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soudain,USA nous apprend que boutef est un dictateur !! par qui aussange ennemi juré usa! pire que ben laden leur ami? allez comprendre ces mecs man in black, c'est étranges creatures!!! on le sait depuis 1830.

 

Augures américains

Par : Omar Ouali

Cette fraude ainsi pointée est perçue par l’ambassade US à Alger comme un signifiant : celui d’un pouvoir totalement déconnecté de la société.

Les “Spin doctors” du département d’État américain sont formels : pas de risque d’effet domino de la révolution tunisienne dans les autres pays du Maghreb. En bons diplomates, ils se refusent à jouer les Cassandre. Mais, officiellement seulement. Intérêts stratégiques bien compris de leurs pays exigent. Car, en privé, ils prédisent le contraire de leurs assurances, toutes diplomatiques, destinées à donner un peu d’air à nos dirigeants qui ont, en ce moment, la trouille de leur vie. En tout cas, le nouveau câble de wikiLeaks, daté du 22 janvier, sur l’Algérie, le prouve sans ambages ni fioritures. Ce télégramme de l’ambassade américaine est envoyé le 13 avril 2009. Soit quatre jours après la dernière élection présidentielle.
Ce message pointe les irrégularités qui ont émaillé cette élection. Il parle même de “stratégie savamment orchestrée” par le pouvoir dans l’espoir de donner la berlue aux observateurs invités à apporter leur onction à cette consultation marquée par une fraude gigantesque. Cette fraude, ainsi pointée, est perçue par l’ambassade US à Alger comme un signifiant : celui d’un pouvoir totalement déconnecté de la société. C’est-à-dire qu’en érigeant la manipulation systématique des suffrages en constante politique, il a fini par créer chez le citoyen un désintérêt absolu par rapport à tout “processus politique détaché de la société”. Ce qui est dit dans le télégramme en question n’est pas nouveau au demeurant. Côté algérien du moins. Car partis, personnalités politiques et intellectuels, qui ne se bousculent pas à la soupe du système, n’ont eu de cesse de dénoncer urbi et orbi cet état de fait qui nous vaut une place de choix dans les Guinness des scores brejnéviens. Mais tant que ce sont des voix intra-muros, le pouvoir s’accommode à faire la sourde oreille.
Et maintenant que ce sont les amerloques qui dénoncent le pot aux roses, ce pouvoir, si soucieux de sa vitrine vis-à-vis de l’étranger, continuera-t-il à jouer indéfiniment avec les urnes ? “L’Algérie fait face à un urgent besoin de dialogue entre la population et l’État”, avertissent les américains. C’est exactement le message porté par les dernières émeutes. Ou ce pouvoir fait une bonne lecture de ce message, ou, dans les prochains mois, ce ne sera pas des émeutes, mais un soulèvement à la tunisienne, puissance “n”.

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