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  • Bouteflika, et après ? rien comme avant.dictature

     

     

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    Fin de l’acte 1 du feuilleton de la maladie du président de la République ; s’ouvre maintenant un second chapitre, celui de sa capacité à renouer avec ses activités, ne serait-ce celles, minimales, qu’il exerce depuis 2005 pour qu’il puisse «tenir» encore physiquement jusqu’en avril 2014, date de l’élection présidentielle. Cependant la réalité est là, médicalement prouvée : l’AVC qui l’a terrassé il y a 80 jours a considérablement fragilisé son organisme, déjà ébranlé par l’ulcère hémorragique apparu il y huit années. Si sa vie n’est pas en danger, il est toutefois devenu impotent, incapable de faire face ne serait-ce à un minimum de tâches présidentielles. Il va être contraint de suivre d’incessantes séances de rééducation physique. Sa première maladie l’a déjà contraint à réduire quasi totalement ses apparitions publiques. Il a rompu l’essentiel des contacts avec la population et les pays étrangers. Cet effacement a considérablement appauvri la vie politique, économique et diplomatique du pays : lois et décrets au compte-gouttes, absence de suivi des projets structurants, ce qui a favorisé nombre de pratiques corruptives, y compris au niveau des entreprises publiques et des chantiers stratégiques.

    Le processus dit de changement, enclenché au lendemain des émeutes de janvier 2010, a été stoppé. La révision constitutionnelle, la toute dernière réforme, est remise en cause dans la forme et dans le fond du fait de l’aggravation de l’état de santé du chef de l’Etat, qui a plongé le pays dans l’incertitude. Un arrêt salutaire, car le président de la République ambitionnait, en triturant une nouvelle fois la Loi fondamentale, de renforcer davantage ses pouvoirs, de redonner du sursis au système et de réduire le champ politique démocratique, et cela dans la logique des lois promulguées ces deux dernières années (partis politiques, information, associations).

    Sollicité il y a 80 jours pour jouer le pompier, le Premier ministre Sellal s’est trouvé confronté à un premier obstacle, celui de ses prérogatives constitutionnelles. En amendant la Constitution de 1996 pour s’assurer la totalité et la globalité des pouvoirs, Bouteflika a supprimé la fonction de chef de gouvernement au profit d’un poste de Premier ministre réduit à n’assurer que la coordination gouvernementale. Dans sa quête d’absolutisme politique, il n’avait pas imaginé qu’il pouvait un jour être mis hors jeu et que, comme tout être humain, de surcroît âgé et déjà souffrant, il pouvait sombrer dans la maladie. Les grandes démocraties se sont préservées du cumul des pouvoirs de l’Exécutif aux mains d’un seul homme et c’est un des gages de leur succès. Des mois durant, Sellal a dû gouverner dans la solitude, avec une marge de manœuvre extrêmement réduite, ne tablant que sur son volontarisme, son expérience ministérielle et ses relais dans les administrations. Tant bien que mal, il a pu tenir le cap, prenant quelquefois des décisions courageuses, démontrant sans le vouloir que l’Algérie pouvait se passer de son président de la République pour peu que les autorités administratives soient responsabilisées et que soient levés les blocages bureaucratiques.

    C’est un des signes, parmi d’autres, que le pays, aujourd’hui, n’a plus besoin d’un leader providentiel, autocratique et drapé dans de la légitimité historique. L’Algérie est en quête d’un chef d’Etat normal, assez jeune, un technocrate doté d’un sens politique aiguisé, ouvert à la modernité politique, sociale et culturelle, un président de la République de rupture et de changement, en mesure de rassembler les Algériens sans exclusive, pouvant redonner aux jeunes espoir en leur avenir tout en les réinscrivant avec intelligence dans leur patrimoine historique. Ce profil de président de la République existe dans le pays, pour peu que la succession à Bouteflika (par la mise en œuvre de l’article 88 de la Constitution qui autorise l’empêchement ou la compétition présidentielle d’avril 2014) ne soit pas, comme toutes celles qui l’ont précédé, l’œuvre du système en place, de ses clans et de ses familles. La succession doit être ouverte à tous, dans la compétition politique la plus saine possible.

     

    Ali Bahmane
  • Education : 10 raisons pour lesquelles l’année va cafouiller

     

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    L’année dernière, plusieurs mois de grève ont paralysé le système public, ce qui a poussé les autorités à accorder le bac avec une moyenne de 9,5/20. Si le ministère de l’Education, qui a rencontré les syndicats hier, a promis des améliorations, des défaillances structurelles persistent. A moins d’un miracle, l’année 2012-2013 est vouée à l’échec.

    Les classes seront surchargées


    La réforme du primaire continue de perturber l’ensemble du système scolaire. En septembre 2008, deux promotions entraient en même temps au moyen. Quatre ans plus tard, elles entrent au lycée. On attend 150 000 élèves de plus que l’année dernière. La conséquence est que les classes de seconde pourraient dépasser 50 élèves par manque d’enseignants, selon les syndicats. «Pour le concours de recrutement, le ministère de l’Education a ouvert 15 000 postes, explique Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest. Ce nombre laisse le taux d’encadrement tel qu’il était l’année dernière !» Ce sureffectif va se répercuter sur le volume horaire des enseignants. «Les professeurs auront un emploi du temps plus chargé pour assurer des cours à tout le monde, ce qui ne va pas améliorer le rendement scolaire», explique Meziane Meriane, secrétaire général du Snapest.


    Les infrastructures sont insuffisantes


    Le nombre de bâtiments scolaires est inférieur aux effectifs. C’est aussi l’une des raisons de la surcharge des classes. «Le manque de planification de l’Etat est flagrant, interpelle Nouar Larbi du Cnapest. A Birtouta, dans la banlieue d’Alger, on a construit des dizaines de milliers de logements, mais il n’y a qu’un seul lycée !» Ce bâtiment, qui a une capacité d’accueil de 800 élèves, en accueille 2400. «C’est comme si les ministères de l’Habitat et de l’Education ne vivaient pas dans le même pays», s’emporte Nouar Larbi. Le matériel mis à la disposition des élèves lui non plus ne suffit pas. «Alors qu’il faudrait 4 ou 5 laboratoires informatiques dans certains établissements, dans le meilleur des cas, les lycées en possèdent un seul», déplore Idir Archour du CLA.


