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Toufik ou Bouteflika ? Quelle question !

Toufik malade ?

En situation normale, le général Mediene  serait un citoyen Algérien  à qui on souhaiterait tous, un prompt rétablissement.

Malheureusement, ous vivions une situation hors norme, et même Kafkaïenne, où une partie des Algériens souhaiteraient qu'il soit quasi immortel, en raison de leur communauté de destin, et une autre partie souhaiterait sa disparition, pour des griefs passés ou des griefs majeurs qui pourraient être ainsi évités.

Dans cette seconde catégorie, on distingue deux sous catégories, celle  qui pense à tort ou à raison que le personnage est responsable de drames et au moins à l’origine de ses  déboires et celle qui pense que le personnage est un pavé dans la mare d'une ambition rondement menée, sans son intrusion dans ses affaires, avec les techniques qui lui sont propres. Celle-ci  se recrute dans le sérail ou le sillage des héritiers présumés de la maison Algérie.

En tant que cinquième roue de la charrette, comme la majeur partie des 35 millions d'Algériens, tels que nous sommes perçus par les alliés autant que par les  ennemis de ce monsieur, mon avis ne s'inscrit pas dans l'analyse des différents segments d'un régime ; que je suis pressé de voir disparaitre de préférence politiquement et sans drames personnels. Faute de mieux, je ne serais pas très triste de voir disparaitre du fait de dame nature, même si je n'ai aucune haine personnelle ni envers ce personnage ni un autre, tout en gardant à l’esprit qu’à la lecture de cet écrit, son modeste auteur pourrait  avoir quitté ce monde avant ce monsieur.

La logique ainsi que l'intérêt de l'Algérie auraient voulu, que tous les protagonistes de ce vaudeville, bombardé bras de force politique, entre de vieux personnages que la nature a déjà mis à la retraite, sans qu'ils le sachent, n'ait jamais lieu, et ne grève pas le destin de toute une nation pour des conflits qui à leur niveau et à leur âge n'ont plus rien à voir ni avec l'intérêt ni la politique, se retirent en même temps du paysage politique et sécuritaire national, pour laisser la place à une relève plus jeune et sans contentieux personnels ou historiques à gérer.

En prenant leur retraite, au profit de jeunes officiers, et en acceptant l'alternance avec  les civils, dans le respect du choix populaire, les militaires se rendraient service et rendraient service à leur patrie, en lui permettant de sortir de cette dualité du néant, où chaque clan n'a rien d'autre à proposer au pays que sa présence stérilisante pour les autres institutions et démoralisante pour le peuple.

Les seuls bénéficiaires , quoiqu’éphémères de ces luttes au sommet, sont les membres du deuxième collège de flagorneurs et autres courtisans et fantoches qui se sont inscrits dans le soutien indécent et intéressé à l'un ou l'autre de ce pseudo  conflit de vieux méfiants et aigris, n'auraient aucune chance au vu de leur stature et compétence de figurer dans le destin de ce pays en dehors du fait divers.

De toute façon, faire une lecture de l'avenir suite à une disparition ou incapacité d’un  supposé  adversaires dans un  conflit qui n’apporte rien au peuple  sinon qu’il le gène dans son émancipation et son développement, ne sert pas à grand chose tant qu'on accepte de s'inscrire dans le même conflit, alors que notre intérêt est dans la disparition intégrale de cette forme  néfaste de pensée et de gestion.

Le président, à supposer qu'il est effectivement en conflit avec le général Mediène ou avec le reste des militaires, n'aurait jamais eu ce problème s'il n'avait accepté de s'inscrire dans une logique piégée et fausse dès le départ, celle de la cooptation en dehors de la légitimité réelle des urnes.

Il n y a que deux manières d'être un président à part entière : Etre élu par son peuple sans aucune combine, ou faire soit même un coup d'état, mais ne  jamais être le fruit d'un coup d'état perpétré par d'autres. Ben Bella, Chadli, Boudiaf, Zeroual, et Bouteflika l'ont tous vérifié à leurs dépends, avec une excuse pour Ben Bella qui n'avait pas de précédent et Feu Boudiaf qui est venu à un moment où l'Algérie cherchait un sauveur.

