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Même ceux-là, on les a épuisés ! qui?... les chinois!!!!!!!



Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr

Equipe nationale. A peine installé, Benchikha a promis de grands changements.

Ghezzal gardien de but ?

Les chiffres sont formels ! Les Chinois quittent en masse l’Algérie. Phénomène bizarre puisque nous en étions encore ces derniers mois à nous féliciter de l’apport et de l’efficacité fulgurante des Chinois dans la réalisation de nos chantiers. A peine le temps donc pour nous de constater, en nous frottant la panse et les yeux encore gonflés par le sommeil et les grasses mat’, que les Chinois ont construit en cinq ans plus que ce que nous avons édifié en quarante qu’il nous faut déjà déchanter. Les Chinois se cassent. L’Algérie médusée vit en ce moment une fuite de Chinois. Renseignements pris, il n’y a pourtant aucun lézard diplomatique entre Alger et Pékin. La Chine n’a pas lancé d’appel à ses ressortissants pour qu’ils quittent l’Algérie. Un coup d’œil aux statistiques du ministère du Travail confirme également que le départ des Chinois ne peut être motivé par un soudain réveil des travailleurs algériens et par une concurrence locale redevenue tout à coup féroce. Le travailleur algérien est toujours égal à lui-même. Il est inoffensif et donc innocent de toute velléité de concurrencer le travailleur chinois. Paisibles, nos travailleurs l’étaient, le sont et comptent le rester longtemps encore. Mais alors, qu’est-ce qui fait fuir en masse les Chinois ? Pourtant, nous nous sommes donné un mal de chien pour les faire venir. Nous commencions même à décrypter leurs idéogrammes peints en caractères immenses sur les murs de nos villes et villages. Dans les autobus, mes compatriotes avaient dépassé leur phobie de l’étranger et acceptaient de plus en plus de s’asseoir à côté de Chinois, certains d’entre nous allant même jusqu’à discuter avec eux durant le trajet dans une langue faite d’un détonnant métissage de chaoui et de chinois. On m’a raconté que certains clubs pros de division une ont même mis à l’essai des footballeurs chinois. Mieux encore, dans le quartier de Bab Ezzouar, il n’est pas rare de croiser un Chinois écoutant dans son Ipod (de fabrication chinoise, bien sûr) des morceaux de chaâbi, certains les fredonnant même avec un accent de Bab-El-Oued stupéfiant de ressemblance avec l’original. Alors, qu’est-ce qui fait fuir les Chinois ? Pourquoi cet exode ? Et surtout, que vont devenir les chantiers désertés par les Chinois ? Quoi ? Les Philippins ? Qu’est-ce que vous me chantez là avec vos Philippins ? Nos autorités réfléchiraient en ce moment à remplacer les travailleurs chinois par des ouvriers philippins ? Et ces Philippins, ils écrivent dans quel sens ? Et ils y connaissent quelque chose en foot ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar, avec ou sans les Chinois, continue.
H. L.

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