    Les enseignants ne sont pas compétents


    Le secteur de l’éducation recrute des diplômés de l’université, titulaires d’une licence, soit trois années d’études supérieures. Un concours plus tard, ces jeunes se retrouvent devant une classe. «Ils ne sont pas formés pour enseigner, regrette Idir Archour du CLA. Pour être enseignant, les connaissances scientifiques ne suffisent pas. Il faut maîtriser la pédagogie et avoir de bonnes notions de psychologie.» Parfois, un professeur n’a plus les capacités d’assurer son cours. Mais comme il ne peut pas être transféré à un autre poste, dans une bibliothèque ou une administration par exemple, il reste responsable de l’enseignement aux élèves. «Nous étions parvenus à un accord sur ces postes spécifiques avec le ministère, mais il n’est pas appliqué sur le terrain», explique Meziane Meriane du Snapest.


    Les programmes sont inadaptés


    Conçus dans les ministères, les programmes scolaires sont en décalage par rapport à la réalité du quotidien des élèves. «Pour étudier les langues étrangères, les textes proposés ne répondent pas à l’actualité», critique Idir Archour du CLA. Les textes choisis pour les épreuves du baccalauréat en sont la preuve. La politique actuelle n’est pas, en effet, de veiller au bon apprentissage de l’élève, mais de remplir des objectifs bureaucratiques. «Dans toutes les filières, on veut enseigner toutes les matières au détriment des matières principales», ajoute encore Idir Archour du CLA.


    La pédagogie n’est pas la priorité du système


    Depuis la fin des années 1970, l’école algérienne s’est fermée au débat publique, selon les spécialistes. «Le bourrage de crâne est devenu, à quelques exceptions près, la méthode d’enseignement par excellence, dénonce le pédagogue Mustapha Benkhemou. Il s’agit d’apprendre par cœur et de réciter sans faire de commentaire, au risque d’être taxé de perturbateur. On ne forme pas des futurs citoyens, on produit des sujets de l’autorité.» Selon lui, la plupart des bons élèves auront beaucoup de mal à réussir un sujet de synthèse, alors qu’ils ont des notes supérieures à 15/20.


    La violence augmente


    La surcharge des classes, les locaux exigus et les difficultés d’apprentissage dans ces conditions vont créer des comportements violents chez les élèves. D’autant que la violence est déjà en augmentation dans la société. «On ne peut pas être seul à enseigner face à 50 élèves sans incident», explique Nouar Larbi. «Ce phénomène (de violence, ndlr) existe, mais on ne fait rien pour le réduire, regrette Idir Archour. Nous avons besoin d’une rencontre nationale avec des spécialistes du secteur. Si on ne fait rien, on court à la catastrophe.» Une augmentation des comportements violents induirait également un malaise dans le corps enseignant, voire une augmentation des cas de dépression, selon les syndicats. Les effectifs de professeurs affaiblis rencontreraient alors encore plus de difficultés.


    L’arabisation pose toujours problème


    Instaurée dans les années 1970, l’arabisation est toujours la principale source de faiblesse du système éducatif. D’un point de vue pédagogique, l’enfant doit suivre un enseignement dans une langue proche de celle qu’il parle. «Le choix de l’arabe classique comme langue d’enseignement bafoue tous les fondamentaux», constate Mustapha Benkhemou, qui souligne que dire à un enfant que le langage qu’il parle, l’algérien, n’est pas une langue, ne facilite pas l’estime de soi et donc l’envie d’apprendre. Une fois à l’université, le problème s’amplifie. Dans les filières francophones, les étudiants ont de graves problèmes de langue. Dans les filières arabophones, les ouvrages scientifiques nécessaires sont rarement traduits. «Une étudiante en sciences économiques m’a avoué qu’elle n’a jamais pu lire Keynes ou Adam Smith dans le texte», raconte Mustapha Benkhemou.


    La question du salaire des enseignants n’est pas réglée


    Si le statut particulier des enseignants a été promulgué en juin, les syndicats ne le jugent pas satisfaisant, ni sur les critères de promotion, ni sur les retraites, ni sur les salaires. «L’augmentation n’est pas la question, il faut annexer les salaires sur l’inflation», précise le CLA. Même son de cloche du côté du Snapest : «Vous pensez qu’on peut nourrir ses enfants aujourd’hui avec le SNMG ?», s’emporte M. Meriane. «Les conditions de rémunération et d’existence des personnels de l’éducation sont effectivement désavantageuses», constate M. Benkhemou. «Un statut au moins égal à celui des enseignants maghrébins serait la moindre des choses», ajoute-t-il.


    Les syndicats autonomes attendent toujours d’être reconnus par le ministère


    Lors des réunions bipartites et tripartites, le ministère de l’Education ne s’assoit que face à l’UGTA et au patronat. Les syndicats autonomes tels que le CLA ou le Snapest ne sont pas reconnus. En l’absence de possibilité de dialogue, les syndicats autonomes choisissent la grève. «C’est notre seule arme pacifique», explique M. Meriane.


    Le niveau général des élèves est trop bas pour réussir à l’université


    «L’école est restée publique et gratuite, mais elle est médiocre», déplore Idir Archour du CLA qui accuse les autorités de vouloir privatiser l’éducation, en poussant les parents à avoir recours aux cours particuliers privés. Mustapha Benkhemou affirme qu’un jeune Algérien issu du système public arrive «très handicapé» à l’université. D’autant que le secteur du supérieur est lui aussi défaillant. «Aujourd’hui, les étudiants sont abandonnés dès le départ, affirme Yasmina, une étudiante d’Alger. Le nouveau cursus (LMD, ndlr) demande beaucoup de travail et de moyens comme un ordinateur portable et une connexion internet. On laisse les bacheliers se débrouiller tout seul, alors qu’ils n’y sont pas préparés».

    Yasmine Saïd
  • Arabisation en Algérie : des repères au travers d’un régime monstrueux

     

     

    Par  
      

     
     
    Benbouzid, ministre de l'Education nationale.

    Le mot «progrès» n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux". Albert Einstein

     

    Nous vivions dans une Algérie combien loin dans la mémoire de l’"ancien" jeune citoyen de tous les jours qui savait sa famille sciemment emmurée contre les frappes du régime mais dont la porte s’ouvrait au voisin qui lui en plaisait d’y prendre son petit-déjeuner. Ou de rentrer sans l’avis de personne prendre le tourne-disque rangé dans un coin de la bibliothèque, le sien en panne, pour essayer le dernier 33 acheté.   

    Le voisin faisait partie de la famille et la famille était l’essentiel dans les valeurs en Algérie.

