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L’algéro-dépendance du football français

Le rideau du Mondial 2010 vient de tomber sur la calamiteuse pièce théâtrale de l’équipe de France. L’abominable Raymond Domenech a réussi sa « double mission » : écarter la génération Benzema et humilier la France au Mondial 2010, à défaut de l’avoir disqualifiée.

C’est la feuille de route secrète que lui avaient tracé les barons de la FFF derrière laquelle se cachent de puissants lobbies. Le fait que l’après Domenech soit maintenant géré au plus haut niveau de l’Etat prouve l’importance de la nouvelle option politique qu’on veut impulser à la gestion du football.
 
Dès la fin du deuxième match contre le Mexique, un « média-planning » stigmatise Nicolas Anelka comme le bouc émissaire du fiasco. Des « chroniques éditoriales » déjà élaborées par des philosophes, qui ne connaissent rien au football, dénoncent des « voyous milliardaires », des « caïds de banlieues » et appellent à une « épuration ethnique et religieuse » de l’équipe de France.
 
Voilà donc le véritable objectif du fiasco annoncé de Domenech : nettoyer la sélection nationale de ses immigrés, africains et musulmans. Protéger des « gamins apeurés par ces caïds immatures » a clamé la ministre des sports au parlement français, dès le lendemain de l’élimination.
 
Le complot est donc vite éventé, mais sera difficilement réalisable. C’est tout comme si on voulait « blanchir » la NBA, championnat de basket-ball américain.
 
D’une part, l’opinion publique, qui a vécu l’épopée Zidane, n’est pas dupe. D’autre part, pour réaliser cet objectif macabre, il faudra d’abord passer sur le corps des professionnels qui savent pertinemment ce qu’eux-mêmes et le football français doivent à tous ces enfants d’immigrés, et particulièrement les algériens.
Aimé Jacquet et Jean-Michel Larqué ont côtoyé à Saint-Etienne, dans les années 50 et 60, Rachid Mekhloufi et le citent comme leur maître. Luis Fernandez et Roland Courbis ont côtoyé dans les années 70 et 80 Mustapha Dahleb. Et toute la génération dorée du Mondial 98 sait à quel point elle doit sa notoriété au génie de Zinedine Zidane.
 
Pour les puristes du football, les Mekhloufi, Dahleb, Zidane sont pour une équipe une pièce maîtresse de très haute qualité comme peut l’être un vilebrequin dans un moteur : le rouage essentiel qui rythme le fonctionnement de tous les éléments de la machine, le maître du jeu.
 
Plusieurs joueurs algériens ont joué ce rôle dans leurs équipes, comme Farès Bousdira à Lens (1971-1978) ou Omar Sahnoun champion de France avec Nantes en 1977. Ali Benarbia avait lancé la carrière de David Trézeguet et Thierry Henri en leur distribuant des caviars les « yeux fermés » à Monaco, avec qui il fut champion de France en 1997, puis avec Bordeaux en 1999.
 
L’exemple le plus significatif est celui de Guy Roux, grand dénicheur de talents, qui a découvert et lancé un grand nombre de joueurs prestigieux. Il a dirigé l’AJ Auxerre sans discontinuer durant 36 ans de 1964 à 2000, mais les seuls titres qu’il a gagnés l’ont été grâce à Moussa Saib, qu’il fit venir de la JS Kabylie (1992-1997). Associé au milieu du terrain avec le tunisien Sabri Lamouchi, Saib offrit à Auxerre la Coupe de France 94, le doublé Coupe Championnat en 96, tout en atteignant une demi-finale de Coupe d’Europe en 93, et deux quarts de finale en 95 et 97.
 
Depuis plusieurs années, pratiquement toutes les équipes françaises du plus bas niveau amateur des championnats de district au plus haut niveau des championnats professionnels ont puisé dans la pépinière des meneurs de jeu algériens.
 
La technique à la brésilienne des enfants algériens fait le bonheur des entraîneurs des équipes de jeunes, avant de se faire, année après année, saboter et éliminer quand ils arrivent dans des équipes adultes d’où ne peuvent émerger que les plus protégés et les plus solides mentalement.
 
Zinedine Zidane a eu cette chance d’avoir été protégé par des « anges gardiens » qui l’ont sorti de sa banlieue de Marseille pour le placer dans une famille d’accueil à Cannes d’où il a émergé dès l’âge de 17 ans. Pétri de talent, Zidane a même bénéficié d’une composition d’équipe spécialement adaptée par Aimé Jacquet, en 4-3-1-2, avec trois demi défensifs derrière lui, au lieu d’un seul.
 
La formidable réussite de Zizou a encouragé la propulsion d’une plus grande quantité de maghrébins dans les clubs de haut niveau, dont les chefs de file sont Samir Nasri et Karim Benzema, qui ont marqué les esprits dès leur première apparition en bleu et provoqué des jalousies et des crises de concurrence.
 
Joueurs, dirigeants et journalistes qui ont vécu dans l’ombre du géant Zinedine Zidane durant une décennie, n’ont pas voulu recommencer une nouvelle décennie dans l’ombre de Karim Benzema… Ni redonner à un autre algérien l’opportunité d’utiliser le maillot bleu comme tremplin de sa propre promotion internationale, ni celle de son pays d’origine.
 
Un impressionnant bras de fer a été engagé depuis 2008 entre la génération 98 et les caciques de la fédération autour de la prise du pouvoir au sein des instances fédérales et de la DTN. Malheureusement des forces occultes veulent entraver le dénouement prévisible de cet affrontement au-dessus duquel rode l’ombre de Zinedine Zidane.
 
C’est sur le terrain que se joue la grandeur d’une équipe en laissant libre cours aux professionnels et l’éclosion des talents... sans ségrégation sur leurs origines ethniques ou religieuses. Dans le cas contraire, l’équipe de France retombera dans l’anonymat.
 

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