Tadjamou Amel el Djazaïr a débuté la collecte des formulaires de souscriptions de signatures individuelles au profit du «non-encore candidat», Abdelaziz Bouteflika. TAJ devance ainsi le FLN, le MPA et le RND, partis qui n’ont toujours pas lancé cette opération.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir)
Dans le camp des pro-quatrième mandat, la formation politique de Amar Ghoul décroche le statut de leader. Tadjamou Amel el Djazaïr a bien lancé la campagne de collecte de signatures au profit du «candidat» Abdelaziz Bouteflika.
Une situation des plus intrigantes puisque le ministre de l’Intérieur avait démenti, dimanche, le fait que le président sortant ait retiré les formulaires de souscriptions de signatures individuelles. De quelle manière TAJ a pu obtenir ces formulaires au nom de Abdelaziz Bouteflika ? La question a été posée à Nabil Yahiaoui, le responsable de la communication de Tadjamou Amel el Djazaïr. «Je ne peux rien dire sur ce sujet. Toutefois, je confirme le lancement de l’opération de collecte de signatures au profit du président de la République.
Comme l’a annoncé récemment le président de TAJ, il n’est plus question de douter de la candidature de Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle. Nous sommes donc passés à la phase suivante en attendant l’organisation de la campagne électorale», a précisé Nabil Yahiaoui. Selon lui, Amar Ghoul présentera des détails sur les modalités de collectes ce jeudi, à l’occasion de la tenue d’une conférence nationale des cadres de TAJ.
Nouvellement créé, le petit parti de Amar Ghoul est parvenu à damer le pion au Front de libération nationale, au Rassemblement national démocratique et au Mouvement populaire algérien. Ses «alliés» semblent être très en retard. «Nous n’avons pas encore débuté l’opération de collecte de formulaires. Et je dois avouer ne pas savoir si la demande officielle a bien été introduite auprès du ministère de l’Intérieur», explique Saïd Bouhadja, porte-parole du FLN. Mais Bouhadja explique que son parti est prêt et n’attend que le feu vert pour aller sur le terrain. «Nous sommes prêts à collecter les signatures au profit de Abdelaziz Bouteflika. Nous sommes capables de rassembler le nombre nécessaire en seulement une journée.»
Même son de cloche du côté du Rassemblement national démocratique qui met en avant une force de frappe constituée de 8 600 élus. «Nous avons élaboré un plan d’action pour cette phase de collecte. Le RND est un parti structuré qui s’appuit sur 8 600 élus. Il nous sera très facile de mener cette opération». Pour ce qui est du MPA, un des responsables de ce parti, sous couvert de l’anonymat, a juste prononcé cette
phrase : «Non, nous n’avons rien lancé.»
T. H.