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OPINION : "Défendre l’Egypte équivaut à défendre l’intégrisme"

iposte de l’auteur de « Tonton Smaïl veille ») 

Dès sa parution, cette contribution a eu l’enseigne honneur de donner naissance à deux articles (apportant la contradiction) rédigés par  Djaouida H. et « Twiger ». Les deux textes ont en commun l’anonymat des auteurs et la confusion des idées.

1)  « L’article de Boudjemâa Tirchi […]  et les commentaires endiablés qui ont suivi, résument parfaitement le niveau de déculturation qui a été organisée sur l’opinion algérienne mais aussi et surtout le niveau d’hypocrisie incroyable qui nous frappe. »

Cette phrase de Djaouida H. reflète la mentalité de son auteur.

En effet, le texte de cette personne fait un amalgame entre des rencontres de football et un salon du livre, d’une part ;  des khobziztes du pouvoir et des hommes libres, d’autre part.

Essayons de voir un peu plus claire dans cette « tchaktchouka » (ratatouille) nationale.

- Les rencontres officielles de football entre les nations ressemblent dans une certaine mesure aux guerres. Refuser de combattre relève de la lâcheté, sans compter les punitions de la Fifa. Donc, accepter la confrontation avec des équipes égyptiennes est un DEVOIR. Les battre trois fois et les tenir en échec au Caire, à 10 contre onze, devant 80 000 spectateurs est une humiliation suprême dont ils se souviendront longtemps. En revanche, cette performance footballistique (réalisée avec le « nif » national) représente une immense fierté pour la majorité des Algériens.

- Inviter une nation au Salon du livre (ou quelqu’un chez-soi) est un signe d’AMITIÉ. Les Egyptiens méritent-ils notre amitié après les torrents de haine déversés sur notre pays par l’écrasante majorité d’entre eux (petit peuple, artistes, intellectuels, officiels, etc.) ?

- La délégation d’IsmaÏlia fut reçue avec des fleurs et des tbablas à Tizi Ouzou par des khobziztes du pouvoir et non pas par la population locale. D’ailleurs, les Egyptiens ont accompli la prière de l’Aïd cloîtrés dans leur hôtel et non pas à la mosquée de la ville, de peur d’être « fraternellement embrassés » par les autochtones. Par ailleurs, la protection de la délégation égyptienne est une obligation pour notre pays, c’est seulement l’excès de courbettes qui est condamnable (d’ailleurs, si cette personne prend la peine de relire calmement la contribution qu’elle critique, elle se rendra compte que la conduite servile des deux big boss [ESS et JSK] fut condamnée). Pour le supporter ou l’étudiant lynché au Caire, celui-ci ne risque pas de reconnaître son agresseur couvert de fleur au son des tbablas, car il sera tenu éloigné de ce carnaval « fi tamourt » organisé par les officiels et autres adeptes de la brosse. Par contre, au Salon du livre, les agresseurs égyptiens seront mêlés au public algérien : alors, bonjour les dégâts...

- L’auteur de « Tonton Smaïl veille ». (un Algérien de milieu populaire) n’a pas attendu l’affaire du Sila, ni M. Ameziane, qu’il ne connaît pas, pour répondre à l’appel du devoir : rappelons qu’il a rédigé « Répliques aux Egyptiens le 20/10/2009). Alors que pendant toute la durée de la guerre médiatique, les officiels, les khobsistes, la famille dite « révolutionnaire » et les chefs de partis (pouvoir et oppositions) ont gardé un silence coupable. Si les « intellectuels » étaient pendant ces temps là sur une autre planète, ils n’ont qu’à se prendre à eux-mêmes, mais de grâce, aujourd’hui qu’ils nous lâchent les baskets. Quant à ceux qui ont pris la responsabilité de s’engager dans ce conflit, ils l’ont fait pour exaucer le vœux des martyrs, matérialisé par cette phrase de Didouche Mourad : « Si nous venions à mourir, défendez nos mémoires ! »

En revanche, quelles sont les motivations qui excitent le « groupe d’intellectuels »,  ces fausses vierges effarouchées devant l’interdiction de la littérature égyptienne au Sila ? 

2) Le titre de « On nous isole [interdiction du Sila], puis on nous abandonne à l’intégrisme » est contradictoire, car l’Egypte est la mère de l’intégrisme et d’autres malheurs de l’Algérie. Rappelons les faits :

- 1962. Coup d’Etat contre le GPRA commis par les planqués de la révolution (Benbella, armée des frontières et autres opportunistes dont des harkis), grâce à l’aide de Nasser.

- Envoi des oustaz-cordonniers qui ont abrutis les Algériens par une arabisation au rabais.

- Débarquement des « frères musulmans » et autres « douktours » qui ont formé nos enfants pour les transformer en terroristes sanguinaires.

- Etc.

Défendre l’Egypte équivaut à défendre l’intégrisme, idem pour la littérature de ce pays qui est dans sa presque intégralité intégriste.

Donc, madame ou monsieur « Twiger », soyez logique : soit vous êtes une (un) intégriste, alors assumez franchement vos choix qui sont respectables, même s’il faut les combattre. Dans le cas contraire,  mettez un peu d’ordre dans vos idées pour ne pas écrire des sottises.

Quant à cette phrase : « On vous croise souvent, allant chercher vos visas des pays que vous insultez. Fakou! » - ancien émigré, l’auteur a vécu 15 ans en France et un an en Arabie saoudite, mais depuis 1985, il n’a pas quitté le pays. Encore une fois, Twiger est à coté de ses pompes !

Cordialement et sans rancune.

Boudjema Tirchi

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