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  • Adrar : Ould Abbès fait appel aux médecins spécialistes étrangers pour le Sud

     

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    zoom | © D. R.
     

    «54 médecins spécialistes Cubains et Chinois viendront bientôt renforcer le potentiel médical du Sud. Ma mission est de préserver la santé de la population et de lui assurer une couverture médicale correcte et convenable !» répondit, lors d’un point de presse, M. Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, à une question relative à la carence des spécialistes de la santé dans la wilaya d’Adrar.

    En effet, à l’occasion de son bref passage cette semaine à Adrar, il a pu constater l’énorme déficit en services spécialisés notamment la cardiologie, la gynécologie, l’orthopédie, la neurologie, la neurochirurgie, la néphrologie. A titre d’exemple, L’EPSP d’Adrar ne dispose que de 3 médecins spécialistes pour une population de 142900 habitants. Selon certains praticiens, cette déplorable situation est liée aux mesures incitatives pécuniaires qui, permettant une sédentarisation de ce corps particulier, n’ont pas encore atteint le seuil espéré. Ce qui n’est pas de l’avis du ministre qui lui, par contre, estime que les pouvoirs publics ont doublé leurs salaires avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. Et, en ce qui concerne les vaccins, il dira : «Il n’y a pas de pénurie de vaccins, ni celle des réactifs d’analyses biologiques à Adrar mais néanmoins il existe une défaillance dans la distribution et dans la communication entre les PMI et la population».

    Il ajoutera : «L’Etat qui paye une facture de médicaments de 26 millions de dollars  pour la santé du citoyen, ne fait pas de l’économie sur un vaccin». Cependant, lors de cette visite, M. Ould Abbès a inspecté le chantier de réalisation d’un pôle pilote de la santé. Un complexe hospitalier dont l’architecture est en parfaite harmonie avec le paysage saharien. Celui-ci regroupe, sur une même assiette foncière d’une trentaine d’hectares, un hôpital de 240 lits  avec une surface bâtie de 55.000  m², une gériatrie de 120 lits de 1800 m² bâtis, un hôpital psychiatrique  de 120 lits également de 12000 m² couverts ainsi qu’un centre anticancéreux  de 20.000 m².

    L’ensemble pour une autorisation de programme de 849 milliards de centimes avec un délai prévisionnel de réalisation de 30 mois et dont les travaux sont déjà à 65 %. Par ailleurs, il fera savoir qu’en 2000 le Sud ne disposait que de 2 centres anticancéreux et que ce nombre sera de 13 pour l’horizon 2012. Toutefois, pour le bon fonctionnement de cet arsenal médical, le ministre a mis l’accent sur la formation du personnel tant médical que paramédical. Dans ce contexte, une convention destinée à la formation a été ratifié, le jour même, par le représentant du ministre et 5 professeurs en médecine venus d’Alger, des chefs de services, de la radiothérapie, de l’encologie médicale, l’imagerie médicale, la chirurgie viscérale et carcinologie  et enfin de la médecine nucléaire.

    Ce protocole d’accord stipule que le MSPRH prend en charge financièrement ce volet. En final, il annonça une bonne nouvelle aux habitants des wilayas du grand sud à savoir Tindouf, Adrar, Tamanrasset et Illizi concernant la mise à leur disposition de moyens de transports aériens médicalisés pour les urgences. Une convention de 93 milliards de centimes pour 3 avions petits porteurs et 5 hélicoptères de la compagnie «Tassili Agricole».                                                       

    A. A.
  • Baisse des investissements économiques étrangers


    Le gouvernement persiste dans une mauvaise stratégie

    Samir Allam

    Le ministre des finances Karim Djoudi a beau chercher à rassurer en affirmant que la règle des 51/49 ne préoccupe plus les investisseurs étrangers, la réalité est cependant inquiétante. L’année 2011 s’achève sur un bilan médiocre en matière d’investissements étrangers. Les chiffres fournis récemment par l’Andi (Agence nationale de développement de l’investissement) sont trompeurs. En effet, ils comptabilisent les déclarations d’investissements non encore concrétisés – comme le projet Dounia Parc – et la conversion en capitaux des prêts consentis par les groupes étrangers à leurs filiales en Algérie.
     
    Mais dans les faits, l’Algérie a attiré très peu d’investissements étrangers en 2011. Une maigre moisson, tout comme celle de 2010. Le constat est là : depuis le virage rigoriste de la loi de finances complémentaire (LFC) 2010, les entreprises étrangères boudent le pays. Les groupes qui viennent prospecter chez nous sont à la recherche de contrats publics ou d’opportunités pour commercialiser leurs produits, mais ne passent pas par la case investissements. Seule l’armée a réussi à lancer des projets en partenariat avec des étrangers. D’ailleurs, Karim Djoudi et le responsable de l’Andi se gardent bien de publier le détail de ces investissements étrangers qu’ils évoquent pourtant à longueur de discours. Tout comme Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie et de l’investissement, multiplie les déclarations sur le dossier Renault alors que le projet peine à voir le jour. Au contraire, le groupe n’a toujours pas signé ni même annoncé un seul contrat d’envergure.
     
    Le gouvernement a certes raison de chercher à mieux contrôler les investissements étrangers. Mais la politique choisie est mauvaise. Elle a eu un impact négatif aussi bien sur l’afflux d’investissements que sur l’emploi et le transfert de compétences. Le gouvernement persiste pourtant dans la même stratégie, au lieu de reconnaître ses erreurs et de tenter de les corriger.