Il n y a aucune excuse pour Bouteflika, il avait cinq précédents révélateurs de la nature du système. De plus, il était lui même artisan de deux coups de force. Il est venu dans un contexte et par le biais de  procédés qui ne présageaient rien de bon ni pour le pays ni pour lui. Son  ego hypertrophié lui a fait penser qu'il pouvait doubler une équipe déjà installée et gripper une machine bien huilée. En lieu et place de cette machine à gérer sans s'impliquer, c'est toute la machine Algérie qu'il a grippé dans ce bras de force stérile et sans objet politique. Le personnage ne portant apparemment aucun autre projet politique que celui de s'installer à El Mouradia comme un satellite sans réflecteurs, se met en orbite hors du temps.

Dans un  contexte d’élection démocratique à la présidence de la république,  le chef des services spéciaux et le président de la république , de par  la nature des deux institutions qu’ils représentent et leur hiérarchie dans la constitution et dans l'organigramme de tout Etat qui se respecte, ne leur permet pas  d'entrer en conflit  sauf à vouloir déborder la légalité constitutionnelle par un coup d'état qui ne dit pas son nom. Prendre parti pour les services spéciaux ou n'importe quelle autre institution subalterne contre le président équivaut à participer à un putsch consciemment ou inconsciemment.

Dans notre situation actuelle les choses sont évidemment plus complexes que ça, le putsch ayant eu lieu plusieurs fois avant et après l'arrivée de Monsieur Bouteflika à la présidence, par toutes les fraudes électorales et autres intrusions des "décideurs autoproclamés" dans tous les domaines de la vie des Algériens sans leur volonté. Le dernier putsch en date étant le viol de la constitution en 2008, au profit de ce même président moyennant un accord ou il a accepté un premier ministre, que ni son régionalisme à fleur de peau ni ses convictions politiques et économiques ne lui auraient fait accepter. si ce n'était par deal nécessaire; prendre parti pour lui reviendrait à soutenir un putsch contre un autre dans la même conspiration contre la démocratie qui a mal tourné pour tous les protagonistes de cette mascarade couteuse pour le présent et l'avenir de ce pays.

Mon seul souhait c'est que face à leurs problèmes de santé, ces protagonistes de conflits qui ne nous intéressent pas et qui nuisent à ce pays, se rendent compte de la précarité de l'existence humaine, et de l'inanité des rêves de puissance personnels, par rapport aux revers de puissance d'une nation entière,. Qu’ils  acceptent de se retirer pendant qu'il en est temps, l'un en démissionnant simultanément avec tous les gradés de sa génération soit de plus de 65 ans, et le deuxième en annonçant le même jour sa démission de la présidence et l'organisation d'élections présidentielles et législatives , anticipées, qui permettront  d'élire avant la fin de l'année, un président et un parlement de transition pour une période de 2ans, le temps d'élaborer les textes permettant de nous projeter dans la véritable démocratie, et de projeter l'armée dans le véritable professionnalisme sans parasitage d'une institution sur une autre.

Bien sur, le gouvernement actuel et particulièrement son chef sont une garantie de fraude électorale et doivent  donc être neutralisés en premier.

Je ne suis pas madame Soleil pour entrer dans les détails qui ne m'intéressent pas de savoir quel clan va prendre le dessus grâce à l'incompétence d'un médecin ou à une décision divine.

Tous les clans sont dans la bouillabaisse et l'Algérie avec, tant que cette logique étriquée prévaut à des niveaux de décision aussi dangereux.

Quelque soit le destin du général Toufik, un Etat qui se noie dans un sachet de lait et qui ne sait même pas si les salaires de ses fonctionnaires, généraux compris ne seront pas réglés en fausse monnaie, n'a plus d'Etat que les oripeaux.

Ageis 63

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