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  • MALGRÉ LA RÉPRESSION POLICIÈRE Étudiants : ils ont marché

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    Ils l’ont fait ! Des milliers d’étudiants ont réussi à marcher hier de la place de la Grande- Poste au siège de la présidence de la République, où les policiers les attendaient matraque à la main. Une cinquantaine d’universitaires ont été blessés, estime-t-on.
    Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Dispersés en petits groupes, les policiers surveillaient tôt dans la matinée, les principaux accès aux quartiers algérois menant à La Grande- Poste, lieu du rendez-vous. L’endroit était quadrillé par des barrières sécuritaires et les policiers interdisaient aux passants, badauds et même aux journalistes, bref à «tout citoyen suspect» de ne s’en approcher. Beaucoup d’étudiants n’ont pas pu rejoindre leurs camarades car bloqués à différents points de contrôle. Vers 11h, le nombre de manifestants augmente. Bloqués à la place Emir Abdelkader, ils décident d’avancer. Brandissant leurs cartes universitaires et scandant des slogans hostiles au pouvoir : «Pouvoir assassin», «Marche pacifiste », «Tous frères contre le ministère», «Les étudiants », «Ulaç smah ulaç», ils réussissent à briser le premier barrage sécuritaire en avançant vers la Grande-Poste. Des citoyens ébahis ou admiratifs sortent de leurs balcons, de leurs boutiques et de leurs bureaux pour contempler ce spectacle, le premier qui s’offre à leurs yeux depuis si longtemps. L’on marche à Alger D’autres se dépêchent de baisser rideau. «Ça me rappelle les années 1988, c’était comme ça !», commente un marchand. «Dans un pays où il n’y a pas d’étudiants, il n’y aura pas de changement, pas d’avenir, c’est sûr !», lâche son ami, tout excité en suivant les manifestants qui viennent de dépasser un cordon sécuritaire, improvisé par les brigades antiémeutes, à proximité de la Faculté centrale. Les affrontements éclatent de nouveau. Des filles crient, les étudiants résistent et réussissent à briser le énième barrage. L’organisation estudiantine est quasiment parfaite, aucun dépassement. Ils sont près du but et se dirigent maintenant vers le Palais d’El-Mouradia en empruntant le boulevard Mohammed V, chantonnant les mêmes slogans hostiles. Jusque-là, l’intervention des policiers est restée discrète. Les manifestants montent vers le Palais et sont suivis par les camions des brigades antiémeutes. Les premiers étudiants arrivent à l’avenue Pékin (El-Mouradia), où ils rejoignent le sit-in des médecins résidents. Un deuxième groupe constitué de quelques centaines d’étudiants est resté bloqué au niveau de l’hôtel El Djazaïr et n’a pas pu casser le cordon sécuritaire. Les renforts les attendaient.
    La matraque à deux pas de la présidence
    A l’avenue de Pékin, des affrontements violents éclatent entre universitaires et policiers. Un hélicoptère ne cessait de tournoyer dans le ciel, alors qu’un important dispositif sécuritaire a été déployé pour les empêcher de progresser vers le palais présidentiel. «Ils nous ont tabassés. Ils nous ont frappés ! J’ai mal», raconte Ahmed, adossé à un mur, se tenant le bras. Il attendait l’arrivée d’une autre ambulance, puisque la première a pris l’un de ses camarades. Refoulés et bastonnés, des étudiants tombaient l’un après l’autre à l’avenue Pékin. «Nombreux d’entre eux ont eu des fractures. Un étudiant a perdu la mémoire suite à un coup au niveau de la nuque», confie Mohamed. En effet, seuls les premiers blessés ont été évacués vers l’hôpital. Peu de temps après, les ambulances n’accédaient plus à la place. Les étudiants imploraient les automobilistes de prendre les blessés, affalés sur les trottoirs. Vers 15h, les manifestants commencent à quitter les lieux. Ceux bloqués à l’hôtel El Djazaïr d’abord, ils partent par petits groupes, refoulés encore par les brigades anti-émeutes, alors que ceux, rassemblés plus haut, à l’avenue Pékin, sont restés sur place. C’est la coordination autonome des étudiants qui a appelé à cette marche.
    I. B.

