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  • Intégrisme, intolérance et “république”

     

    Par : Mustapha Hammouche

    Cette année, le mois de Ramadhan n’aura pas été celui du jeûne pour tous. La série d’opérations inquisitoires inaugurée en 2001, par l’affaire de Aïn El-Hammam, les autorités ont fini par contraindre les non-jeûneurs à la réaction.
    En répondant par la tolérance à l’initiative de non-jeûneurs de Tizi Ouzou, le pouvoir a préféré adopter la position tactique. Car il serait naïf de croire que les interpellations de non-jeûneurs sont le fait spontané de policiers zélés ou de gendarmes animés par une intolérance instinctive. Il y a eu des procès et des verdicts qui attestent d’une option politique pour la répression des manifestations de non-respect des pratiques rituelles. Mais plutôt que de voir le mouvement battre le rappel de tous ceux qui se sentent excédés par la pression inquisitoire de l’État et des islamistes et de prendre ainsi le risque de pousser à l’émergence d’un mouvement de défiance active, il a sagement opté pour la marche arrière.
    Et comme il ne restait que quelques jours à jeûner, il y a des chances que le pique-nique de Tizi Ouzou ne laissera que le souvenir anecdotique d’une réunion d’excités voulant étaler leur impénitente irréligion.
    Et si, en plus, Ali Belhadj et ses affidés, se pointent sur les lieux pour les purifier de la pollution impie, cela réduirait l’action à un conflit d’extrême. Le pouvoir, lui, dans son infinie sagesse, ménage le chou et la chèvre.
    Pourtant, ce qui est en jeu dans cet affrontement entre “l’inquisition” et “la provocation”, pour reprendre les termes des accusations  mutuelles, est peut-être bien plus grave que cela. Nous sommes dans une société foncièrement intolérante. Et le pouvoir trouve intérêt à cette vertu “standardisante” d’une religion hégémonique. La laïcité, c’est-à-dire la reconnaissance effective de la liberté de culte, favorise la liberté de mode de vie. Or, dans un État de non-démocratie, comme le nôtre, le mieux, pour le pouvoir, est que rien ne puisse dépasser de cette foule compacte et uniforme, qui, au moment, fait la même chose et pense à la même chose. Et donc — ô paradis des dictateurs ! — pense la même chose. Et puisque l’autorité officielle n’a pas le crédit nécessaire au formatage des consciences par son discours propre, elle sous-traite la fonction idéologique à l’islamisme. Ce faisant, il doit en adopter tous les attributs culturels. Dont l’intolérance religieuse.
    Il ne suffit donc pas au régime que les “particularismes” se fassent discrets. Leur existence même est insupportable du fait de son potentiel subversif. Il ne suffit pas que les non-jeûneurs se claquemurent pour s’alimenter ; il ne faut qu’il y ait plus trace de survie de l’espèce. Car agir autrement, c’est penser autrement. Un pouvoir promoteur de l’arbitraire, de l’injustice, du népotisme, de la prédation et de la corruption ne peut avoir aucune vocation rédemptrice. Il suffit d’observer le développement effréné des mœurs mafieuses, des trafics, économie de contrebande, pour s’en convaincre.
    C’est seulement dans leur aspect politiquement subversif que le geste de ne pas jeûner le Ramadhan ou celui de prendre de l’alcool le reste de l’année indisposent le pouvoir. Si les vigiles intégristes sont intolérants, c’est parce qu’ils sont dressés pour agresser la différence ; si l’État fait de même c’est pour éradiquer la pensée différente.


    M. H.
    musthammouche@yahoo.f

  • c'est tjrs vous qui savez tout sur nous* espionnage*

     

     

    La chef de la diplomatie européenne l’a rencontré lundi soir au Caire

     

    Mohamed Morsi “va bien tres bien madame sissi imperatrice"

