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La fin politique du soldat Ouyahia ?

 


Par Le Matin DZ 

 

 

Selon des sources sécuritaires, la tombe de la défunte mère de l’actuel chef de gouvernement, Ahmed Ouyahia, a été profanée la veille de la fête de l’Aid, dans le cimetière familial en Haute Kabylie.

 

  • Quel avenir politique pour l'inamovible chef de gouvernement Ahmed Ouyahia ?

 

Le corps n’a pas été exhumé, cependant la tombe porte des marques de destruction. L’enquête pour retrouver les auteurs de cette profanation inqualifiable a été confiée à la police scientifique de la gendarmerie nationale. Selon la première lecture, cet acte odieux apparaît comme un règlement politique ciblant le chef de l’Exécutif, qui rappelons-le est en perte de vitesse depuis le scrutin du 10 mai dernier.

 

Si aucune information n’a filtré sur les auteurs de ce saccage abominable, la piste de villageois qui auraient commis cette profanation est écartée. Ce forfait porte un message politique destiné à la seule personne du chef de gouvernement.

 

L’avenir d’Ouyahia qui a  joué son va-tout au cours de ces dernières années pour plaire au président Bouteflika, est de plus en plus sombre et obscur. Oublié par la presse dont il occupait ordinairement l’essentiel de l’actualité, honni par de larges pans de la société pour ses décisions impopulaires, de plus en plus contesté au sein de sa famille politique au RND et lâché par l’armée dont il fut longtemps le chouchou, la vie politique de grand commis de l’Etat semble désormais terminée.

 

Déjà, depuis quelques semaines, des langues indiscrètes le donnent pour partant. De plus en plus, on parle de son successeur à travers la personne de Amar Ghoul qui nous dit-on aurait pris sa place auprès des puissants généraux de l’armée.

 

Il faut dire qu’au cours de ces dernières semaines, pour rendre moins douloureux ses échecs répétés, le président de la République a donné en pâture, à la vindicte populaire, son chef de l’Exécutif pour justifier l’incapacité de l’Etat a prendre les choses en main.

 

De l’enfant prodigue du système, il devient le coupable idéal auquel on veut faire porter le chapeau et la responsabilité de la faillite de l’Etat. Mais ne dit-on pas lorsque l’on veut abattre son chien, on l’accuse de rage.

 

Désormais à découvert sur tous les fronts, Ahmed Ouyahia aura-t-il assez d'audace et d’aptitude pour rebondir sur la scène politique ?

 

Saïd Radjef

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