de son temps à restaurer l’image de l’Algérie auprès des Algériens tout d’abord, en les retenant chez eux, en leur donnant confiance en leur pays et en leurs dirigeants.

Pour ce qui est du rétablissement de la paix et de la sécurité, l’autre chantier prioritaire de M. Bouteflika, il suffit de jeter un coup d’œil sur la presse quotidienne pour constater que cet objectif est loin d’avoir été atteint. En effet, il ne se passe pas un jour sans qu’un événement lié au terrorisme ne soit signalé non seulement dans les fiefs où les groupes armés n’avaient jamais déposé les armes, mais également dans des régions que l’on disait pacifiées. Malgré le décuplement des effectifs des forces de sécurité tous corps confondus et l’allocation de budgets exorbitants, le terrorisme n’a pas été vaincu. La situation n’est certes plus celle des premières années quatre vingt dix, mais la paix et la sécurité sont loin d’être rétablies. Par contre, sous le règne de M. Bouteflika, un phénomène nouveau, inconnu jusqu’alors dans la région, est apparu - celui des attentats kamikazes.

Au plan politique, tous les acquis démocratiques d’octobre 1988 ont été balayés au cours de la dernière décennie. L’état d’urgence a été maintenu et ses dispositions les plus restrictives ont été renforcées à seule fin d’interdire les manifestations et réunions publiques. La vie politique a été réduite à néant et les Institutions du pays, ou ce qui en tient lieu, ont été marginalisées et traitées avec un mépris comme cela ne s’était jamais produit auparavant.
Les quelques partis politiques autorisés à activer ne sont que des coquilles vides. Aucune organisation politique, même lorsqu’elle a rigoureusement rempli les exigences fixées par la Loi n’a été agréée. Toujours par le même fait du Prince. Les syndicats libres, pourtant largement représentatifs de leurs corporations, ne sont pas reconnus et leurs dirigeants font l’objet de mesures coercitives scandaleuses. Leurs revendications appuyées par des grèves pourtant très largement suivies, sont superbement ignorées.
La liberté d’expression a été muselée ; les journalistes qui osent porter un jugement critique sur les pratiques du régime sont jetés en prison sous divers prétextes. Les innombrables émeutes qui éclatent régulièrement à travers l’ensemble du pays, sont réprimées avec la plus grande brutalité.
Le régime de M. Bouteflika ne se montre performant que lorsqu’il s’agit de briser des manifestations, renier les droits de l’homme et les libertés fondamentales ou susciter la zizanie et la discorde dans les rangs des organisations et partis politiques qui refusent de jouer le rôle de satellites du système.
Par ailleurs, et pour complaire aux Occidentaux, le régime de M. Bouteflika a fait siéger l’Algérie à l’Organisation des pays francophones alors que la France refuse toujours de faire amende honorable pour les crimes qu’elle a commis dans notre pays, comme il accepté de la faire adhérer à l’Union pour la Méditerranée au côté d’Israël. Ce même régime a tissé des liens suspects, pour ne pas dire, contre nature, avec l’Otan, une organisation qui nous rappelle des souvenirs douloureux.

Dans les autres secteurs, le bilan de M. Bouteflika n’est, hélas, pas plus brillant. Ainsi en est-il de l’agriculture où, malgré les sommes faramineuses distribuées à tort et à travers pour, soi-disant, soutenir la production, nombre de produits de première nécessité restent hors de portée de la bourse des ménages modestes lorsqu’ils ne disparaissent pas tout simplement des étals à l’instar de la pomme de terre qui a fait l’objet d’importations aussi massives qu’intempestives. Aucun des pays de la région n’affiche une dépendance alimentaire aussi prononcée et la situation ne fait qu’empirer.

Au cours de la décennie écoulée, l’Algérie a enflé de manière anarchique, au mépris des règles d’urbanisme les plus élémentaires. D’une densité urbaine démentielle, des cités dortoirs émergent aux quatre coins du pays. Elles sont construites à grands frais et dans la précipitation par des entreprises étrangères venues des horizons les plus lointains sans qu’il ne leur soit demandé de recruter et de former ne serait-ce que de simples maçons algériens.
Défigurées, hideuses, malodorantes, nos villes qui croulent sous les ordures, sont un concentré de mauvais goût, un terreau propice au développement de la délinquance, de la drogue, de la grande criminalité et de la contestation sociale.
L’Algérie est à l’image de la décharge de Oued Smar qui, maintenue à l’intérieur du tissu urbain de la capitale en dépit des impératifs pressants de son transfert, est devenue, tout au long de cette décennie, une montagne pelée qui ne cesse de s’élever dans l’indifférence totale des dirigeants.

En matière de santé, il fut un temps où l’Algérie était à l’avant-garde des pays maghrébins. Des étudiants de tout le continent étaient formés dans nos universités et des patients de toute nationalité étaient soignés dans nos établissements hospitaliers. Aujourd’hui, la situation s’est inversée. Lorsqu’ils veulent des soins de qualité, les agents du pouvoir en place et ceux de nos concitoyens qui en ont les moyens, sont obligés d’aller dans les pays voisins.
Alors que dans ces mêmes pays, les besoins en médicaments sont couverts à plus de 80% par la production locale, l’Algérie de M. Bouteflika importe pour près de un milliard de dollars de produits pharmaceutiques, de partout, y compris de micro Etats tels que la Jordanie. Une poignée de gros importateurs se partagent ce marché juteux en bénéficiant de facilitées surprenantes.