    Par : Merzak Tigrine

    À sa demande, Catherine Ashton a rencontré, lundi soir, le président égyptien déchu, Mohamed Morsi, pendant deux heures. À l’issue de cet entretien, la chef de la diplomatie de l'Union européenne a affirmé, hier au Caire, que l'ex-président Mohamed Morsi, gardé au secret par l'armée depuis près d'un mois, allait “bien et avait accès aux informations”. Catherine Ashton a indiqué qu'elle était en Égypte pour “faciliter l'échange d'idées” entre les parties égyptiennes sur la manière de sortir du blocage politique actuel, même si elle n'était pas porteuse d'une initiative européenne particulière. Mme Ashton s'est toutefois refusée à donner des détails sur la localisation de Mohamed Morsi, arrêté après sa destitution, le 3 juillet, par l'armée après des manifestations monstres réclamant son départ. Il n'a officiellement reçu aucune visite jusqu'alors, sa famille s'étant plainte de n'avoir aucun accès à l'ex-président. Dans la nuit, Mme Ashton a pu se rendre, à bord d'un hélicoptère militaire, sur son lieu de détention et le rencontrer “pendant deux heures”, selon sa porte-parole. “Nous avons eu une discussion amicale, ouverte et directe”, a assuré Mme Ashton, se refusant toutefois à divulguer le contenu de ces discussions. “Nous avons discuté en profondeur”, a-t-elle ajouté. Mme Ashton s'est également refusée à rendre public ce que Mohamed Morsi lui avait dit. “Je ne vais pas parler pour lui”, a-t-elle dit. Pour rappel, Catherine Ashton avait demandé lors de sa précédente visite au Caire, le
    17 juillet, la libération de Mohamed Morsi et avait déploré n'avoir pu le rencontrer. Ainsi, elle a indiqué hier qu'elle avait conditionné cette nouvelle visite au Caire à la possibilité de le voir. Mme Ashton, qui a multiplié les rencontres avec les acteurs politiques de tous bords, a ajouté qu'elle était venue “pour voir ce qu'un terrain d'entente pourrait être” et “essayer de trouver des éléments sur lesquels bâtir une certaine confiance”. Elle a toutefois ajouté qu'elle était là “pour aider, pas pour imposer” et que la sortie de crise restait avant tout de la responsabilité des Égyptiens eux-mêmes. La responsable européenne s'est déclarée prête à revenir au Caire si nécessaire. Arrivée dimanche soir dans le pays, elle avait rencontré lundi les nouvelles autorités et des membres de formations islamistes proches de Mohamed Morsi. Ces derniers ont indiqué dans un communiqué avoir prévenu Mme Ashton que “le peuple égyptien ne quittera pas les rues et les places jusqu'au retour à la légitimité constitutionnelle”. Depuis sa destitution, les partisans de Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, organisent régulièrement des manifestations, émaillées de violences meurtrières qui ont fait plus de 200 morts, et observent des sit-in, notamment sur plusieurs places du Caire. Ils ont appelé à une manifestation “d'un million” de personnes hier pour réclamer la réinstauration du premier président élu démocratiquement du pays.


    M. T./Agences

  • La guerre est une affaire sérieuse à ne pas laisser entre n’importe quelles mains !

     

    Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com

    12 jours ! 12 longs jours sans aucune nouvelle de lui. La France s’inquiète de l’absence prolongée de… … Abdekka «L’Algérie déclare la guerre aux fatwas importées !» C’était dans tous vos journaux hier. Avec à l’appui la photo de l’un des généraux censés mener un combat contre ces «fatwas étrangères». La guerre, c’est tout de même quelque chose de sérieux. Certains lui ont consacré des ouvrages, des traités l’élevant au rang d’art à part entière. Vous comprendrez alors ma profonde perplexité face à cette déclaration de guerre contre les fatwas d’importation. Une perplexité doublée d’un brin de scepticisme. Peut-on sérieusement déclarer la guerre à une fatwa prononcée à l’étranger quand, chez soi, on est incapable de mener à bien la guerre que l’on a annoncée à cor et à cri comme implacable contre le marché informel, par exemple ? Tu ne peux pas gérer une charrette, un cageot posé en guise de réservation de portion de trottoir et tu voudrais mener campagne guerrière féroce contre des «édits» prononcés hors de ton champ de juridiction religieuse ? Tu ne trouves pas que tu présumes un peu de tes forces, Coco ? D’autant plus que j’ai le souvenir très net de l’accueil «fabuleux» que tu avais réservé chez toi, ici, en Algérie à l’un des principaux pourvoyeurs de fatwas étrangères, l’imam Karadaoui, que tu l’avais fait soigner dans le meilleur hôpital du pays, et que tu avais ordonné à ta télévision de filmer et de retransmettre en ouverture de journal les visites que tu lui avais rendues dans sa chambre d’hosto VIP. Si ce fatawiste invétéré et quelque part invertébré peut revenir ainsi aussi allègrement lui et plusieurs de ces charlatans collègues arroser l’Algérie de ces package- poison, c’est aussi parce que l’Algérie, rendue par toi, à son corps défendant, généreuse l’a retapé le macchabée, lui a redonné santé et vigueur qu’il déclenche maintenant et tire à tout-va ! Et puis, plus prosaïquement, tu vas faire comment mon ami le génie pour t’opposer et faire la guerre aux fatwas importées ? Tu vas instruire tes frontières de mieux fouiller les cerveaux qui les franchissent ? Tu vas demander des scans de la pensée et lobotomiser à l’aveugle et au tout-venant les suspects dans la rue ? Je te dis et te répète : tu n’es même pas capable de réguler une implantation dans un petit marché de proximité. Comme tu es encore moins capable de mettre en prison un mec que tous ses anciens collaborateurs aujourd’hui embastillés ou sur le point de l’être désignent comme le numéro 2 de la mise à sac de notre sous-sol. Non ! Décidément, il faut que je te le redise Coco : laisse les guerres, les vraies à ceux qui maîtrisent l’art de la guerre. Et continue de mener tes guéguerres, tes assauts de quartier et tes règlements de comptes entre bandes rivales de district. Ca sera déjà un exploit si ces petites guerres des boutons ne débordent pas un jour sur le Palais et en emportent les murs et le mobilier, fauteuil roulant compris ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.

  • ENNAHDA (TUNISIE) ET LES FRÈRES MUSULMANS (EGYPTE) EN DISGRÂCE

    Sale temps pour les islamistes

    Par
     
    Sale temps pour les islamistes

    Comme en Algérie, la violence sera le seul recours pour la survie de ces mouvements islamistes arrivés au pouvoir en Tunisie et en Egypte par un vote sanction.

