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La guerre est une affaire sérieuse à ne pas laisser entre n’importe quelles mains !

 

Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

12 jours ! 12 longs jours sans aucune nouvelle de lui. La France s’inquiète de l’absence prolongée de… … Abdekka «L’Algérie déclare la guerre aux fatwas importées !» C’était dans tous vos journaux hier. Avec à l’appui la photo de l’un des généraux censés mener un combat contre ces «fatwas étrangères». La guerre, c’est tout de même quelque chose de sérieux. Certains lui ont consacré des ouvrages, des traités l’élevant au rang d’art à part entière. Vous comprendrez alors ma profonde perplexité face à cette déclaration de guerre contre les fatwas d’importation. Une perplexité doublée d’un brin de scepticisme. Peut-on sérieusement déclarer la guerre à une fatwa prononcée à l’étranger quand, chez soi, on est incapable de mener à bien la guerre que l’on a annoncée à cor et à cri comme implacable contre le marché informel, par exemple ? Tu ne peux pas gérer une charrette, un cageot posé en guise de réservation de portion de trottoir et tu voudrais mener campagne guerrière féroce contre des «édits» prononcés hors de ton champ de juridiction religieuse ? Tu ne trouves pas que tu présumes un peu de tes forces, Coco ? D’autant plus que j’ai le souvenir très net de l’accueil «fabuleux» que tu avais réservé chez toi, ici, en Algérie à l’un des principaux pourvoyeurs de fatwas étrangères, l’imam Karadaoui, que tu l’avais fait soigner dans le meilleur hôpital du pays, et que tu avais ordonné à ta télévision de filmer et de retransmettre en ouverture de journal les visites que tu lui avais rendues dans sa chambre d’hosto VIP. Si ce fatawiste invétéré et quelque part invertébré peut revenir ainsi aussi allègrement lui et plusieurs de ces charlatans collègues arroser l’Algérie de ces package- poison, c’est aussi parce que l’Algérie, rendue par toi, à son corps défendant, généreuse l’a retapé le macchabée, lui a redonné santé et vigueur qu’il déclenche maintenant et tire à tout-va ! Et puis, plus prosaïquement, tu vas faire comment mon ami le génie pour t’opposer et faire la guerre aux fatwas importées ? Tu vas instruire tes frontières de mieux fouiller les cerveaux qui les franchissent ? Tu vas demander des scans de la pensée et lobotomiser à l’aveugle et au tout-venant les suspects dans la rue ? Je te dis et te répète : tu n’es même pas capable de réguler une implantation dans un petit marché de proximité. Comme tu es encore moins capable de mettre en prison un mec que tous ses anciens collaborateurs aujourd’hui embastillés ou sur le point de l’être désignent comme le numéro 2 de la mise à sac de notre sous-sol. Non ! Décidément, il faut que je te le redise Coco : laisse les guerres, les vraies à ceux qui maîtrisent l’art de la guerre. Et continue de mener tes guéguerres, tes assauts de quartier et tes règlements de comptes entre bandes rivales de district. Ca sera déjà un exploit si ces petites guerres des boutons ne débordent pas un jour sur le Palais et en emportent les murs et le mobilier, fauteuil roulant compris ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

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