    Nos repères étaient dans les romans que nous lisions, pour les uns dans le polar, James Hadley Chase, Carter Brown ou Georges Simenon, pour d’autres, le récit dans la littérature universelle, certains préférant d’abord les plus célèbres classiques français, Balzac, Hugo, Flaubert, Zola, Dumas, pére et fils, et, beaucoup de nos contemporains, par contre, axaient leur dévolu sur les traductions russes ou anglo-saxonnes, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Kafka, Dickens, Hemingway, Borges- plus tard arriva Marquez, histoire, à la mode, de se démarquer un peu des prémices du hizb fronça. Les dirigeants de Boumediene ne savait pas que s’il avaient inscrit Kateb Yacine dans les programmes nous l’aurions à coup sûr boycotté psychiquement car nous aurions supposé qu’il était des leurs – je le lui ai raconté beaucoup plus tard à  Ben Aknoun, je me rappelle qu’il a failli étouffer dans le goulot de sa bouteille de bière.

    La classe moyenne de notre jeunesse

    Nos repères étaient aussi dans Jean Ferrat, Léo Ferré, Bob Dylan, Leonard Cohen, les Beatles et les Rolling Stones, à coté de Amar Ezzahi et El Hachemi Guerrouabi, cheikh el Hasnaoui - où s’immisce avec bonheur le jeune Aït Menguelet - El Ghafour, Bourahla, Bellemou, Rimiti, Bagar Hadda.

    Donc, beaucoup parmi nous parlaient trois langues régulièrement pendant la journée, ce qui a fait dire à Joan Baez, quitte à ce que l’on me prenne pour un mythomane, qui venait voir son père travaillant et résidant à Boumerdès pour le compte de Sonatrach : "Je n’ai jamais vu pareil prodige dans le monde où toute une population discute en trois langues différentes sur un même sujet !"

    Un ami allait lui dire quatre du fait que nous massacrions l’anglais autour d’elle en mourant dans son charme. Celui qui était en fac, avec celui des PTT ou de Sonelgaz ou le tenant du kiosque de son paternel, avec le jeune médecin, l’ingénieur, le permissionnaire du service militaire, le vacancier de l’exil français, eh bien, les discussions étaient d’"égal à égal" sans complexe ; c’est comme s’il y avait un moule idéologique patent, ou comment dire, une espèce de connivence civilisationnelle inconsciente, qui équilibrait la valeur des débats. Le niveau des études dans les relations amicales n’avait de signification que dans le cadre d’un peu plus de respect dû aux efforts consentis pour l’obtention du diplôme. C’est vrai que les Algériens avec des bagages universitaires ne couraient pas les rues mais le commun de la classe moyenne, à part dans les variantes régionales des parlers, se reconnaissaient dans le plein épanouissement de la contenance intellectuelle de l’individu quel qu’eût pu être son niveau scolaire.

    C’est justement dans le sens de la culture que cette classe existait réellement dans les années soixante-dix ; on ne pouvait pas parler de riches ou de pauvres à cette époque ; celui qui roulait en Mercedes ne pouvait être qu’un Abbas Torki, Bengana, Talantikit, Bouzar-Lantri ou tout autre ressortissant issu des familles algériennes traditionnellement bourgeoises.

    Kharoubi l’effaceur 

    C’est ce mérite qu’on allait presque reconnaître à Houari Boumediene avant la bombe nucléaire de l’arabisation larguée sur l’Algérie qui va, en moins d’une génération, la transformer de fond en comble. L’arabisation, ou pour être plus précis, la défrancisation, se met d’abord à installer ce qui a de plus de plus pernicieux dans l’amoindrissement psychologique. Si vous avez juste la moyenne ou qu’il vous manque une bricole, le ministère de l’Education daigne vous rattraper en vous affectant dans une classe arabisée. Histoire de vous punir de ne pas avoir été assidu dans l’année scolaire précédente, même avec un quatorze de moyenne en français, sept en arabe, mais la preuve de votre tare, neuf et demi en science et juste dix en maths. Et avec ce sept dans votre "langue nationale" vous devez aller subir la torture de Mohamed Cherif Kharoubi, au nom prédestiné, pour apprendre les sciences naturelles, la physique chimie et les mathématiques. Et puis vous devez les subir avec tous les accents slaves et latino-américains piochés dans l’Union soviétique et ses satellites de l’Europe de l’Est, dans Cuba ou dans le Chili. Sur lesquels il a été prouvé des aberrations de niveau d’aptitude catastrophique à la mesure des psychotiques égyptiens et syriens venus enseigner l’arabe, l’histoire géographie et la philosophie.       

    Aussitôt quelque chose qui s’apparente à l’horreur va prendre en charge le développement de l’encéphale national. La nature a fait de le partager en deux hémisphères destinés à permettre une évolution adéquate de l’homme dans son environnement. Mais l’arabisation de Mohamed Cherif Kharoubi va opérer une autre découpe pour différencier toutes les générations algériennes à venir du reste de la race humaine. Au point, à la veille des évènement du 5 octobre, où un ancien crac de maths et de physique est impuissant devant sa progéniture ayant des lacunes dans ces matières pour lesquelles il est forcé de payer des cours de soutien sur son maigre salaire. Où un éminent économiste qui a obtenu un doctorat à Paris Panthéon accepte de se ridiculiser à la télévision, pour essayer, le pauvre, d’expliquer des solutions sur le grave problème de l’endettement.        

    Un scientifique abrutisseur

    Les "" n’en finissant pas comme il faut l’espace qu’il faut pour un article, alors, est-il arrivé, ya el khaoua, Benbouzid, un ministre de la République tellement roué de sciences et de rationalité que ses élèves moyens de la terminale ne s’en sortent dans l’ordinateur que principalement dans facebook quand ils se racontent leurs blagues dans un langage que ses propres enfants ne comprennent pas. Parce qu’ils étudient à l’étranger chez des êtres humains, dans des écoles de gens normaux. Une ménagère rencontrée au sortir d’une réunion de parents d’élèves, rétorqua à un monsieur qui défendait le grand commis de l’enseignement: "Au moins qu’il influence de son pouvoir le gouvernement pour des augmentations des primes de scolarité pour que nous puissions nous en sortir avec les cours de soutien !"  

    Un autre parent est allé dans un contexte plus radical mais masochiste, au demeurant : "Si je suis sûr qu’il parte après le 10 mai prochain, je voterai ce que voudrait Bouteflika !"