    L'été va être chaud pour les dirigeants islamistes issus des révolutions arabes en Tunisie et en Egypte. Depuis presque trois semaines, les islamistes issus du mouvement des Frères musulmans en Egypte, qui avaient notamment remporté les élections législatives et gagné la présidentielle et le mouvement Ennahda issu de la même obédience islamiste, connaissaient un retour de flamme très risqué pour leur avenir politique. Rejeté sur le plan populaire et médiatique, le leader du mouvement Rached Ghannouchi risque de connaître le même sort que le président égyptien Mohamed Morsi, surtout après l'assassinat d'un opposant politique au mouvement Ennahda.
    Ghannouchi qui est venu par les urnes pourrait repartir par la révolte et les chars. C'est le scénario à l'algérienne qui se dessine ce week-end ou les jours à venir en Tunisie et en Egypte suite à la grande colère des Tunisiens et des querelles entre les Egyptiens pro et anti-Morsi. «Placés au pouvoir par la révolte de la rue, ils seront chassés par la force des armes de l'armée» avait déclaré un analyste sur le plateau de France 24, suite à l'assassinat politique d'un responsable d'un parti d'opposition, le député Mohamed Brahmi.
    Arrivé au pouvoir au lendemain des révolutions de 2011, les mouvements islamistes en Tunisie et Egypte tentent de survivre au pouvoir par tous les moyens.
    Comme en Algérie donc, la violence sera le seul recours pour la survie des ses mouvements islamistes arrivés au pouvoir par un vote sanction.
    Même si le mouvement Ennahda de Ghannouchi n'est pas impliqué officiellement dans les deux assassinats politiques, les islamistes radicaux «dormants» ne seraient pas étrangers à cet attentat politique ciblé. Et pourtant c'est bien Rached Ghannouchi qui avait déclaré en pleine tragédie algérienne au New York Times (14 janvier 1994) que «l'assassinat des intellectuels algériens est justifié parce qu'ils sont les avocats du diable». Ce propos odieux légitimait la liquidation de l'intelligentsia algérienne par les branches armées de l'ex-FIS et plus particulièrement son groupe spécialisé, le plus redoutable Fida qui avait assassiné plusieurs intellectuels, journalistes et anciens ministres au premier mois de la crise politique en Algérie.
    Ghannouchi avait maintenu ses propos au quotidien égyptien Al-Akhbar du 16 janvier 1994, et dans le journal égyptien Al Wafd du 17 janvier 1994.
    Dans la même interview du New York Times, Rached Ghannouchi affichait son allergie à la démocratie en déclarant: «Nos sociétés musulmanes reposent sur d'autres valeurs», avant d'ajouter «des pays occidentaux qui nous permettent de bénéficier de la liberté et de la démocratie»!
    C'est la même stratégie machiavélique qu'avait adoptée les Frères musulmans en Egypte, en procédant à l'assassinat de Sadate le 6 octobre 1981, mais surtout l'écrivain anti-islamiste Faraj Foda, qui avait été tué le 8 juin 1992 par Al-Gamaa al-islamiyya et dont l'assassin Abul-Alaa Abdrabbou, a été libéré par le président Morsi dès sa prise de fonction en 2012. Rached Ghannouchi, qui, aux premières heures de la nouvelle révolution en Egypte qui a fait tomber Morsi, est parti au Qatar pour chercher soutien et protection s'est retrouvé face à un nouvel Emir du Qatar, pas très chaud pour soutenir un mouvement en disgrâce auprès du peuple. Lâché par les Qataris et les Saoudiens, leurs principaux soutiens financiers, les islamistes d'Egypte et de la Tunisie pourrait passer un sale mois d'août. Dès les premiers assassinats politiques en Tunisie, Ghannouchi avertit et met en garde contre un éventuel scénario égyptien, indiquant que les assassinats politiques se passent dans les plus grandes démocraties du monde et même aux USA. Mais peut-on comparer la Tunisie de 10 millions d'habitants à un pays en ébullition de 90 millions d'habitants comme l'Egypte.
    Le mouvement des Frères musulmans s'est fait passer pour le «chantre» de la révolution, alors qu'ils ont rejoint un mouvement qui est déjà bien lancé. Présentés comme les icônes politiques du mouvement Ennahda, les Frères musulmans étaient la seule force d'opposition sous Moubarak et possédaient des réseaux dans l'ensemble du pays. Sans oublier que Mohamed Morsi n'a été élu président en juin dernier qu'avec une faible marge.
    Au lieu de se charger des attentes du peuple, le pouvoir islamiste en Egypte s'est engagé depuis décembre dans un bras de fer avec les hautes instances judiciaires du pays, pour bénéficier de plus de pouvoir. Les Frères musulmans qui ont toujours besoin de l'armée, pour la placer en «arbitre» en cas de crise, ont toujours ménagé l'institution militaire. Le premier test était opéré en décembre, lors du passage en force pour le vote de la nouvelle Constitution.
    La rue qui s'est faite menaçante contre les autorités islamistes, s'était finalement pliée aux ordres de l'armée. Mais la justice sociale n'a pas suivi et l'armée égyptienne conduite par le général Al Sissi, n'a pas été à l'écoute du pouvoir islamiste, cette fois. Car, même si le mouvement des Frères musulmans a remporté les élections législatives, dans les deux chambres, ainsi que la présidentielle, cela n'a pas empêché l'armée républicaine égyptienne d'intervenir à l'appel de la rue pour faire tomber Morsi et ses partisans. Le président déchu avait, durant son laps de temps au pouvoir, tenté de développer ses réseaux au sein de l'Etat.
    En se débarrassant du maréchal Mohamed Hussein Tantawi, considéré comme le véritable tombeur de Moubarek, le président Morsi a cru faire l'essentiel sous-estimant la maturité politique du général Al-Sissi, qui le destitua le 3 juillet 2013. Le pouvoir islamiste a un défi majeur à relever celui de survivre à la crise politique et économique qui ronge le pays. La justice et la paix sociale sont les seuls garants d'une stabilité politique dans deux pays qui recherchent inéluctablement leur repères politiques.