     

    Sit-in des enseignants licenciés du Sud
    De nombreux enseignants licenciés des cycles primaires et moyens des écoles du Sud ont observé, hier, un sit-in devant la présidence de la République, à l’avenue Pékin. Venus de six wilayas du Sud : El Oued, Ouargla, Bechar, El Bayadh, Naâma, Laghouat et Ghardaïa, les manifestants ont été surpris par la marche des étudiants et le sit-in des résidents, sur place. Ces enseignants dénoncent le fait de ne pas toucher les primes du Sud et de logement qui représentent 30% du salaire et ce, depuis leur promulgation par le ministère de l’Education nationale en 1995 (circulaire 395). «Seules les communes de Biskra touchent ces primes. Pourquoi cette ségrégation ? Pourquoi ?», confie un enseignant en expliquant que le mouvement n’est chapeauté par aucune organisation syndicale ou partisane. «Depuis 2004, nous avons tout essayé. Nous avons écrit à toutes les administrations, mais nous n’avons eu aucune réponse, nous sommes venus ici pour nous faire entendre et parler à notre tutelle», ajoute-t-il.
    I. B.

  • Promesse en l'air… Ould Abbès!!!!


    Le 23 février dernier, le ministre de la Santé était en visite dans la wilaya de Aïn Defla A l'hôpital de Khemis- Miliana, on lui a fait part d’un manque crucial de radiologue pour le scanner tout neuf. En réponse, il dira à son secrétariat :
    «Dès que je rentre au ministère, je vous détacherai un radiologue provisoirement en attendant de vous en affecter un à titre définitif.» Depuis… aucun radiologue ne s’est présenté. Peut-être que le secrétariat ministériel a oublié de rappeler au ministre la promesse faite… Qui sait ? Pourtant, «la promesse du noble est une dette contractée», dit le vieil adage de chez nous.

  • Trikout’Pou !

     



    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Ouverture à Alger du 1er colloque international sur les sondages
    et les statistiques. 4 000 participants selon les organisateurs.

    40 seulement, selon la police !

    Ah ! Ce tricot de peau comme disaient nos grands-mères. Trikout’Pou ! Plus connu aujourd’hui sous l’intitulé soft de débardeur. Il était là, ce Trikout’Pou, dans toute sa blanche splendeur, filmé sous toutes ses coutures et diffusé sur l’ensemble des chaînes télé du monde. Le débardeur de Laurent Gbagbo ! Moment de solitude terrible pour un dirigeant qui n’a pas eu le temps de se changer avant de se voir embarquer pour une résidence surveillée, dans l’hôtel du Golf, à Abidjan. Moment surtout d’intimité violée. Grandeur et décadence ! Où tu étais hier encore ? Et où tu es aujourd’hui ? Du Palais à la chambre d’hôtel. Des fastes des salons luxueux au petit bord d’un petit lit, t’essuyant les aisselles et le cou avec une serviette humide devant des soldats goguenards. Mon Dieu ! Ces fins ! Ça m’en rappelle d’ailleurs une autre de fin, celle de Ben Bella. Lorsqu’ils ont toqué à sa porte pour l’emmener, il était en pyjama. Heureusement qu’à l’époque, y avait très peu de télé et pas du tout de Facebook ni de Twitter. Enfin, là n’est pas le propos. Le propos, aujourd’hui, c’est plutôt le Trikout’Pou ! Comment, kifach, par quelle alchimie bizarre les dirigeants déchus se retrouvent très vite en état de fragilité vestimentaire extrême ? T’en vois très peu, pour ne pas dire pas du tout qui se font éjecter alors qu’ils sont fringués en costards, ou en tenue militaire de parade. Jamais ! Vas-y ! Vas-y ! Tu peux vérifier ! Toujours en petite tenue intime. Ce qui m’amène à cette réflexion. Plutôt que d’investir dans des bunkers luxueux et hyper protégés en temps de gloire, des bunkers, qui, au final s’avèrent peu efficaces, perméables, les dictateurs devraient plutôt prévoir une tenue de départ. Celle qu’ils pourront enfiler le moment venu, lorsqu’on viendra les chercher, fatalement. Dès les premiers coups sur leur porte, hop ! Ils enfilent cette tenue respectable et peuvent ensuite apparaître plus à leur aise devant les caméras du monde. Parce que, là, franchement, de toi à moi, qu’est-ce que tu auras retenu de cette histoire ivoirienne, hein ? Sûrement pas les nuances politiques et programmatiques très «fines» entre le profil de Gbagbo et celui d’Ouattara. Non, évidemment ! Ce que t’auras retenu, c’est bien sûr le débardeur blanc. Le Trikout’Pou ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.

