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BOUTEF N'A PAS VOTER
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La charge de Bouteflika contre son adversaire
http://www.itele.fr/monde/video/la-charge-de-bouteflika-contre-son-adversaire-79183
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Prédation et pouvoir
Par : Mustapha Hammouche
L’ancien ministre de la Justice a révélé, sans susciter de démenti, que Saâdani l’a appelé, le jour même de son intronisation, le 29 août dernier, en tant que secrétaire général du FLN pour lui demander “amicalement” d’extirper le nom de Chakib Khelil de l’affaire Sonatrach 2.
D’autres “personnalités”, ayant été citées dans des affaires de malversations, ont vu récemment leurs noms retirés du dossier qui les impliquait. Sur presque tous les procès traitant, ces dernières années, de crimes économiques, planaient ainsi des noms de “personnalités” ayant délégué à des lampistes la peine de payer pour eux. Il n’y a pas que l’affaire Khalifa qui ait laissé l’impression d’un procès pour menu fretin. La vox populi n’est d’ailleurs pas dupe de cette pratique et ne fait plus mystère de ses bénéficiaires dans ses discussions.
L’impunité a permis à des torrents de transferts plus ou moins douteux de faire prospérer une puissante caste composée de fortunes dont l’ampleur et l’origine constituent, pour l’opinion générale, un secret de Polichinelle. Mais il n’y a pas que la position de pouvoir qui autorise ce genre d’enrichissements illicites, rapides et démesurés. Des ordonnateurs peuvent, forts de leurs prérogatives, engraisser des proches qui servent de prête-noms à leurs propres combines ou des relations qu’ils utilisent ensuite comme sponsors de campagne. Le gré à gré est la formule toute indiquée pour perpétrer cette espèce de procédé du “tiers payant” au bénéfice d’un “entreprenariat choisi”.
Parallèlement, l’enrichissement “spontané” a été banalisé, et il est devenu, peu à peu, socialement amoral de s’interroger sur l’origine des richesses privées. Dans un pernicieux processus de “démocratisation” progressive de la débrouille, de l’activité économique et du commerce parallèles, du viol de la réglementation, la question du procédé d’enrichissement ne se pose plus. Dans une telle culture peuvent alors s’engouffrer les “réussites” les plus coupables.
Il semble que ces fortunes providentielles aient acquis un niveau de puissance et de structuration politique les poussant à ambitionner le monopole du pouvoir politique. Les premiers signes de ce mariage pouvoir-argent se révèlent dans le rôle devenu décisif des finances dans les campagnes électorales. Mais la preuve la plus éclatante fut celle délivrée par les élections sénatoriales de décembre 2009 : les voix des “grands électeurs” furent tarifiées. À cette occasion, le RND, par la voix de Miloud Chorfi, et le FLN, par la voix de Bouhadja, reconnurent indirectement la commercialisation des sièges de sénateurs en déclarant que “la vente des voix est un acte de corruption” que l’un et l’autre condamnaient.
Le même Bouhadja et ses compagnons se retrouvent, aujourd’hui, dépassés par ce que des responsables du parti appellent eux-mêmes le “clan des milliardaires”. Inutile de lister la composante de ce clan ou de rappeler la rapidité suspecte de l’enrichissement de la plupart de ses membres et la fulgurance de leur essor politique !
Le fléau du détournement et de la corruption est une permanence du système algérien. Sa première “constante”. Ses effets sont tels qu’aujourd’hui, l’argent mal acquis conteste leur influence aux pouvoirs institutionnels traditionnels et se pose en prétendant au monopole du pouvoir. -
said boutef conseiller du president boutef
le frère et conseiller de Bouteflika.
Saïd Bouteflika, frère cadet et conseiller du président Algérien, n’est qu’un homosexuel finalement comme son frère.
Qui dit mieux !