    Les repères de nos enfants, aujourd’hui, qui ne lisent jamais parce que ça ne peut pas se faire car les programmes des langues jusqu’au baccalauréat, si on prend le temps de les examiner, sont basés paradoxalement sur un monde qui dégoûte de la lecture, n’ayant ancrage ni sur l’imaginaire, propice à l’évasion régénératrice, ni sur la réalité du vécu, capable d’inciter à la remise en cause de soi, sont quasi schizoïdes, faits de fractionnement sur des cultures diverses qui leur sautent dessus comme des tempêtes régulières. Par exemple, ils écoutent le rap dans des rythmes endiablés et mouvants dans toutes langues du monde qu’ils ne comprennent pas mais qui acceptent dans le froid glacial les parkings et les tables de Bouteflika pour ne pas s’organiser en gangs.  

    L’idéologie du départ sans retour

    Ils ont regardé Inception de Christopher Nolan et ils se le racontent en "cherat", chacun un casse-croûte garantéta" dans la main en prenant les autobus de Ahmed Ouyahia pour aller rejoindre les universités qu’on ne souhaiterait pas aux progénitures de ses tortionnaires.   

    Ils n’étudient pas comme nous le faisions à notre époque, attendant un moment de vacance pour essayer de sortir à l’étranger afin de juste tâter de quelques plaisirs vite fait et retourner au pays. Les repères de nos enfants sont justement nés et les incitent à partir pour ne jamais revenir. Leurs repères sont des repères de raison de départ, de justifications de départ, d’occasion de départ. Rares sont ceux qui préparent leur exil ni ont-ils un pays fixe, déterminé de destination. Qui se disent apprendre une langue parlée dans la contrée où ils désirent partir.  

    Les repères de nos enfants sont monstrueux, parce que le régime leur offre une culture pire que celle que l’on puit considérer chez un mutant. Il leur propose un néant bâti sur des onomatopées, enrobé dans le factice de la juste teneur du gel qu’ils se foutent  sur le crâne. Ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas ce que nous leur disons, ils ne peuvent même pas nous écouter. Parce qu’ils ressentent fort que nous avons commis sur eux la pire des malédictions – et là je vais devoir reprendre les termes d’une perspicace commentatrice dans ce site – d’avoir accepté que des individus tels Benbouzid, Belkhadem, Ziari, Ouyahia, Bensalah, s’occupent de leur destinée. 

    Nadir Bacha

  • Arabisation en Algérie : des repères au travers d’un régime monstrueux

     

     

    Par  
      

     
     
    Benbouzid, ministre de l'Education nationale.

    Le mot «progrès» n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux". Albert Einstein

     

    Nous vivions dans une Algérie combien loin dans la mémoire de l’"ancien" jeune citoyen de tous les jours qui savait sa famille sciemment emmurée contre les frappes du régime mais dont la porte s’ouvrait au voisin qui lui en plaisait d’y prendre son petit-déjeuner. Ou de rentrer sans l’avis de personne prendre le tourne-disque rangé dans un coin de la bibliothèque, le sien en panne, pour essayer le dernier 33 acheté.   

    Le voisin faisait partie de la famille et la famille était l’essentiel dans les valeurs en Algérie.

    Nos repères étaient dans les romans que nous lisions, pour les uns dans le polar, James Hadley Chase, Carter Brown ou Georges Simenon, pour d’autres, le récit dans la littérature universelle, certains préférant d’abord les plus célèbres classiques français, Balzac, Hugo, Flaubert, Zola, Dumas, pére et fils, et, beaucoup de nos contemporains, par contre, axaient leur dévolu sur les traductions russes ou anglo-saxonnes, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, Kafka, Dickens, Hemingway, Borges- plus tard arriva Marquez, histoire, à la mode, de se démarquer un peu des prémices du hizb fronça. Les dirigeants de Boumediene ne savait pas que s’il avaient inscrit Kateb Yacine dans les programmes nous l’aurions à coup sûr boycotté psychiquement car nous aurions supposé qu’il était des leurs – je le lui ai raconté beaucoup plus tard à  Ben Aknoun, je me rappelle qu’il a failli étouffer dans le goulot de sa bouteille de bière.

    La classe moyenne de notre jeunesse

    Nos repères étaient aussi dans Jean Ferrat, Léo Ferré, Bob Dylan, Leonard Cohen, les Beatles et les Rolling Stones, à coté de Amar Ezzahi et El Hachemi Guerrouabi, cheikh el Hasnaoui - où s’immisce avec bonheur le jeune Aït Menguelet - El Ghafour, Bourahla, Bellemou, Rimiti, Bagar Hadda.

    Donc, beaucoup parmi nous parlaient trois langues régulièrement pendant la journée, ce qui a fait dire à Joan Baez, quitte à ce que l’on me prenne pour un mythomane, qui venait voir son père travaillant et résidant à Boumerdès pour le compte de Sonatrach : "Je n’ai jamais vu pareil prodige dans le monde où toute une population discute en trois langues différentes sur un même sujet !"

    Un ami allait lui dire quatre du fait que nous massacrions l’anglais autour d’elle en mourant dans son charme. Celui qui était en fac, avec celui des PTT ou de Sonelgaz ou le tenant du kiosque de son paternel, avec le jeune médecin, l’ingénieur, le permissionnaire du service militaire, le vacancier de l’exil français, eh bien, les discussions étaient d’"égal à égal" sans complexe ; c’est comme s’il y avait un moule idéologique patent, ou comment dire, une espèce de connivence civilisationnelle inconsciente, qui équilibrait la valeur des débats. Le niveau des études dans les relations amicales n’avait de signification que dans le cadre d’un peu plus de respect dû aux efforts consentis pour l’obtention du diplôme. C’est vrai que les Algériens avec des bagages universitaires ne couraient pas les rues mais le commun de la classe moyenne, à part dans les variantes régionales des parlers, se reconnaissaient dans le plein épanouissement de la contenance intellectuelle de l’individu quel qu’eût pu être son niveau scolaire.

    C’est justement dans le sens de la culture que cette classe existait réellement dans les années soixante-dix ; on ne pouvait pas parler de riches ou de pauvres à cette époque ; celui qui roulait en Mercedes ne pouvait être qu’un Abbas Torki, Bengana, Talantikit, Bouzar-Lantri ou tout autre ressortissant issu des familles algériennes traditionnellement bourgeoises.