  • CONFLIT DE SYRIE

    Le cap des 100.000 morts dépassé

     
    La guerre civile en Syrie de plus en plus meurtrièreLa guerre civile en Syrie de plus en plus meurtrière

    Le cap des 100.000 morts a été franchi selon l'ONU dans le conflit en Syrie, où des combats d'une extrême violence ont eu lieu jeudi à Homs, dans un quartier tenu par les rebelles et assiégé par l'armée.

    Un attentat à la voiture piégée a fait par ailleurs 17 morts et 30 blessés à Jaramana, une localité à majorité chrétienne et druze dans la banlieue est de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (Osdh, basé en Grande Bretagne). Signe que les violences ne connaissent aucun répit après deux ans et demi de conflit, plus de 2.000 personnes, en majorité des combattants, ont été tuées depuis le début du ramadhan, le 10 juillet, selon l'Osdh.
    Pour cette ONG, le nombre élevé de combattants tués s'explique par le «grand nombre d'armes arrivant aux mains des rebelles, ensuite parce que l'armée syrienne intensifie ses attaques et enfin parce que dans les zones +libérées+, des accrochages ont lieu entre Kurdes et jihadistes». L'opposition syrienne s'est prononcée jeudi auprès du secrétaire d'Etat américain John Kerry pour que Washington fasse «rapidement» parvenir des armes aux rebelles. M.Assad «cherche la victoire militaire en utilisant un arsenal allant des armes chimiques aux bombes à fragmentation», a expliqué Ahmad Jarba, le nouveau chef de la Coalition nationale syrienne dans un communiqué publié après sa rencontre avec John Kerry au siège des Nations unies à New York. Toujours à New York, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a estimé que «plus de 100.000 personnes avaient été tuées, et des millions avaient été déplacées ou avaient dû se réfugier dans les pays frontaliers». «Il nous faut mettre fin à ce conflit (...) Il est impératif de réunir une conférence de paix à Genève dès que possible», a-t-il ajouté en précisant qu'il aimerait la voir se tenir en septembre. Les Etats-Unis et la Russie poursuivent leurs efforts en vue d'organiser une telle conférence, mais cela semble difficile en raison des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre sur le terrain. A Homs, dans le centre du pays, «des affrontements extrêmement durs ont lieu à Khaldiyé», a indiqué l'OSDH, faisant état d'un bilan de huit morts du côté des membres des forces de défense nationale et d'un nombre indéterminé de victimes dans les rangs rebelles. La télévision d'État a fait état d'une percée de l'armée du côté est de Khaldiyé. L'OSDH a aussi parlé «d'un bombardement intense» sur Khaldiyé et le quartier limitrophe de Jourat al-Chayah. L'administration américaine, qui soutient les rebelles, leur avait promis un accroissement de son aide militaire en juin, après avoir accusé le régime Assad d'avoir utilisé des armes chimiques. A cet égard, Ban Ki-moon a indiqué que les deux envoyés de l'ONU en Syrie chargés d'examiner l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit, Ake Sellstrom et d'Angela Kane, avaient quitté Damas à l'issue d'une visite de 24 heures. Selon Khaled al-Masri, responsable de la communication et conseiller de l'ONU basé à Damas, les deux diplomates ont rencontré plusieurs responsables syriens dont le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem. Le responsable de l'ONU n'a fourni aucun détail concernant les discussions des deux experts sur leur accès au territoire syrien pour les besoins de l'enquête concernant notamment l'utilisation de gaz sarin. Mais selon une source syrienne, les autorités ont insisté pour que les enquêteurs se concentrent sur un incident attribué par Damas à l'opposition et survenu en mars à Khan al-Assal, près d'Alep (nord). Elles leur ont précisé qu'il leur faudrait attendre car cette ville est tombée récemment aux mains des rebelles et les combats se déroulent aux alentours.

    source:expression dz

  • Le pompeur et le pompier

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    La menace est sérieuse. En s'attaquant à l'un des plus gros sites gaziers du pays, qui produit près du 1/5e des exportations de gaz, il vient d'être signifié que l'Algérie peut être ruinée en une semaine. Faute d'avoir généré un réel développement économique, accrochée à la seule rente des hydrocarbures, l'Algérie est dépendante de sa sécurité dans le Sud. Si celle-ci est défaillante, l'arrêt des stations de pompage peut être très rapide et le pays se trouver sans ressource. Plus grave encore, en utilisant les étrangers comme principal encadrement technique de la rente, l'Algérie n'a pas réussi son autonomie humaine et le PDG de Sonatrach, conscient des enjeux, a d'ailleurs immédiatement tenu à rassurer tout le monde : le gaz et le pétrole continueront de couler et les étrangers ne partiront pas.

