par Ghania Oukazi
«C'est un mouvement général et global qui touche tous les walis qui sont en poste depuis plus de cinq (5) ans. Il est entrepris, notamment, en prévision des échéances électorales de 2012 et 2014.»
Ces précisions concernent le nouveau mouvement des walis et émanent de responsables au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. L'on précise à cet effet que «Daho Ould Kablia s'est enfermé tout seul dans son bureau, pendant plusieurs jours, pour donner à ce mouvement la profondeur qui correspond à ses convictions sur la manière avec laquelle doivent être gérées les collectivités locales, en particulier la wilaya et le profil de celui qui doit en être le premier magistrat, à savoir le wali qui doit avoir les aptitudes requises pour s'en tenir particulièrement au travail de proximité et au suivi de l'exécution du programme quinquennal». Réputé être «spécialiste de la locale», Ould Kablia a donc estimé nécessaire de procéder à un changement «général et global dans le corps des walis». Le ministre a, selon nos sources, «remis son travail au président de la République juste après l'Aïd».
«Ce sont donc 39 walis qui bougent, soit pour partir définitivement, soit pour aller dans une autre wilaya», disent nos sources du ministère de l'Intérieur. «Parce que ces walis ont passé plus de 5 ans en poste; en plus, certains d'entre eux ont atteint l'âge de la retraite, d'autres sont écartés pour cause de maladie et d'autres le sont pour cause d'insuffisance de résultats», nous disent des cadres du ministère de l'Intérieur. L'on dit d'Alger et de Tlemcen que «le mouvement de leurs walis est différé». En effet, bien qu'ils aient dépassé 5 ans d'exercice, ces deux walis resteront en poste parce que, nous est-il indiqué, «en tant que capitale, Alger bénéficie d'un programme spécial que le wali en poste doit achever, et Tlemcen, désignée capitale de la culture islamique l'année prochaine, son wali a déjà été instruit pour mener à bien cette importante manifestation». L'on note que sept (07) walis ne seront pas touchés par ce changement parce que, précise-t-on du côté du ministère de Ould Kablia, «ces 7 walis n'ont été nommés qu'en 2008». Il est annoncé la nomination de 11 nouveaux walis dont «5 étaient des walis délégués et 6 d'entre eux étaient des secrétaires généraux de wilayas». Des chefs de daïras et des secrétaires généraux de daïra ont aussi été promus walis.
Les walis sous «microscope électronique»
200 chefs de daïras «bougent aussi» parce que, disent nos sources, «ils occupent leurs postes depuis plus de 10 ans». 36 nouveaux chefs de daïras sont nommés, «dont 14 occuperont les postes qui étaient vacants depuis longtemps», indiquent des responsables au ministère. «Ce mouvement est marqué par un brassage de compétences très important. Il coïncide avec le lancement du programme du président pour la période 2010-2014», indiquent les responsables du ministère. «C'est l'impératif d'un sang nouveau et de la motivation pour la gestion des wilayas qui a prévalu dans le choix des hommes», affirme-t-on. L'élément ayant déterminé le plus ce changement est incontestablement l'organisation des élections législatives et celles locales, respectivement, en principe, en juin et en octobre 2012. Le tout se fait et se fera surtout en prévision d'une reconfiguration du champ politique que l'on veut conforme aux visées du chef de l'Etat d'ici à 2014, date de la tenue de l'élection présidentielle. «Le ministre a proposé au président de la République un changement aussi profond et aussi important dans le corps des responsables des collectivités locales parce qu'on ne veut qu'aucun autre changement - sauf imprévu n'intervienne à ce niveau d'ici à 2015», affirment nos sources. Les nouveaux walis sont tenus, nous dit-on, «de se conformer à la feuille de route que Ould Kablia leur a tracée lors des rencontres régionales qu'il avait tenues en juin dernier avec les responsables des collectivités locales». Des cadres du ministère de l'Intérieur affirment que Ould Kablia a déclaré que «je serais intraitable avec les walis sur tout manquement à la responsabilité, à la disponibilité et à l'efficacité dont ils sont tenus de faire preuve». L'on souligne que «le ministre a juré qu'il les mettrait tous sous l'observation de microscopes électroniques » (Rires).