    Kharoubi l’effaceur 

    C’est ce mérite qu’on allait presque reconnaître à Houari Boumediene avant la bombe nucléaire de l’arabisation larguée sur l’Algérie qui va, en moins d’une génération, la transformer de fond en comble. L’arabisation, ou pour être plus précis, la défrancisation, se met d’abord à installer ce qui a de plus de plus pernicieux dans l’amoindrissement psychologique. Si vous avez juste la moyenne ou qu’il vous manque une bricole, le ministère de l’Education daigne vous rattraper en vous affectant dans une classe arabisée. Histoire de vous punir de ne pas avoir été assidu dans l’année scolaire précédente, même avec un quatorze de moyenne en français, sept en arabe, mais la preuve de votre tare, neuf et demi en science et juste dix en maths. Et avec ce sept dans votre "langue nationale" vous devez aller subir la torture de Mohamed Cherif Kharoubi, au nom prédestiné, pour apprendre les sciences naturelles, la physique chimie et les mathématiques. Et puis vous devez les subir avec tous les accents slaves et latino-américains piochés dans l’Union soviétique et ses satellites de l’Europe de l’Est, dans Cuba ou dans le Chili. Sur lesquels il a été prouvé des aberrations de niveau d’aptitude catastrophique à la mesure des psychotiques égyptiens et syriens venus enseigner l’arabe, l’histoire géographie et la philosophie.       

    Aussitôt quelque chose qui s’apparente à l’horreur va prendre en charge le développement de l’encéphale national. La nature a fait de le partager en deux hémisphères destinés à permettre une évolution adéquate de l’homme dans son environnement. Mais l’arabisation de Mohamed Cherif Kharoubi va opérer une autre découpe pour différencier toutes les générations algériennes à venir du reste de la race humaine. Au point, à la veille des évènement du 5 octobre, où un ancien crac de maths et de physique est impuissant devant sa progéniture ayant des lacunes dans ces matières pour lesquelles il est forcé de payer des cours de soutien sur son maigre salaire. Où un éminent économiste qui a obtenu un doctorat à Paris Panthéon accepte de se ridiculiser à la télévision, pour essayer, le pauvre, d’expliquer des solutions sur le grave problème de l’endettement.        

    Un scientifique abrutisseur

    Les "" n’en finissant pas comme il faut l’espace qu’il faut pour un article, alors, est-il arrivé, ya el khaoua, Benbouzid, un ministre de la République tellement roué de sciences et de rationalité que ses élèves moyens de la terminale ne s’en sortent dans l’ordinateur que principalement dans facebook quand ils se racontent leurs blagues dans un langage que ses propres enfants ne comprennent pas. Parce qu’ils étudient à l’étranger chez des êtres humains, dans des écoles de gens normaux. Une ménagère rencontrée au sortir d’une réunion de parents d’élèves, rétorqua à un monsieur qui défendait le grand commis de l’enseignement: "Au moins qu’il influence de son pouvoir le gouvernement pour des augmentations des primes de scolarité pour que nous puissions nous en sortir avec les cours de soutien !"  

    Un autre parent est allé dans un contexte plus radical mais masochiste, au demeurant : "Si je suis sûr qu’il parte après le 10 mai prochain, je voterai ce que voudrait Bouteflika !"

    Les repères de nos enfants, aujourd’hui, qui ne lisent jamais parce que ça ne peut pas se faire car les programmes des langues jusqu’au baccalauréat, si on prend le temps de les examiner, sont basés paradoxalement sur un monde qui dégoûte de la lecture, n’ayant ancrage ni sur l’imaginaire, propice à l’évasion régénératrice, ni sur la réalité du vécu, capable d’inciter à la remise en cause de soi, sont quasi schizoïdes, faits de fractionnement sur des cultures diverses qui leur sautent dessus comme des tempêtes régulières. Par exemple, ils écoutent le rap dans des rythmes endiablés et mouvants dans toutes langues du monde qu’ils ne comprennent pas mais qui acceptent dans le froid glacial les parkings et les tables de Bouteflika pour ne pas s’organiser en gangs.  

    L’idéologie du départ sans retour

    Ils ont regardé Inception de Christopher Nolan et ils se le racontent en "cherat", chacun un casse-croûte garantéta" dans la main en prenant les autobus de Ahmed Ouyahia pour aller rejoindre les universités qu’on ne souhaiterait pas aux progénitures de ses tortionnaires.   

    Ils n’étudient pas comme nous le faisions à notre époque, attendant un moment de vacance pour essayer de sortir à l’étranger afin de juste tâter de quelques plaisirs vite fait et retourner au pays. Les repères de nos enfants sont justement nés et les incitent à partir pour ne jamais revenir. Leurs repères sont des repères de raison de départ, de justifications de départ, d’occasion de départ. Rares sont ceux qui préparent leur exil ni ont-ils un pays fixe, déterminé de destination. Qui se disent apprendre une langue parlée dans la contrée où ils désirent partir.  

    Les repères de nos enfants sont monstrueux, parce que le régime leur offre une culture pire que celle que l’on puit considérer chez un mutant. Il leur propose un néant bâti sur des onomatopées, enrobé dans le factice de la juste teneur du gel qu’ils se foutent  sur le crâne. Ce n’est pas qu’ils ne comprennent pas ce que nous leur disons, ils ne peuvent même pas nous écouter. Parce qu’ils ressentent fort que nous avons commis sur eux la pire des malédictions – et là je vais devoir reprendre les termes d’une perspicace commentatrice dans ce site – d’avoir accepté que des individus tels Benbouzid, Belkhadem, Ziari, Ouyahia, Bensalah, s’occupent de leur destinée. 

