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guerre

  • Les violons et la violence

     

    Les temps sont durs, mais uniquement pour les gens mous. L'Armée islamique du salut (AIS) tient son congrès à Jijel pendant qu'à quelques kilomètres de là, des partis politiques, comme le MDS, sont interdits d'activité publique à Béjaïa. Cette prime récurrente à la violence, conjuguée à l'étouffement de tout activisme pacifique, n'est pas sans rappeler le lointain far-west américain où l'on ne négociait qu'avec ceux qui avaient des armes et représentaient une forme de violence potentielle.

    Ou plutôt un genre de jungle mais où il n'y a pas de bananes, celles-ci étant importées, et où tous les prédateurs seraient armés de kalachnikovs. Ou encore un champ de bataille électrifié de l'intérieur où tous les groupes qui tentent d'activer dans un cadre démocratique n'ont droit, au mieux, qu'au mépris et à l'interdiction, à l'arrestation ou l'électrocution dans le pire des cas. L'oreille distante mais attentive, on n'écoute finalement que ceux qui contestent le monopole de la violence du régime, comme ce fut le cas, dernièrement, des policiers qui ont occupé illégalement l'entrée de la Présidence.

    Cette inquiétante stratégie d'implantation d'une culture de l'affrontement armé n'est pas nouvelle mais donne raison, en ces temps de recherche de solution, à ceux qui affirment que l'actuel régime, arrivé par la violence, maintenu par la violence, ne partira que par la violence et aucunement par des élections, des pressions ou une transition négociée.

    D'où viendra cette violence  ? D'un groupe de délinquants survoltés, d'une sortie rancunière de stade, d'une émeute destructrice ou d'un ras-le-bol généralisé de la société qui, après avoir tenté la représentation politique, prendra aussi le chemin de la violence. C'est connu, un enfant battu battra son enfant à son tour, conséquence d'une longue lignée de battages successifs. C'est donc un sujet d'histoire psychanalytique. Mais qui a frappé le premier ?

     

    Chawki Amari
  • Guerre des clans ou déclin des « services » algériens ?

     

    Saidani vs TewfikLe chef du FLN : « La place de l’armée est dans les casernes »…

    Guerre des clans ou déclin des « services » algériens ? La sortie de ce proche du président Bouteflika surprend à Alger

    BAUDOUIN LOOS, Le Soir (Bruxelles) , 5 février 2014

    Que se passe-t-il en Algérie? Alors que l’élection présidentielle est programmée pour le 17 avril, le pays reste suspendu à l’annonce de son président Abdelaziz Bouteflika sur son intention de briguer (ou non) un quatrième mandat malgré une santé des plus chancelantes. Les observateurs ont noté non sans surprise la «sortie» le 3 février du chef du parti présidentiel, l’historique Front de libération nationale (FLN), Amar Saïdani, qui s’en est pris avec violence dans le journal en ligne Tout sur l’Algérie au général Mohamed Médiène, dit «Toufik», responsable du DRS (Département du renseignement et de la sécurité) au sein de l’armée.

    Le DRS est considéré comme le vrai centre du pouvoir en Algérie, pendant que les civils cooptés par l’armée expédient les affaires courantes dans les institutions officielles. Or la charge de Saïdani contre Toufik est simplement sans précédent. Le DRS a, dit-il notamment, «failli dans la protection et la sécurité du président Mohamed Boudiaf (président assassiné en 1992, NDLR). Il n’a pas su protéger Abdelhak Benhamouda (syndicaliste assassiné en 1997), ni les moines de Tibéhirine (assassinés en 1996), ni les bases de pétrole dans le Sud (attaquées en janvier 2013) (…). A mon avis, Toufik aurait dû démissionner après ces échecs». Et de taper sur le clou: «La place des militaires est dans la caserne. Que fait un colonel au Sénat? De quel droit assiste-il aux réunions du Comité central d’un parti? La présence de la sécurité intérieure dans les institutions n’est pas justifiée»…

    Pour certains, les accusations brutales lâchées par un proche de Bouteflika contre le DRS confirment que l’aura de ce service considéré comme tout-puissant parmi les «décideurs» algériens est en berne. «Je ne pense pas que Saïdani aurait pris cette initiative sans feu vert du clan ‘Boutef’, nous dit le journaliste algérien Akram Belkaïd. Cela m’inquiète car ce genre de sortie risque d’exacerber les tensions et de déboucher sur de la violence. C’est tout de même une première… Mais, dans le fond, il pose des questions légitimes.»