    L'équation est terrible : des étrangers ciblés dans le Sud qu'il faut absolument protéger et convaincre de rester, et des frontières immenses qu'il faut impérativement surveiller. Tout comme est cruelle cette malédiction naturelle et humaine : plus grand pays d'Afrique aux frontières désertiques les plus longues du continent et riche en hydrocarbures que l'Algérie ne sait pas exploiter seule. Quel autre destin aurait-on pu avoir ? Un petit pays forestier spécialisé dans la cueillette des champignons ? Une terre riche en ressources humaines où l'étranger ne viendrait que pour faire du tourisme ou encore un pays pétrolier mais où les puits auraient été au Club des Pins, plus faciles à sécuriser ?

    La nature et la faible vision des dirigeants l'auront voulu ainsi, l'Algérie est dépendante des hydrocarbures, eux-mêmes dépendants des étrangers. L'autonomie et la souveraineté ne sont, à ce niveau, qu'une vue de l'esprit. Le gaz ne se mange pas, pas plus que le pétrole ne se boit, tout comme ceux-ci ne sont pas facturés en dinars. L'ensemble des chômeurs du Sud le sait très bien.

     

    Chawki Amari
  • ALGERIE:Europe complice du regime de banane qui nous gouvernent

    Elections législatives du 10 mai : ce que dit le rapport des observateurs européens



    EXCLUSIF – Les élections législatives du 10 mai se sont globalement déroulées dans de bonnes conditions, mais plusieurs éléments ont affaibli la transparence du scrutin : telles sont les principales conclusions du rapport de la mission d’observation de l’Union européenne dont TSA s’est procuré une copie en exclusivité. Parmi ces éléments, le rapport cite la multiplication des candidatures, la gestion du fichier électoral, une transparence insuffisante dans les phases de compilation des résultats, l’absence de publication des résultats détaillés, les performances « médiocres » des représentants des candidats, etc.

     

     

    Extraits des conclusions du rapport :

     

    1. La participation à cette élection de 44 partis politiques (dont 21 récemment accrédités) et de 18 listes indépendantes a permis d’élargir l’offre politique. Toutefois, cette multiplication des candidatures a conduit à un émiettement des voix, lequel, combiné à l’élimination des listes n’ayant pas obtenu cinq pour cent des suffrages au niveau de chaque wilaya, a favorisé les partis prédominants, notamment le Front de Libération Nationale (FLN) (…).

     

    2. Préalablement à cette élection, une révision du fichier électoral a été réalisée. Si les mécanismes de révision dudit fichier sont clairement établis par les textes officiels, le système d’enregistrement des électeurs présente certaines faiblesses structurelles, notamment en raison de l’absence de consolidation nationale du fichier électoral prévue par la loi. Dans ces conditions, la Mission constate que le fichier électoral ne peut pas faire l’objet d’un contrôle avéré de la part des partis politiques et candidats indépendants (…).

     

     

    3. L’organisation d’élections relève, en Algérie, de la compétence de l’administration d’État, principalement du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales (MICL). Celle des élections législatives a été généralement efficace grâce à une bonne préparation technique et logistique.

     

     

    4. La campagne électorale s’est généralement déroulée dans le calme malgré quelques incidents. Elle n’a cependant pas suscité d’enthousiasme. La Mission relève que les partis de l’Alliance présidentielle ont été les plus actifs, disposant notamment de moyens plus conséquents. La loi ne prévoit pas de financement préalable mais un remboursement partiel pour les listes ayant recueilli au moins 20 pour cent des suffrages. Ce seuil trop élevé favorise les partis les mieux implantés et disposant au préalable de moyens financiers conséquents.