Des révisions de lois en prévision des prochaines échéances électorales
Le ministre veut, disent nos sources, que les walis «axent leurs efforts sur le règlement des problèmes basiques des citoyens et de leur environnement. Il ne veut plus les voir s'occuper de questions qui ne relèvent pas de leurs prérogatives. Au-delà du fait qu'ils soient chargés de suivre l'exécution du programme quinquennal, ils doivent impérativement faire un travail de proximité au profit du citoyen seul». Dans cet ordre d'idées, il est dit que le ministre a en outre instruit ses cadres pour réaliser «un grand travail législatif avec en prime la révision des missions de certaines structures affiliées aux collectivités locales». C'est le cas des inspections générales chargées du contentieux sous tutelle des walis, «mais qui rendront désormais compte à l'inspection centrale, c'est-à-dire directement au ministère de l'Intérieur». L'on précise à ce sujet qu'il est visé «le renforcement des missions régaliennes de l'Etat en matière d'inspection et de contrôle». Si la fonction de l'inspection générale chargée du contentieux continuera ainsi de relever organiquement du wali, son action sera sanctionnée directement par le ministère de l'Intérieur. «Par exemple, un citoyen qui se plaint d'une atteinte à un de ses droits ne remettra plus sa requête au wali mais le service du contentieux la montera directement à l'inspection centrale au niveau du ministère», est-il expliqué.
Le ministre a par ailleurs décidé de créer le « Bureau des bâtiments publics» dont la mission première est de prendre en charge et de préserver ce qui est appelé «le mobilier national». Des architectes seront nommés pour mettre «aux normes» les réalisations relevant du domaine privé de l'Etat. «Ils suivront la réalisation des résidences d'Etat au niveau des wilayas et feront en sorte de normaliser le choix des modèles et schémas architecturaux, des matériaux de construction, du décor de la construction et tout ce qui va avec pour ne pas laisser faire n'importe quoi dans les propriétés de l'Etat», est-il dit.
L'on apprend, au passage, que le code de la commune sera présenté prochainement en Conseil des ministres. Ceci, en attentant que le code de wilaya le soit aussi et que le ministre de l'Intérieur dévoile ses propositions des révisions qu'il prévoit d'opérer au niveau des lois électorales sur les partis, en prévision des échéances électorales à venir et autres relatives à l'état civil, au fichier national et aux cartes grises.
Ces précisions concernent le nouveau mouvement des walis et émanent de responsables au niveau du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. L'on précise à cet effet que «Daho Ould Kablia s'est enfermé tout seul dans son bureau, pendant plusieurs jours, pour donner à ce mouvement la profondeur qui correspond à ses convictions sur la manière avec laquelle doivent être gérées les collectivités locales, en particulier la wilaya et le profil de celui qui doit en être le premier magistrat, à savoir le wali qui doit avoir les aptitudes requises pour s'en tenir particulièrement au travail de proximité et au suivi de l'exécution du programme quinquennal». Réputé être «spécialiste de la locale», Ould Kablia a donc estimé nécessaire de procéder à un changement «général et global dans le corps des walis». Le ministre a, selon nos sources, «remis son travail au président de la République juste après l'Aïd».
«Ce sont donc 39 walis qui bougent, soit pour partir définitivement, soit pour aller dans une autre wilaya», disent nos sources du ministère de l'Intérieur. «Parce que ces walis ont passé plus de 5 ans en poste; en plus, certains d'entre eux ont atteint l'âge de la retraite, d'autres sont écartés pour cause de maladie et d'autres le sont pour cause d'insuffisance de résultats», nous disent des cadres du ministère de l'Intérieur. L'on dit d'Alger et de Tlemcen que «le mouvement de leurs walis est différé». En effet, bien qu'ils aient dépassé 5 ans d'exercice, ces deux walis resteront en poste parce que, nous est-il indiqué, «en tant que capitale, Alger bénéficie d'un programme spécial que le wali en poste doit achever, et Tlemcen, désignée capitale de la culture islamique l'année prochaine, son wali a déjà été instruit pour mener à bien cette importante manifestation». L'on note que sept (07) walis ne seront pas touchés par ce changement parce que, précise-t-on du côté du ministère de Ould Kablia, «ces 7 walis n'ont été nommés qu'en 2008». Il est annoncé la nomination de 11 nouveaux walis dont «5 étaient des walis délégués et 6 d'entre eux étaient des secrétaires généraux de wilayas». Des chefs de daïras et des secrétaires généraux de daïra ont aussi été promus walis.