    Le DRS étant souvent considéré comme omnipotent, il n’est guère surprenant qu’une certaine presse se fût précipitée à sa rescousse. Ainsi en est-il du quotidien Le Jeune Indépendant, qui vilipende Saïdani ce lundi sous le titre se voulant haineux «Un homo provoque un homme!»: «Le secrétaire général du FLN, le parti au pouvoir, écrit le journal, continue de mettre la pression sur DRS, l’une des institutions militaires du pays, garante de l’unité et de la stabilité du pays, pensant l’affaiblir pour permettre à son mentor, le président Bouteflika, d’aller tranquillement vers un quatrième mandat sans heurts ni dégâts. Tels sont les véritables calculs qui se cachent derrière les jacasseries hypocrites de Saïdani»…

    Alors, s’agit-il d’un épisode juste un peu plus pimenté que d’ordinaire de la lutte d’influence entre clans au sommet? Tout le monde ne croit en tout cas pas que l’équilibre du pouvoir (occulte) qui règne sur l’Algérie depuis des décennies serait en péril. Car s’en prendre impunément au DRS est… suspect.
    «Je crois que nous assistons encore une fois à des manœuvres visant à faire passer dans les meilleures conditions (pour les décideurs) cette autre étape dans la vie du régime illégitime qui dirige l’Algérie»: l’Algérien qui s’exprime ainsi au Soir s’appelle Samir Hchicha, il blogue depuis Paris. «Je suis de ceux, poursuit-il, qui ne croient en rien toute la communication qui vient des hautes instances du régime algérien. Cette ‘attaque’ frontale du secrétaire général du FLN contre le chef du DRS rentre donc, à mon avis, dans un schéma qui vise au mieux à faire passer Saïdani (et son groupe) comme des ‘opposants’ aux vrais décideurs. En réalité, le régime algérien est une oligarchie militaro-financière (ou mafieuse), et ce genre de déclarations n’a aucun sens réel dans la mesure où le régime existe et perdure autrement que par ces ‘guéguerres médiatiques’ qui sont destinées à la consommation des opinions publiques interne et internationale.»

    Selon certains analystes, en effet, l’armée, incapable de s’entendre sur un successeur à Bouteflika, aurait opté faute de mieux pour un nouveau mandat de ce dernier. Ce qui revient à reculer pour mieux sauter: vu l’état de santé du «raïs», la question de sa succession se reposera de toute manière très vite.

    BAUDOUIN LOOS

    Le Soir (Bruxelles) du mercredi 5 février 2014.

  • Intégrisme, intolérance et “république”

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Cette année, le mois de Ramadhan n’aura pas été celui du jeûne pour tous. La série d’opérations inquisitoires inaugurée en 2001, par l’affaire de Aïn El-Hammam, les autorités ont fini par contraindre les non-jeûneurs à la réaction.
    En répondant par la tolérance à l’initiative de non-jeûneurs de Tizi Ouzou, le pouvoir a préféré adopter la position tactique. Car il serait naïf de croire que les interpellations de non-jeûneurs sont le fait spontané de policiers zélés ou de gendarmes animés par une intolérance instinctive. Il y a eu des procès et des verdicts qui attestent d’une option politique pour la répression des manifestations de non-respect des pratiques rituelles. Mais plutôt que de voir le mouvement battre le rappel de tous ceux qui se sentent excédés par la pression inquisitoire de l’État et des islamistes et de prendre ainsi le risque de pousser à l’émergence d’un mouvement de défiance active, il a sagement opté pour la marche arrière.
    Et comme il ne restait que quelques jours à jeûner, il y a des chances que le pique-nique de Tizi Ouzou ne laissera que le souvenir anecdotique d’une réunion d’excités voulant étaler leur impénitente irréligion.
    Et si, en plus, Ali Belhadj et ses affidés, se pointent sur les lieux pour les purifier de la pollution impie, cela réduirait l’action à un conflit d’extrême. Le pouvoir, lui, dans son infinie sagesse, ménage le chou et la chèvre.
    Pourtant, ce qui est en jeu dans cet affrontement entre “l’inquisition” et “la provocation”, pour reprendre les termes des accusations  mutuelles, est peut-être bien plus grave que cela. Nous sommes dans une société foncièrement intolérante. Et le pouvoir trouve intérêt à cette vertu “standardisante” d’une religion hégémonique. La laïcité, c’est-à-dire la reconnaissance effective de la liberté de culte, favorise la liberté de mode de vie. Or, dans un État de non-démocratie, comme le nôtre, le mieux, pour le pouvoir, est que rien ne puisse dépasser de cette foule compacte et uniforme, qui, au moment, fait la même chose et pense à la même chose. Et donc — ô paradis des dictateurs ! — pense la même chose. Et puisque l’autorité officielle n’a pas le crédit nécessaire au formatage des consciences par son discours propre, elle sous-traite la fonction idéologique à l’islamisme. Ce faisant, il doit en adopter tous les attributs culturels. Dont l’intolérance religieuse.
    Il ne suffit donc pas au régime que les “particularismes” se fassent discrets. Leur existence même est insupportable du fait de son potentiel subversif. Il ne suffit pas que les non-jeûneurs se claquemurent pour s’alimenter ; il ne faut qu’il y ait plus trace de survie de l’espèce. Car agir autrement, c’est penser autrement. Un pouvoir promoteur de l’arbitraire, de l’injustice, du népotisme, de la prédation et de la corruption ne peut avoir aucune vocation rédemptrice. Il suffit d’observer le développement effréné des mœurs mafieuses, des trafics, économie de contrebande, pour s’en convaincre.
    C’est seulement dans leur aspect politiquement subversif que le geste de ne pas jeûner le Ramadhan ou celui de prendre de l’alcool le reste de l’année indisposent le pouvoir. Si les vigiles intégristes sont intolérants, c’est parce qu’ils sont dressés pour agresser la différence ; si l’État fait de même c’est pour éradiquer la pensée différente.


