Le conflit opposant certains étudiants de l’USTHB relevant de l’ancien système à l’administration n’arrive toujours pas à trouver son épilogue.
Cette fois-ci, ce sont les étudiants de géophysique qui montent au créneau. Les étudiants de 3e année, qui se sont déplacés à notre rédaction, menacent de bloquer leur institut. «Les responsables de l’USTHB nous ont promis de résoudre définitivement nos problèmes.Mais concrètement, rien n’a été fait. On est au mois de novembre et les plannings ne sont pas encore affichés», a déploré un étudiant, considérant que les 3e année sont sacrifiés en raison du manque d’effectif mobilisé par l’administration pour renforcer le système LMD.
Ces étudiants parlent encore de problèmes liés au système d’évaluation, qu’ils jugent arbitraire : «Nous ne sommes pas les seuls responsables du retard dans la scolarité dont l’administration nous accuse. Nous n’avons même pas la possibilité de consulter nos copies et de nous rendre compte de nos lacunes.» Les étudiants de géophysique estiment que les méthodes d’enseignement appliquées dans leur institut sont inadéquates avec les exigences du terrain : «Les enseignants donnent beaucoup d’importance à l’aspect théorique, au détriment du côté pratique. Je suis en 3e année géophysique et je ne sais même pas comment fonctionne le gravimètre. Sur le terrain, on ne demande pas de raconter de la théorie.» Selon leurs dires, les stages qui leur permettent de découvrir de près leur domaine d’étude ont été supprimés.
«Quand nous prenons l’initiative de chercher un terrain de stage, l’administration nous bloque. Les responsables de notre département refusent de nous signer les conventions. Car la signature de la convention exige du département de nous prendre en charge financièrement», ont expliqué ces étudiants. Pour sa part, M. Benzaghou, recteur de l’USTHB, parle de l’enseignement adapté au profit des étudiants de 3e année géophysique. «Il est difficile de mobiliser les enseignants quand on a une section de 5 à 10 étudiants», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse organisée hier à l’USTB. Les étudiants ont tout de même droit à «des examens et un suivi pédagogique», a rassuré M. Saâdi, vice-recteur chargé de la pédagogie.
Mais pour mobiliser un effectif qui puisse assurer des cours et des TD à ces étudiants, ce responsable déclare que «la priorité n’est pas donnée aux étudiants qui ont un retard dans leur cursus universitaire».
Pour ce qui est du système d’évaluation, M. Saâdi insiste sur le fait que «la moyenne fixée pour le rachat relève de l’appréciation du jury. L’administration n’a pas le droit d’intervenir si la moyenne de l’étudiants n’atteint pas 10/20».
A propos des difficultés relatives à l’obtention des conventions de stage, le recteur a précisé qu’«elles sont signées entre les universités et les institutions. Seuls les étudiants qui prennent l’initiative connaissent certaines difficultés».
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