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SANTÉ: Nouvelle démonstration de force de l’Intersyndicale


La mobilisation est toujours aussi forte dans le secteur de la santé. Les paramédicaux, les corps communs, les praticiens et les psychologues sont toujours en grève. A l’appel de l’Intersyndicale, ils étaient nombreux à se rassembler devant le ministère de la Santé. Les syndicats accusent la tutelle de pousser au pourrissement.

Nawal Imès - Alger Le Soir) - Vêtus de blouses blanches, portant pancartes et porte-voix, praticiens et psychologues de la santé publique ont crié leur ras-le-bol face au ministère de tutelle en l’absence du premier responsable du secteur en déplacement à Genève. Ils ont scandé des slogans appelant au départ de Ziari et dénonçant «un ministère sans prérogatives». Un sit-in devenu une tradition depuis que l’Intersyndicale regroupant le SNPSSP, le SNPSP, le Snapsy et les enseignants en paramédical a entamé un mouvement de grève cyclique. Nullement découragés par les conditions climatiques, les praticiens et psychologues ont réitéré leur exigence de voir les canaux de dialogue ouverts. Depuis le début du mouvement, aucun signe en faveur de l’apaisement n’a été consenti par la tutelle. Au contraire, aussi bien le ministre que ses proches collaborateurs ont multiplié les déclarations pour stigmatiser les syndicats, notamment ceux des praticiens. Ziari n’a pas hésité à qualifier les syndicats d’extrémistes et à promettre d’être aussi extrémiste. Son département a donné des instructions fermes afin que des sanctions soient appliquées à l’encontre des grévistes. En plus des ponctions sur salaires, des réquisitions non réglementaires et des entraves à la liberté syndicale, certains chefs d’établissement sont passés à la vitesse supérieure en envoyant aux grévistes des mises en demeure pour «absences irrégulières». Une situation qui fera dire au Dr Youssfi, président du SNPSSP, que cela trahissait «une grande panique» puisque, explique-t-il, les mises en demeure ne sont pas du ressort des structures de santé mais de l’administration centrale. Cela donne, dit-il, l’acharnement contre les praticiens puisqu’ «on fait une fixation sur eux et on ne parle pas des autres corps qui sont également en grève. C’est, une fois de plus, une manière de tromper l’opinion publique. Lorsqu’on n’est pas capable de gérer le secteur, on essaye de gagner du temps». Trois semaines après le début de la grève cyclique, le pourrissement est évident. Les syndicats à l’origine du débrayage considèrent que la balle est dans le camp des pouvoirs publics qui se contentent pour le moment de stigmatiser les praticiens et de retourner l’opinion publique contre eux. Des pratiques qui, dira le Dr Youssfi, n’ont rien de nouveau puisque les pouvoirs publics ont de tout temps usé de ces subterfuges pour gagner du temps. Des pratiques qui ne découragent pas les syndicats qui poursuivent leur combat. Dès demain, l’Intersyndicale des professionnels de la santé se réunira pour évaluer la mobilisation de la semaine écoulée et décider des suites à donner au mouvement. De leur côté, les paramédicaux et les corps communs maintiennent la pression tandis que le ministre de la Santé prend part, à Genève aux travaux de l’assemblée de l’Organisation mondiale de la santé.
N. I.

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