Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La grève du 16 mai,maintenue Les syndicats durcissent le ton

 

Entre le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et les syndicats du secteur le courant ne passe apparemment plus. La hache de guerre est désormais déterrée.

Le Syndicat national des patriciens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) viennent ainsi, dans ce contexte, de lancer un véritable défi à Djamel Ould Abbès puisque le mot d’ordre pour une grève illimitée, à partir du 16 mai, est plus que jamais de mise. Autant dire qu’en maintenant la grève ils engagent un bras de fer avec leur tutelle et font carrément fi des menaces brandies par le ministre.

Ce dernier a en effet indiqué jeudi dernier en marge d’une séance plénière de l’APN consacrée aux questions orales, que la justice a tranché déclarant deux de ces mouvements « illégaux ». Il fait ainsi clairement allusion aux deux syndicats suscités qui ont effectivement déposé un préavis de grève le 8 mai dernier. Les deux syndicats comptent aussi organiser des rassemblements et des marches non seulement à Alger, mais aussi dans d’autres wilayas du pays. les dates et les modalités de ces actions de protestations n’ont cependant pas encore été arrêtées. Dans cette déclaration à la presse Djamel Ould Abbès s’est en outre étonné de la persistance de l’appel à la grève de la part de ces deux syndicats alors qu’il vient d’annoncer les nouvelles grilles de salaires, avec une « augmentation variant entre 70 et 111%, en plus de l’effet rétroactif de 42 mois ». Le ministre a averti que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur à l’encontre de ceux qui suivront ces mouvements de grève déclarés illégaux. Or les deux syndicats ne l’entendent nullement de cette oreille.

« La grève est maintenue » ont déclaré Lies Merabet, secrétaire général du SNPSP et Mohamed Yousfi, secrétaire général du SNPSSP lors d’une conférence de presse animée hier ajoutant n’avoir reçus aucune notification de la justice contrairement à ce que soutient le ministre. Les deux conférenciers ont annoncé que les deux réunions de conciliation tenues avec le ministère, séparément il faut le préciser, n’ont abouti à aucun résultat concret. « C’est un échec et le ministère en assume l’entière responsabilité » ont-ils précisé. « Le ministre dit que l’augmentation oscille entre 70 et 110% alors qu’il a refusé de nous donner la copie du nouveau régime indemnitaire et ce alors qu’on était dans une réunion officielle » a affirmé Lyes Merabet, pour qui « ce refus est en soi incompréhensible puisqu’il indique clairement qu’il y a du louche dans cette affaire ».

Pour le premier responsable du SNPSP « le ministre gonfle le taux des augmentation avec une indemnité trimestrielle. Lorsque cette prime est soustraite cette augmentation variera alors entre 25 et 48% seulement du salaire net ». Mohamed Yousfi a, de son côté, minimisé cette hausse en martelant : « Ce que nous pouvons avoir comme gain à travers le rappel de quatre années dont parle le ministre, qui pourrait avoisiner les 80 millions de centimes, est l’équivalent de deux mois de salaires d’un député, ou d’autres corps alors que nous faisant partie de l’élite de ce pays. Qu’on ait le courage de nous dire combien gagne le président de la République, le Premier ministre et les ministres ».

Djamel Ould Abbès est ainsi accusé, non seulement de refuser d’engager un dialogue sérieux, mais aussi de vouloir casser les syndicats autonomes à travers de fausses informations. Se disant soucieux avant tout d’améliorer le système de santé en Algérie ils ont soutenu que « c’est le ministre qui veut prendre en otage les malades puisqu’il a toujours refusé de discuter sur le service minimum durant les journées de grève. Un service minimum que nous assumions d’une manière unilatérale ».

Par : Kamal Hamed

 

 


Qu'en pensez-vous ?

Les commentaires sont fermés.