C’est l’Algérie des Gay au pouvoir qui dessinent 2025. Le clan d’Oudjda, à sa tête la famille Bouteflika et l’architecte de la préparation du 4 eme mandat de 2014.
On ne peut que dire « One, Two, Three, l’Algérie des homo ».
Sur les photos, on voit Saïd Bouteflika avec le coiffeur des danseuses et chanteuses. Ça c’est un vrai amour, même François Hollande ne pourra pas faire mieux.
Tant que l’alcool et les stupéfiants ne manquent pas, sa baise entre eux, mais c’est l’Algérie qui est entre leurs mains.
Qui veut encore ? Et puis, que vaut la vie de 38 millions d’Algériens devant celle de la famille royale ?
«One, Two, Three, qui baise l’Algérie? ».
La république des homosexuels : Entre les Bouteflika, ça se tapent.
Pour Saïd bouteflika : Du sex, encore du sex, rien que le sex.
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Rencontre Bouteflika-Ayrault Le Petit Journal de Canal Plus dévoile le truquage vidéo de Canal Algérie
Dans son édition d’hier, Le Petit Journal diffusé sur Canal+ a décrypté la vidéo de Canal Algérie diffusant la rencontre entre le président de la République et le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault.
Le journal démontre que la chaine algérienne a fait un montage pour présenter Bouteflika comme dynamique, discutant et bougeant sa main huit fois. En réalité, Bouteflika n’a bougé sa main que trois fois dans la vidéo d’origine, mais ses gestes ont été pris sous plusieurs angles pour faire croire au téléspectateur que le président avait bougé sa main plusieurs fois. Tout au long de la vidéo originale le président était immobile et le Premier ministre français ne réagissait pas.
Cette vidéo a fait un énorme buzz sur les réseaux sociaux dès les premières heures de la nuit d’hier. Les internautes algériens ne sont pas étonnés par le fait que Canal Algérie ait monté ces images et ont plutôt honte que le linge sale de l’Algérie soit ainsi étalé à l’étranger. « Le problème c’est que nous, on sait tout ça. Mais ceux qui ont monté ce reportage sont à côté de la plaque », réagit Smail sur Facebook. « On le savait déjà bien avant ces images », ajoute Fifou. « Ce n’est pas étonnant, notre pays est doué pour le truquage », souligne Fifi sur le même réseau social. Nesrine, quant à elle trouve le truquage « grave ». Abdelux pense qu’il ne « faut plus croire Canal Algérie après ce qui s’est passé ».
Beaucoup d’internautes trouvent le truquage de Canal Algérie honteux. « La honte ! » réagit Soraya sur Facebook. « Vous nous avez foutu une honte internationale désormais », regrette Chouaib sur Twitter. Nabil fait remarquer sur Youtube que « les gens ont maintenant honte de dire qu’ils sont algériens. Où va-t-on comme ça ? »
Didin et Astronomy sont, quant à eux, étonnés par la capacité de Canal Algérie à faire des montages. « Finalement, les gens de l’orpheline sont forts en montage quand ils le veulent bien sûr », écrit Didin sur Youtube. Astronomy se demande pourquoi Canal Algérie ne fait pas la même chose pour le montage des films et des séries télés.Des Twittos et des Facebookers ont commenté l’état de santé du Président et regrettent que des parties veuillent encore que Bouteflika brigue un 4e mandat. « Il va moins bien qu’on l’imaginait…Sérieux pour un 4e mandat ? » se demande Lyes sur Twitter. « Pauvre Bouteflika. Il est malade. Il ne bouge même plus », regrette Souhil sur le même réseau social. Tita estime sur Facebook que ce trucage vise à « leurrer le peuple pour un 4e mandat ».
