hayet zitouni
Le département d’État américain a publié, mercredi 4 juin, son rapport annuel sur la traite des êtres humains. Aux côtés de quatorze pays dont des pays du Golfe, l’Algérie figure dans ce classement des Etats les plus exposés à ce phénomène.
Le rapport classe l’Algérie notamment en raison de sa position géographique qui « est une zone de transit de population d’origine sahélienne vers l’Europe pour l’exploitation sexuelle et les servitudes involontaires ». Selon les chiffres d’une Organisation Non Gouvernementale anonyme citée dans le rapport, ce sont 9 000 migrants d’Afrique sub-saharienne résidant en Algérie qui seraient victimes de ces trafics.
Mais des enfants algériens seraient par ailleurs vendus pour remplir des taches domestiques ou exploités comme vendeurs des rues, selon ce rapport.
Et le gouvernement algérien n’aurait pas pris la mesure du phénomène selon les rédacteurs. «Il n’a pas fait d’efforts significatifs pour l’élimination de ces trafics », écrivent ils. Le gouvernement, selon eux, n’a pas pris de mesures législatives pour lutter contre cela, refuserait d’enquêter sur ces questions et ne protègerait pas assez les victimes. Les rédacteurs de ce rapport avancent que ces quatorze pays risquent des sanctions de la part des États-Unis.