    M. H.
    musthammouche@yahoo.f

  • La guerre est une affaire sérieuse à ne pas laisser entre n’importe quelles mains !

     

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    12 jours ! 12 longs jours sans aucune nouvelle de lui. La France s’inquiète de l’absence prolongée de… … Abdekka «L’Algérie déclare la guerre aux fatwas importées !» C’était dans tous vos journaux hier. Avec à l’appui la photo de l’un des généraux censés mener un combat contre ces «fatwas étrangères». La guerre, c’est tout de même quelque chose de sérieux. Certains lui ont consacré des ouvrages, des traités l’élevant au rang d’art à part entière. Vous comprendrez alors ma profonde perplexité face à cette déclaration de guerre contre les fatwas d’importation. Une perplexité doublée d’un brin de scepticisme. Peut-on sérieusement déclarer la guerre à une fatwa prononcée à l’étranger quand, chez soi, on est incapable de mener à bien la guerre que l’on a annoncée à cor et à cri comme implacable contre le marché informel, par exemple ? Tu ne peux pas gérer une charrette, un cageot posé en guise de réservation de portion de trottoir et tu voudrais mener campagne guerrière féroce contre des «édits» prononcés hors de ton champ de juridiction religieuse ? Tu ne trouves pas que tu présumes un peu de tes forces, Coco ? D’autant plus que j’ai le souvenir très net de l’accueil «fabuleux» que tu avais réservé chez toi, ici, en Algérie à l’un des principaux pourvoyeurs de fatwas étrangères, l’imam Karadaoui, que tu l’avais fait soigner dans le meilleur hôpital du pays, et que tu avais ordonné à ta télévision de filmer et de retransmettre en ouverture de journal les visites que tu lui avais rendues dans sa chambre d’hosto VIP. Si ce fatawiste invétéré et quelque part invertébré peut revenir ainsi aussi allègrement lui et plusieurs de ces charlatans collègues arroser l’Algérie de ces package- poison, c’est aussi parce que l’Algérie, rendue par toi, à son corps défendant, généreuse l’a retapé le macchabée, lui a redonné santé et vigueur qu’il déclenche maintenant et tire à tout-va ! Et puis, plus prosaïquement, tu vas faire comment mon ami le génie pour t’opposer et faire la guerre aux fatwas importées ? Tu vas instruire tes frontières de mieux fouiller les cerveaux qui les franchissent ? Tu vas demander des scans de la pensée et lobotomiser à l’aveugle et au tout-venant les suspects dans la rue ? Je te dis et te répète : tu n’es même pas capable de réguler une implantation dans un petit marché de proximité. Comme tu es encore moins capable de mettre en prison un mec que tous ses anciens collaborateurs aujourd’hui embastillés ou sur le point de l’être désignent comme le numéro 2 de la mise à sac de notre sous-sol. Non ! Décidément, il faut que je te le redise Coco : laisse les guerres, les vraies à ceux qui maîtrisent l’art de la guerre. Et continue de mener tes guéguerres, tes assauts de quartier et tes règlements de comptes entre bandes rivales de district. Ca sera déjà un exploit si ces petites guerres des boutons ne débordent pas un jour sur le Palais et en emportent les murs et le mobilier, fauteuil roulant compris ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • ALGERIE:L’art de la guerre