Les walis sous «microscope électronique»
200 chefs de daïras «bougent aussi» parce que, disent nos sources, «ils occupent leurs postes depuis plus de 10 ans». 36 nouveaux chefs de daïras sont nommés, «dont 14 occuperont les postes qui étaient vacants depuis longtemps», indiquent des responsables au ministère. «Ce mouvement est marqué par un brassage de compétences très important. Il coïncide avec le lancement du programme du président pour la période 2010-2014», indiquent les responsables du ministère. «C'est l'impératif d'un sang nouveau et de la motivation pour la gestion des wilayas qui a prévalu dans le choix des hommes», affirme-t-on. L'élément ayant déterminé le plus ce changement est incontestablement l'organisation des élections législatives et celles locales, respectivement, en principe, en juin et en octobre 2012. Le tout se fait et se fera surtout en prévision d'une reconfiguration du champ politique que l'on veut conforme aux visées du chef de l'Etat d'ici à 2014, date de la tenue de l'élection présidentielle. «Le ministre a proposé au président de la République un changement aussi profond et aussi important dans le corps des responsables des collectivités locales parce qu'on ne veut qu'aucun autre changement - sauf imprévu n'intervienne à ce niveau d'ici à 2015», affirment nos sources. Les nouveaux walis sont tenus, nous dit-on, «de se conformer à la feuille de route que Ould Kablia leur a tracée lors des rencontres régionales qu'il avait tenues en juin dernier avec les responsables des collectivités locales». Des cadres du ministère de l'Intérieur affirment que Ould Kablia a déclaré que «je serais intraitable avec les walis sur tout manquement à la responsabilité, à la disponibilité et à l'efficacité dont ils sont tenus de faire preuve». L'on souligne que «le ministre a juré qu'il les mettrait tous sous l'observation de microscopes électroniques » (Rires).
Des révisions de lois en prévision des prochaines échéances électorales
Le ministre veut, disent nos sources, que les walis «axent leurs efforts sur le règlement des problèmes basiques des citoyens et de leur environnement. Il ne veut plus les voir s'occuper de questions qui ne relèvent pas de leurs prérogatives. Au-delà du fait qu'ils soient chargés de suivre l'exécution du programme quinquennal, ils doivent impérativement faire un travail de proximité au profit du citoyen seul». Dans cet ordre d'idées, il est dit que le ministre a en outre instruit ses cadres pour réaliser «un grand travail législatif avec en prime la révision des missions de certaines structures affiliées aux collectivités locales». C'est le cas des inspections générales chargées du contentieux sous tutelle des walis, «mais qui rendront désormais compte à l'inspection centrale, c'est-à-dire directement au ministère de l'Intérieur». L'on précise à ce sujet qu'il est visé «le renforcement des missions régaliennes de l'Etat en matière d'inspection et de contrôle». Si la fonction de l'inspection générale chargée du contentieux continuera ainsi de relever organiquement du wali, son action sera sanctionnée directement par le ministère de l'Intérieur. «Par exemple, un citoyen qui se plaint d'une atteinte à un de ses droits ne remettra plus sa requête au wali mais le service du contentieux la montera directement à l'inspection centrale au niveau du ministère», est-il expliqué.
Le ministre a par ailleurs décidé de créer le « Bureau des bâtiments publics» dont la mission première est de prendre en charge et de préserver ce qui est appelé «le mobilier national». Des architectes seront nommés pour mettre «aux normes» les réalisations relevant du domaine privé de l'Etat. «Ils suivront la réalisation des résidences d'Etat au niveau des wilayas et feront en sorte de normaliser le choix des modèles et schémas architecturaux, des matériaux de construction, du décor de la construction et tout ce qui va avec pour ne pas laisser faire n'importe quoi dans les propriétés de l'Etat», est-il dit.
L'on apprend, au passage, que le code de la commune sera présenté prochainement en Conseil des ministres. Ceci, en attentant que le code de wilaya le soit aussi et que le ministre de l'Intérieur dévoile ses propositions des révisions qu'il prévoit d'opérer au niveau des lois électorales sur les partis, en prévision des échéances électorales à venir et autres relatives à l'état civil, au fichier national et aux cartes grises.