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Une femme malade interpelle le ministre de la Santé
«Il faut en finir avec cette humiliation»
Elle traîne trois maladies : diabète, hypertension et dermatomyosite. Elle arrive à peine à se mouvoir sans son fauteuil roulant.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, Fertassi Yamina, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a fait les frais d’une administration hospitalière peu soucieuse des souffrances des petites gens. Lundi dernier, cette vieille femme habitant dans la commune d’El-Hamiz, se rendit à l’hôpital de Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger, accompagnée de son fils pour son rendez-vous. Sur place, elle devait se faire administrer un médicament nécessaire pour son traitement contre la dermatomyosite, une pathologie (rare) inflammatoire systémique touchant essentiellement la peau et les muscles squelettiques.
«J’arrive tôt le matin le jour de mon RDV. On me fait poireauter de 10h jusqu’à 14h. En fin de compte, j’apprenais que le médicament qu’on devait m’administrer sur place était indisponible. Je protestais, mais c’était peine perdue», raconte-t-elle, ulcérée. Renseignement pris, il s’avère que cet hôpital public n’a pas a été approvisionné par la Pharmacie centrale des hôpitaux. Notre interlocutrice rentre donc bredouille à la maison, le cœur en peine. Pourtant, la veille, on lui a assuré que tout devait se passer sans anicroches. Une semaine auparavant, Fertassi Yamina a vécu la même mésaventure. Presque le même scenario. Toujours la même rengaine : pas de médicament ! «Cette fois-ci, je me suis sentie humiliée», confie -telle.
Ce triste sort réservé à cette courageuse dame n’est pas un cas isolé. Ce sont des milliers de malades, livrés à eux-mêmes, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Si elle tient à rendre hommage au personnel médical de l’hôpital de Ben Aknoun, sa colère noire n’épargne pas l’actuel ministre de la Santé qu’elle considère comme le premier responsable de cette catastrophique situation : «Il passe son temps à parler d’un Eden. C’est faux. Il devrait aller plutôt voir de visu ce qui se passe dans les hôpitaux. Manquer de médicaments dans un pays riche de son pétrole est une honte. A défaut de médicaments et d’équipements adéquats, les médecins ne peuvent rien faire pour les malades. Ce ministre doit prendre conscience qu’on ne doit plus jamais jouer avec la souffrance des gens. Il faut en finir avec cette humiliation.» Son cri de colère sera-t-il entendu ?
H. L.
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Chroniques Point Zéro
L'homme qui parlait à sa chaise
Dans la luxueuse résidence gardée à l'extérieur par un conglomérat d'hommes surarmés, très peu de bruits sont audibles. Domestiques ou jardiniers, agents triples ou officiers cuisiniers, tout le monde le sait, le vieil homme qui est à l'intérieur a besoin de repos après une longue et dure vie bien remplie. Mais le soir, quand les rares visiteurs autorisés à venir sont repartis avec des promesses, quelques chèques ou des promesses de chèques, la maison retrouve le calme de la grande mer des solitudes.
Pourtant, la nuit, si l'on tend bien l'oreille, on entend des chuchotements. Que dit-il ? A qui s'adresse-t-il ? Ne parlant avec personne depuis longtemps et surtout pas avec la population qui s'agite vainement à l'extérieur, le vieil homme murmure si bas que personne ne sait ce qu'il se dit dans cette grande demeure isolée, pas même le journal officiel, pas même le DRS. Mais l'on sait que ces longs dialogues s'éternisent tard dans la nuit, jusqu'à parfois le lever d'un nouveau jour sur ce pays desséché. Mais que dit-il ? Je t'aime et veux mourir avec toi ? Une chaise peut-elle mourir ? En théorie non, elle est faite de bois ou de métal et finit à la casse ou chez les récupérateurs de meubles quand elle est hors d'usage. Mais même vivante, une chaise est en général immobile et attend que l'on vienne s'asseoir sur elle.