     

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    Chez les militaires, la hiérarchie est toujours respectée; après le général à la retraite Mohand-Tahar Yala déboulant dans les colonnes de la presse pour fustiger Bouteflika et son régime, c’est au tour d’un colonel à la retraite, Ahmed Bencherif, d’intervenir dans les médias et soutenir un autre général à la retraite, Liamine Zeroual, pour succéder à la maladie du civil Bouteflika. Ce redéploiement militaire à la retraite n’indique pas forcément une stratégie concertée, mais quand en face, les adversaires ont tous dépassé les 70 ans, Président y compris, l’affrontement donne l’air curieux d’une guerre de retraités encadrée par la médecine générale. L’affaire est pourtant plus sérieuse, comme à chaque crise de gouvernance et équation complexe, les deux axiomes du mathématicien Abane Ramdane resurgissent : la primauté du civil sur le militaire et celle de l’intérieur sur l’extérieur.

    Justement, pendant que les ex-officiers tentent d’avancer par colonnes vers Alger sur le terrain déserté du champ de bataille, on réalise que la politique algérienne se décide à Paris : c’est presque un conseil du gouvernement qui s’est réuni dans une chambre de convalescence aux Invalides, le Président ayant reçu le chef de l’Exécutif et le chef d’état-major, probablement pour une séance collective de «rééducation fonctionnelle». On comprend l’arrivée de Sellal qui s’ennuie, ne sait pas vraiment quoi faire depuis 47 jours et doit bien travailler un peu. Mais pourquoi le chef d’état-major ? Là encore, dans le doute, il faut faire confiance à l’APS et sa communication institutionnelle. L’agence officielle écrit que «le chef de l’Etat a donné des instructions et des orientations, notamment en ce qui concerne les préparatifs liés à l’approvisionnement des marchés durant le prochain mois de Ramadhan». Ramdane ? Abane ? Nooon, Ramdhane, le mois de jeûne. On est rassurés, on pensait que c’était plus grave.

     

    Chawki Amari
  • La troisième guerre mondiale

     

     

    Par : Mustapha Hammouche

    L’Algérie a-t-elle une position sur la situation au Mali ? En tout cas, elle est difficile à cerner. Qui plus est, à travers les propos de Rezzag-Bara.
    Dans une récente conférence à l’École supérieure des sciences politiques, le conseiller à la Présidence affirmait que l’Algérie “accorde la priorité au règlement de la crise par les pays du champ” et “rejette toute ingérence étrangère dans les affaires internes des pays et privilégie la solution politique à la solution militaire” dans la crise malienne. On croirait écouter un discours rédigé avant le 11 janvier !
    Car, depuis, les forces françaises, tchadiennes et maliennes — ou ce qu’il en reste — conduisent une guerre soutenue contre les groupes islamistes présents au Mali, qu’elles ont repoussés dans leurs derniers retranchements et auxquels elles ont infligé des pertes significatives.
    La question de l’internationalisation, que Rezzag-Bara semble tant redouter, en ce qu’elle “ne sert pas la cohésion ethnique, sociale et économique des Maliens”, semble donc dépassée : c’est le pouvoir malien — illégitime, peut-être, mais cette question ne se pose pas en Afrique, l’UA n’ayant pas défini les critères de légitimité des régimes de ses pays membres — qui a appelé les forces régionales et étrangères à la rescousse ; la guerre est bien engagée, au vu de ses premiers bilans, il n’y a pas de regrets à avoir, et l’Algérie, en autorisant le survol de son territoire par l’aviation française, a admis l’utilité de cette intervention.
    En 2010, Rezzag-Bara nous rassurait en affirmant : “Les pays de la région ont la pleine capacité de maîtriser les réponses à donner à cette menace importante.” Et de déduire : “Nous rejetons absolument toute tentative d’ingérence.” Si le pouvoir malien avait attendu les initiatives des “pays du champ”, l’ordre islamiste régnerait aujourd’hui sur Bamako !
    À la fin juin 2012, Rezzag-Bara, présentant la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, soutenait que “la réconciliation nationale” avait permis d’“assurer le retour de la paix civile, restaurer la cohésion sociale et promouvoir le développement économique et social”, omettant toutefois d’évoquer l’attentat de Ouargla, commis, quelques jours avant, par des islamistes, et revendiqué par le Mujao… à partir du Mali.
    Cela fait une quinzaine d’années que l’Algérie éprouve “la solution politique”. Sans se départir des solutions “techniques”. S’il y avait “une solution politique” au terrorisme islamiste, on aurait été les premiers à le savoir. Quant à la question absurde de l’internationalisation de la lutte antiterroriste quand le terrorisme islamiste l’a lui-même résolue : lui n’en connaît pas les frontières.
    La souveraineté de pays sanctuaires, qu’ils soient pays sans État, comme le Yémen ou le… Mali, ou pays complices, comme le furent l’Iran et le Soudan, reste la meilleure protection pour les armées de terroristes. Les islamistes n’ont pas de limites stratégiques : leur objectif est la rédemption des États et sociétés musulmans dépravés et  la conversion ou soumission des peuples non musulmans égarés.
    L’on peut se réfugier derrière les faux-fuyants munichois de “la solution politique”, mais ce serait peine perdue : même si elle est disséminée dans l’espace et dans le temps, le terrorisme islamiste est bien engagé dans une — troisième — guerre mondiale.

