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Souveraineté confisquée, liberté surveillée…

 

Hocine MAHDI

En Europe et en Amérique la liberté d’expression et la souveraineté citoyenne sont à l’origine du foisonnement de la production scientifique, technologique et culturelle. C’est un acquis irréversible que les gouvernants occidendaux tentent parfois de brider sans succès. Même Franco, Mussolini et Hitler ont fini par baisser les bras et mordre  la poussière. Que d’écrivains, de poètes, d’artistes, de journalistes avaient-ils liquidés sans parvenir à imposer complètement le silence à des hommes nés libres dans un pays libre où le livre et trois ou quatre journaux sont intégrés dans le budget quotidien des dépenses alimentaires.

En Orient les hommes naissent théoriquement avec les mêmes droits et les mêmes devoirs citoyens que les occidendaux. C’est du moins ce que disent la constitution et la loi.

En réalité ils naissent et grandissent privés du droit de jouir de leurs droits citoyens. Mais ils se taisent, se laissent faire, se soumettent, aliènent leur liberté constitutionnelle de revendiquer leurs droits.

C’est la différence entre l’Occidental et l’Oriental.

Cette différence vient du mode de gouvernance dans les deux sphères.

Les gouvernants occidentaux sont choisis par les citoyens et respectent la Constitution et la loi.

Les gouvernants orientaux s’imposent aux citoyens par les armes et ne se sentent tenus de respecter ni la constitution ni la loi.

Mais à qui est la faute si  l’Oriental risque la prison, l’exil et la mort quand il revendique ses droits citoyens dans son propre pays prétendu indépendant ?

Pendant des décennies nous avons constaté que les dictateurs du monde arabe qui sont imposés par l’armée et les fraudes électorales massives reçoivent immédiatement l’onction de Washington, Berlin, Londres, Paris.

Ils ne reçoivent pas seulement l’onction.

Ils reçoivent aussi l’argent, les armes, des conseillers militaires, des gardes du corps.

N’est-ce pas le cas de Zinedine Ben Ali et d’El Guedhafi avec Chirac et Sarkozy ?

N’est-ce pas le cas de Moubarak avec Bill Clinton et les Bush père et fils ?

N’est-ce pas ce qui explique la récupération des révoltes populaires arabes par les compagnons des dictateurs déchus ?

Voyez-vous ?

Les choses sont vraiment compliquées pour le citoyen oriental ?

Il ne comprend pas pourquoi les gouvernants des grandes démocraties du monde aiment-ils les dictateurs et les rois sanguinaires qui étouffent les libertés citoyennes dans le monde arabe ?

Il ne rêve que d’une chose : jouir de ses droits citoyens sans descendre dans la rue et se faire massacrer par des gouvernants qui ne respectent ni la Constitution ni les lois.

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Hocine Mahdi

Commentaires

  • Je n’ai ni le courage ni la capacité de trop philosopher la dessus, mais j’en suis arrivé à trois conclusions :
    1-une première conclusion: le peuple est gouverné par ses ennemis. Sellal,Ghoul et consorts ne sont peut être pas eux mêmes des ennemis mais ils sont des outils utilisés par des ennemis. Une canne peut être utilisée comme un support ou comme une arme c’est selon; encore qu’une canne, à la différence d’hommes ou de femmes politiques n’est pas douée de sens de l’honneur ou de la responsabilité.
    2- Deuxième conclusion:Ces outils en la personne de tel ministre, de tel wali ou de tel sénateur (Tiens! j’ai oublié le président .Quel affront!) sont parfaitement conscients qu’ils ne seront jamais hissés a ce niveau par une qualité qui leur est intrinsèque ou par la volonté populaire, seules voies légitimes, mais par la seule grâce du cabinet noir qui sélectionne les assoiffés de pouvoir et les bonnes a tout faire qui ne remettent jamais sa légitimité en question. Ces outils sont par conséquent eux-mêmes des criminels puisqu’ils consentent en leurs âmes et consciences (en ont ils ?) a perpétuer –c’est leur seule fonction- l’esclavage du peuple algérien.
    3-Troisieme conclusion : La France qui occupait l’Algérie avait des harkis ; c’était des algériens qui collaboraient avec elle. Peu après le « cessez-le feu » elle délégua ses pouvoirs (en Algérie) à ces harkis, les DAF. Ces DAF, eux-mêmes des harkis nous gouvernent aujourd’hui par le biais de neo-harkis, des algériens qui collaborent …avec des collaborateurs.

  • On achoppe toujours sur cette question du comment. La seule chose à laquelle je pense quant je triture ma pauvre cervelle, c’est l’information. Produire de l’information à destination des gens. L’internet ou l’algérie est classée 176 ème sur 176 en matière de débit derrière le Bengladesh n’est pas le moyen idoine. Même le taux de pénétration qu’on nous donne et qui est de treize pour cent est infime, surtout aux conditions du débit. L’ouverture audiovisuelle n’est pas pour demain, puisque Mehal, l’ancien ministre de la communication nous a dit qu’il fallait une nouvelle réglementation afin que les nouvelles chaines ne disent pas n’importe quoi et que le nouveau ministre parle de continuer l’oeuvre de Mehal.

    Un changement dans la continuité. Pour des ministres qui touchent l’équivalent de 49 561.97 Euros, loin devant Sarkozy, un peu plus de 21000 Euro, Angela Merkel 18000 Euros, celui des pays bas dont je ne me souviens plus du nom 12000 Euros, ou encore Erdogan aux environs 4900 Euros soit dix fois moins ou plus encore Ahmadi Nedjad 180 Euros dans un pays qu’on dit dictatorial. Le smicard qui touche 35 fois moins ne doit pas manger de Yaourt.

    A tout mouvement qui veut arriver il faut un support d’information à large diffusion, c’est une condition nécessaire. Sa forme est à débattre mais c’est je crois une nécessité.

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