Certes, il y a en qui roulent et peuvent porter leur occupant relativement assez loin. Mais, invention majeure pour l'humanité condamnée avant elle à errer debout ou à s'asseoir sur des pierres, on ne peut imaginer un pays ou un pouvoir sans chaise. Une chaise est carrée, tenue au sol par quatre pieds qui lui assurent la stabilité. Seul inconvénient, la chaise ne peut accueillir qu'une seule personne à la fois et il faut attendre que l'occupant se lève pour qu'un autre puisse s'asseoir à son tour. C'est certainement pour cette raison que le vieil homme ne se lèvera pas.
Chawki Amari
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: Boutef-lika ?
Il est toujours en France, mais nous ne pouvons en dire plus
«Que pouvez-vous nous dire de l’état de santé du président Bouteflika ?» C’est la question posée par un journaliste lors d’un point de presse du Quai d’Orsay mercredi dernier. La réponse du porte-parole a été on ne peut plus sèche et tout aussi brève : «RIEN.» Et lorsqu’il lui fut demandé «si Bouteflika était à Paris ou en Algérie», il lui a été répondu : «Il est à Paris, à ma connaissance.» Poursuivant, toutefois : «C’est aux autorités algériennes de communiquer si elles le souhaitent.» Autrement dit, nous ne pouvons remplacer le vide communicationnel des seules autorités concernées.
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boutef malade
Photo sondage
Pensez-vous que le président Bouteflika sera de retour en Algérie dans les plus brefs délais ? : NON -
Malade, moi ? Jamais !
Par Hakim Laâlam
Email : hlaalam@gmail.comOuverture à Alger du Salon international des énergies renouvelables. Un salon bien évidemment placé sous le haut patronage du régime. Le régime, la meilleure et la plus fiable de nos énergies renouvelables !
En Algérie, tout le monde va bien ! Y a pas un malade ! Oui, M’sieur ! Toutes les Algériennes et tous les Algériens vont bien, sont en excellente santé et suivent intensément les dossiers de leur quotidien. D’ailleurs, je me demande pourquoi il y a des paramédicaux et des médecins qui font grève, puisqu’en Algérie, il n’y a finalement pas besoin de corps médical, les 38 millions de corps qui constituent la population se portant tous comme un charme. A ce propos, j’ai même dû engueuler un peu mon fils qui révisait ses cours d’histoire l’autre jour en prévision de son examen du BEM. Il ânonnait ceci : «Baba Arroudj mort en…»En bon père que je suis, j’ai aussitôt mis le holà à cette «fausse information prématurée » et j’ai rétabli la vérité, la seule qui compte : «Mon fils, Baba Arroudj va bien. Il va très bien. C’est juste qu’il doit se reposer un peu. Mais il suit l’actualité de sa flotte et de ses marins quotidiennement. Et il sera bientôt parmi nous, du côté du Môle Nord, quai 62.» Mon fils m’a tout de même regardé éberlué, avec des yeux de merlan frit. Tant pis pour lui et son scepticisme ! D’ailleurs, je ne me suis pas arrêté là, et j’ai aussi fait une autre mise au point en rapport à la forme de ses yeux : «Sache mon fils, lui ai-je dit, que même le merlan en question n’a jamais été mis en friture. Il se porte comme un charme lui aussi et nage entre deux navires fringants de Baba Arroudj !» Bon, je ne dis pas que ça a diminué l’impression d’yeux de merlan frit, mais tout de même ! On ne peut se taire devant certaines vérités. Et la vérité principale qui vient de nous être rappelée, un peu plus brutalement pour quelques-uns par rapport à d’autres, c’est que tout le monde va bien, et qu’aucun malade n’est recensé chez nous. Ce qui en soit n’est pas seulement une bonne nouvelle pour les gens eux-mêmes, mais aussi pour le développement du pays. Eh oui ! Plus de malades, plus de prises en charge à l’étranger, plus d’évacuation pour soins, et, mieux encore, plus besoin d’hôpitaux et de