     


    M. H.
    musthammouche@yahoo.fr

  • Algerie:La problématique du trépied

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    Au départ, pourquoi pas ? Même si la société a toujours été exclue de la décision, la structure du pouvoir éclatée en trois centres – le DRS, l'armée et la Présidence – était en théorie la garantie de l'impossibilité d'une dérive unilatérale. Sauf que ce modèle en trépied, installé sur le dos de la population (trois pieds, ça fait mal, d'autant qu'ils sont lourds), est devenu invivable, créant de l'inertie, de la corruption et de l'incompétence. Chaque clan a des dossiers sur les autres, ses hommes et ses réseaux ; tout s'annule, rien ne sort et le match des morts se poursuit, la balle au centre étant aussi immobile que les spectateurs atomisés.

    Mais le trépied devient bancal, il se déséquilibre et, pour la Présidence, l'échec est arrivé en stériles années de règne. Après l'effondrement de son alliance et les départs de Soltani, Belkhadem et Ouyahia, après les mises en accusation des proches du Président, Chakib Khelil puis Mohamed Bedjaoui, le roi a été patiemment dénudé par ses adversaires. Mais qui sont ces adversaires ? Le DRS ? L'armée, les lobbys financiers ou Mickey Mouse ? Peut-on penser que les magistrats italiens soient liés à un complot contre le Président ? Evidemment non, le Président et son entourage, en protégeant ces réseaux troubles d'hommes de confiance dont la vie et le destin sont à l'extérieur du pays, aura lui-même signé sa fin. Ce qui, en théorie, profiterait aux deux autres éléments du trépied.

    Sauf qu'un trépied dont on scie le troisième pied tombe (sur la population bien sûr), d'où la nécessité urgente de redéfinir la structure. En s'appuyant sur la société, d'une part, par des institutions démocratiques et sur l'élite gouvernante de l'autre, par une vision éclairée au service de l'intérêt national. Car on peut tenir sur deux pieds, ça s'appelle en général un homme. Et un homme ça marche, contrairement à un trépied.

     

    Chawki Amari
  • SNPSP lance un appel à la greve le 30.avril.2012

    20.04.2012

    Journée de protestation le 30 Avril 2012

    Le conseil national extraordinaire du SNPSP a repris ses travaux hier 19 avril 2012 à Alger. A l'ordre du jour ont été retenus les points suivants:

    • Plate forme des revendications; État d'avancement et conduite à tenir
    • Dégradation des conditions d'exercice dans les structures publiques de la santé et problèmes de la prise en charge des malades.
    • Intersyndicale des professionnels de la santé.
    • Divers: problème des inscriptions au tableau de l'ordre des chirurgiens dentistes, remboursements des prescriptions médicamenteuses en pratique dentaire, indemnisations des praticiens réquisitionnés pour couverture médicale lors des examens de fin d'année scolaire ou lors des élections.

    Devant le constat établi de la non prise en charge de l'ensemble des points relevant de la plate forme des revendications socioprofessionnelles des praticiens de santé publique, après avoir passé en revue les recommandations des assemblées générales convoquées à cet effet au niveau de l'ensemble des structures de santé sur le territoire national, le conseil national a entériné à l'unanimité de ses membres le recours à la protestation.

    De ce fait, il a été voté:

    • Une journée de grève le 30 04 2012.
    • Trois (03) jours de grève le 07, 08 et 09 mai 2012.
    • L'organisation d'un rassemblement national des praticiens dont la date sera communiquée ultérieurement
  • no moment



     

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  • La face cachée de l'Amérique