  • Vouloir est un verbe du futur

    vouloir est un verbe du futur 

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    Il y a Cette insupportable nostalgie qui évite soigneusement le chemin de l’avenir. Il y a cette quête stupide de l’amour perdu que l’on recherche encore, alors que la plus belle histoire d’amour est celle qui n’est pas encore arrivée. Il y a cette horrible plongée dans la magnificence d’une existence qui n’a pas existé, cette idolâtrie d’une Algérie heureuse, que les moins de 40 ans ne connaissent pas. Ce temps inconjugué où la SM, père naturel du DRS, torturait les opposants à la pince en expliquant à la population qu’une machine à laver ou un frigo est d’abord une faveur. Il y a cette idée d’un avant mieux que quand c’était moins pire, idéalisation du passé pour craintifs structurels, qui ont peur de perdre ce qu’ils n’ont plus en pensant garder ce qu’ils ont déjà perdu, armés de la seule conviction que le mal est une maladie du futur.

    Il y a cette récurrence meurtrière de la guerre de libération où il n’y avait qu’un seul objectif, l’indépendance, alors que revendiquer un autre objectif aujourd’hui est tout aussi noble, le développement, le pouvoir vivre ici et le mieux être. Il y a ces contresens installés, ces rétroviseurs cassés, il y a Ouyahia qui se dit finalement prêt pour l’ouverture de l’audiovisuel, mais à capitaux mixtes, privés et publics, pour, comme il le dit, contrôler la ligne éditoriale. Il y a cette évidence rétroactive qu’il n’a rien compris au progrès, il y a cette peur du futur agitant les monstres de l’avenir, qui fait autant peur aux conservateurs du FLN/RND qu’aux islamistes, au président et à ses obligés d’hier, recroquevillés sur l’obligation d’un calendrier monté à l’envers.

    Il y a cette répulsion, gérontographique, qui tente vainement d’expliquer aux jeunes que les lendemains ne font pas grandir. Il y a cette génération de quinquagénaires et quadragénaires studieux, qui disent encore que les étudiants d’aujourd’hui ne sont plus les étudiants d’hier. Justement, hier, les étudiants ont donné une bonne leçon aux partis politiques, aux syndicats, aux groupes facebook et à la police. Armés de leur seule conviction, ils ont paralysé Alger et revendiqué haut et fort ce qu’ils veulent.
    Le désir est le seul moteur de l’histoire.

    Chawki Amari
  • Les étudiants forcent le passage

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    Une centaine de blessés ont été dénombrés parmi les manifestants par les délégués de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE).

    Des dizaines de milliers d’étudiants ont battu le pavé, hier à Alger, pour réclamer l’application de leur plateforme nationale de revendications sociopédagogiques. Ils ont réussi à forcer un important dispositif sécuritaire assuré par des milliers de CNS. L’itinéraire de la marche, entre la Grande-Poste et le Palais du gouvernement, a été changé par les étudiants pour éviter l’affrontement avec la police. Ils ont donc fait  mieux : ils ont marché de la rue Larbi Ben M’hidi jusqu’à la présidence de la République, sur les hauteurs d’El Mouradia. «C’est notre plan B. On savait que la police clôturait tous les alentours du parcours annoncé auparavant. On s’est mis d’accord pour prendre une autre direction, celle de la Présidence», a déclaré, en marchant, Kamel, étudiant à Dély Ibrahim. Cette marche a vu la participation de plusieurs milliers d’étudiants venus de plusieurs universités et grandes écoles. «Les chiffres ne nous intéressent pas. Mais une chose est certaine, les étudiants ont répondu par milliers à notre appel. C’est le plus important pour nous», a indiqué Farid Hadj Mouhand, l’un des délégués de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE), initiatrice de cette marche.