cliniques. Voilà le nouveau chantier qu’il nous faut à présent lancer urgemment. Transformer les CHU, dispensaires et PMI du bled en Centres de bien-être et de vie douce. Pourquoi est-ce un chantier urgent ? Parce que vu le développement démographique en courbe ascendante continue, nous allons bientôt devoir faire face à une situation plutôt délicate. Très vite nous allons être de plus en plus nombreux, natalité oblige, et tous en excellente santé. Il va y avoir fatalement un excédent d’Algériens pétant la forme, jamais malades. C’est bien, en théorie, mais en pratique, il va falloir gérer. J’ai peur juste d’un truc. C’est que l’on en soit réduit à une solution extrême, voire finale. Faire tomber malades un quota maîtrisé de nos concitoyens. Pour rééquilibrer les chiffres affolants de cette foutue santé prospère qui métastase tout le pays. Rien que d’y penser, je me sens défaillir, des gouttes perlent sur mon front, et j’ai les membres qui flageolent. Serais-je malade ? Impossible ! Chez nous, et jusqu’à preuve du contraire, personne n’est malade. Et tout le monde fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L. -
Souveraineté confisquée, liberté surveillée…
Hocine MAHDI
En Europe et en Amérique la liberté d’expression et la souveraineté citoyenne sont à l’origine du foisonnement de la production scientifique, technologique et culturelle. C’est un acquis irréversible que les gouvernants occidendaux tentent parfois de brider sans succès. Même Franco, Mussolini et Hitler ont fini par baisser les bras et mordre la poussière. Que d’écrivains, de poètes, d’artistes, de journalistes avaient-ils liquidés sans parvenir à imposer complètement le silence à des hommes nés libres dans un pays libre où le livre et trois ou quatre journaux sont intégrés dans le budget quotidien des dépenses alimentaires.
En Orient les hommes naissent théoriquement avec les mêmes droits et les mêmes devoirs citoyens que les occidendaux. C’est du moins ce que disent la constitution et la loi.
En réalité ils naissent et grandissent privés du droit de jouir de leurs droits citoyens. Mais ils se taisent, se laissent faire, se soumettent, aliènent leur liberté constitutionnelle de revendiquer leurs droits.
C’est la différence entre l’Occidental et l’Oriental.
Cette différence vient du mode de gouvernance dans les deux sphères.
Les gouvernants occidentaux sont choisis par les citoyens et respectent la Constitution et la loi.
Les gouvernants orientaux s’imposent aux citoyens par les armes et ne se sentent tenus de respecter ni la constitution ni la loi.
Mais à qui est la faute si l’Oriental risque la prison, l’exil et la mort quand il revendique ses droits citoyens dans son propre pays prétendu indépendant ?
Pendant des décennies nous avons constaté que les dictateurs du monde arabe qui sont imposés par l’armée et les fraudes électorales massives reçoivent immédiatement l’onction de Washington, Berlin, Londres, Paris.
Ils ne reçoivent pas seulement l’onction.
Ils reçoivent aussi l’argent, les armes, des conseillers militaires, des gardes du corps.
N’est-ce pas le cas de Zinedine Ben Ali et d’El Guedhafi avec Chirac et Sarkozy ?
N’est-ce pas le cas de Moubarak avec Bill Clinton et les Bush père et fils ?
N’est-ce pas ce qui explique la récupération des révoltes populaires arabes par les compagnons des dictateurs déchus ?
Voyez-vous ?
Les choses sont vraiment compliquées pour le citoyen oriental ?
Il ne comprend pas pourquoi les gouvernants des grandes démocraties du monde aiment-ils les dictateurs et les rois sanguinaires qui étouffent les libertés citoyennes dans le monde arabe ?
Il ne rêve que d’une chose : jouir de ses droits citoyens sans descendre dans la rue et se faire massacrer par des gouvernants qui ne respectent ni la Constitution ni les lois.