L’Algérie ne produit presque plus rien et importe presque tout, aussi bien les produits manufacturés, généralement de bas de gamme et de contrefaçon, que les produits alimentaires. Au cours de la décennie écoulée, le secteur productif national public ou privé, de dimension pourtant extrêmement modeste comparé à celui des tout petits pays d’Europe, a été démantelé pour faire place nette aux importateurs. Dans cette Algérie, il n’y a pas de place pour un secteur productif créateur de richesses et d’emplois durables. Les entreprises publiques, grabataires pour la plupart d’entre elles, ont été maintenues en l’état, ni privatisées ni assainies, à la grande satisfaction des importateurs.

L’Algérie de M. Bouteflika est celle des scandales financiers, de l’affaire dite Khalifa et des banques publiques, des détournements massifs entraînant des milliards de dollars de préjudice pour le pays, de l’économie informelle dominante ; celle des salaires misérables des enseignants et autres fonctionnaires, du chômage, de la misère et des bidonvilles ; celle de la corruption institutionnalisée, d’une bureaucratie étouffante, des émeutes à répétition. Un pays livré à la voracité de quelques affairistes et à l’appétit insatiable des coteries locales.

S’il fallait qualifier la décennie de M. Bouteflika, ce n’est certainement pas par la couleur qu’il faut la distinguer des précédentes, mais par l’odeur. Une odeur nauséabonde, celle de la corruption, des scandales financiers, de l’immobilisme, des magouilles électorales, du pourrissement.

Malgré ce bilan désastreux et les aléas liés à son état de santé, M. Bouteflika projette de se maintenir au pouvoir. A 72 ans et gravement diminué par la maladie, il veut un troisième quinquennat qu’il terminera, si Dieu lui prête vie, à 77 ans, c’est-à-dire en vieillard dans l’acception universelle du terme. C’est le pire fléau qui puisse frapper le pays!
Malgré cela, il se trouve encore quelques citoyens pour continuer à dire que M. Bouteflika est un moindre mal et qu’il est la seule personne en mesure de diriger le pays – une idée que cultivent et entretiennent à grands frais les officines du régime. Quelle injure pour l’Algérie qui compte, Grâce à Dieu, des milliers et des milliers d’hommes et de femmes de qualité parmi lesquelles des centaines réunissent les conditions pour faire un bien meilleur Président, tant en termes de compétence, de capacité de travail que d’ambition pour le pays et de disponibilité à servir l’Algérie et non leur image personnelle.

Pour empêcher le viol qui se prépare, on ne peut malheureusement compter ni sur le désaveu des dirigeants des démocraties occidentales qui soutiennent à bras le corps un régime qui préserve leurs intérêts bien compris, ni sur des manifestations, même pacifiques, interdites au titre de l’état d’urgence. La moindre tentative de passer outre serait réprimée dans le sang et dans le silence complice des institutions occidentales si promptes par ailleurs à dénoncer le moindre écart dans les pays qui osent afficher des velléités d’indépendance.

Peut-on pour autant, au nom d’un rapport des forces physiques aussi écrasant, accepter le fait accompli, abdiquer et se taire ?

Note de lecture de Abdelkader Dehbi:

EST-CE BIEN M. BOUTEFLIKA QUI S’ACCROCHE AU POUVOIR ?
Actuellement en retraite, Monsieur Rachid BENYELLES est l’un des très rares Officiers Généraux algériens – Ancien Commandant en Chef de la Marine Nationale - que l’on peut qualifier d’intellectuel, sans crainte de galvauder le terme. Intellectuel extrêmement averti, qui plus est, sur la nature d’un pouvoir politique algérien occulte et illégitime qu’il n’a jamais cessé de dénoncer. Tout le monde se souvient du mémorable Conseil des Ministres, tenu pendant les émeutes populaires d’Octobre 88, sous l’ancien président Chadli, - dont M. Benyelles fut pour un temps, Secrétaire Général du Ministère de la Défense puis, Ministre des Transports - et à l’issue duquel il demanda au Gouvernement de démissionner……..Proposition qu’il fut le seul à avoir eu la dignité de s’être appliqué pour lui-même, en démissionnant quelques jours après.
Candidat « sans illusions » à l’élection présidentielle d’Avril 2004, il n’avait pas de mots assez durs pour qualifier la dérive quasi monarchique de M. Bouteflika, dont il avait dit auparavant, lors d’une interview au journal « Le Monde »
« Même si toute l’Algérie se soulevait d’Est en Ouest pour demander le départ du président Bouteflika, il ne s’en irait pas, car les décideurs ne disposent pas d’un homme providentiel de rechange » - Le Monde, daté du 17 Juin 2001 –
Ce Texte, vient d’être largement diffusé auprès des amis et autres membres de la famille politique de M. Rachid BENYELLES. Ce texte constitue un réquisitoire terriblement objectif sur dix années de reniement politique, de corruption morale, de désastre économique et de régression sociale. Un constat accablant, pour un M. Bouteflika dont on ne sait même plus si ses facultés de l’esprit ne seraient pas encore plus gravement affectées que ne le sont ses capacités physique….Mais un constat encore plus accablant pour les « parrains » - à tous les sens du terme – qui l’ont ramené au pouvoir et qui ont tous, sans aucune exception, bénéficié des largesses régaliennes d’un Ubu-Roi de plus en plus dénudé.

– Abdelkader DEHBI –

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