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benbouzid dehors,alors les terros, les haragas,les drogués nos fils ,quesque tu vas en faire? assez, foutez le camps 20ans, barakat

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Des commissions dans les établissements scolaires: Les enseignants sur le qui-vive

par Moncef Wafi
L'actuelle rentrée scolaire, placée sous l'éventualité d'une menace de débrayage soutenue par la Coordination nationale autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) qui avait, rappelons-le, dans un communiqué rendu public le mois dernier, menacé de l'entamer par un mouvement de protestation si le ministère de l'Education nationale «continue à négliger les revendications des enseignants», semble se passer sous de bons auspices même si une imperceptible tension bruisse toujours. Une grogne à peine contenue par des enseignants qui ont déjà décrété cette année comme celle de «la chasse aux enseignants». De son côté, le ministre de l'Education nationale a estimé que toutes les conditions sont mises en place pour une année scolaire réussie et, à propos du spectre des grèves, Benbouzid rassure élèves et parents. «Toutes les conditions sont mises en place pour une année scolaire sereine et studieuse», décrétera-t-il.

Une volonté de ne plus revivre les différents débrayages qu'a connus l'Ecole algérienne l'an dernier, et qui avaient fait sérieusement planer le spectre d'une année blanche sur les lycées, et dont le suivi est délégué aux autorités locales qui auront à prendre en charge toute «tentative de perturbation» de l'année scolaire. «Une répression par procuration», ironise Kader, enseignant dans un lycée à la périphérie d'Oran. En effet, à Oran, à l'instar de toutes les wilayas du pays, la direction de l'Education a reçu des instructions formelles de la part du wali de «neutraliser toute tentative de perturbation en appliquant la loi».

Le premier responsable de l'exécutif de la wilaya avait annoncé, le mois dernier, lors de la réunion tenue à l'hémicycle de la wilaya, que tout mouvement de protestation sera confronté aux forces de l'ordre. L'Etat, en appelant les walis et les directeurs de l'Education, à travers les instructions du ministre de l'Education, à intervenir pour régler tous les problèmes qui surgiront au niveau de leur wilaya, dont les grèves, est très mal perçu par le corps enseignant, déjà mis mal à l'aise par une rentrée qui focalise toutes les attentions sur eux. «On a l'impression d'être les méchants dans cette histoire», analyse Nourredine, enseignant de langue anglaise dans un lycée d'une des communes d'Oran. «Avec cette augmentation des salaires, qui n'en est pas une à vrai dire, Benbouzid nous jette en pâture à son administration et ses circulaires qui tendent à davantage pénaliser l'enseignant», ajoutera-t-il.

Un sentiment de «persécution» partagé par nombre d'enseignants qui commencent à cultiver une paranoïa expliquée par les mesures draconiennes prises par l'Administration contre tout manquement, même minime, aux règles de travail et la circulaire ministérielle, relative aux absences, est brandie en étendard de la méfiance des enseignants envers le département de Benbouzid. «C'est une manœuvre afin d'éviter la grève pour préparer le terrain au passage en force du nouveau code du travail qui prévoit une retraite après 40 ans de travail», expliquera Mohamed, enseignant de langue française à Relizane et affilié au Cnapest.

Par ailleurs, et selon certains enseignants à Oran, et dès le troisième jour de la rentrée scolaire, une commission ministérielle était à pied d'œuvre pour contrôler si les enseignants ont déjà entamé le programme en demandant de voir les cahiers de texte ainsi qu'en interrogeant et l'enseignant et les élèves sur les premiers cours. Une décision de commencer le programme officiel, la première semaine des classes, qualifiée d'inepte puisque, et selon beaucoup d'avis, cette période était mise à profit pour des révisions et des rappels des cours de l'année précédente. L'autre nouveauté constatée pour cette rentrée est le fameux test d'évaluation des élèves dans certaines matières pour tester leurs prérequis en maths, arabe et français avec, au bout, un imprimé à remplir et à renvoyer à l'académie. Ainsi entre satisfecit officiel, méfiance, menace de grève, d'un côté, et de représailles, de l'autre, l'année scolaire qui vient juste de démarrer n'a pas encore livré tous ses secrets.

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