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Hocine Mahdi
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Le cauchemar de Darwin
Quand l’économie ne fonctionne pas, régie par des règles obscures et une bureaucratie paralysante, l’économie parallèle apparaît. Quand les paliers de l’édifice de la représentativité sont faussés, les bulletins de vote détournés et que l’Etat ne répond pas au téléphone, les citoyens s’expriment parallèlement par l’émeute. Quand la monnaie officielle est un jeu d’écritures factice, le change parallèle apparaît. Enfin, quand l’information officielle est déficiente ou mensongère, la rumeur et les théories du complot apparaissent. Par ces quatre parallèles, quatre points cardinaux qui définissent l’organisation de l’espace, un nouvel Etat se met en place, concurrençant le premier, à tel point qu’un Premier ministre du premier Etat peut avouer publiquement ne pas pouvoir le combattre avec tous les moyens juridiques, financiers et sécuritaires à sa disposition. Car le nouvel Etat parallèle n’est pas un tigre en papier, un cauchemar officiel ou un simple grossiste en huile.
Le nouvel Etat possède ses propres lois et règles, ses juges et ses alliés aux impôts, à la Cour des comptes et dans les services de sécurité. Ses généraux, tapis dans l’ombre et souvent avec un pied dans l’Etat légal, son budget national et ses millions de soldats, occupant les rues et les trottoirs, vendeurs illégaux de produits, gardiens de parking, changeurs de devises ou simples agents d’observation. Pendant que l’ancien état se replie dans ses bunkers, à Club des Pins, dans ses ministères ou à Hydra, le nouvel Etat occupe l’espace public et le contrôle. Rapide à réagir, présent sur tout le territoire, il possède des ressources illimitées, une stratégie et une vision claire, travaille par téléphone sans aucune bureaucratie et n’a pas besoin de réunions pour savoir ce qu’il doit faire. L’équilibre entre les deux puissances n’est pourtant pas stable. Quand le premier dort, le second est insomniaque et, comme en Syrie, il ne se passe pas un jour sans qu’un haut responsable du premier Etat passe la frontière, basculant vers le deuxième. Car le nouvel Etat est plus joyeux et a même des fêtes nationales ; comme l’Aïd, où tous les stocks de produits illégalement commercialisés sont écoulés dans les rues illégalement occupées.
Saha aïdkoum.Chawki Amari
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ALGERIE :50 ans moins 4 jours
Dix décennies, un demi-siècle ou 13 coupes du monde, on peut estimer le temps qui passe avec les outils que l’on veut, surtout avec le temps qu’il fait. C’est beaucoup, presque rien ou pas assez ? Les mères les plus clémentes des clémentines aiment à souligner que 50 ans, c’est jeune et que l’on est encore un enfant à cet âge. C’est probablement pour cette raison que la majorité des dirigeants ont une mère et plus de 70 ans, et que l’on peut presque les traiter en adultes. Car pour une mère algérienne, un homme reste un enfant jusqu’à ce qu’il soit grand-père, c’est-à-dire jusqu’à ce que ses enfants aient enfanté d’autres enfants. Mais en dehors de ces enfantillages, si cette déconstruction temporelle et maternelle est touchante, l’infantilisation permanente aura donné à grande échelle l’impunité, l’irresponsabilité et l’inconscience, trois phénomènes qui dirigent le pays depuis l’indépendance.
En 50 ans, un ministre, un Président ou un général s’est-il un jour excusé pour ses mauvais jugements et stratégies, a-t-il avoué avoir commis une erreur ou assumé la responsabilité des nombreuses destructions, morts et drames ? Non, un enfant ne s’excuse pas, sauf quand on le frappe et personne ne peut frapper un ministre, un Président ou un général. L’Algérie est-elle alors un enfant mal élevé qui refuse de reconnaître l’autorité de la morale ?