    Pour disperser les manifestants qui voulaient atteindre les portes du palais présidentiel, les brigades antiémeute ont donné l’assaut. Du coup, la marche pacifique s’est transformée en confrontation entre les policiers et les étudiants. Cela a engendré une centaine de blessés dont une vingtaine dans un état grave parmi les manifestants, selon la CNAE. Selon des sources sécuritaires, plusieurs policiers auraient été également blessés.


    La CNAE se dit victorieuse


    Durant tout le trajet de la marche, les étudiants ont résisté aux maintes tentatives de la police qui voulait les disperser. Ils ont scandé plusieurs slogans hostiles à leur tutelle et aux autorités : «Harraoubia dégage», «Chômage, harraga du programme Harraoubia», «Etudiant s’engage, système dégage», «Nous sommes des étudiants pas des voyous», «Etudiants autonomes», «Pouvoir assassin» et «Ulach smah ulach» (pas de pardon). Les étudiants, drapeaux et banderoles brandis, ont entonné des chants patriotiques et l’hymne national.
    Avant que les contestataires ne soient délogés, ils ont écouté avec intérêt la prise de parole des délégués de la CNAE. «Nous sommes là pour dire que l’université algérienne vit une crise profonde. Nous sommes là pour défendre le caractère public de notre université. Etudiants, soyons solidaires. Nous sommes les porte-parole de tout le peuple algérien opprimé. Nous sommes ici grâce à notre détermination. Nous avons cassé l’état d’urgence. Vive les étudiants. Vive l’auto-organisation des étudiants», a crié Farid à l’aide d’un mégaphone avant d’être interrompu par un autre étudiant : «Libérez la liberté de pensée. Libérez la liberté d’expression. Amis étudiants, soyons pacifiques, responsables et solidaires.»


    Les protestataires ont, par la suite, profité d’un moment de détente en s’asseyant par terre pour reprendre leur souffle. Près de deux heures après, les policiers, soutenus par des renforts importants, ont dispersé les étudiants. Ces derniers ont été victimes d’agressions de la part des brigades antiémeute. Plusieurs ont été conduits dans des véhicules de police pour être tabassé, tandis que d’autres se sont effondrés sous les cous de matraque et de pied. Les étudiants ont réussi à se rassembler de nouveau à la Grande-Poste, où ils ont crié victoire avant de se disperser dans le calme.


     

    Samir Ghezlaoui
  • Alger dément avoir envoyé des mercenaires en Libye

     

     Poste par faycal avr 11th, 2011 categorie Actu du jour. Vous pouvez suivre les reponses via RSS 2.0. Vous pouvez commenter et trackbacker cet article Print This Post Print This Post

    Alger a démenti l’implication de mercenaires algériens sur le territoire de la Libye, rapporte lundi la chaîne de télévision Al Jazeera.

    “L’Algérie ne se porte aucunement garante de ceux qui s’y sont rendus en Libye de leur propre chef”, a annoncé le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani, cité par la chaîne qatarie.

    Selon le porte-parole de la diplomatie algérienne, les informations faisant état d’une implication d’Alger dans l’envoi des mercenaires en Libye “n’ont aucun fondement”.

    Plus tôt dans la journée, les forces d’opposition libyenne ont annoncé avoir capturé 15 mercenaires algériens au cours de violents combats à proximité de la ville d’Ajdabiya dans l’est du pays. Les rebelles libyens ont ensuite accusé l’Algérie de soutenir Mouammar Kadhafi.

    Lancée mi-février, la contestation contre le régime du colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 42 ans, a dégénéré en confrontation armée entre troupes gouvernementales et rebelles, faisant des milliers de victimes parmi les civils. L’opération internationale contre le régime libyen se poursuit depuis le 19 mars dernier.

    (rian.ru)