    Nadir Bacha

  • Le dépérissement tranquille de l’école

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Les élèves de terminale sont en colère parce que leur programme est surchargé. Après avoir manifesté pour un allégement de la charge de cours, ils revendiquent désormais le report d’une semaine des épreuves du baccalauréat, une semaine de cours en moins qui fera en même temps une semaine de révision en plus.
    À part cet aspect quantitatif, relevé par les lycéens eux-mêmes, l’École algérienne ne semble plus poser problème. À tous les niveaux. Sauf pour ses diplômés qui peinent à trouver un débouché. Le président de la République a insisté, lors de son bref discours d’inauguration de l’année universitaire. “L’Université algérienne se porte bien”, a-t-il martelé par trois fois, déniant par cette profession de foi tous les classements internationaux qui renvoient les universités nationales aux derniers rangs des établissements d’enseignement supérieur.
    La qualité de l’enseignement a cessé d’être un souci pour l’opinion, pour les politiques, pour les enseignants, pour les enseignés et pour leurs parents. Les personnels scolaires et universitaires n’expriment plus que des revendications sociales. Les augmentations itératives obtenues, catégorie par catégorie, occupent leur énergie. L’année 2011 a été consacrée aux revalorisations salariales au profit des fonctionnaires, dont les enseignants, consacrant les nouveaux termes de l’échange entre État et société : “augmentations contre paix sociale.” Entendre “argent contre paix civile”. À cette réforme de la distribution de la rente devait succéder, en 2012, une réforme plus politique visant à associer plus de factions au partage du pouvoir, lui-même fort rémunérateur. Cette entreprise, qui consiste à éclabousser plus de monde des effets de la rente, ne laisse pas beaucoup de temps aux soucis de réformes structurelles concernant l’économie, la justice, l’administration ou l’école. L’argent servi individuellement et sur-le-champ fait oublier les grands desseins collectifs à long terme.
    On s’accommode donc d’un arrêt de développement et d’une économie de bazar puisqu’on a de quoi faire ses courses assurées par l’importation, comme on s’accommode d’une école sinistrée. Les parents d’élèves ne s’offusquent plus que des grèves qui perturbent la fonction de garderie de l’institution.
    Les élèves et les étudiants semblent ne voir dans les études que le diplôme. Si peu soucieux de la qualité des connaissances que ceux-ci représentent, ils attendaient de compléter leur alphabétisation dans des écoles privées ou au… CCF. À leur sortie, ils sont surpris qu’on préfère l’expérience digérée des retraités aguerris à leur science mécanique. Qu’à cela ne tienne ! L’institution scolaire ne sera pas avare de diplômes et les taux de réussite bondissent de record en record. Il est même arrivé d’amputer le programme de terminale de chapitres entiers pour l’alléger. Alors pourquoi pas cette année, doivent se dire nos jeunes manifestants ? Au point où nous en sommes dans la braderie scolaire, on pourrait même annoncer le taux de réussite au bac 2012, un taux forcément record en ces temps de troubles. On pourra, en prime, dire que l’École va bien. On le sait maintenant, quand le pouvoir va bien, tout va bien. La facture c’est pour les générations qui viennent. Et, désormais, le pouvoir n’est pas seul à s’accommoder de l’échec.

  • la russie veut arnaquer l'algerie, deja ds le passé avec les migs foireux!!!!

    Je rappelle que c’est le Japon qui a inventé le walkman !

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr

    Coopération algéro-russe. Après les Mig foireux, Moscou essaie de vendre à l’Algérie une…

    …licence de téléphonie mobile ayant déjà servi !

    Lorsque Chadli déclare que ses propos ont été déformés par ses interviewers japonais, je demande humblement, poliment, respectueusement et sans aucune ironie dans mon propos à l’ancien président de la République-presque-islamique de bien réfléchir. De peser ses mots. De mesurer leur portée. De penser aux conséquences irréparables que ses déclarations pourraient avoir sur les zygomatiques des citoyennes et citoyens de ce pays. Parce que les deux interviewers japonais ont répondu aux accusations de Chadli qui juraient, il y a quelques heures encore, que ses propos ont été déformés. Ils ont clairement prononcé cette phrase aux confrères d’ El Watan qui les ont joints : «Nous avons l’enregistrement !» Et là, voyez-vous, moi, lorsqu’un Japonais me dit qu’il a un enregistrement, c’est le Japonais que je crois volontiers, et pas Chadli. Non pas que je sois un traître à mon pays, non pas que je sois un agent double à la solde de l’ambassade du Japon à Alger, non pas que je sois agité par une main actionnée à partir du pays du Soleil Levant, non pas que j’agisse pour le compte des yakusas. Non ! C’est juste que je suis très à cheval sur l’histoire. L’histoire des technologies. Lorsqu’un Japonais m’affirme qu’il dispose d’un enregistrement, eh bien, au nom de Sony, je le crois. Au nom du premier walkman inventé au Japon, je le crois. Au nom des robots de plus en plus perfectionnés sortis des laboratoires de Honda, je le crois. Comment, ya aâdjaba, ne pas croire un Japonais qui parle d’enregistrements, de sons ? Mais le son, c’est eux ! L’enregistrement, c’est eux ! Le Japonais, dès la naissance, dans le berceau de la maternité, il a déjà une oreillette Bluetooth accrochée au pavillon auditif. Pour faire faire son rot à un bébé japonais qui vient de siffler son biberon, on lui fait écouter une compil’ MP3. Le module karaoké est obligatoire pour l’obtention de son bac au Japon ! Et donc, deux journalistes japonais qui affirment que les propos de Chadli ont été enregistrés sur bandes numérisées, ça me semble tout de même un peu plus crédible que le même Chadli qui jure qu’il a démissionné de son propre chef, le 11 janvier 1992. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • que trafiquent les russes en algerie avec sawasiri!!!!!!!!

    Les nouveaux propriétaires russes font une estimation: Huit milliards de dollars réclamés pour Djezzy

    par Yazid Alilat

    Le chiffre est tombé hier, peut-être bien tôt, sur la somme dont le nouveau propriétaire d'OTA (Orascom Télécoms Algérie), filiale jusqu'à dimanche dernier du holding égyptien OTH, le groupe russo-norvégien, veut le vendre à l'Etat algérien.

    Le directeur général de Vimpelcom, Alexander Izosimov, présent à Alger avec la délégation d'hommes d'affaires qui accompagne le président russe Dmitri Medvedev, a proposé à l'Algérie de céder l'opérateur de la téléphonie mobile en Algérie, Djezzy, à «un prix équitable», environ 8 milliards de dollars.»