     

    5. Le jour du scrutin, la Mission a constaté une atmosphère généralement calme et ordonnée durant les opérations de vote, depuis l’ouverture jusqu’au dépouillement (…)
    6. Les phases de compilation des résultats, au niveau des commissions électorales communales, puis de consolidation, au niveau des commissions électorales de wilayas, se sont généralement déroulées dans le calme. Toutefois, la transparence des opérations, au sein des deux niveaux de commissions électorales, a été jugé insuffisante, notamment en raison d’une présence limitée des représentants des partis politiques/candidats, de l’absence dans un cas sur quatre du président de la Commission locale de surveillance des élections, de l’absence d’une remise systématique d’une copie certifiée des résultats aux représentants des partis politiques/candidats pourtant présents (17 pour cent des cas observés) et de l’absence d’affichage public des résultats au niveau communal dans 36 pour cent des commissions observées.
    7. Garde-fou essentiel pour assurer la transparence des scrutins, et donc l’acceptation des résultats, les performances des représentants des candidats ont souvent été jugées comme médiocres par les observateurs. Ils sont généralement restés passifs, même face aux failles observées ponctuellement pour préserver l’intégrité des scrutins ou bien le secret du vote.
    8. L’avancement de la présentation des résultats provisoires le 11 mai au soir par le MICL, uniquement par siège et par genre au niveau national sur la base des Procès-verbaux des 1 541 communes du pays et les 117 commissions électorales des circonscriptions diplomatiques ou consulaires, s’est produit au même moment où se poursuivait le travail de consolidation au sein des différentes commissions.
    9. L’absence de publication des résultats détaillés a affaibli la transparence de ce processus électoral, compliquant la lisibilité des sièges attribués qui ont alors fait l’objet de contestation par certains partis politiques et les représentants de la société civile (…)
    10. Le résultat obtenu par le FLN fait de ce parti le grand vainqueur des élections. Le taux de participation (43,14 pour cent) est en augmentation par rapport à 2007 (35,65 pour cent). Il convient cependant de souligner le nombre élevé de bulletins blancs/nuls, près de 1,7 million (soit 18 pour cent des suffrages) et qui traduit en partie un rejet de l’offre politique par les citoyens.
    11. La composition de l’APN demeure, dans ses grandes lignes, la même que celle élue en 2007. Les six principaux partis politiques ainsi que les indépendants y détiennent près de 90  pour cent  des  sièges (…)
    12. Le cadre juridique national des élections a été récemment modifié avec l’adoption de plusieurs textes, dont une nouvelle loi électorale en janvier 2012. Toutefois, certains vides juridiques persistent et un manque de précision et des faiblesses structurelles caractérisent certaines dispositions.
    13. L’adoption d’un nouveau cadre électoral, si proche de la date du scrutin, a imposé plusieurs difficultés organisationnelles à la CNISEL. Ces difficultés ont fait de la Commission nationale de supervision des élections (CNSEL) le principal garant du contrôle de la transparence et de la conformité du processus par rapport aux normes du droit interne et international. Cette dernière n’a pourtant pas supervisé les travaux des commissions électorales.

     

     

    14. La Commission nationale de supervision des élections a été relativement bien acceptée par les acteurs de ce processus électoral. Elle a agi de manière efficace et transparente. Toutefois, très peu de détails sur les recours judiciaires devant les tribunaux ont été, par la suite, rendu publics par le Ministère de la Justice. La MOE UE tient à souligner l’excellente collaboration avec la CNSEL.

     

    15. Trop peu d’éléments concernant les recours devant le Conseil constitutionnel et ses décisions ont été fournis ou publiés. Or la période de recours s’est achevée avant même que les résultats, susceptibles d’être contestés, aient été publiés en détails, affectant alors la transparence du processus
    16. Durant les opérations de vote, un manque évident d’information a pénalisé les différents acteurs concernant le lieu pour introduire d’éventuels recours ou observations, créant ainsi une certaine confusion (…)
    17. Le cadre juridique offre certaines garanties pour la protection des droits humains. Elles ne sont pas toujours respectées dans la pratique. Alors que les partis politiques ont été encouragés à intensifier leurs campagnes à travers le pays, le droit de manifestation a été limité particulièrement à Alger. Les arrestations des militants syndicaux et des jeunes partisans du boycott des élections ainsi que la condamnation récente d’un défenseur des droits humains exercent un rôle dissuasif sur la mobilisation de la société civile.