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Un ex-prisonnier de Guantanamo rapatrié malgré lui


Un ex-prisonnier de Guantanamo rapatrié malgré lui

Il reste à ce jour 178 détenus dans le camp américain de Guantanamo. Il reste à ce jour 178 détenus dans le camp américain de Guantanamo. © AP

Les États-Unis ont rapatrié contre son gré, le 19 juillet, l’Algérien Abdelaziz Naji, 35 ans, détenu à Guantánamo depuis 2002. Amputé d’une jambe après avoir sauté sur une mine lorsqu’il était humanitaire au Pakistan – où il a été arrêté par les Américains –, il n’a jamais pu accéder à son dossier d’accusation, n’a pas été jugé et a été maltraité. Naji, comme certains des sept autres Algériens restants (sur les 178 derniers détenus du camp), craignait d’être recruté de force par des groupes islamistes ou arrêté par les forces de sécurité s’il rentrait au pays.

« Les prisonniers algériens de Guantánamo sont les bienvenus s’ils veulent rentrer », avait déclaré, en mars 2008, le ministre algérien de la Justice, Tayeb Belaïz. Les États-Unis n’ayant pas signé d’accord avec l’Algérie, le retour des prisonniers se règle au cas par cas. Depuis deux ans, dix sont rentrés volontairement ; d’autres ont été accueillis par des pays tiers.

Le secrétariat d’État américain, qui négocie les retours, assure désormais avoir reçu des « garanties suffisantes » de la part des autorités algériennes pour effectuer des transferts non volontaires. Seulement voilà, d’autres pays avaient donné les mêmes assurances, mais ne les ont pas respectées, emprisonnant ou torturant les rapatriés.

Naji a été relâché par les services de sécurité une semaine après son retour. La rumeur court qu’un éditorial du New York Times dénonçant sa détention aurait hâté sa libération. Le parquet d’Alger déclare l’avoir « inculpé et placé sous contrôle judiciaire dans la transparence la plus totale » : le code pénal prévoit douze jours de garde à vue pour toute personne soupçonnée de terrorisme à l’étranger.

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