    Nous sommes tout à fait ouverts à cela (une vente) si l'acquisition se fait à un prix normal, si cela se fait pour un prix équitable», a-t-il affirmé en marge du forum russo-algérien organisé à l'occasion de la visite d'une journée du président russe Dmitri Medvedev à Alger. Selon le patron de Vimplecom, le prix équitable pour la vente de Djezzy à l'Algérie, qui a fait valoir son droit de préemption, se situe quelque part aux alentours de 8 milliards de dollars».» C'est 7,8 milliards de dollars», précisément, a-t-il ajouté. Vimpelcom avait annoncé l'achat de 100% de l'italien Wind et 57 % de l'égyptien Orascom, au milliardaire égyptien Naguib Sawiris pour un prix de 1,8 milliard de dollars afin de créer le 5e groupe mondial des opérateurs de mobiles. Orascom Telecoms Holding est la maison mère de l'opérateur Djezzy.»Si le gouvernement (algérien) insiste, nous serons naturellement prêts à considérer la vente de cet actif au gouvernement», avait-il, dans un premier temps, déclaré aux journalistes qui accompagnent le président Medvedev.»Il est difficile de faire des prévisions. Pour nous, il est important que les relations entre la compagnie et le gouvernement (algérien) se normalisent», avait ajouté le magnat des télécoms. Les déclarations du patron de Vimplecom confirment les informations selon lesquelles des négociations ont été déjà entamées avec l'Algérie pour la cession de Djeezy. Mais, dans la tourmente de ces déclarations sur l'avenir de OTA, le ministre de l'Industrie, de la petite et moyenne Entreprise et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, avait un peu tempéré mardi, les ardeurs des uns et des autres. «Tout changement dans l'actionnariat d'Orascom Telecom Holding (OTH) ne saurait remettre en cause les engagements déjà pris de céder Orascom Telecom Algérie (OTA) à l'Etat algérien». Cité par l'APS, M. Benmeradi avait même affirmé que «les négociations en cours entre l'Etat algérien et les propriétaires du groupe OTA n'étaient pas du tout remises en cause». Pour lui, «ce sont deux opérations distinctes. La première concerne une transaction entre deux holdings internationaux et la seconde concerne une procédure de cession de droits d'une société (de droit algérien), officiellement engagée entre les deux parties suite à la décision de l'Etat algérien d'exercer son droit de préemption prévu par la législation nationale sur les cessions d'actions de la société OTA, envisagée par la société mère». Les déclarations de M. Benmeradi sont, en fait, ballotées par un flot d'informations sur cette cession de Djezzy qui a fait couler beaucoup d'encre, et susciter énormément de convoitises. En tout cas, le prix de cession que propose Vimplecom est autant un ballon sonde qu'une première (sur) estimation de la valeur de OTA, alors que certaines sources ont déjà fait savoir que l'Algérie aurait suspendu, à la veille de la visite du président russe à Alger, l'opération d'estimation de la valeur de Djezzy, confiée à un cabinet conseil algérien.

    Par ailleurs le pétrolier russo-britannique TNK-BP s'intéresse au rachat des actifs de BP en Algérie, a annoncé hier son directeur, Mikhaïl Fridman, membre de la délégation économique qui accompagne le président russe Dmitri Medvedev, pour une visite d'une journée à Alger, rapporte l'AFP. «Nous voudrions que l'avenir des actifs algériens de BP soit décidé de manière positive», en faveur de TNK-BP, a-t-il déclaré à la presse. Le ministre russe de l'Energie Sergei Shmatko a cependant indiqué que le groupe Sonatrach envisageait lui-même d'acquérir les actifs de BP. «Le gouvernement algérien envisage sérieusement la possibilité d'acquérir indépendamment les actifs pour la Sonatrach», a-t-il dit. La Russie et la Sonatrach sont en train d'en parler actuellement, a-t-il dit, soulignant que de toute manière aucune décision ne devrait être prise avant un ou deux mois. La TNK-BP pourrait proposer un échange d'actifs à Sonatrach. «Nous n'écartons pas que la TNK-BP fasse une offre appropriée sur un échange d'actifs», a-t-il ajouté. Le groupe BP, en quête de liquidités après la marée noire du Golfe du Mexique, souhaite vendre ses actifs en Algérie et des négociations seraient déjà en cours avec TNK-BP. M. Fridman a estimé que le soutien du gouvernement algérien était «d'une importance décisive», tant pour l'affaire de BP que pour Djezzy. «Sans soutien politique, nous avons peu de chance de succès dans un pays pas facile comme l'est l'Algérie», a-t-il estimé. Maxim Barsky, l'un des hauts dirigeants de TNK-BP a indiqué que le Premier ministre Vladimir Poutine avait récemment envoyé une lettre au gouvernement algérien exprimant son souhait d'un développement des activités du groupe dans ce pays.

    Des opérateurs économiques russes ont affiché, hier à Alger, leur volonté de saisir les opportunités d'affaires qu'offre l'Algérie pour renforcer les relations bilatérales dans le domaine économique.

    Intervenant, lors des ateliers thématiques organisés en marge du forum d'affaires algéro - russe, la représentante des entreprises russes de la construction, Mme Liudmila Skachkova a indiqué que les entreprises russes activant dans ce secteur «sont prêtes à nouer d'éventuelles relations de partenariat avec les entreprises algériennes». Mme Skachkova, également membre du Cercle d'amitié algéro-russe, a insisté sur la nécessité «de renforcer les relations d'affaires entre les deux pays», estimant qu'elles «sont appelées à s'intensifier davantage».

     Approché par l'APS, en marge d'un atelier, M. Nick Markarov, représentant du groupe IMS, spécialisé dans les appareils de comptage, a précisé que le but de sa visite en Algérie était de trouver des partenaires algériens dans ce domaine et de leur transférer le savoir-faire de cette filière. Pour sa part, M. Alexandre Tymar, chef de projet, en Algérie et au Maghreb, dans la société énergétique russe Technopromexport, a expliqué que «ces rencontres revêtent une grande importance pour le développement des relations économiques entre l'Algérie et la Russie, notamment dans le domaine de l'énergie».

    Bouteflika s'est entretenu hier avec le président de la Fédération de Russie, M. Dmitri Medvedev, en visite officielle d'une journée. Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, MM. Mourad Medelci et Serguei Lavrov, ont assisté à cet entretien. Le président Medvedev, qui est arrivé peu auparavant pour une visite officielle d'une journée en Algérie, est accompagné d'une importante délégation comprenant des membres du gouvernement, de hauts responsables de la Fédération de Russie et des hommes d'affaires qui prendront part au forum économique algéro-russe et à une exposition de produits russes qui se tiendront en marge de cette visite. Les deux chefs d'Etat devaient procéder à l'examen de la coopération bilatérale et à un échange de vues sur les questions d'actualité régionale et internationale. Il est prévu, également, la signature d'accords bilatéraux dans différents domaines.

  • Russie: manifestation contre le maire de Moscou et le système Poutine

    Plusieurs centaines de personnes ont dénoncé samedi à Moscou le régime de l'homme fort du pays Vladimir Poutine et réclamé le retour à l'élection directe des chefs des régions, sur fond de rumeurs faisant état du départ imminent du maire de la capitale Iouri Loujkov.

    Plusieurs centaines de personnes ont dénoncé samedi à Moscou le régime de...