En réalité, l’Algérie n’est pas si jeune que ça, si elle a eu son indépendance en 1962, l’Australie l’aura eue après elle, en 1986, en se séparant de l’Angleterre. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes Algériens rêvent d’aller en Australie, contrairement aux jeunes Australiens qui cauchemardent d’être envoyés en Algérie. Qui gagne ? C’est là aussi de la subjectivité, même si ce qui est sûr, c’est que l’Algérie a perdu beaucoup de temps. A quatre jours du sifflet de l’arbitre, on croit encore au fameux but de la dernière minute. Mais de moins en moins.
Chawki Amari
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La Chine malade de son modèle social
par Akram Belkaid, Paris
Le modèle économique chinois fait l’objet d’une attention permanente dans le monde. Il ne cesse d’être ausculté, analysé et de nombreux experts s’interrogent sur son avenir et sa pérennité. Ces derniers estiment, en effet, qu’il n’est pas soutenable pour plusieurs raisons : la consommation effrénée de matières premières et d’énergie, l’aggravation des dégâts écologiques, la priorité donnée aux exportations et donc le refus de développer un marché intérieur grâce à des augmentations de salaire et, enfin, l’incompatibilité à terme entre l’autoritarisme politique du Parti communiste et les exigences fondamentales d’ouverture et de libertés qui iraient de pair avec l’économie de marché.
Le poids des inégalités sociales
Ces thèmes sont très connus et il n’est pas besoin de revenir sur eux. Pour autant, ils en occultent un autre qui a longtemps été ignoré. Il s’agit de l’évolution du climat social chinois. Depuis plusieurs mois, les grèves se multiplient dans les usines et les grands centres d’assemblage pour l’augmentation du salaire horaire ou des conditions de travail. Notons à ce sujet que cet esprit de revendication et de contestation s’est rapidement propagé à des pays voisins puisque le Vietnam et le Cambodge connaissent des mouvements comparables.
En 2007, un rapport de l’académie des sciences sociales de Pékin relevait que trois éléments étaient susceptibles de miner la cohésion sociale chinoise et de provoquer tôt ou tard d’importants désordres. Le premier concerne les difficultés d’accès aux soins mais aussi l’importance croissante de leurs coûts. Dans un pays qui se veut égalitaire, la santé est un domaine où seuls les plus riches et les caciques de l’administration tirent leur épingle du jeu. Le second élément est lié au travail. Depuis le début des années 2000, relevait ce rapport, le fossé ne cesse de se creuser entre travailleurs et chômeurs mais aussi entre salariés permanents et « travailleurs flottants », c’est-à-dire ces migrants qui viennent des campagnes et qui vont de ville en ville pour être employés de manière plus ou moins légale et généralement sur des périodes discontinues.
De l’avis de nombreux sinologues, cette question est d’ailleurs le problème numéro un de la Chine. Ces migrants sont au nombre de 130 millions, ne touchent en moyenne que 150 euros par mois (5% du salaire mensuel moyen aux Etats-Unis) et ils n’ont pas le droit, du moins officiellement, de s’installer dans les villes de manière permanente. Or, ils ne cessent de réclamer une amélioration de leur statut ce qu’a commencé à accorder avec prudence le gouvernement chinois.
Milliardaires et pauvreté
Le dernier élément d’inquiétude est lié au second. Il s’agit de l’accroissement des écarts entre riches et pauvres. Dans quelques années, à en croire la revue Forbes, la Chine comptera autant de milliardaires que dans toute l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord ! Cela à un moment où il reste encore près de 400 millions de Chinois qui vivent dans la pauvreté. Quelles que soient les valeurs chinoises et la vision du monde qui prévaut dans l’Empire du milieu, on comprend aisément que cette dichotomie est insoutenable.
Cela explique pourquoi des hommes d’affaires et de riches chinois font l’objet de menaces et d’agressions physiques. Et la situation est telle que nombre d’entre eux préfèrent s’installer à l’étranger (ce qui leur permet au passage d’échapper à l’administration fiscale chinoise). Tôt ou tard, la Chine devra se résoudre à traiter la question des inégalités sociales et donc, de la redistribution des richesses créées par trente années de croissance ininterrompue.