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La guerre du rhésus

 

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Bachar Al Assad a attendu des centaines de morts, abattus comme des sangliers dans une forêt anonyme, pour proposer une loi sur les partis. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait plus tôt sachant qu’il l’aurait fait un jour ? Pourquoi a-t-il attendu que les cimetières soient pleins pour initier une option vitale ? C’est que pour cette classe d’autocrates grandis en négatif et formés au refus, on n’ouvre que lorsque l’on y est contraint et ne dialogue que lorsqu’il y a des troupes en face, les rapports étant définis non pas sur une quelconque intelligence mais sur la force, avec à chaque étape de maturation historique, un terrible gâchis en vies humaines.

En Algérie, où l’Etat possède aussi le monopole de la violence, il a fallu 500 morts en octobre 1988 et des centaines de jeunes torturés par les services de sécurité pour que le régime se décide à ventiler la prison en y installant quelques climatiseurs poussifs. Aujourd’hui encore, il hésite, tergiverse, comme s’il attendait que des cadavres s’empilent sur la route pour se décider à lever les obstacles, les dos-d’âne et les barrages. Pourquoi attendre la mort pour se décider ? Il y aurait comme une équation qui dit que tout se paye, à commencer par les libertés qui doivent donner leur équivalent en sang.

Comme un sacrifice païen, les égorgés sur l’autel de la sécurité nationale seront l’offrande aux dieux, qui récompenseront le peuple en lui parachutant un mieux-être, là où l’humain entre dans l’histoire à reculons, forcé, attendant un signe du ciel. Une dialectique assassine entre deux groupes sanguins aux rhésus opposés, l’un receveur universel, l’administrateur, l’autre donneur universel, l’administré. On le sait, un jour ou l’autre, le régime algérien va s’ouvrir. Avant ou après la première goutte de sang ? Tout l’enjeu, pour les dirigeants, est là. Mais le savent-ils ? Un vampire est-il capable de voir le jour ?

Chawki Amari

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