    Plusieurs centaines de personnes ont dénoncé samedi à Moscou le régime de l'homme fort du pays Vladimir Poutine et réclamé le retour à l'élection directe des chefs des régions, sur fond de rumeurs faisant état du départ imminent du maire de la capitale Iouri Loujkov.
    Fait rarissime, la manifestation convoquée par l'opposition libérale place Bolotnaïa, sur les bords de la Moskova, près du Kremlin, a reçu le feu vert des autorités, qui dispersent généralement sans ménagement ce genre de rassemblement.
    "Pour l'élection libre d'un nouveau maire !", "Non à la censure !", "Juges, procureurs et flics corrompus au banc des accusés !", clamaient-ils sur leurs affiches.
    "Cela faisait longtemps qu'il fallait limoger Loujkov, comme les deux tiers des gouverneurs voleurs. Mais il ne faut pas remplacer un voleur par un autre, nous avons besoin d'un mécanisme pour contrôler le pouvoir", a déclaré Vladimir Ryjkov, ancien député indépendant.
    L'élection des gouverneurs russes au suffrage direct a été supprimée en 2004 par Vladimir Poutine après la sanglante prise d'otages à Beslan (Caucase russe), officiellement pour améliorer la gestion du pays et lutter contre le terrorisme.
    Iouri Loujkov, maire de Moscou depuis 1992, est le dernier des poids lourds de la scène politiquye russe à diriger une entité territoriale de la Fédération de Russie, le Kremlin s'étant débarrassé ces derniers mois des gouverneurs influents dans plusieurs régions russes stratégiques.
    Les organisateurs ont profité du rassemblement pour critiquer le régime russe.
    "Ils ont étouffé les médias indépendants, il n'y a qu'un point de vue et il y a plus de Poutine à la télévision que de (Léonid) Brejnev à l'époque" de la "stagnation", du temps de l'URSS, a lancé Vladimir Milov, opposant libéral et ancien vice-ministre de l'Energie.
    "Le Parlement est soumis et la corruption a été multipliée par dix sous Poutine", président de Russie entre 2000 et 2008 et actuel Premier ministre, a-t-il poursuivi.
    "On dit que Loujkov sera démis de ses fonctions lundi (...) Ce sera une autre bande qui va voler à Moscou", a conclu M. Milov.

    AFP
  • benbouzid dehors,alors les terros, les haragas,les drogués nos fils ,quesque tu vas en faire? assez, foutez le camps 20ans, barakat

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    Des commissions dans les établissements scolaires: Les enseignants sur le qui-vive

    par Moncef Wafi
    L'actuelle rentrée scolaire, placée sous l'éventualité d'une menace de débrayage soutenue par la Coordination nationale autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) qui avait, rappelons-le, dans un communiqué rendu public le mois dernier, menacé de l'entamer par un mouvement de protestation si le ministère de l'Education nationale «continue à négliger les revendications des enseignants», semble se passer sous de bons auspices même si une imperceptible tension bruisse toujours. Une grogne à peine contenue par des enseignants qui ont déjà décrété cette année comme celle de «la chasse aux enseignants». De son côté, le ministre de l'Education nationale a estimé que toutes les conditions sont mises en place pour une année scolaire réussie et, à propos du spectre des grèves, Benbouzid rassure élèves et parents. «Toutes les conditions sont mises en place pour une année scolaire sereine et studieuse», décrétera-t-il.

    Une volonté de ne plus revivre les différents débrayages qu'a connus l'Ecole algérienne l'an dernier, et qui avaient fait sérieusement planer le spectre d'une année blanche sur les lycées, et dont le suivi est délégué aux autorités locales qui auront à prendre en charge toute «tentative de perturbation» de l'année scolaire. «Une répression par procuration», ironise Kader, enseignant dans un lycée à la périphérie d'Oran. En effet, à Oran, à l'instar de toutes les wilayas du pays, la direction de l'Education a reçu des instructions formelles de la part du wali de «neutraliser toute tentative de perturbation en appliquant la loi».

    Le premier responsable de l'exécutif de la wilaya avait annoncé, le mois dernier, lors de la réunion tenue à l'hémicycle de la wilaya, que tout mouvement de protestation sera confronté aux forces de l'ordre. L'Etat, en appelant les walis et les directeurs de l'Education, à travers les instructions du ministre de l'Education, à intervenir pour régler tous les problèmes qui surgiront au niveau de leur wilaya, dont les grèves, est très mal perçu par le corps enseignant, déjà mis mal à l'aise par une rentrée qui focalise toutes les attentions sur eux. «On a l'impression d'être les méchants dans cette histoire», analyse Nourredine, enseignant de langue anglaise dans un lycée d'une des communes d'Oran. «Avec cette augmentation des salaires, qui n'en est pas une à vrai dire, Benbouzid nous jette en pâture à son administration et ses circulaires qui tendent à davantage pénaliser l'enseignant», ajoutera-t-il.

    Un sentiment de «persécution» partagé par nombre d'enseignants qui commencent à cultiver une paranoïa expliquée par les mesures draconiennes prises par l'Administration contre tout manquement, même minime, aux règles de travail et la circulaire ministérielle, relative aux absences, est brandie en étendard de la méfiance des enseignants envers le département de Benbouzid. «C'est une manœuvre afin d'éviter la grève pour préparer le terrain au passage en force du nouveau code du travail qui prévoit une retraite après 40 ans de travail», expliquera Mohamed, enseignant de langue française à Relizane et affilié au Cnapest.

    Par ailleurs, et selon certains enseignants à Oran, et dès le troisième jour de la rentrée scolaire, une commission ministérielle était à pied d'œuvre pour contrôler si les enseignants ont déjà entamé le programme en demandant de voir les cahiers de texte ainsi qu'en interrogeant et l'enseignant et les élèves sur les premiers cours. Une décision de commencer le programme officiel, la première semaine des classes, qualifiée d'inepte puisque, et selon beaucoup d'avis, cette période était mise à profit pour des révisions et des rappels des cours de l'année précédente. L'autre nouveauté constatée pour cette rentrée est le fameux test d'évaluation des élèves dans certaines matières pour tester leurs prérequis en maths, arabe et français avec, au bout, un imprimé à remplir et à renvoyer à l'académie. Ainsi entre satisfecit officiel, méfiance, menace de grève, d'un côté, et de représailles, de l'autre, l'année scolaire qui vient juste de démarrer n'a pas encore livré tous ses secrets.